05 octobre 2006
L'asexualité, une nouvelle mode...
Un reportage d'un journal de 20 heures, cette semaine, m'a interpellée. Il traitait de la nouvelle tendance à la mode, L'ASEXUALITE. Hé oui, vous avez bien lu... Il est de bon ton, dans certains milieux, de vivre en dehors de toute sexualité. Là, beaucoup de jeunes (surtout issus de milieux bien-pensants, religieux et traditionnalistes) qui se refusent même un simple flirt, sous prétexte de se garder "purs". Cette notion de pureté me fait déjà bondir en soi... Comme si le sexe était sale !
Ce mouvement venu encore une fois des Etats-Unis (oh surprise...) se veut une réaction à l'omniprésence du sexe dans notre vie quotidienne. L'asexualité volontaire, est ainsi érigée comme une philosophie de vie, mais pour ma part, je la vois plutôt comme un moyen de camoufler une peur panique de l'autre.
Dans le reportage cité plus haut, le témoignage d'un homme mûr (la quarantaine), bonne situation et revendiquant une asexualité totale, était assez édifiant. Il ne s'autorise même pas de désir en pensée... Le journaliste lui demandait ce qu'il ressentait quand il croisait une jolie femme... Et bien, et là je n'invente rien, ce monsieur à répondu que de toute façon "les femmes n'étaient bonnes qu'à faire des trous dans les comptes en banque avec les cartes bancaires !" Edifiant non ? Donc aucune pensée érotique à la vue d'une femme, même pas de pratiques masturbatoires... Rien, le néant total. Et là, j'avoue que pour moi, ces gens là sont des extra-terrestres...
Certes, de tabou il y a encore trente ans, le sexe est devenu omniprésent dans notre société... Mais est-ce une raison pour passer d'une extrême à une autre ? En surfant sur le net, je suis tombée sur un forum dans lequel des hommes s'interrogeaient quand à la possibilité de se faire amputer de leur pénis. J'avoue que cela m'a profondément choquée. Comment peut-on en arriver à cela ? A ce niveau, c'est pathologique et cela réclame des soins adaptés.
Mais ce qui me choque le plus, c'est que les pro-asexualité revendique leur mode de vie comme une sexualité à part entière, au même titre que l'hétérosexualité, l'homosexualité ou la bisexualité. Comment cela pourrait-il faire partie de quelque chose qu'ils rejettent, et qui n'existe pas pour eux ? Mystère et boule de gomme... C'est là pour moi un non-sens total.
Commentaires d'une femme qui ne supporte pas qu'on la juge, elle, parce qu'elle est SM... Si l'on ne veut pas être jugé(e), ne doit on pas montrer l'exemple ? Qu m'importe qu'elle soit SM et l'étale sur le Net, cela la regarde, elle ! Du moment qu'elle soit heureuse...