Les hypothèses de l'asexualité

C'est ici que le site se construit, ici que vous pouvez nous faire part de vos idées.
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Beliefs
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Les hypothèses de l'asexualité

Message par Beliefs »

Je ne suis peut-être pas modératrice, mais j'ai le pouvoir de supprimer tout ce que j'ai laissé sur ce forum... Je regrette d'avoir passé du temps ici à tenter de partager... mais heureusement j'ai rencontré de bonnes personnes avec qui je resterai en contact.
Dernière modification par Beliefs le 07 févr. 2012, 22:54, modifié 1 fois.
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Aède
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Aède »

Cela dit, je ne peux accepter de me dire que c'est ainsi et qu'il n'y a pas de raison. Car je suis convaincue qu'il y a une raison.
Je vois mal qui pourrait dire le contraire. Nous sommes d'accord sur ce point. Pas sur le reste cependant.
il y a des mécanismes psys bien moins faciles à élucider
Pas tellement, en fait, puisque vous êtes parfaitement convaincue des hypothèses que vous posez.
1er problème : vous dites d'abord que "Tout désir/pulsion/attirance/addiction peut être *contrôlé* par la volonté"... et vous ajoutez plus loin que "La plupart du temps ce mécanisme est inconscient". La première idée est tellement à contre-courant qu'on aimerait bien avoir une explication. On comprend un peu mieux la deuxième idée, mais elle est directement en contradiction avec la première, si je ne me trompe pas. Je pressens un peu mieux ce que vous voulez dire lorsque vous employez les termes "dégoût", "cérébralisation" et "sublimation", mais ça ne va s'accorde pas très bien avec l'idée de "contrôle". Cela me fait sursauter quand vous lui liez la notion d'"addiction". Sur ce point sans doute avez-vous voulu résumer trop rapidement votre pensée.
Il suffit d'être dégoûté pour toute forme d'addiction pour devenir A, cette dérision que l'on peut éprouver d'être un pantin qui se laisse aller à des pulsions "irrationnelles".
Je suppose que vous vouliez écrire "par toute forme d'addiction".
Non. Déjà, pourquoi parler d'addiction dans la première partie de votre phrase, alors que vous utilisez le bon terme dans la seconde, à savoir, pulsion ? Il n'y a pas de lien d'équivalence entre les deux.
Comme phénomène difficile à élucider, c'est assez simple en fait : "Arg, la sexualité, c'est une pulsion irrationnelle. Je n'aime pas les pulsions irrationnelles." Gling : "Cool, je suis devenu asexuel. Mon cerveau a réussi, parce que je le voulais, mais aussi en même temps par l'entremise de mon inconscient, à se débarrasser de l'attirance sexuelle. Je ne suis par conséquent plus tenté." Et tout le monde peut le faire, puisqu'il "suffit de" !
Vous voyez bien que ce n'est pas tenable. Si quelqu'un se sent comme un pantin à cause des pulsions irrationnelles, qu'est-ce qu'il va faire ? Il va s'efforcer de les contenir, il va s'abstenir. Et c'est plus ou moins dur selon les gens. Et vous allez avoir des gens qui n'y arrivent pas. Tout simplement parce que le cerveau est loin d'avoir la liberté et la toute puissance que vous lui accordez. Si l'on suit votre ordre d'idée, il est possible et finalement pas très dur de devenir asexuel.
2e point. Pour que le cerveau puisse éprouver l'impression d'être un pantin de pulsions irrationnelles... du moins faut-il qu'il en ait conscience, qu'il les ait déjà ressenties, au moins qu'il en ait une connaissance externe poussée. Ce qui n'est pas, pour prendre mon exemple, mon expérience. A la puberté, je n'ai tout simplement pas été concerné par le phénomène d'attirance sexuelle qui touchait les autres, je n'en avais même pas idée.
la frustration de ne pouvoir accepter son homosexualité
Elle pourrait conduire à se dire A, et bien entendu elle conduit à l'abstinence envers le même sexe etc., mais comment conduirait-elle à l'asexualité ?
sa frustration de se penser trop laid que pour être désiré par autrui
Cela peut sans doute conduire à l'abstinence, mais, encore une fois, à l'asexualité ? Par un mécanisme de défense ? Cela arrangerait beaucoup de gens... La réalité est bien différente.

