Les hypothèses de l'asexualité

C'est ici que le site se construit, ici que vous pouvez nous faire part de vos idées.
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Hana-Lyse
Amibe
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Hana-Lyse »

Aède a écrit :Bon...

Il ne faut pas confondre pratique de, intérêt pour, et idéalisation ou placement au sommet, "du sexe" et des relations sexuelles. Une fois cette nécessaire distinction opérée, il sera plus facile d'en parler... Mais c'est un autre sujet :wink: .
Exact . Le problème est que lorsque l'on observe la prolifération des publicités à sous-entendu sexuel, c'est clair : il y a idéalisation du sexe . Et puis d'où viennent ces notions de performance au lit ? D'où viennent ces séparations et divorces sans considération ( un divorce pour deux mariages en ce moment c'est choquant ) . Le couple est devenu comme de la consommation, une fois que le produit n'est plus satisfaisant à notre goût, la personne est (re)jetée sans scrupules . C'est pathétique de créer autant de souffrance pour des prétextes futiles .

En constatant le nombre d'adultères et de tromperies, ainsi que la façon dont les prostitués gagnent leur vie, puis que l'orgasme présenté comme la clé du bonheur ( dans moultes centaines d'émissions ), sans oublier tous les exemples non cités, il est indéniable qu'il y a hyper sexualisation dans la société . C'est limite comme si " sans sexe, sans orgasme, impossible de connaître le bonheur " . Dans l'esprit de bon nombre de gens c'est ça . D'où les aventures d'un soir, l'échangisme, des ruptures sans scrupules, etc .

Pensez-vous toujours qu'il n'y a pas idéalisation du plaisir sexuel pour une grande majorité ?!

Aède a écrit :
Pour revenir à la question initiale, si c'est vraiment la lucidité et notre goût très modéré pour le sexe qui fait qu'on est A, alors il n'y a qu'à trouver un moyen de prouver que X centaines de millions de personnes dans le monde idéalisent le sexe à tort .Et puis en plus d'être acceptés, les souffrances irrationnelles liées à l'idéalisation disparaîtront . Laissant ainsi la place à l'asexualité et au véritable goût de chacun pour le sexe . Et peut-être à moins d'égoïsme . L'individualisme, c'est surtout un mot "politiquement correct" pour parler d'égoïsme ou de nombrilisme ~
Voir mes messages plus haut par rapport à votre prémisse. Pour votre développement, cela ressemble justement à un idéalisme "Père Noël" (ou à un programme de campagne électorale à la mode de la facilité et des promesses) : ça ne fonctionne pas comme ça, avouez-le, c'est beau, mais c'est trop trop simple. Pour votre raisonnement par rapport aux médias, il me semble être à l'envers. Les médias utilisent l'intérêt des S pour "le sexe" à leur avantage, que ce soit pour assurer de l'audience, des revenus de campagne publicitaire, ou autre. Ils fabriquent des images de la sexualité qui peuvent effectivement être idéalisées ou posées sur un piédestal, et influencer plus ou moins fortement la population. Cela nourrit / rencontre le discours ambiant majoritaire que l'on connaît.
C'est simple, trop pour pouvoir être la solution miracle . Ce n'est pas dans mes habitudes de me faire des illusions . Mon but est d'en recevoir plein la figure, affiner cette argumentation et pouvoir prouver sans faille qu'il y a idéalisation du sexe et qu'il faut s'en délester pour vivre plus heureux et sans faire souffrir les autres .

L'intérêt des gens pour le sexe vient de quelque part . Il a bien fallu quelque chose pour qu'un tel besoin naisse . En le sachant il serait possible de se baser sur la bonne hypothèse de départ . Mais ce n'est pas le plus important après tout .

Comme votre raisonnement l'expose si justement, s'il est possible d'ouvrir les yeux sur le fait que le sexe n'a en aucun cas l'importance qu'on lui donne, les médias vont cesser de se servir de la dissonance cognitive des gens qui cherchent leur bonheur dans le sexe (alors qu'en réalité c'est en travaillant un minimum sur soi qu'on peut ressentir le bonheur !) .
C'est un cercle vertueux : Idéalisation dissoute ==> Acceptation du niveau de pratiques sexuelles de chacun ( pas de crainte d'être jugé ni dénigré ) ==> Moins d'attentes et de conflits liés ==> Souffrances liées au sexe minimisées car il n'y aura plus de ruptures pour ce motif ( ruptures moins violentes et injustifiées, et surtout en bien plus faible nombre ) ==> Acceptation...

En espérant que malgré mes erreurs mon explication fasse avancer la chose ~

Bonne nuit Aède, et merci pour cette réponse, ainsi que pour les prochaines j'espère ~ :)
Ce n'est pas l'amour qui maintient deux êtres ensemble dans la durée, c'est la qualité de la communication, la richesse et la tendresse des échanges, le nourrissement mutuel de la relation qui leur permettra d'affronter les inévitables crises qui jalonnent la vie de couple .
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Beliefs »

A mes détracteurs : je ne suis pas suffisamment bête que pour vous répondre ;-) Prenez-vous pour qui vous voulez, la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. Je préfère de loin une arrogance constructrice. Il vaut toujours mieux éviter de prêter des intentions aux autres. Je pourrais être très cinglante mais non seulement je doute de l'effet "un mal pour un bien" dans ce cas-ci mais également je "crains" qu'un ménage soit fait par ceux qui tiennent les rênes de ce forum.

Vous = mes détracteurs :

Mettez vos liens constructifs dans un sujet qui reste en top de liste.

Etoffez vos définitions, avec un accès facile pour les nouveaux venus.

Et élargissez votre mentalité afin d'éviter de prendre toute opportunité pour réduire ceux qui ne sont pas comme vous. Daffy me parlait de remise en question, il me semble avoir montré que j'en étais capable, ça vaut pour tous.

En résumé : Concentrez vous sur l'apport de compréhension pour les autres plutôt qu'à la défense vive contre l'incompréhension.

Ensuite, continuez à croire que j'étais juste là pour remuer la soupe d'amibes dans un dessein négatif, vous n'avez aucune idée de ma réalité.

