Bonjour à toutes et à tous

[Patrysse]

Ce midi, devant Canal + (vendredi 28 octobre 2005), j'ai entendu parlé de ce site dédié à l'asexualité. Toujours les mêmes hasards qui nous font connaître des choses potentiellement intéressantes...
Du coup, dans un premier temps, je fais le curieux.
J'ai lu tout quelques témoignages : je me rends compte derrière une asexualité affichée paraît se cacher des pensées, des sentiments plus ou moins complexes.
Mon cas ne déroge pas à la règle. Même si je n'ai pas eu de relations sexuelles depuis pratiquement 3 ans, je ne me suis malgré tout jamais considéré comme répondant aux critères de l'asexualité.
Je suis un homme de 42 ans qui aiment les femmes, dans le sens que je ne suis pas misogyne ni sexiste.
En concubinage pendant 18 ans et trois beaux enfants plus tard, je redevenu célibataire pour les raisons compliquées et ordinaires des couples qui explosent. Même si ce n'est pas le seul élément qui a causé notre séparation, je suis tombé éperdument amoureux d'une adorable quadra en 2002.
Cet amour était et reste réciproque, 3 ans plus tard. Elle, mariée, n'a pas réussi à quitter son mari.
Aujourd'hui, je l'aime toujours autant qu'elle dit m'aimer. Un amour certes platonique mais qui me bloque pour ainsi dire toute vie sexuelle, y compris cette que l'on peut pratiquer seul.
Nous avons passé des moments merveilleux, fait l'amour quelques fois en 2003. Ma princesse pour résumer. Celle que j'aurais voulu rencontrer à 20 ans. Celle par qui je trouve tout beau : la vie à deux, l'amour...
À l'inverse, sans elle, je suis près à renoncer aux plaisirs sensuels et charnels. Ce que je fais d'ailleurs depuis février 2003.
Un belle femme blonde (mariée elle aussi) m'a récemment tourné autour au point de me dire ce qu'elle attendait de moi : j'ai eu 10 fois l'occasion de la satisfaire et de me faire plaisir, comme on l'entend dire, mais j'ai refusé de faire ce que mon corps me réclamait. J'ai préféré suivi la voix de mon cerveau amoureusement malade. J'ai vexé cette femme. J'ai loupé une "occasion" comme me disent les personnes à qui je fais des confidences. Mais ma conscience est sauve et c'est le principal. Même si parfois, il faut être honnête, cela fait mal.
À l'heure où l'abbé Pierre sort un livre qui dévoile un pan de sa sexualité, je me dis que moi, athée de nature, je me forge une morale et des principes de vie plus drastiques qu'un moine. En 2003, après le sexe, j'ai arrêté de boire la moindre gouttes d'alcool, j'ai arrêté de fumer (ce qui est une excellente chose) et suis un régime alimentaire des plus sévère.
Et pourquoi ton ceci ? Je n'en sais trop rien à vrai dire. J'attends mon Aimée. Je reprochais à mon ex-concubine son manque d'enthousiasme à croquer dans la vie, à l'aune d'un âge charnière (la quarantaine). Et puis voilà, alors que ma "liberté" m'autorise toutes les fantaisies raisonnables, je m'enferme - de mon propre gré - dans une vie contemplative. Je me dis parfois qu'il ne me manque plus qu'un dieu à honorer...
Voilà pour le premier jour.
Si cela fait réagir certaines et certains d'entre vous, ne vous gêner pas à m'écrire.
Bonsoir.

[NeeNoon]

Bienvenue Patrysse,

J'espère que ta Juliette te retrouve sous peu, si elle le veut bien sur...

[Azerty]

(c'est triste tout ça )

Bienvenue Patrysse !

[Prentice]

athée de nature, je me forge une morale et des principes de vie plus drastiques qu'un moine

c'est une... tentation qui existe chez bien des personnes athées !
... une nouvelle espèce de moine est en train de naître 8)
est-ce une conséquence du grand amour (on se veut parfait pour l'autre), même si ça ne se fait plus autant qu'autrefois, ou bien une recherche morale, dans une société qui l'est de moins en moins ?
peut-être, Patrysse, souhaites-tu tout simplement contrôler davantage ton existence. abandon, contrôle... on peut apprendre de ces deux démarches, elles sont pareillement intéressantes (et pareillement casse-gueule !)
en tout cas, cela me semble très légitime de ne pas avoir envie de relations intimes avec une autre que celle que tu aimes.
et visiblement ce n'est pas aussi difficile que ne le prétend la presse masculine

[Patrysse]

Décidément sympa de lire des messages en retour. Il est terrible ce besoin de ne pas passer tout à fait inaperçu...

C'est tellement vrai que je l'attends encore et toujours ma Juliette...

Dans notre vie actuelle, nous marchons à coup de phrases toutes faites : combien de fois ai-je entendu des "les femmes, toutes les mêmes", "une de perdue..."
Que de bêtises !
J'étais tellement bien avec Cette Femme...