*
Selon moi, chaque humain se situe sur la ligne de l'attirance sexuelle : asexualité ---- hyposexualité ---- sexualité normale (dans le sens de la norme) ---- hypersexualité. Question de dose!
Nous sommes d'accord. Sauf qu'en vous lisant, on a l'impression que l'asexualité ne peut être qu'une orientation sexuelle de substitution dérivée d'une autre orientation en raison d'un problème. En fin de compte, vous vous placez dans une recherche de "causes psychologiques" similaire à celle que certains ont fait et continuent de faire à propos de l'homosexualité, considérant par exemple qu'il y a forcément à un moment donné un écart, une anomalie, dans le développement de l'individu, qui l'a conduit à une autre orientation que celle qu'il devrait normalement avoir eue. Comme si, finalement, la cause ne pouvait pas être première, être là à l'origine...
Si j'avais pu choisir, j'aurais choisi d'être S car la vie n'a pas à être compliquée. Si nous possédons des zones érogènes, il est naturel de s'en servir.
Je vois mal le rapport entre asexualité (une personne qui ne ressent pas d'attirance sexuelle pour les autres) et zones érogènes (beaucoup d'asexuels se masturbent, un grand nombre d'asexuels ont des relations sexuelles, etc.). Ensuite, ce genre d'arguments me laisse toujours :| .
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Esteban75
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Esteban75 »

Aède a écrit : pour prendre mon exemple, mon expérience. A la puberté, je n'ai tout simplement pas été concerné par le phénomène d'attirance sexuelle qui touchait les autres, je n'en avais même pas idée.
Pareil que toi, à part que j'avais idée de ce qui se passait chez mes camarades, en les observant et la première chose que j'ai compris alors que nous "devenions adultes" c'est l'absence de frustration du manque chez moi, je dirais même de façon empirique que ce mécanisme semble se mettre vraiment en place chez les S après la première fois.

L’absence de désir j'ai compris plus tard, et l'aromantisme aussi, même si pour ce dernier je continue de penser qu'il peut y avoir évolution... (enfin je ne me fais plus trop d'illusions non plus).

quand j'ai découvert Aven, j'avais à peut près tout conceptualisé, j'ai juste trouvé des mots pour mes concepts et découvert avec surprise qu'il y en avait d'autres comme moi et qu'ils s’étaient érigés en communauté de part le monde !

J'entends bien vos arguments à tous les deux, je pense mais c'est tout personnel, c'est juste un sentiment, un peu comme Beliefs que ça peut avoir une origine psycho, mais dans l'enfance, lorsque la futur personnalité sexuelle se construit, il est établi je crois que la sexualité se construit durant l'enfance (Œdipe et tout ça...), alors l'asexualité surement aussi !
ça découlerait donc des traumatismes possibles durant l'enfance, du rapport avec ces parents, ou tout autres raisons qui vont faire que ce qui devait se construire ne c'est pas construit...(y compris pour reprendre l'exemple, se sentir laid ou homo, on peut avoir conscience de ces différences là très jeune)

Après je suis d'accord avec Aède, à l'age adulte, arrivé à dompter ses pulsions c'est de l'abstinence, mais la vrai personnalité reste là, on l'empêche de s'exprimer c'est tout.
Aède a écrit :
Si j'avais pu choisir, j'aurais choisi d'être S car la vie n'a pas à être compliquée. Si nous possédons des zones érogènes, il est naturel de s'en servir.
Je vois mal le rapport entre asexualité (une personne qui ne ressent pas d'attirance sexuelle pour les autres) et zones érogènes (beaucoup d'asexuels se masturbent, un grand nombre d'asexuels ont des relations sexuelles, etc.). Ensuite, ce genre d'arguments me laisse toujours :| .
moi je vois le rapport, ça rend le sexe tellement plus compliqué, que du coup c'est plus simple de ne pas pratiquer, au lieu d'aller jusqu'au bout des limites (qui sont le consentement du/des partenaires) pour jouir au maximum.

De la même façon que je sais la déconvenue par rapport aux attentes au moins émotionnelles si ce n'est sentimentales du partenaire et l’ennui avant l'orgasme que va me procurer la chose, je sais aussi les dangers d'addiction et le malêtre de la descente après une dose de crack... si il n'y avait aucun effet négatif et seulement le rêve magnifique après le shoot, pourquoi se priver de se faire plaisir ?! si ce n'est la culpabilité toute religieuse :sermon: qui interdit de se faire plaisir... bof ça je surmonte :wink: !

Malheureusement, je sais qu'une relation A/S me/nous détruit aussi surement que le crack !
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Aède
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Aède »