Sur ce, bonne continuation.
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théralène
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par théralène »

Réponse très intéressante Hana-Lyse, je n'avais pas pensé à tous ces aspects, je ne vais pas tout rejeter en bloc, mais juste nuancer certains points, en attendant une nouvelle contre-argumentation :mrgreen:

Concernant les PN,
Hana-Lyse a écrit :Sinon pour l'origine des PN, ce n'est pas une raison suffisante . Beaucoup d'enfants pensent à un moment ou à un autre que leurs parents ne les aime pas . Et pourtant ils ne sombrent pas tous . Non, ce qui fait que je méprise les PN de toute mon âme c'est que même quand ils savent qu'ils font souffrir les autres, ils s'en moquent complètement . Bref, inutile de s'emporter contre les PN quand il n'y en a pas ...
Evidemment, pour un même vécu, on ne devient pas forcément PN, on peut même être tout le contraire, mais parmi les PN, 99% disons ont eu un vécu particulier (sur terrain prédisposant bien sûr) Mais ce n'est pas le propos, en effet, ils sont conscients de faire souffrir l'autre et ils s'en moquent. Le problème vient de là, ils ne sont pas capables d'avoir de l'empathie et de se remettre en question. Et c'est sûr que c'est très difficile à appréhender. Lorsqu'on est en face d'une personne en souffrance, la majorité d'entre-nous va ressentir spontanément de l'empathie, de la pitié, et cela du fait de beaucoup de choses (inné et acquis, on en revient encore à ça). Et cela surtout parce que l'on est capable de "se mettre à la place" de l'autre. Et là dedans il y a aussi une histoire de "survie"( Et sans rentrer dans un nouveau débat, je pense qu'il en est de même pour les animaux, certains du moins, qui vont protéger "leur clan"). (Bien sûr à des degrés différents selon chacun, et bien sûr sans oublier que l'humain est aussi un être égoïste.) Les PN, mais pas seulement, les personnalités narcissiques en général, les personnalités psychopatiques ont eu une sorte de trouble dans leur développement au sens large (inné+ acquis) qui fait que cette réaction spontanée d'empathie leur fait défaut. Et donc pour en revenir aux PN,lorsqu'ils sont en face de leur "victime", ils vont aller jusqu'au bout de leur destruction, ils ne peuvent pas supporter qu'on les contredise de la moindre manière, et généralement quand ça ne marche pas, ils utilisent les grands moyens (menaces de suicide etc...), ils ne sont pas capables de se mettre à la place de la personne qui leur fait face et d'imaginer qu'elle souffre à cause d'eux, dans leur tête, elle est "l'ennemie". Bref, un peu trop résumé tout ça, il y a encore énormément de choses à en dire mais ça fait déjà beaucoup de lignes pour un hors sujet. Après tout ça n'est pas pour les excuser non plus, c'est juste une explication, et il est même bon d'en parler aux victimes, car ça leur permet de déculpabiliser et de comprendre que rien de ce qui est arrivé n'est de leur faute, que ce n'est pas lié à leur personnalité en tout cas, contrairement à ce que le PN n'aura cessé de leur répéter pour justement les culpabiliser et les rendre responsables de tout.

Bref, ça me permet même de faire une petite transition avant de parler des couples^^ C'est bien une des seules situations à mon avis, où il y a une des personnes dans le couple totalement dénuée de responsabilité lors d'une rupture.
Hana-Lyse a écrit :Le problème avec l'idéalisation du sexe c'est qu'il n'y a pas de phase de désillusion, et les gens suivent comme des moutons la majorité, à partir à la quête d'un orgasme parfait imaginaire . Avoir des buts c'est bien . Mais courir après des illusions et faire souffrir X millions de personnes initialement fidèles, c'est plus pathétique qu'autre chose, tu ne trouves pas ?
Sur ce point je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que en effet, je n'avais pas vu les choses sous cet angle quand tu parlais de faire le deuil. Il est vrai que celui qui a une idée si grande de l'orgasme qu'il ne peut être satisfait de ses histoires ne sera de toute façon jamais heureux et fera souffrir beaucoup de personnes. Et une chose que je déteste entendre c'est: "Vous avez tord d'attendre, et si ça ne marche pas sexuellement, vous serez obligé de vous séparer". Après mon jugement est certainement biaisé par le fait que je suis a, mais je pense que les sentiments amoureux devraient passer avant toutes ces histoires de "ça marche" ou de performance.
Hana-Lyse a écrit : Mais avec le sexe ce n'est pas le cas . Les gens cassent sans aucune empathie, aucune réflexion, par pulsion égoïste . Après ils regrettent parfois, et se rendent compte qu'ils étaient les seuls coupables, pour avoir quitté dans moults cas leur ex sans raison autre que leur nombril .

Comme quoi au final, ce genre de ruptures, qui représente la grande majorité, est un gâchis monumental et un puits à souffrance au moins pour l'un des deux .
Un petit peu moins d'accord. Penses-tu que le sexe est vraiment à l'origine de toutes ces ruptures? Quand on creuse un peu plus, on remarque que dans beaucoup de couples, le fait que le désir disparaisse ou que "ça ne marche plus" comme disent les s, est plus une excuse ou plutôt une conséquence du mauvais fonctionnement de ce couple. (Mais cette fois, je parle des couples déjà constitués, des personnes qui au moins dans le passé se sont aimés) Avec les années, il y a une certaine routine qui s'installe et certains ne le supportent pas. Le problème en fait c'est que beaucoup pensent qu'une fois qu'ils vivent avec la personne aimée, cet amour est acquis et qu'ils peuvent en quelque sorte se laisser aller. Ils en oublient les petites intentions, les petits mots, les surprises, ces petits efforts qui ne coûtent pas beaucoup mais qui font plaisir à l'autre. Parfois, ce nouveau train de vie convient parfaitement à l'une des personnes dans le couple et non à l'autre, qui a l'impression que tous ces efforts pour attirer l'attention de l'autre sont vains. Et à ce stade, si au lieu de communiquer, au lieu d'essayer d'en parler calmement,ce qui aurait pu changer les choses, cette personne va se murer dans le silence, ou dans les reproches intransigeants, quelque chose va se détruire quelque chose va se détruire. Bon c'est vrai que pour les s, tout ça va aussi être lié au désir, leur désir pour cet autre va disparaître en même temps que leurs sentiments amoureux, que l'admiration qu'ils avaient pour l'autre (bon purement théorique tout ça, mais c'est ce qui ressort quand on étudie l'histoire de ces couples). Et à ce moment là, si une 3e personne se trouve là, attentionnée etc, elle va combler un certain manque (pas seulement sexuel mais aussi affectif, je voudrais dire avant tout affectif, mais alors je raisonne en a donc pas forcément). Et cette personne plus attentionnée par exemple va représenter la nouveauté, ainsi que quelque chose qui a disparu. Et voilà comment des couples peuvent se détruire... Et dans la majorité des cas, ce n'est pas uniquement lié à l'idéalisation du sexe, c'est un ensemble, et c'est surtout le problème du manque de communication, de remise en question de la part des chacun des deux, et d'un sentiment que le couple est une affaire "réglée", qu'il n'y a plus d'efforts et de compromis à faire une fois les premières années dépassées.
Hana-Lyse a écrit :Le sexe a des intérêts, je ne suis pas pour qu'on le bannisse complètement, ce serait parfaitement idiot . Juste arrêter cette idéalisation, et faire le deuil de cette illusion de l'orgasme comme Saint-Graal et clé du plaisir/bonheur au sein d'un couple ( ou non ) . Comme les enfants font le deuil du Père Noël quand ils se rendent compte que cet idéal n'existe pas .
Au fond, le bonheur, c'est la réalisation progressive d'un but qui nous tient à coeur, n'est-ce pas ?

