Guillaume a écrit :Oui, je sais bien, d'où mes majuscules à "Sexualité" et "Asexualité", c'est la seule manière que j'ai trouvé pour opposer typographiquement la sexualité des S et la sexualité des A.
Ahh ok, là je comprends, et en effet, tu m'avais bien comprise
Guillaume a écrit :mais bon je vois rien d'autre, je... je... je suis perdu, je... je... la vie est dure.
Meuh non, la vie est belle car comme le dit Brigadoon, nous sommes d'accord
@ Verne (et non Cher Verne, donc), mais également @ tous les autres,
Un message très long aujourd'hui, pour vous dire que je ne cherche aucunement à vous flatter - pas plus que je ne cherche à vous heurter les uns et les autres. Je suis venu ici avec une question mal formulée, certes; et avant d'avoir bavardé pendant quelques jours avec vous, Verne et bien d'autres, d'ailleurs - parce que les plus médiocres m'auront aidé à progresser tout autant que les plus brillants, je n'aurais pas été capable de me formuler cette question de meilleure façon.
Maintenant, je sais.
Je sais ce qui, confusément, me chiffonnait.
Je sais pourquoi quelque soit l'effort que vous acceptiez de fournir alors, et non sans patience - et à nouveau, je vous remercie toutes et tous, il m'était, m'est et me sera à vrai dire impossible de me satisfaire jamais de vos réponses à mes questions.
Car là où vous faites erreur, Verne (et quelques autres aussi, je ne vous vise pas particulièrement), c'est lorsqu'à me lire, vous supposez que je cherche à démontrer l'inexistence de l'asexualité.
Là n'est pas mon but.
Tout ce que je cherche (ou tout ce que j'ai cherché), en toute honnêteté, c'est à définir : à vous définir - à vous définir par rapport à moi, à me définir par rapport à vous, ce qui par parenthèse, est une démarche légitime, parfaitement respectueuse et, quoique vous en pensiez, le préalable nécessaire à mon acceptation de votre existence, en tant qu'entité différente.
En l'espèce, Verne, nous en sommes convenus ensemble et d'ailleurs, vous me le répétez dans votre dernier message, l'énoncé de cette définition (de vous) est sans condition suspendu à mon acceptation liminaire d'une hypothèse par nature invérifiable, c'est à savoir l'idée selon laquelle vous pourriez, en dépit de votre nature humaine, n'éprouver aucun désir, aucune attirance sexuelle. Et partant, quel choix ai-je donc, moi, fervent "pratiquant" sexuel, face à cette hypothèse, sinon que d'y croire...
Ou de n'y pas croire ?
J'examine rationnellement votre position, et je me dis : "oui, ce peut être vrai" ou "non, ce n'est peut-être pas vrai", c'est tout de même normal; à ce propos, vous noterez d'ailleurs que je ne tranche à aucun moment (et pas même maintenant), mais dites-moi, Verne, vous qui me paraissez raisonnable : ne pensez-vous pas que je serais victime d'une illusion "sectaire" si sans même m'interroger un instant, je me mettais à accepter pour exacte l'hypothèse invérifiable de quiconque se présenterait à moi ? Raël et ses extra-terrestres ? Le marabout du coin, qui soigne le cancer et garantit ma réussite aux examens ?
Naturellement et comme conséquence logique de ce que nous venons de voir, à la racine du mauvais esprit qui agite inévitablement le forum (et pousse ses membres "actifs" à suspecter d'inconvenance, d'agressivité ou mieux, d'escroquerie intellectuelle celui qui lève la main et dit tout simplement "au fait, qui êtes-vous ?"), il y a ce déficit de définition. Il y a qu'à la question "qui êtes-vous ?", on s'entend répondre de façon plus ou moins systématique "tu n'es pas autorisé à t'interroger sur notre nature, tu dois seulement l'accepter et lorsque tu l'auras accepté, nous pourrons parler..."
Dès lors qu'à l'analyse, maintenant, on en arrive alors à se demander (tout juste à se demander, de façon très pacifique, très courtoise et sans aucune volonté de blesser) si, qui sait, l'asexualité ne relève pas plus de l'auto-proclamation que d'une réelle nature profonde, c'est exactement ce qui m'arrive ici, on se voit tout soudainement retourner (reprenez les messages antérieurs) les théories les plus farfelues, sur l'air un rien puéril du "c'est celui qui dit, qui y est", et là, tout y passe. Et l'ignorance la plus manifeste, se mêle en seul mouvement à ce que je n'hésite pas à qualifier de mauvaise foi criante :
- "mais l'élan sexuel (qui pour mémoire, relève d'un instinct, c'est à savoir l'instinct reproducteur) peut bien lui aussi relever de l'auto-proclamation !"
- "il est parfaitement envisageable que la sexualité ne soit pas naturelle"
- "il te faut admettre (encore une fois sans s'interroger, notez-bien) le concept de "sexualité asexuelle" (ce qui revient, sans s'interroger un instant, à admettre le concept "d'eau déshydratée")"
(...) ne sont que trois exemples de ce que j'ai lu dans les pages qui précèdent.