ça découlerait donc des traumatismes possibles durant l'enfance, du rapport avec ces parents, ou tout autres raisons qui vont faire que ce qui devait se construire ne c'est pas construit...
Je ne suis pas d'accord avec cette idée, généralisée et suivie à la lettre. Il faut voir ce qu'elle a pu donner dans certains domaines, par exemple dans le versant psychanalytique de la recherche des causes de l'autisme.
On est encore dans la perspective unique d'une déviation, d'un dysfonctionnement par rapport à un schéma normal, d'un problème survenu en cours de route. Sans admettre la possibilité d'une détermination ou d'une prédétermination originelles qui rentrent dans le jeu.
Si nous possédons des zones érogènes, il est naturel de s'en servir.
Si l'on se place du point de vue exclusif de ce que nous possédons et de ce dont nous disposons, on peut très bien dire qu'il est "naturel" de tuer, de violer, de blesser, etc., puisque nous en avons la possibilité. Ca ne mène pas à grand chose comme idée. Un scorpion un peu cynique élevé au rang d'être aussi conscient et intelligent que l'homme va dire "Après tout, si je possède un dard caudal capable de tuer quasi-instantanément mes congénères, il est naturel de m'en servir. :mrgreen: " Bah oui. Justement on n'est plus vraiment au stade du naturel, hein :roll: ... Ce genre de notion a donc un intérêt limité.
Note : c'est un raisonnement par l'absurde, hein :mrgreen: . Pour l'image du dard, ça doit venir et d'une image de campagne contre le SIDA et d'une réminiscence du film Splice.
si il n'y avait aucun effet négatif et seulement le rêve magnifique après le shoot, pourquoi se priver de se faire plaisir ?! si ce n'est la culpabilité toute religieuse qui interdit de se faire plaisir... bof ça je surmonte !
Euh, il y a bien d'autres choses que la "culpabilité religieuse" qui entrent en jeu dans ce type de réflexion, et, parmi elles, à côté des orientations philosophiques, des conceptions morales (la notion d'égoïsme, entre autre) et des enjeux sociétaux, des notions tout à fait posées en raison. Je note également qu'on passe rapidement du "pourquoi se priver de se faire plaisir" à "tu ne peux pas ne pas te faire plaisir". Cela ne vous rappelle rien ? Peut-être pas certains arguments tenus par les S à l'encontre des A, non :wink: ?
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

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Esteban75
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Esteban75 »

Aède a écrit :
ça découlerait donc des traumatismes possibles durant l'enfance, du rapport avec ces parents, ou tout autres raisons qui vont faire que ce qui devait se construire ne c'est pas construit...
Je ne suis pas d'accord avec cette idée, généralisée et suivie à la lettre. Il faut voir ce qu'elle a pu donner dans certains domaines, par exemple dans le versant psychanalytique de la recherche des causes de l'autisme.
On est encore dans la perspective unique d'une déviation, d'un dysfonctionnement par rapport à un schéma normal, d'un problème survenu en cours de route. Sans admettre la possibilité d'une détermination ou d'une prédétermination originelles qui rentrent dans le jeu.
C'est pourquoi je précisais que c'était l'hypothèse que je privilégiais personnellement, mais toutes les autres restent ouvertes.

Dans le cas de l'autisme on a longtemps culpabiliser à tort la mère, il s'est avéré que ce n’était pas ça la cause, mais dans l'absolu ça aurait pu être ça et n'en déplaise aux pauvre mères, si on avait démontré qu'elle était à l'origine de l'autisme, il aurait bien fallu valider la découverte !
si il n'y avait aucun effet négatif et seulement le rêve magnifique après le shoot, pourquoi se priver de se faire plaisir ?! si ce n'est la culpabilité toute religieuse qui interdit de se faire plaisir... bof ça je surmonte !
Euh, il y a bien d'autres choses que la "culpabilité religieuse" qui entrent en jeu dans ce type de réflexion, et, parmi elles, à côté des orientations philosophiques, des conceptions morales (la notion d'égoïsme, entre autre) et des enjeux sociétaux, des notions tout à fait posées en raison. Je note également qu'on passe rapidement du "pourquoi se priver de se faire plaisir" à "tu ne peux pas ne pas te faire plaisir". Cela ne vous rappelle rien ? Peut-être pas certains arguments tenus par les S à l'encontre des A, non :wink: ?
"tu ne peux pas ne pas te faire plaisir.." j'ai introduit cette idée ??

S'interdire un plaisir qui ne ferait aucun mal ni à soi ni aux autres au seul motif de flatter la raison est une démarche digne de l'ostracisme religieux... c''est dommage !

Ce que je disais c'est que pour moi qui n'en ai pas besoin, une aventure c'est beaucoup trop d'investissement en temps, en émotions, en râteaux..., et de déconvenues à cause du décalage avec un partenaire S et ça c'est destructeur pour les deux, alors je m'en passe... mais si tout était pour le mieux, c'est à dire si j’étais S, je m'en priverais pas !
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théralène
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par théralène »

Je viens m’incruster un dans cette discussion qui est intéressante.
A l’heure d’aujourd’hui, rien n’a été prouvé, on ne peut pas trancher de façon certaine sur l’origine de l’asexualité, alors toutes les hypothèses sont possibles…
Je rejoins Beliefs sur l’hypothèse qu’il n’y a pas une mais un ensemble de causes, très complexes, et très différentes en fonction des personnes.
Je pense aussi qu’elles pourraient se regrouper sur deux grands axes, l’inné et l’acquis au sens large, et j’aurais tendance à penser que la sexualité se développe ainsi sur le même modèle que la personnalité, elle en fait d’ailleurs partie d’une certaine façon. (Mais là je suis certainement influencée par mes deux ans d’option psycho, avec ses notions de psychanalyse et mes années de médecine.)
Pour résumer un peu, peut-être qu’on pourrait même faire un diagramme des étiologies, comme on peut le faire pour différentier l’asexualité et son autre extrême l’hypersexualité. Et que chacun des asexuels pourrait se situer n’importe où sur ce diagramme, comme chacun des sexuels d’ailleurs… Il n’y a pas qu’une histoire de pulsion non plus pour les s, mais tout un contexte, certaines expériences l’ont montré, mais bon ce n’est pas le sujet.