Croire en l'orgasme comme idéal c'est juste sombrer dans la facilité et l'erreur . J'en arrive à me demander comment on peut ne pas se rendre compte de ça !
Malgrè les médias etc, je ne suis pas certaine que ça concerne la plupart des s. Beaucoup sont quand même satisfaits des relations qu'ils ont avec la personne qu'ils aiment je pense. Peut-être qu'ils idéalisent beaucoup à l'adolescence mais passé ce stade, il y en a beaucoup sont satisfaits de ce qu'ils ont. Après ça ne concerne pas tout le monde bien sûr, et il y a des histoires de compétition stupide. C'est là où je n'avais pas bien compris pourquoi tu parlais de deuil, parce qu'il y a beaucoup de s qui ne sont pas frustrés (sauf à certaines périodes de leur vie peut-être) et qui n'ont pas besoin de faire le deuil de ce qu'ils ont obtenu et qu'ils sont heureux d'avoir.
Hana-Lyse a écrit :Pour revenir à la question initiale, si c'est vraiment la lucidité et notre goût très modéré pour le sexe qui fait qu'on est A, alors il n'y a qu'à trouver un moyen de prouver que X centaines de millions de personnes dans le monde idéalisent le sexe à tort .Et puis en plus d'être acceptés, les souffrances irrationnelles liées à l'idéalisation disparaîtront . Laissant ainsi la place à l'asexualité et au véritable goût de chacun pour le sexe . Et peut-être à moins d'égoïsme . L'individualisme, c'est surtout un mot "politiquement correct" pour parler d'égoïsme ou de nombrilisme ~

Là encore je ne suis pas convaincue que ces souffrances irrationnelles concernent la grande majorité des s. Après c'est quelque chose qui va peut-être faire souffrir plus de a, car on est vite montré du doigt, les s vont trop vite nous dire que l'on rate quelque chose de fantastique si on parle de notre désintérêt pour le sexe. Mais ça ne signifie pas que ces s qui ne vont pas nous comprendre vont idéaliser quelque chose qu'ils ont obtenu et dont ils sont satisfaits. Pour ce qui est dégoïsme, tu parles sans doute au sein d'un couples?
Hana-Lyse a écrit :Exact . Le problème est que lorsque l'on observe la prolifération des publicités à sous-entendu sexuel, c'est clair : il y a idéalisation du sexe . Et puis d'où viennent ces notions de performance au lit ? D'où viennent ces séparations et divorces sans considération ( un divorce pour deux mariages en ce moment c'est choquant ) . Le couple est devenu comme de la consommation, une fois que le produit n'est plus satisfaisant à notre goût, la personne est (re)jetée sans scrupules . C'est pathétique de créer autant de souffrance pour des prétextes futiles .
Pour les publicités je suis bien d'accord. Mais je ne suis toujours pas convaincue qu'elles sont la cause des séparations et divorces (cf ce que j'ai mis au dessus). Maintenant, que le couple est devenu une consommation, je suis à 100% d'accord avec toi, mais les prétextes sont de tout type et non seulement ces histoires de performance. On est dans une société de facilité, les gens savent que lorsqu'ils en ont marre de leur moitié "ils n'ont qu'à" se séparer, car ils savent (certaines personnes) qu'ils vont facilement en trouver une autre (il "n'y a qu'à" surfer un peu sur internet) , tout comme ils jetteront leurs vieilles chaussures au lieu de faire appel au cordonnier. Bon c'est très exagéré tout ça, mais c'est vrai que c'est une nouvelle mentalité, on ne cherche pas à se réconcilier , on va tout de suite voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Dans le passé, les choses étaient exagérés dans l'autre sens... Le divorce était quasi impossible, il y avait beaucoup d'abus aussi, de personnes très malheureuses obligées de se taire et de rester, de se laisser battre même. Il serait sans doute bon de trouver un juste milieu... Beaucoup de couples pourraient encore avoir de belles années devant eux avec un peu plus de communication (avis personnel), les ruptures contrairement à ce que l'on pense sont souvent source d'angoisse, et tristesse, il s'agit toujours d'un deuil pour au moins l'un des deux dont parfois on pourrait se passer.
Hana-Lyse a écrit :En constatant le nombre d'adultères et de tromperies, ainsi que la façon dont les prostitués gagnent leur vie, puis que l'orgasme présenté comme la clé du bonheur ( dans moultes centaines d'émissions ), sans oublier tous les exemples non cités, il est indéniable qu'il y a hyper sexualisation dans la société . C'est limite comme si " sans sexe, sans orgasme, impossible de connaître le bonheur " . Dans l'esprit de bon nombre de gens c'est ça . D'où les aventures d'un soir, l'échangisme, des ruptures sans scrupules, etc .
Hana-Lyse a écrit : L'intérêt des gens pour le sexe vient de quelque part . Il a bien fallu quelque chose pour qu'un tel besoin naisse . En le sachant il serait possible de se baser sur la bonne hypothèse de départ . Mais ce n'est pas le plus important après tout .
Oui, mais, il ne faut pas oublier que la prostitution et les tromperies ont toujours existé... Seulement, c'est maintenant qu'on en parle le plus, c'est vrai qu'il y a une banalisation. Cependant, malgré l'interdit religieux, tout ça existait quand même, et peut-être même autant que maintenant, surtout en période "prospère", car pendant les guère évidemment c'est moins vrai. En tout cas, même dans l'antiquité il y avait les orgies, et il n'y a qu'à repenser aux nombreuses maîtresses des rois, pour ne donner que quelques exemples connus. Et tout ça n'était pas réservé aux riches loin de là, cf germinal (par exemple).
Hana-Lyse a écrit :C'est un cercle vertueux : Idéalisation dissoute ==> Acceptation du niveau de pratiques sexuelles de chacun ( pas de crainte d'être jugé ni dénigré ) ==> Moins d'attentes et de conflits liés ==> Souffrances liées au sexe minimisées car il n'y aura plus de ruptures pour ce motif ( ruptures moins violentes et injustifiées, et surtout en bien plus faible nombre ) ==> Acceptation...
C'est un peu idéaliser l'humain que de penser qu'il va brusquement cesser de juger ses congénères, non? Et ce raisonnement ne tiendrait que pour les ruptures uniquement liées à l'idéalisation de la sexualité.