Lorsqu'on en arrive là, certaines des réponses que l'on obtient, malheureusement, se couvrent (sans pour autant, je crois, que la volonté y soit vraiment, mais par une espèce d'automatisme, au sein de quoi j'inclus naturellement mes propres automatismes et que je pondère en admettant l'existence d'une grille de lecture qui n'appartient qu'à moi) d'une fine pellicule de puritanisme idéologique un peu nauséabond (ou, si vous voulez, quand à la question "qui êtes-vous ?" on répond sur un ton plus ou moins cassant "j'ai le droit de faire ce que je veux") - ce qui, par parenthèse est très nord-américain et très protestant dans l'esprit (comme par hasard).
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NOTA BENE : j'ai usé de la métaphore sectaire, pour qualifier la teneur de certains des propos qui se tiennent ici.
Et comme je suppose qu'on me le reprochera, je veux m'en expliquer... Parce qu'on est tout de même frappé assez rapidement par le manque de recul méthodologique de ceux avec qui l'on dialogue :
PRINCIPE n°1 : Ce que j'avance est vrai, ne peut pas et ne doit pas faire l'objet d'un doute, ne peut pas et ne doit pas être questionné (surtout pas) >> Principe sectaire, commun à toutes les entreprises sectaires et grâce à quoi je peux si je le souhaite, m'arroger le droit d'affirmer que ma peau est verte à rayures jaunes et que si vous refusez de l'admettre (et de le voir), c'est soit que vous ne me comprenez pas, soit, même, que vous ne possédez pas la culture et les qualités intellectuelles nécessaires pour appréhender ma réalité - ou pire encore, d'ailleurs, que vous êtes animé d'intentions belliqueuses à mon endroit, et pour preuve, mon affirmation ne vous menace en rien et vous avez l'audace de la questionner, donc vous le voyez bien, je suis très gentil et vous êtes bien méchant.
PRINCIPE n°2 : Face à la question, je me placerai toujours sur le terrain de la subjectivité >> Principe sectaire, grâce à quoi ce qui est faux pour vous, est vrai pour moi et vice et versa, sans qu'il vous soit permis de le contester, mais principe aussi grâce à quoi comme en "n° 1", par droit inaliénable, je suis bien fondé à considérer que les questions que vous me posez ne sont destinées qu'à m'agresser; à titre d'exemple, quand il s'agit des 95% de mes congénères qui tiennent pour un principe différent du mien, le nombre ne fait pas légitimité, mais lorsqu'il s'agit du principe pour lequel je tiens, alors l'adhésion d'un nombre croissant d'adeptes prend du sens et légitime mon discours
PRINCIPE n°3 : Je fais partie d'une minorité, donc je suis persécuté >> Principe sectaire grâce à quoi, je discrédite tout contradicteur en pointant du doigt la violence de son propos... Vous m'en voulez parce que je ne suis pas pareil à vous, je ne veux pas débattre et cependant, vous continuez à m'interroger.
PRINCIPE n°4 : J'évite soigneusement de dégager le sens de la contradiction dans sa globalité et traite systématiquement les discours qui ne me conviennent pas "à la découpe" >> Principe sectaire grâce à quoi, en extrayant trois mots par ci et trois mots par là, puis en répondant à chaque fois par trois mots, je dénature totalement les propos de celui qui me parle et crois de la sorte démontrer combien le débat est inutile. D'ailleurs, démontrer l'inutilité du débat est mon activité favorite.
PRINCIPE n°5 : Je suis expert par nature et je n'hésite pas à manipuler le sarcasme >> Principe sectaire d'une confondante simplicité et d'un classicisme absolu, selon lequel je défends un principe invérifiable et que par voie de conséquence, seuls moi même et ceux qui sont en accord avec moi, maîtrisent et peuvent expliquer. Cette expertise particulière m'autorise naturellement à prendre mon contradicteur de haut, dès que je le souhaite. J'ai fait miennes les expressions du type "voilà encore un troll" et/ou "il est de mauvaise fois" et/ou "ah-ah... quel argument banal !" et/ou "il conteste donc il se moque" et/ou "n'importe quoi de ce tonneau" - expressions grâce auxquelles bien sûr, à l'envi, j'esquive les questions qui me gênent.
Etc, etc. - Je m'arrête là mais je pourrais poursuivre.
Voilà en somme, les conclusions qu'à tort ou à raison, je tire au terme de cette petite semaine de conversation.
Je suis venu en paix, sans aucun préjugé, avec ma curiosité et mon goût pour la rationalité et je repars avec le sentiment de m'être confronté à une vaste fumisterie puritaine, une entreprise de réunion suspecte, qui pourrait être dangereuse en potentiel, si le sexe n'était une expérience humaine si riche et enrichissante, si forte, jouissive, cosmique et unique, que seuls à vrai dire, un pourcentage très faible de la population peut comprendre qu'on ne s'y intéresse pas - et si, aussi (et ça c'est un point que je vous concède, en dépit de votre effort de communication), vous étiez prosélyte plus que vous ne l'êtes aujourd'hui.