Causes innées------------------------------------------------------------------------------------------------Causes acquises

A partir de là, bien sûr tout est possible. Mais je ne suis pas certaine que le strict 100% d’un côté ou de l’autre soit vraiment existant (99,9% peut-être). Etant donné qu’il y a une infinité de possibilités je ne pense pas non plus que deux personnes peuvent se trouver sur l’exact même point, mais ça n’est pas le sujet non plus.
Je ferais quand même encore l’hypothèse qu’il y a une majorité de personnes se situant vers le milieu.
On ne connait rien des causes innées, mais elles peuvent tout englober. Je ne pense pas qu’il existe un gène de l’asexualité, mais peut-être une mutation quelque part, peut-être qu’il y a donc à la base un terrain génétique, qui prédisposerait à l’asexualité, avec là encore de nombreuses possibilités. Enfin bon je n’arrive pas très bien à m’expliquer, alors je vais prendre un exemple totalement différent de l’asexualité. On sait depuis 1997 qu’il existe un allèle de la rousseur (pour simplifier), et la majeure partie des roux sont des homozygotes ou des hétérozygotes composés (wikipédia). Peut-être que pour l’asexualité il se passe quelque chose comme ça, mais pour le moment on n’en sait rien. Peut-être que chez certains a « homozygotes », l’influence de l’environnement serait beaucoup plus négligeable alors que pour d’autres, le terrain génétique ne suffirait pas et l’influence de l’environnement prendrait beaucoup plus d’importance.
Maintenant pour ce qui est des causes « acquises », elles sont multiples. J’aurais tendance à penser que tout se joue surtout dans les 6 premières années (influences de mes études), comme un grande part de ce qui constitue la personnalité. Car le cerveau est alors encore très « modulable » et l’influence de l’environnement peut prendre toute son importance. Je dirais qu’il ne faudrait pas forcément un grand traumatisme, quelques remarques, quelques préceptes dans l’éducation parfois inconscients peuvent avoir une influence, et peut-être d’autant plus chez des personnes « prédisposés », alors que chez des non prédisposés, cela n’en aurait pas forcément.
Bien sûr, on sort de l’exemple des cheveux roux, qui n’a pas d’influence environnementale, mais parce que si il y a des mutations en lien avec l’asexualité, elles pourraient peut-être concerner quelque chose en rapport avec les réseaux neuronaux par exemple, qui peuvent « bouger » en fonction de l’environnement.
Après encore plein de questions se posent.
Pour ce qui est de l’extrême « causes uniquement acquises », peut-on vraiment parler d’asexualité ?
Certains diront traumatisme= blocage psychologique, donc réversible. Peut-être. Mais après un même traumatisme, on ne « devient » pas forcément asexuel, (dans sa définition première ne pas avoir de désir sexuel pour autrui). Les personnes qui réagiraient de cette façon aurait-elle une certaine « prédisposition » à l’asexualité qui ne s’exprimerait qu’après ce traumatisme ? Peut-être quelquefois, certainement pas toutes, parce qu’une psychothérapie peut souvent « résoudre » « le problème », quand cela est considéré comme un problème à partir du moment où les désirs présents avant disparaitraient à la suite de ce traumatisme. Et quand c’est un traumatisme qui a lieu dans l’enfance ? Y-aurait-il des personnes chez qui traumatisme+ prédisposition génétique entraînerait l’asexualité à l’adolescence alors que ça n’aurait pas été le cas sans cette association ?
Peut-être un peu extrême comme raisonnement direz-vous. Peut-être un peu inutile aussi, puisqu’au final, connaitre la cause ne va pas forcément tout changer.
En tout cas si je devais me placer moi-même sur ce diagramme, peut-être que je serais plutôt vers le côté inné, mais pas trop éloigné du milieu. Il y a quelques mois je ne savais même pas que le mot asexualité existait, mais je l’ai bien ressenti durant toute mon adolescence, alors que les autres commençaient à avoir du désir, c’était une notion complètement inconnue pour moi. Mais j’ai quand même été influencée par l’environnement par certaines remarques. Mes parents m’ont expliqué trop tôt « l’origine des bébés», ils croyaient bien faire, ils n’ont fait que me lire un livre destiné aux enfants qui expliquait tout ça, simplement mais trop explicitement, sans métaphores. Enfin bref, ma réaction a été immédiate, je m’en souviens encore maintenant : « c’est dégoutant », et « si c’est comme ça je n’aurai jamais d’enfants !» et puis après quelques grimaces « alors tous les adultes qui ont des enfants ont été obligé de faire ça ? Les pauvres ! » « Moi quand je serai grande, je serai célibataire ! ». Après c’est une réaction qu’ont la plupart des enfants dans de telles circonstances, je l’ai compris plus tard, bien d’autres ont ce genre d’explications prématurées par des parents ou des grands frères sœurs, cousins etc , et ils ont beau dire que c’est dégoutant sur le moment, ils changent d’avis à l’adolescence. Et par ailleurs ma grand-mère est certainement asexuelle, alors ça a pu jouer dans mon génotype, dans mon éducation aussi (les remarques de ma grand-mère+ l’éducation de ma mère qui avait souffert de la sienne et qui a voulu faire l’opposé avec ses enfants, avec une fille asexuelle c’est raté^^), ou les deux.
"L'amour, quand il n'est qu'amour, est parfait : un geste, un silence, un mot, lancé comme un don, comme une espérance." Gagnand