Au plaisir de continuer cette discussion!
"L'amour, quand il n'est qu'amour, est parfait : un geste, un silence, un mot, lancé comme un don, comme une espérance." Gagnand

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Hana-Lyse
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Hana-Lyse »

théralène a écrit :1)Réponse très intéressante Hana-Lyse, je n'avais pas pensé à tous ces aspects, je ne vais pas tout rejeter en bloc, mais juste nuancer certains points, en attendant une nouvelle contre-argumentation :mrgreen:

3)Sur ce point je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que en effet, je n'avais pas vu les choses sous cet angle quand tu parlais de faire le deuil. Il est vrai que celui qui a une idée si grande de l'orgasme qu'il ne peut être satisfait de ses histoires ne sera de toute façon jamais heureux et fera souffrir beaucoup de personnes. Et une chose que je déteste entendre c'est: "Vous avez tord d'attendre, et si ça ne marche pas sexuellement, vous serez obligé de vous séparer". Après mon jugement est certainement biaisé par le fait que je suis a, mais je pense que les sentiments amoureux devraient passer avant toutes ces histoires de "ça marche" ou de performance.

4)Un petit peu moins d'accord. Penses-tu que le sexe est vraiment à l'origine de toutes ces ruptures? Quand on creuse un peu plus, on remarque que dans beaucoup de couples, le fait que le désir disparaisse ou que "ça ne marche plus" comme disent les s, est plus une excuse ou plutôt une conséquence du mauvais fonctionnement de ce couple. (Mais cette fois, je parle des couples déjà constitués, des personnes qui au moins dans le passé se sont aimés) Avec les années, il y a une certaine routine qui s'installe et certains ne le supportent pas. Le problème en fait c'est que beaucoup pensent qu'une fois qu'ils vivent avec la personne aimée, cet amour est acquis et qu'ils peuvent en quelque sorte se laisser aller. Ils en oublient les petites intentions, les petits mots, les surprises, ces petits efforts qui ne coûtent pas beaucoup mais qui font plaisir à l'autre. Parfois, ce nouveau train de vie convient parfaitement à l'une des personnes dans le couple et non à l'autre, qui a l'impression que tous ces efforts pour attirer l'attention de l'autre sont vains. Et à ce stade, si au lieu de communiquer, au lieu d'essayer d'en parler calmement,ce qui aurait pu changer les choses, cette personne va se murer dans le silence, ou dans les reproches intransigeants, quelque chose va se détruire quelque chose va se détruire. Bon c'est vrai que pour les s, tout ça va aussi être lié au désir, leur désir pour cet autre va disparaître en même temps que leurs sentiments amoureux, que l'admiration qu'ils avaient pour l'autre (bon purement théorique tout ça, mais c'est ce qui ressort quand on étudie l'histoire de ces couples). Et à ce moment là, si une 3e personne se trouve là, attentionnée etc, elle va combler un certain manque (pas seulement sexuel mais aussi affectif, je voudrais dire avant tout affectif, mais alors je raisonne en a donc pas forcément). Et cette personne plus attentionnée par exemple va représenter la nouveauté, ainsi que quelque chose qui a disparu. Et voilà comment des couples peuvent se détruire... Et dans la majorité des cas, ce n'est pas uniquement lié à l'idéalisation du sexe, c'est un ensemble, et c'est surtout le problème du manque de communication, de remise en question de la part des chacun des deux, et d'un sentiment que le couple est une affaire "réglée", qu'il n'y a plus d'efforts et de compromis à faire une fois les premières années dépassées.

5)Malgrè les médias etc, je ne suis pas certaine que ça concerne la plupart des s. Beaucoup sont quand même satisfaits des relations qu'ils ont avec la personne qu'ils aiment je pense. Peut-être qu'ils idéalisent beaucoup à l'adolescence mais passé ce stade, il y en a beaucoup sont satisfaits de ce qu'ils ont. Après ça ne concerne pas tout le monde bien sûr, et il y a des histoires de compétition stupide. C'est là où je n'avais pas bien compris pourquoi tu parlais de deuil, parce qu'il y a beaucoup de s qui ne sont pas frustrés (sauf à certaines périodes de leur vie peut-être) et qui n'ont pas besoin de faire le deuil de ce qu'ils ont obtenu et qu'ils sont heureux d'avoir.

6)Là encore je ne suis pas convaincue que ces souffrances irrationnelles concernent la grande majorité des s. Après c'est quelque chose qui va peut-être faire souffrir plus de a, car on est vite montré du doigt, les s vont trop vite nous dire que l'on rate quelque chose de fantastique si on parle de notre désintérêt pour le sexe. Mais ça ne signifie pas que ces s qui ne vont pas nous comprendre vont idéaliser quelque chose qu'ils ont obtenu et dont ils sont satisfaits. Pour ce qui est dégoïsme, tu parles sans doute au sein d'un couples?

7)Pour les publicités je suis bien d'accord. Mais je ne suis toujours pas convaincue qu'elles sont la cause des séparations et divorces (cf ce que j'ai mis au dessus). Maintenant, que le couple est devenu une consommation, je suis à 100% d'accord avec toi, mais les prétextes sont de tout type et non seulement ces histoires de performance. On est dans une société de facilité, les gens savent que lorsqu'ils en ont marre de leur moitié "ils n'ont qu'à" se séparer, car ils savent (certaines personnes) qu'ils vont facilement en trouver une autre (il "n'y a qu'à" surfer un peu sur internet) , tout comme ils jetteront leurs vieilles chaussures au lieu de faire appel au cordonnier. Bon c'est très exagéré tout ça, mais c'est vrai que c'est une nouvelle mentalité, on ne cherche pas à se réconcilier , on va tout de suite voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Dans le passé, les choses étaient exagérés dans l'autre sens... Le divorce était quasi impossible, il y avait beaucoup d'abus aussi, de personnes très malheureuses obligées de se taire et de rester, de se laisser battre même. Il serait sans doute bon de trouver un juste milieu... Beaucoup de couples pourraient encore avoir de belles années devant eux avec un peu plus de communication (avis personnel), les ruptures contrairement à ce que l'on pense sont souvent source d'angoisse, et tristesse, il s'agit toujours d'un deuil pour au moins l'un des deux dont parfois on pourrait se passer.