Je crois que j'ai tout dit.
Je ne sais pas si certains d'entre vous auront le courage de me lire jusqu'au bout, mais j'espère que ce message restera en ligne. J'en ferai un copié-collé à tout hasard. Et bien évidemment, je me tiens à la disposition de ceux qui ne redoutent pas de bavarder.
Bavarder.
Comme font les êtres humains.
Partout.
Sur la planète.
Depuis toujours.
perplexe a écrit :je repars avec le sentiment de m'être confronté à une vaste fumisterie puritaine, une entreprise de réunion suspecte, qui pourrait être dangereuse en potentiel, si le sexe n'était une expérience humaine si riche et enrichissante, si forte, jouissive, cosmique et unique
très amusant
merci beaucoup perplexe pour ce long message qui clôture avec brio votre brève participation sur un forum que vous n'avez même pas jugé utile de parcourir
perplexe a écrit :je veux bien admettre que je ne me suis attardé ni sur vos "faqs" [....], ni sur le forum dans son ensemble
si vous étiez si attaché que cela à l'idée d'essayer de comprendre ce que recouvre le concept d'asexualité, peut-être que la consultation des Faqs et du forum ne vous aurait pas semblé vaine cela aurait, au moins, pu constituer un préalable intéressant avant toute discussion
sur ce, si ce message est bien votre dernier message (vu que ce n'est pas la première fois que vous nous dîtes que vous n'allez pas revenir ) et bien je vous souhaite bon vent ....... cosmique, cela va sans dire
Nas, tu trouves cela amusant ... moi, je suis complètement atterrée...
à quoi sert tout ce bla bla ... ??? ce n'est pourtant pas compliqué ... d'accepter la différence d'autrui ... il n'y a pas besoin de comprendre .. juste de respecter ce que l'autre est ou alors de comprendre que l'autre peut être différent de soi ... .. sans vouloir décortiquer à tout prix d'un ton qui malheureusement à l'écrit, peut paraître largement condescendant...
quelle tristesse ... de vouloir ranger les gens dans des boîtes ... avec des normes ... j'ai l'impression d'être une paramécie sous un microscope
"Sans la musique, la vie serait une erreur." Nietzsche
Mais non, Jullianna, ne t'inquiète pas.
Quel S préférerait écrire de si longs posts sur un forum asexuel au lieu de s'épanouir dans son jeu favori ?
Réponse - Un S confronté à l'asexualité.
La sienne.
Ou celle d'une personne qu'il voudrait séduire.
Mais toutes les personnes qui refusent une relation sexuelle ne sont pas obligatoirement asexuelles.
Je suis assez ravi, à vrai dire, que vous confirmiez par l'exemple et si rapidement les principes que je vous suppose...
C'est d'un cocasse total. On touche presque au sublime.
une vaste fumisterie puritaine, une entreprise de réunion suspecte, qui pourrait être dangereuse en potentiel
Diantre ! Nous voici démasqués ! Notre plan de conquête du monde est à présent compromis… Que va-t-on devenir ?…
…
Bon, trêve d’ironie. perplexe, tu deviens vraiment ridicule. C’est dommage d’en arriver là.
Puisque tu à l’air heureux en t’enfermant dans tes certitudes toutes faites et tes jugements à l’emporte-pièce, nous allons t’y laisser (vois cela comme une confirmation de tes délires paranoïaques si cela t’amuse). Dans le cas contraire, je sens que l’on va finir par se faire traiter d’abstinents fanatiques, de terroristes anti-libertinage ou que sais-je encore…
Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut rien entendre, comme dit le proverbe… En l’occurrence, tu fais preuve d’une surdité rare…
La civilisation ne consiste pas à multiplier les besoins mais à les réduire volontairement, délibérément. Cela seul amène le vrai bonheur.
Nous vivons dans une culture où le superflu est devenu si nécessaire que nous sommes condamnés à toujours vivre dans le manque!
Jullianna a écrit :j'ai l'impression d'être une paramécie sous un microscope
Seulement l'impression... t'es sûr ?
Verne, pour un dialogue de sourd, il aura pris bien des pages
Méfiez vous des seraphins, leur fureur peut être destructrice, si vous croisez l'un d'entre eux, il pourra vous sauver la vie ou vous tuer d'un revert de main...
"on ne peut guère vivre sans amour, mais on peut vivre sans sexe"
Méfiez vous des seraphins, leur fureur peut être destructrice, si vous croisez l'un d'entre eux, il pourra vous sauver la vie ou vous tuer d'un revert de main...
"on ne peut guère vivre sans amour, mais on peut vivre sans sexe"
Oui, tu avais cerné le personnage du premier coup...
Ce que j'avais pris pour quelques maladresse d'expressions étaient en fait une réelle base idéologique...
très amusant
cela aurait, au moins, pu constituer un préalable intéressant avant toute discussion 
) et bien je vous souhaite bon vent 
....... cosmique, cela va sans dire 
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