"Parler est un besoin, écouter est un art." Goethe
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Beliefs »

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Aède
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Aède »

Bonjour à tous.

Bonjour Beliefs.
visiblement vous préférez le vouvoiement... marque de respect?
J'ai employé le vouvoiement parce que j'ai l'impression que le tutoiement, dans le cadre des débats autour de sujets complexes et potentiellement polémiques, et avec quelqu'un que l'on ne connait pas, présente davantage le risque de dévier. En fait, cela revient à peu près au même, mais j'espère que mes propos ne le suggèrent pas, sinon, j'en suis désolé parce que ce n'est pas du tout dans mes intentions. Si vous préférez le tutoiement, c'est OK de mon côté.
Le vouvoiement/tutoiement sur Internet, c'est compliqué :wink: !

Ensuite, je vous dois un :cake: , ou même plusieurs. En lisant les autres sujets où vous avez participé sur le forum et vos précisions ici, je comprends mieux certaines choses - tout en me posant de nouvelles questions sur d'autres ! -, et cela m'ennuie si vous avez senti de la rudesse dans mes messages. Je ne veux surtout pas qu'il y ait une tension entre nous, sinon nous ne pourrons pas bien débattre et échanger.
On ne mélange pas les pommes avec les poires, comme l'expression le dit. J'ignore ce qu'il s'est passé pour vous et je m'abstiendrai de l'analyser. S'il-vous plaît, pouvez-vous amener une argumentation constructive? ce raisonnement par l'absurde est déplacé vis-à-vis des S.
L'exemple que j'ai donné est à rapprocher de
Si l'on se place du point de vue exclusif de ce que nous possédons et de ce dont nous disposons, on peut très bien dire qu'il est "naturel" de tuer, de violer, de blesser, etc., puisque nous en avons la possibilité.
Il n'a pas de lien direct avec les "zones érogènes", mais avec le type de raisonnement utilisé. Si le choix de l'image utilisée dresse effectivement un lien, il n'en va pas de la pensée qui est derrière.
Je me demande sinon ce que vous voulez dire par "déplacé vis-à-vis des S". Si c'était déplacé, ce le serait par rapport à tout le monde disposant d'organes génitaux (puisque ce qui est déplacé, si je comprends bien, ce serait de mettre sur le même plan ceux-ci avec le dard mortel, ce que je n'ai pas fait ni n'ai eu l'intention de faire), plutôt, non ? Mais je ne vois pas trop pourquoi j'aurais voulu mettre les deux dans ce genre de rapport :?: .
J'ignore ce qu'il s'est passé pour vous et je m'abstiendrai de l'analyser.
La raison pour laquelle vous avez intercalé cette phrase dans le reste n'est donc pas valable :wink: . Ca le serait sans doute par contre si j'étais un antisexuel extrémiste ayant relié explicitement et en règle générale les deux, ce qui m'aurait exposé au ridicule :wink: .
Justement, le but du sujet est d'émettre des hypothèses, vous pouvez tout à fait en donner sur mon cas :wink:, mais la question n'a pas grand chose à voir avec la réflexion sur l'argument "naturel" que j'ai commenté dans l'autre message.
Qu'il soit donné seul et uniquement seul est une possibilité mais si ces zones érogènes sont fonctionnelles, n'est-il pas d'autant plus motivant de voir si on peut pas réverser son manque (ou absence) d'attirance sexuelle pour autrui
Désolé, mais encore une fois, je ne vois pas de lien direct entre les "zones érogènes" et l'"attirance sexuelle pour autrui". Je comprends bien que ce puisse être votre cas, puisque vous parlez de "motivation". Mais dans votre cas, ce n'est pas le fait que vos zones érogènes soient fonctionnelles qui vous motive, c'est le fait que vous y accordiez une importance/un intérêt et que vous formiez un lien avec la quête visant à retrouver l'attirance sexuelle. Cette importance et ce lien ne sont pas généralisables à tous les cas. Pas le mien, déjà, et ensuite pas la plupart des cas dont j'ai pu prendre connaissance en parcourant les forums anglophone et francophone.
Le lien, je le vois dans "organes sexuels fonctionnels" et "activité sexuelle". Or on arrive au même résultat. Indifférence, ou bien utilisation, solitaire ou bien avec autrui, etc. Mais pas un cause/effet global. On ne peut pas généraliser cette idée de "motivation", elle est subjective.
peu de nuance dans vos propos. A croire que vous déteniez à vous seule toute la vérité de la communauté asexuelle?
Non, je présente mes opinions. Sur certains points, ce sont des certitudes, qui me semblent plus ou moins assurées par rapport à ce que je sais de ce que si dit sur le sujet. Sur d'autres points que vous avancez, j'ai laissé sous la forme interrogative mon commentaire, parce que j'ai l'intuition plus ou moins forte que cela ne fonctionne pas ou que cela ne fonctionne pas totalement. La plupart de mes assertions sont à considérer comme des assertions avant tout personnelles ; certaines sont un écho de positions partagées par d'autres. Et puis après il y a les intuitions qui ne sont que des intuitions. Mais j'ai en effet une connaissance de la "communauté asexuelle", étant donné que j'ai lu depuis plusieurs années maintenant de très nombreux sujets de discussion sur les forums d'Aven. Dans le cadre de ce sujet-ci, cela me permet de relativiser certaines causes de l'asexualité présentées, et de donner par rapport à d'autres mon ressenti en ce qui concerne l'idée que s'en font d'autres asexuels - ce qui n'a pas d'autre portée en soi que cela, à part si nous avons une "opinion vraie", comme on dit en philosophie.
Sinon, je ne sais pas si c'est à cause des féminins dans la fin de votre phrase ou si mon pseudonyme Aède est trompeur, mais je suis un homme :wink: .