8)Oui, mais, il ne faut pas oublier que la prostitution et les tromperies ont toujours existé... Seulement, c'est maintenant qu'on en parle le plus, c'est vrai qu'il y a une banalisation. Cependant, malgré l'interdit religieux, tout ça existait quand même, et peut-être même autant que maintenant, surtout en période "prospère", car pendant les guère évidemment c'est moins vrai. En tout cas, même dans l'antiquité il y avait les orgies, et il n'y a qu'à repenser aux nombreuses maîtresses des rois, pour ne donner que quelques exemples connus. Et tout ça n'était pas réservé aux riches loin de là, cf germinal (par exemple).

9) C'est un peu idéaliser l'humain que de penser qu'il va brusquement cesser de juger ses congénères, non? Et ce raisonnement ne tiendrait que pour les ruptures uniquement liées à l'idéalisation de la sexualité.

Au plaisir de continuer cette discussion!
Bonsoir ~ :)

1) Merci beaucoup Théralène ~
Tu as aussi une très bonne organisation, et merci de m'avoir répondu . C'est vrai qu'au moment où j'ai écrit ce dernier message, j'étais moins calme que d'habitude malgré les apparences :red:

3) Eh oui, c'est dans ces répliques qu'on voit l'hyper sexualisation de la sciété . Ton jugement est dénué d'idéalisation du sexe et est tout à fait légitime . Le seul problème c'est qu'il faut en parler pour trouver une solution qui vous convienne . Parce que lorsqu'une personne tait ses souffrances, ça finira en infidélité à terme . La chose la plus importante, c'est à coup sûr que vous soyiez satisfait(e)s dans la relation, avec l'envie de partager le même chemin pour une durée intéderminée .

4) Exact, c'est à partir de là que le calme s'est dissipé . Tu as tout à fait raison . Sauf une petite remarque . Ne penses-tu pas que si les deux personnes n'arrivent pas à trouver une solution c'est qu'il n'y a qu'une recherche de la facilité et du plaisir à tout prix ?
A mon avis, les gens confondent trop souvent plaisir et bonheur . Le plaisir est uniquement d'état affectif lié à la satisfaction de nos désirs . L'orgasme ne provoque que du plaisir mais sur la durée, lorsqu'un désir est satisfait on a d'autres désirs plus élevés . D'où la rupture des couples qui cherchaient à être heureux ensemble par le plaisir . Alors que le bonheur c'est la réalisation progressive d'un but qui nous tient à coeur . A deux, si on a un minimum de valeurs communes, avec des buts on peut se remettre des crises, car le plus important est de réaliser cet objectif . Pour moi, c'est la différence entre les couples qui vivent bien longtemps et ceux qui ne tiennent pas plus de 7 ans ensemble . Et vu que la notion de plaisir est liée au sexe, il est clair que c'est au moins l'un des ( sinon le ) problèmes principaux qui font qu'il y a tant de séparations . Lorsqu'il y a un projet commun il n'y a pas de rupture à cause de la routine, on tire l'autre vers le haut avec l'amour que l'on ressent et on réalise au mieux tous les objectifs possibles !

D'où la différence entre ceux qui se laissent aller une fois casés et les autres qui font tout pour vivre au mieux et réussir au mieux à atteindre le bonheur par la réalisation progressive de projets communs ~

5) Si ça ne concerne pas la plupart des S alors pourquoi ce nombre effroyable de tromperies ? Pourquoi parle-t-on de sex-friends ? Pourquoi tant d'hommes maqués ont recours aux prostituées ? Pourquoi la lassitude gagne-t-elle si aisément au moins l'un des deux partenaires ? Pour quelle raison y a-t-il tant de divorces et tant de séparations, qui causent beaucoup de souffrance ? Et on pourrait en poser des dizaines, de questions de ce genre ... Au moins parce qu'il y a une notion du couple non acquise . L'idéalisation du couple est liée à celle du sexe . Quand on regarde bien les médias, on dirait qu'il suffit d'un(e) partenaire et de plaisir au lit pour être heureux . Mais combien vantent l'empathie ? Le dialogue calme et constructif ?
Il a un deuil à faire . Et accepter que pour connaître vraiment le bonheur, il faut un certain travail sur toi, un minimum . Mais beaucoup rechignent tellement à faire ce minimum qu'ils retombent dans les mêmes erreurs . C'est pathétique ~

6) Les S qui parlent d'un plaisir qu'on rate me font doucement rire . Ils ne sont même pas fichus de rester avec leur partenaire et se permettent de donner des leçons . Personnellement je n'arrive pas à m'imginer perdre une personne avec qui il y a amour réciproque . Et quand on regarde les raisons des ruptures, c'est franchement aisé de ne pas faire les mêmes erreurs, du moins je pense ... On est montrés du doigt car, surtout les jeunes, recherchent le plaisir et non le bonheur . Ce n'est pas le même niveau ( Cf ci-dessus ) . Par contre quand ils vont se faire tromper, subir une rupture sèche, ils ne vont plus faire les malins du tout, s'ils se remetent un minimum en question ...

Pour l'égoïsme oui, je parle au sein des couples qui sont ensemble pour le plaisir de la situation et/ou du sexe, et non pour connaître le bonheur à deux .

7) Non, ce n'est pas la cause mais ça renforce la dissonance cognitive, qui fait que les jeunes, surtout ceux qui hésitent, vont majoritairement chercher comme les autres le couple pour le plaisir . Oui, voilà, ils ne se rendent même pas compte du mal qu'ils font aux autres . D'où le lien ( caricatunal je l'avoue ) avec les PN au niveau de l'empathie .

Le milieu, n'est-ce pas de prendre conscience des buts du couple, et de réfléchir avant de se jeter à corps perdu dans une aventure vouée à l'échec à moyen terme ? Même s'il y a des choses qui resteront imprévisibles ou plus difficilement prévisibles, les ruptures et la souffrance qui en résulte vont diminuer très fortement ! Comme tu l'as si bien dit, on pourrait se passer de beaucoup de tristesse, tu ne trouves pas ?

