Pour rappel :
Je comptais y aller et faire une présentation globale de l'asexualité avec une série de questions/réponses après. Je ne sais pas si certain-e-s d'entre-vous sont motivé-e-s pour venir, mais ce serait cool qu'on soit plusieurs à en parler ! La date n'est pas encore définie, on sait simplement que c'est entre le 24 et le 29. J'ai ajouté un évènement au calendrier pour voir qui pourrait être là.Bonjour, je m'appelle Mauranne, je suis étudiante et résidente à la Cité internationale universitaire de paris.
Je prépare avec d'autres étudiant.e.s un projet sur la sexualité - plusieurs événements pendant la semaine du 24 au 29 mai 2016 - et j'aimerais que l'asexualité y soit représentée, pour la faire connaître.
Je vous adresse donc ce message afin de savoir si vous pourriez m'aider à organiser un tel événement (cela peut simplement être un échange en petit groupe, des témoignages ou une conférence). Il me tient vraiment à cœur que les personnes asexuelles soient visibles pendant cette semaine.
J'ai pris les devants et j'ai fait un diapo (que vous pouvez télécharger ici, vous pouvez l'ouvrir avec un logiciel type Powerpoint ou Libre Office Impress mais je vous conseille quand même LO Impress). Voici un résumé ce que je pensais dire pendant la présentation :
Slide 1 : Titre
- On va parler d'Asexualité, en avez-vous déjà entendu-e-s parler, qu'est-ce que ça évoque pour vous ?
=> On laisse les gens répondre, on attend les clichés classiques de asexuel-le / asexué-e, de personnes avec des problèmes hormonaux, de "vous n'avez pas trouvé la bonne personne", etc.
Slide 2 : Préconceptions asexuelles
- Certaines des choses que vous avez dites sont répertoriées ici :
- L'asexualité est une orientation sexuelle, pas un problème de santé physique ou psychologique. On ne peut pas vous diagnostiquer asexuel-le, c'est à vous de vous définir. L'asexualité ne cache pas un problème hormonal, une inaptitude physique au sexe ou un traumatisme. Certaines personnes ne ressentent simplement pas d'attirance sexuelle.
=> On raye "Maladie" sur la slide. - L'asexualité n'est pas une décision que l'on prend, les asexuel-le-s ne sont pas prudes, iels ne le sont pas devenu-e-s par conviction religieuse, c'est à distinguer de l'abstinence sexuelle, qui est un refus conscient de la sexualité.
=> On raye "Abstinence" sur la slide. - Une personne asexuelle n'est pas une personne asexuée comme peuvent l'être des espèces comme les escargots ou les paramécies. Les organes sexuels des personnes asexuelles ne sont pas indifférenciés ou changeants au cours de la vie.
=> On raye "Asexuation" sur la slide. - Toutes les personnes asexuelles ne sont pas dans l'attente de la personne providentielle. Elles ne sont pas non plus des personnes frustrées qui refusent tout contact. La communauté asexuelle est tout aussi diversifiée qu'ailleurs.
=> On raye "Solitude" sur la slide. - Ce n'est pas parce qu'on est asexuel-le qu'on est opposé-e à tout lien avec le sexe, pour soi ou pour les autres. Certaines personnes asexuelles ont même parfois des relations sexuelles, ce n'est pas sur ce critère que se définit l'asexualité.
=> On raye "Antisexualité" sur la slide.
Slide 3 : Définition
On lit la définition d'AVEN, on peut préciser ce qu'est l'attirance sexuelle et dire que les personnes asexuelles n'ont pas l'envie spontanée de s'engager dans une intimité sexuelle avec quelqu'un-e.
L'échelle de Kinsey a été introduite en 1948 pour diversifier le nombre d'expériences possibles entre l'homosexualité et l'hétérosexualité (expériences parmi lesquelles se baladent la bi-/pansexualité). On remarque que ce schéma ne parvient pas à situer l'asexualité. Il est nécessaire de définir un autre axe, et donc un autre spectre.
=> On affiche le triangle.
Les asexuel-le-s étaient nommé-e-s à l'époque "population X". La représenter sur le même schéma que les hétéro-/homo-/bi-/pansexualités permet de bien la considérer comme une orientation sexuelle à part entière, au même titre que les autres. Tout comme les expériences diverses entre l'homosexualité et l'hétérosexualité, il y a énormément de nuances entre l'asexualité ferme et la sexualité pleine, ce qui nous permet d'introduire la zone grise.
Slide 4 : Zone grise / Graysexualité
On peut voir la zone grise comme un large nuancier au sein duquel on trouve des caractéristiques plus précises (on peut citer la demisexualité et d'autres). L'idée est de dire que malgré leur faible visibilité, ces orientations existent et sont valides, et que l'attirance sexuelle et son intensité peuvent évoluer au cours du temps
Slide 5 : Orientation romantique
Tout comme il existe des personnes qui recherchent des expériences sexuelles sans attachement romantique, l'inverse est également possible. Les orientations romantiques fonctionnent sur le même schéma que les orientations sexuelles. On donne les définitions des plus communes :
Hétéroromantisme : Attirance romantique pour les personnes d'un genre, et un seul, différent du sien.
Homoromantisme : Attirance romantique pour les personnes du même genre que le sien.
Biromantisme : Attirance romantique pour des personnes de deux genres ou plus.
Panromantisme : Attirance romantique pour des personnes sans considérer leur genre.
Aromantisme : Non-attirance romantique.
Les schémas incluent des personnes non-binaires, il est important de les prendre en compte puisque les attirances ne fonctionnent pas sur le bête schéma hommes/femmes. Il existe aussi plusieurs autres genres, ce schéma est très simplifié.
Slide 6 : Vivre asexuel-le dans une société sexualisée
Évoquer les difficultés à trouver de la documentation asexuelle lorsqu'on ne connaît pas déjà les termes, l'isolement et l'incompréhension que ça peut produire. Donner l'exemple des pubs borderline et des films qui ont l'air de te faire un clin d’œil dans des scènes obscènes alors que tu n'y es pas récepti-ve-f. On peut aussi parler du problème de l'inclusion ou non de l'asexualité au sein des espaces LGBT, et du fait que cela complique les rencontres de personnes asexuelles qui n'arrivent que très rarement de manière fortuite (puisque 1% de la population). Enfin, on explique le souci de consentement dans les couples A/Non-A où la personne A peut culpabiliser de ne pas apporter une dimension sexuelle à la relation pour s-a-on partenaire et comment cela peut altérer le consentement.
Slide 7 : Ressources & contacts
On en profite pour répondre aux questions. C'est la fin de la présentation.
Voilà voilà. Si vous voyez quelque-chose à ajouter ou à modifier, on peut en discuter. J'éditerai ce premier post et changerai le diapo si on estime que c'est nécessaire. Pour les ressources, j'ai mis des choses que je connais moi, donc on peut compléter si vous avez d'autres choses en tête. Si vous êtes présent-e, on peut aussi rajouter votre adresse mail si vous le souhaitez.