Par rapport à la communauté asexuelle, d'après ce que j'ai pu voir, il y a une grande majorité de personnes qui ont effectivement le sentiment d'avoir toujours été comme cela. Je ne dis pas que c'est objectivement le cas. Mais si je comprends bien votre expérience personnelle, Beliefs, vous êtes devenue asexuelle. Je dirais qu'on a moins d'exemples comme le vôtre :wink: . Il faut prendre en compte tous les cas. Ce qui me conduit à ceci :
Nous avons une définition bien établie de l'asexualité : "une personne qui ne ressent pas d'attirance sexuelle pour les autres". La question qui me vient à l'esprit, c'est de voir :
* s'il y a divers processus qui mènent à un état, qui serait l'asexualité
* s'il y a divers processus qui mènent à différents états présentant la même caractéristique, à savoir l'asexualité, ce qui n'est pas la même chose.
C'est la seconde option qui me semble valable. Je ne pense pas que l'on puisse aller très loin si l'on ne se met pas d'accord sur cette question.
Certains A pensent qu'il n'y a pas de raison, peut-être en ont-il peur?
Comme je l'ai déjà écrit, je ne vois pas qui pourrait soutenir l'idée de quelque chose n'ayant pas de raison, hors Big-Bang et idée philosophique ou religieuse de Dieu (le Dieu des religions du Livre, pour les dieux, c'est différent).
Mais quand je vous lis, j'ai l'impression que raison dans le cadre de l'asexualité = "une cause survenue dans le développement", avec un "cause" fortement teinté par le champ lexical de la défaillance ou de l'erreur. D'où votre proposition, "peut-être en ont-ils peur ?", qui est assez significative.
On peut aussi admettre qu'il est possible qu'un état d'asexualité (je n'ai pas dit tous les états d'asexualité :wink: ) soit tout à fait normal dans le cadre de l'individu.
Pour l'homosexualité, oui ce serait de la pseudo-A sauf si cette abstinence finit par ne plus être quelque chose de contrôlé, pourquoi ce serait impossible?
Alors il faut préciser que le débat dépasse les hypothèses concernant les causes de l'asexualité proprement dite. Pour ma part je préfère distinguer les questions. "Se dire A alors qu'on ne l'est pas", c'est un autre sujet - intéressant aussi, sociologiquement parlant notamment ; mais il me semble important de bien cadrer le débat à l'asexualité effective.