8) Il était temps qu'on en parle . Mais c'est aussi qu'il y en a plus qu'avant, et qu'il y a une sorte de libéralisme sexuel extrêmement négatif dans les relations "sérieuses" .

9) En effet, mais vu qu'il n'y a que les couples construits dans l'optique du plaisir et ceux dans l'optique du bonheur de partager un chemin, et que de plus il y a énormément de couples avec pour base le plaisir ( sexuel ou de la situation de couple ) ça pourrait bien marcher . Mais oui, j'idéalise en croyant que ça pourrait s'arranger ... A moins que, s'il n'y a d'impossible que ce qu'on pense qui l'est, j'arrive à trouver un moyen d'être dans le vrai et de trouver une solution à ce fléau . . .
Ca m'a rendu misanthrope de bons mois, cette idéalisation de l'humain ! :roll:

Bonne nuit Théralène, et merci de ta réponse ~
Ce n'est pas l'amour qui maintient deux êtres ensemble dans la durée, c'est la qualité de la communication, la richesse et la tendresse des échanges, le nourrissement mutuel de la relation qui leur permettra d'affronter les inévitables crises qui jalonnent la vie de couple .
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chapson
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par chapson »

Je n'ai pas tout lu, donc si le sujet a déjà été évoqué, pardon d'avance!

Je vois un psy, pour un tout autre problème qui me pourrit la vie : j'ai des troubles obsessionnels, pas compulsifs selon un psy que j'avais eu précédemment.
Mais celui que je vois est super! Et quand je lui ai parlé de mon absence de désirs sexuels, il m'a dit qu'il était fort possible que je concentre toute mon énergie sur ces troubles plutôt que sur le sexe, chose assez fréquente chez les personnes souffrant de troubles obessionnels...
Si ça peut aider pour les "origines"...enfin j'sais pas ce que vous en pensez?! :(
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Voya
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Voya »

chapson a écrit :Et quand je lui ai parlé de mon absence de désirs sexuels, il m'a dit qu'il était fort possible que je concentre toute mon énergie sur ces troubles plutôt que sur le sexe, chose assez fréquente chez les personnes souffrant de troubles obessionnels... Si ça peut aider pour les "origines"...enfin j'sais pas ce que vous en pensez?! :(
C'est en effet probable. Je sais quand je suis fatigué/préoccupé/stressé/a fond en période de travail, bref quand mon cerveau est bien occupé, ça me coupe totalement toute envie, je deviens assez de glace :mrgreen: et vice versa, j'ai tendance à mal gérer et me laisser envahir par le coté émotionnel quand j'ai des sentiments, et à penser a la personne tout le temps, et ça me gène pour me concentrer pour travailler par exemple. Pour ça j'ai du mal à faire fonctionner ensemble période de travail et période sentimental :mrgreen: J'ai vécu la majeur partie de ma vie avec des gens qui me stressait quotidiennement, ça peut aussi créer des blocages psy involontaire, tout comme des événements traumatisants (enfin c'est mon cas, je débloque tout petit à petit, et je me sens respirer et revivre). Car comme je l'ai déjà dit, j'ai aucun souci avec l'acte sexuel en lui même, et tout fonctionne très bien mécaniquement. C'est juste que je trouve ça sympa de temps en temps, mais je peux aussi m'en passer. Comme un gâteau qu'on aime bien, parfois c'est cool d'en manger, mais tout le temps ça serait gavant.
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par chapson »

Bah de mon côté c'est plutôt le fait de partager ça avec quelqu'un, avoir cette intimité avec une personne...j'ai beaucoup de mal!

Mais comme tu le dis, quand le cerveau est en plein travail, c'est pas du tout propice aux envies sexuelles. Et mes angoisses sont constantes, 24h/24. Voilà pourquoi j'ai des envies uniquement quand j'ai un peu bu... :roll: si je me résous à vivre avec un S. je pourrais toujours devenir alcoolique. :?:
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Aède »

Quand on creuse un peu plus, on remarque que dans beaucoup de couples, le fait que le désir disparaisse ou que "ça ne marche plus" comme disent les s, est plus une excuse ou plutôt une conséquence du mauvais fonctionnement de ce couple.
Si un couple à l'origine s'est formé plus ou moins exclusivement autour du désir, dont il est difficile voire impossible d'éviter l'affaiblissement ou la disparition, ce peut être la cause majeure, non ?
Lorsqu'il y a un projet commun il n'y a pas de rupture à cause de la routine, on tire l'autre vers le haut avec l'amour que l'on ressent et on réalise au mieux tous les objectifs possibles !
Pour l'égoïsme oui, je parle au sein des couples qui sont ensemble pour le plaisir de la situation et/ou du sexe, et non pour connaître le bonheur à deux.
Pour ma part, je ne me sens pas gêné le moins du monde par un couple fondé sur le et autour du désir. La question des séparations me pose problème lorsqu'il y a des enfants concernés, et lorsque cela se passe mal ou très mal. Concernant l'égoïsme, ça dépasse de loin ce seul cadre. Le couple amoureux est en quelque sorte un dépassement de l'égoïsme à travers un "héméisme" à deux, ou, si vous voulez un "égoïsme partagé", qui peut également se réaliser sous d'autres formes (polyamour etc.)... Il y a d'autres manières d'être en couple.
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Voya »

chapson a écrit :Bah de mon côté c'est plutôt le fait de partager ça avec quelqu'un, avoir cette intimité avec une personne...j'ai beaucoup de mal!