Quelque chose qui me semble incohérent :
le cerveau peut être malléable à l'infini... mais cela n'est pas accessible pour grand nombre d'humains je suis bien d'accord... [Plus haut.] Il suffit d'être dégoûté pour toute forme d'addiction pour devenir A
j'ai cette envie de croire que la plupart des cas d'asexualité revêt d'un caractère plus acquis qu'inné et donc peut être réversible
Nous avons chacun des biais. Si l'on veut aller quelque part, il faut les confronter aux faits. Et toujours garder à l'esprit que ce sont des biais, et donc être prudent.
Et sur ce point je trouve assez imprudente (dans l'absolu, en tant qu'exemple) votre attitude lorsque vous écrivez dans ce sujet :
L'asexualité n'a rien de définitif à mon sens. Faut pas croire que c'est un état qui reste forcément toute sa vie. Tout changement est possible, et heureusement !
S'il s'avère que, dans certains cas, l'asexualité peut être définitive, permanente ; s'il s'avère que la personne à qui vous vous adressez est dans cette situation, cela pose problème, non, de poser votre point de vue comme une assertion fondée ? Certes, il y a un "à mon sens", mais il est remis en cause par les deux autres phrases...
Sur de telles questions, pourquoi ne pas rester prudent ? Allez consulter la section du forum où nous commentons les articles de presse, les interventions des sexologues, et vous comprendrez pourquoi je considère ce point important :wink: .
Beliefs
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Beliefs »

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daffy
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par daffy »

Je sais que je ne vais pas forcément beaucoup faire avancer le débat avec mes remarques, mais en lisant ce topic, il y a quand même quelque chose qui m'interpelle.

Vous semblez vouloir trouver une explication scientifique à l'asexualité. Soit. C'est très bien. Mais le problème, c'est que jusqu'à maintenant, tous vos raisonnements semblent reposer sur le fait que l'hétérosexualité soit normale chez l'humain. Je trouve ça quelque peu problématique. Pourquoi ? Parce que la notion même de normalité n'a strictement aucune valeur d'un point de vue scientifique. La normalité est un concept humain destiné à catégoriser des populations. Par exemple, si l'hétérosexualité est aujourd'hui considérée comme normale chez l'humain, c'est parce qu'on a constaté qu'elle était statistiquement dominante dans cette espèce. C'est tout. Mais il est important de noter qu'il n'y a aucun jugement de valeur là-dedans (c'est bien/c'est pas bien).

Pourquoi je dis tout ça ? D'abord parce qu'il me semble dangereux de présenter l'asexualité comme une déviance par rapport à cette normalité qu'est l'hétérosexualité. En effet, cela conduit à chercher une explication forcément négative à l'asexualité. Or, il n'en est peut-être rien. Mais surtout, le risque est grand de voir l'hétérosexualité comme une sorte d'état par défaut qui ne nécessiterait donc pas d'explications. Or, je reste convaincu qu'on n'expliquera pas l'asexualité sans comprendre le mécanisme qui conduit à l'affirmation de l'orientation sexuelle à l'adolescence, et donc en expliquant l'hétérosexualité/l'homosexualité/etc. Bref, pour moi, se contenter de comparer l'asexualité à l'hétérosexualité parce que l'une est considérée comme normale vis-à-vis de l'autre n'a pas de sens sur le plan scientifique. Il faudrait élargir la discussion aux mécanismes qui régissent l'orientation sexuelle.
Beliefs a écrit :Je sais, j'ai bien ressenti que ce forum aime très peu que l'on essaie d'avancer... mais qu'importe pour moi, je fais ce qui me semble bon.
Franchement, je trouve bien dommage que tu réagisses comme ça (ce n'est pas la 1ère fois que tu fais ce genre de remarques ici). Il y a des gens qui sont intéressés par les causes de l'asexualité, d'autres non, et d'autres (dont je fais partie) qui ne se sentent pas compétents pour faire avancer le sujet, mais je te trouve bien prompte à juger les autres là-dessus. Après tout, on a quand même le droit de ne pas s'y intéresser, voire de ne pas être de ton avis, non ?
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Esteban75
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Esteban75 »

daffy a écrit : Vous semblez vouloir trouver une explication scientifique à l'asexualité.
Une explication tout court, et elle ne peut être que scientifique, à moins de croire aux fées qui se penchent sur les berceaux ou aux mauvais génies pour ceux qui pensent que ça peut apparaitre à l'age adulte.

Pour ma part, je ne pense pas que l'on trouvera une explication ici, comme tu dis, on est pas compétent pour ça, même si on est les premiers concernés.

Mais le débat est intéressant et entre deux jeux, on peut aussi discuter et faire avancer un peu le schmilblick (sans oublier de jouer, parler bouquins, ciné et séries, ça manque un peu en ce moment....)
daffy a écrit :Mais le problème, c'est que jusqu'à maintenant, tous vos raisonnements semblent reposer sur le fait que l'hétérosexualité soit normale chez l'humain.
Pour ma part, je dirais plutôt l'état S est la normalité, mais en effet ont peut étendre ça à hétéro-S est la normalité.
Au sens de la norme, c'est le groupe le plus représentatif de l'espèce.
Mais là c'est jouer sur les mots...
C'est aussi une réalité au sens ou hétéro-S c'est le mode de reproduction que les mammifères et d'autres bestioles ont développés pour perpétuer leur espèce.
Aussi heurtant pour les êtres croyants et pensants que nous sommes devenu, la finalité de l'existence d'un individu est toujours la même: se reproduire pour perpétuer son espèce et entre temps en profité pour conquérir toujours un peu plus de territoire aux autres espèces. (toutes les espèces le font, même nous ont est très fort pour ça !).

On note que se reproduire pour perpétuer l'espèce est aussi la finalité des espèces hermaphrodites ou qui s'auto-divisent comme les amibes.
daffy a écrit : Pourquoi je dis tout ça ? D'abord parce qu'il me semble dangereux de présenter l'asexualité comme une déviance par rapport à cette normalité qu'est l'hétérosexualité. En effet, cela conduit à chercher une explication forcément négative à l'asexualité.
Pourquoi négative ? on est pas responsable de notre état, on a rien à se reprocher ! Alors là j'ai aucun problème avec ça !
daffy a écrit :le risque est grand de voir l'hétérosexualité comme une sorte d'état par défaut qui ne nécessiterait donc pas d'explications.


L'explication, c'est que c'est le plus sur moyen de perpétuer l'espèce et que la nature est bien faite comme on dit :lol:
daffy a écrit : Or, je reste convaincu qu'on n'expliquera pas l'asexualité sans comprendre le mécanisme qui conduit à l'affirmation de l'orientation sexuelle à l'adolescence
les orientations s'affirment surement avant, même si elles ne s'expriment sexuellement parlant qu'à l’adolescence...
Mais là tu as tout à fait raison, la recherche devrait être globale en la matière car tout est lié sans doute !
Beliefs
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

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daffy
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par daffy »

Esteban75 a écrit : C'est aussi une réalité au sens ou hétéro-S c'est le mode de reproduction que les mammifères et d'autres bestioles ont développés pour perpétuer leur espèce.
Aussi heurtant pour les êtres croyants et pensants que nous sommes devenu, la finalité de l'existence d'un individu est toujours la même: se reproduire pour perpétuer son espèce et entre temps en profité pour conquérir toujours un peu plus de territoire aux autres espèces. (toutes les espèces le font, même nous ont est très fort pour ça !).
Hem, non, je ne suis pas d'accord avec toi.
Ce dont tu parles s'appelle le finalisme (ou dessein intelligent). Le finalisme est une théorie selon laquelle la nature poursuivrait un but. La réalité scientifique est plus froide que ça : c'est parce que nous nous reproduisons que nous existons toujours, et non l'inverse. Scientifiquement parlant, la réponse à la question "pourquoi sommes-nous majoritairement hétérosexuels" ne peut donc pas être "pour perpétuer notre espèce", car cela signifierait que notre existence ait un but, ce qui est un non sens scientifique.
Esteban75 a écrit :
daffy a écrit :le risque est grand de voir l'hétérosexualité comme une sorte d'état par défaut qui ne nécessiterait donc pas d'explications.

L'explication, c'est que c'est le plus sur moyen de perpétuer l'espèce et que la nature est bien faite comme on dit :lol:
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas expliquer cette état ;-).
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Esteban75 »

daffy a écrit : Hem, non, je ne suis pas d'accord avec toi.
Ce dont tu parles s'appelle le finalisme (ou dessein intelligent). Le finalisme est une théorie selon laquelle la nature poursuivrait un but. La réalité scientifique est plus froide que ça : c'est parce que nous nous reproduisons que nous existons toujours, et non l'inverse. Scientifiquement parlant, la réponse à la question "pourquoi sommes-nous majoritairement hétérosexuels" ne peut donc pas être "pour perpétuer notre espèce", car cela signifierait que notre existence ait un but, ce qui est un non sens scientifique.
Je découvre le concepts et je trouve ça très intéressant, tu vois que le débat à toute son utilité ! tu m'apprends des trucs !!

Peut-être que la nature poursuit un but, aussi difficile à admettre que cela soit...

Mais si on suit ton idée: c'est parce que nous nous reproduisons que nous existons toujours, il faut aussi admettre que depuis des milliers d'années, la machine tend à exister de façon la plus parfaite mécaniquement, rentable et dominante: c'est le darwinisme !
La sélection naturelle ne peut que privilégier hétéro-S vu que c'est ce qui se transmet le plus, on peut pas dire qu'on concours énormément à faire des gosses :lol:

Même dans l'hypothèse d'une origine acquise et psycho, il y a surement dimension de terrain prédisposé (génétiquement ?) comme l'expliquait Theralène dont je salue la contribution super intéressante ! Et dans ce cas Darwin entre dans la danse et mon raisonnement de tout à l'heure aussi :P

Bon à part si je lis des horreurs ou des trucs particulièrement intéressants, j'en reste là pour l'instant... :D
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