Mais comme tu le dis, quand le cerveau est en plein travail, c'est pas du tout propice aux envies sexuelles. Et mes angoisses sont constantes, 24h/24. Voilà pourquoi j'ai des envies uniquement quand j'ai un peu bu... :roll: si je me résous à vivre avec un S. je pourrais toujours devenir alcoolique. :?:
Tu me fais penser à une amie. Je te conseil pas, l'addiction à l'alcool ça arrange pas les choses. Car se retrouver à être bourré pour pouvoir aller en concerts, discothèque... et n'être capable de dire aux gens ce que tu ressens que sous l'emprise de l'alcool, pour l'avoir vu c'est quand même pas terrible et pas évident à gérer des 2 côtés dans une relation.
Lorsqu'il y a un projet commun il n'y a pas de rupture à cause de la routine, on tire l'autre vers le haut avec l'amour que l'on ressent et on réalise au mieux tous les objectifs possibles !
en effet, mais vu qu'il n'y a que les couples construits dans l'optique du bonheur de partager un chemin, et que de plus il y a énormément de couples avec pour base le plaisir ( sexuel ou de la situation de couple ) ça pourrait bien marcher . Mais oui, j'idéalise en croyant que ça pourrait s'arranger ... A moins que, s'il n'y a d'impossible que ce qu'on pense qui l'est, j'arrive à trouver un moyen d'être dans le vrai et de trouver une solution à ce fléau . . .Ca m'a rendu misanthrope de bons mois, cette idéalisation de l'humain ! :roll:
C'est exactement ma vision. Une relation de partage, ouverte, libre et non égoïste. Et moi aussi qui est une idéaliste, ça m'a un peu blasé des relations de couple.
Pour l'égoïsme oui, je parle au sein des couples qui sont ensemble pour le plaisir de la situation et/ou du sexe, et non pour connaître le bonheur à deux.
Pour ma part, je ne me sens pas gêné le moins du monde par un couple fondé sur le et autour du désir. La question des séparations me pose problème lorsqu'il y a des enfants concernés, et lorsque cela se passe mal ou très mal. Concernant l'égoïsme, ça dépasse de loin ce seul cadre. Le couple amoureux est en quelque sorte un dépassement de l'égoïsme à travers un "héméisme" à deux, ou, si vous voulez un "égoïsme partagé", qui peut également se réaliser sous d'autres formes (polyamour etc.)... Il y a d'autres manières d'être en couple.
Il y a en effet différentes manières de vivre une relation, sans que ça soit nécessairement basé sur un couple standard.
Dernière modification par Voya le 01 févr. 2012, 23:41, modifié 2 fois.
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par chapson »

Ne t'inquiètes pas, simple plaisanterie!

Mais de temps en temps, boire un verre pour se détendre, et avoir des rapports si l'envie me vient...Pourquoi pas? :roll:
Toute façon qui voudrait de quelqu'un qui n'a de relations sexuelles que sous l'emprise d'alcool ou de drogues? Personne!
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Voya »

chapson a écrit :Mais de temps en temps, boire un verre pour se détendre, et avoir des rapports si l'envie me vient...Pourquoi pas? :roll: Toute façon qui voudrait de quelqu'un qui n'a de relations sexuelles que sous l'emprise d'alcool ou de drogues? Personne!
Sinon je confirme, si tu me faire boire de l'alcool, avec une personne pour qui j'ai des sentiments, ça aurait tendance à me donner plus envie de lui sauter dessus :mrgreen:
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par théralène »

Aède a écrit : Si un couple à l'origine s'est formé plus ou moins exclusivement autour du désir, dont il est difficile voire impossible d'éviter l'affaiblissement ou la disparition, ce peut être la cause majeure, non ?
Oui mais en général un couple est plus complexe qu'une simple histoire de désirs, ce sont aussi deux personnes qui se rencontrent avec leurs histoires respectives, leurs personnalités, un certain état d'esprit au moment de la rencontre. Bien sûr pour les s le désir est nécessaire,( qu'il soit là dès la rencontre ou qu'il apparaisse plus tard) mais le plus souvent d'autres choses sont intriquées. Sans vouloir réduire l'amour à quelque chose de purement scientifique, il y a quand même une histoire de compatibilité immunologique derrière le désir mais ce n'est pas le seul facteur, il y a aussi tout un contexte qui aura une plus ou moins grande importance et dont le couple aura plus ou moins conscience.
Après je parlais plus des couples qui durent un certain temps, pas des rencontres d'un soir entre deux "inconnus".

Pour ce qui est de la disparition du désir dans ces couples il ne vient généralement pas seul, mais est souvent accompagné d'un désinvestissement du couple. Ce n'est pas une règle absolue bien sûr, mais quand on creuse un peu dans l'histoire de ces couples qui se séparent, on remarque souvent qu'il y a autre chose, et que cette perte de désir est plus une conséquence. (Bien sûr dans le cas où c'est un couple de s)
Hana-Lyse a écrit : Ne penses-tu pas que si les deux personnes n'arrivent pas à trouver une solution c'est qu'il n'y a qu'une
recherche de la facilité et du plaisir à tout prix ?
Encore faut-il avoir pris conscience du problème (d'où la communication), chercher cette solution, mais surtout avant qu'il ne soit trop tard. Parfois il y en a pas, c'est vrai, mais c'est dommage de ne pas au moins essayer (enfin opinion personnel, d'autres diront qu'il ne faut pas s'acharner).
Hana-Lyse a écrit : Et vu que la notion de plaisir est liée au sexe, il est clair que c'est au moins l'un des ( sinon le ) problèmes principaux qui font qu'il y a tant de séparations . Lorsqu'il y a un projet commun il n'y a pas de rupture à cause de la routine, on tire l'autre vers le haut avec l'amour que l'on ressent et on réalise au mieux tous les objectifs possibles !
C'est un des problèmes principaux c'est vrai, et souvent mis en avant d'ailleurs. Mais si le couple prend le temps de creuser un peu, de trouver les véritables causes à leur mésentente et à leur perte de désir, et accepte de faire efforts et compromis, alors ça peut souvent se résoudre. Mais on en revient à la société de consommation "ça ne va plus, alors je jette, je passe à autre chose sans chercher à comprendre, je n'ai pas le temps." Et le projet commun est en effet un très bon moyen d'investir le couple et de le faire durer, mais là encore pour ce projet commun, il faut des compromis et de la patience, accepter de partager les décisions etc.
Hana-Lyse a écrit :Si ça ne concerne pas la plupart des S alors pourquoi ce nombre effroyable de tromperies ? Pourquoi parle-t-on de sex-friends ? Pourquoi tant d'hommes maqués ont recours aux prostituées ? Pourquoi la lassitude gagne-t-elle si aisément au moins l'un des deux partenaires ? Pour quelle raison y a-t-il tant de divorces et tant de séparations, qui causent beaucoup de souffrance ? Et on pourrait en poser des dizaines, de questions de ce genre ... Au moins parce qu'il y a une notion du couple non acquise . L'idéalisation du couple est liée à celle du sexe . Quand on regarde bien les médias, on dirait qu'il suffit d'un(e) partenaire et de plaisir au lit pour être heureux . Mais combien vantent l'empathie ? Le dialogue calme et constructif ?
Pas qu'une histoire de sexe en fait... Dans "sex-friend" il y a le mot sexe, plaisir facile donc, mais aussi friend, c'est à dire facilité, pas de besoin de s'investir, de faire rentrer l'autre dans sa vie, de faire des compromis, de tomber amoureux, car l'amour est alors vu comme une sorte de faiblesse, quelque chose qu'on ne peut pas contrôler, et l'engagement est quelque chose qui fait peur, c'est en gros le "sans prise de tête" que l'on rencontre souvent. Pour ce qui est des séparations, elles sont multifactorielles, mais c'est vrai que cette facilité revient aussi. L'autre jour j'ai lu un article où des divorcées se sentaient parfaitement libérées, après la vie de couple qui avait été pour elles une prison. En lisant leur histoire, on remarque cependant que le dudit couple était pathologique depuis longtemps... Dans un des exemples! Monsieur l'empêche de travailler, de voir ses amis, de prendre des décisions alors que lui s'octroie tous les loisirs souhaités sous prétexte que lui ramène l'argent. Sa femme a peur de lui, s'étouffe, mais refuse de lui en parler pendant des années, dès le départ, il y a une relation inégale basée sur l'autorité et la soumission. Un beau jour monsieur va voir ailleurs et là madame le quitte sans écouter ses supplications. En fait, elle l'explique elle même, ce n'est pas qu'à cause du fait qu'elle ait été trompée mais de tous ses sacrifices qu'elle demande le divorce. Et dans cette histoire, c'est son mari qui est le plus malheureux dans cette séparation. (sans parler des enfants mais c'est un autre chapitre)
Donc c'est vrai qu'il ne suffit pas d'investir, mais il faut que cela vienne des deux côtés, que le couple avance ensemble. Et c'est bien plus complexe que le désir seul.
Hana-Lyse a écrit :Quand on regarde bien les médias, on dirait qu'il suffit d'un(e) partenaire et de plaisir au lit pour être heureux . Mais combien vantent l'empathie ? Le dialogue calme et constructif ?
ça suffira peut-être à certaines périodes de la vie, dans la jeunesse ou pendant des périodes de "transition", mais ce n'est pas en général ce qui fait le bonheur à long terme (opinion personnel cette fois). La facilité a ses limites quand on se rend compte que l'on va vieillir seul par exemple.
Hana-Lyse a écrit : Personnellement je n'arrive pas à m'imginer perdre une personne avec qui il y a amour réciproque . Et quand on regarde les raisons des ruptures, c'est franchement aisé de ne pas faire les mêmes erreurs, du moins je pense ...
Je partage tout à fait ton opinion sur ce point.
Hana-Lyse a écrit : Le milieu, n'est-ce pas de prendre conscience des buts du couple, et de réfléchir avant de se jeter à corps perdu dans une aventure vouée à l'échec à moyen terme ? Même s'il y a des choses qui resteront imprévisibles ou plus difficilement prévisibles, les ruptures et la souffrance qui en résulte vont diminuer très fortement ! Comme tu l'as si bien dit, on pourrait se passer de beaucoup de tristesse, tu ne trouves pas ?
Exact. C'est vrai qu'il ne faut pas aller trop vite. Et là je me rends compte que tu as raison, si on se précipite dans une relation uniquement par facilité, ça peut causer des dégâts après... Ou alors il faut être sûr que c'est le cas de la personne en face aussi, sans oublier que celui qui pense s'amuser peut aussi tomber amoureux et se prendre à son propre piège quand il apprend à connaitre l'autre... (Ceci quand les étapes sont inversées, "d'abord on couche, après on discute") ).
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Hana-Lyse »

Aède a écrit :Pour ma part, je ne me sens pas gêné le moins du monde par un couple fondé sur le et autour du désir. La question des séparations me pose problème lorsqu'il y a des enfants concernés, et lorsque cela se passe mal ou très mal. Concernant l'égoïsme, ça dépasse de loin ce seul cadre. Le couple amoureux est en quelque sorte un dépassement de l'égoïsme à travers un "héméisme" à deux, ou, si vous voulez un "égoïsme partagé", qui peut également se réaliser sous d'autres formes (polyamour etc.)... Il y a d'autres manières d'être en couple.

Oui, notre vécu nous influence sûrement sur le point de supporter ou non les couples fondés sur cette base . Il y a tellement de personnes qui recherchent ce type de couple qu'on peut se demander parfois s'il est possible de rencontrer une personne cherchant réellement le bonheur avec l'autre ~
En tout cas je suis totalement d'accord avec cette notion du couple .
Ce n'est pas l'amour qui maintient deux êtres ensemble dans la durée, c'est la qualité de la communication, la richesse et la tendresse des échanges, le nourrissement mutuel de la relation qui leur permettra d'affronter les inévitables crises qui jalonnent la vie de couple .
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Hana-Lyse »

chapson a écrit :Ne t'inquiètes pas, simple plaisanterie!

Mais de temps en temps, boire un verre pour se détendre, et avoir des rapports si l'envie me vient...Pourquoi pas? :roll:
Toute façon qui voudrait de quelqu'un qui n'a de relations sexuelles que sous l'emprise d'alcool ou de drogues? Personne!

Bien sûr que c'est possible . Tu n'auras pas à boire et il pourra accepter de ne pas avoir de relations . Tout est possible, encore faut-il savoir avec quel genre de personne tu souhaites être ~
Ce n'est pas l'amour qui maintient deux êtres ensemble dans la durée, c'est la qualité de la communication, la richesse et la tendresse des échanges, le nourrissement mutuel de la relation qui leur permettra d'affronter les inévitables crises qui jalonnent la vie de couple .
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par chapson »

Tu sais, je trouve ça très bien que des relations A/S existent, et d'ailleurs on ne choisit pas toujours (voire jamais) de qui on tombe amoureux!
Mais je pense qu'il est très important que les deux personnes aient les mêmes envies. On dit toujours que le sexe représente 90% du couple, PLUS ou MOINS, peu importe! C'est important! Et pas seulement chez les S! Chez les couples en général! Ça reste du domaine de la sexualité, ne pas en avoir envie. Donc je pense que si je reste asexuelle, je préférerais de loin vivre avec une personne comme moi sur ce plan-là.

A vrai dire toute mes relations avec des S ont été de très courte durée, la personne n'étant pas capable de rester. Alors je trouve ça incroyable et génial de la part de certains S que de rester avec des A par amour...J'aimerai tellement rencontrer quelqu'un comme ça... j'dis ça parce que les A sont difficiles à trouver... :|
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