j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

N'ayez pas peur, passez nous dire un petit bonjour, faites-vous connaître !
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la méduse
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j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par la méduse »

Bonjour à tous, j'espère que vous passez tous une excellente journée et je m'excuse direct de venir vous embêter par ce que je vais être sincère avec vous, je vous écris de mon téléphone, assise en plein milieu d'un chemin de campagne paumé en Belgique après m'être inscrite, très impulsivement, tout juste sortie d'une crise d'angoisse après une nuit blanche... Et je ne sais même pas ce que j'ai envie de vous dire, je sais juste que j'ai soudain le besoin de parler à quelqu'un avec l'espoir que cette personne pourrait m'éclairer sur des ptits bouts de moi dont je n'ai réalisé l'existence que très dernièrement. Bref, je m'excuse d'avance si ce message ne ressemble à rien au final.

Je viens d'avoir 29 ans et malgré que je sois familière avec le spectre de l'asexualité depuis bien des années maintenant (m'étant toujours intéressée à la communauté LGBTQA+ bien qu'il n'y avait pas autant de lettres à l'époque :P) ça ne fait qu'un an que je commence à me demander si je ne serais pas asexuelle moi-même. C'est un questionnement récent et dont je n'ai jamais parlé à personne, pas même à mes plus proches. En fait je ne suis même pas certaine que j'accepte encore pleinement ce questionnement moi-même, comme si j'avais peur de devoir, au bout du chemin, m'avouer un truc qui allait me casser complètement.

Quand je pense à la sexualité, je me rends compte que je me suis toujours, toujours, sentie en marge, pas du tout sur la même longueur d'onde que mes amis. Je ne suis pas dégoûtée ou apeurée par la chose, mais je ne comprends pas comment le sexe peut réellement avoir une telle place dans la vie des autres, quand dans la mienne c'est plus du domaine du néant. Et pourtant j'ai une libido, j'ai des fantasmes, mais j'ai realisé dernièrement que ceux ci n'impliquaient jamais personne en particulier, étaient plutôt contextuels et qu'ils me passaient aussi vite qu'ils étaient arrivés sans que je n'ai jamais l'envie d'en réaliser aucun. J'ai passé toute ces années à avoir l'impression que les gens en faisaient des tonnes, qu'ils exageraient la chose et au final, tout ça pour me dire: "en fait, c'est peut-être moi qui suis cassée ? " Et j'avoue que ce n'est pas un sentiment qui fait du bien... Surtout quand vous êtes un peu comme moi et que vous avez une tendance facile à la dépression, aux angoisses et à l'estime de soi dans les chaussettes avant même que vous ayez eu le temps de les enfiler... Bref.

Niveau relationnel, j'ai un groupe d'amis soudés que je connais pour la plupart depuis l'âge de douze ans, ils sont un peu une seconde famille et malgré tout j'ai l'impression de les connaître bien mieux qu'ils ne me connaissent, mais peut-être est ce parce qu'au final je ne me connais pas vraiment moi-même non plus, qui sait. J'ai eu mon premier copain à 14 ans mais c'était assez bancal comme relation et ça n'a pas duré plus que quelques mois. Avec le recul, je me rends compte que j'aimais plus qu'on nous voit ensemble, l'idée que pour les autres j'étais normale, j'entrais dans le moule, je faisais comme tout le monde, que réellement passer du temps avec lui, bien qu'on soit resté amis par la suite. Peut-être que j'aurais déjà du piger à ce moment là. Suite à ça j'ai eu une copine pendant une semaine vers l'âge de 17 ans (j'hésite sincèrement à dire que j'ai eu une copine à ce niveau là, elle m'a offert une rose à la Saint-Valentin, on ne s'est jamais vu en dehors de l'école et un soir elle m'a dit qu'elle sortait avec son meilleur pote qui était gay... Je crois juste que la fille me rendait curieuse et qu'elle, elle avait envie de quelqu'un avec qui jouer et qu'elle a rapidement vu que j'étais pas la bonne personne pour ça). Et puis finalement vers l'âge de 25 ans, j'ai eu un autre copain. Ça été un peu plus sérieux dans le sens où c'est la première fois que j'avais un "crush" sur quelqu'un et que j'avais envie que celui-ci se concrétise. Sauf qu'après quelques mois de relation, alors qu'il était patient, prévenant et parfaitement adorable, qu'il a même dit qu'il était prêt à m'attendre si j'avais besoin de prendre mon temps, j'ai clairement commencé à m'éloigner de lui, à redouter même nos rencards. Pas parce que je ne passais pas de bons moments en sa compagnie, c'est un gars super sympa avec qui je suis toujours amie aujourd'hui, mais voilà, malgré moi je m'éloignais, j'étais mal à l'aise. Avec le recul que j'ai maintenant que je me pose toutes ces questions sur moi-même, je me demande tout simplement si je ne redoutais pas simplement le moment où il serait "normal" qu'on couche ensemble et où je devrais lui dire que même si je l'aimais beaucoup, je n'avais pas envie de lui. Et que du coup j'ai coupé court à la relation en utilisant l'excuse de ma santé mentale un peu bancale pour lui faire passer l'envie de m'attendre parce que je ne trouvais pas ça juste de le faire poireauter alors qu'au fond de moi j'étais convaincue que je ne serais jamais la personne dont il avait besoin. Bref, vie sentimentale pas ouf quoi.

Dans tout ça, peut-être est ce du coup important de préciser que je n'ai jamais eu de rapports sexuels d'aucune sorte et qu'a bien y réfléchir je n'ai probablement jamais été amoureuse non plus. J'avoue qu'être vierge à mon âge n'est pas quelque chose dont je souffre ou qui me fait honte, tout au plus, je m'en fous. Là où ça commence à se compliquer c'est niveau affectif.
Je réalise tout doucement (à presque 30ans il est temps) que je suis très clairement en manque d'affection et d'intimité et que ce que je jalouse chez les autres le plus c'est d'avoir dans leur vie quelqu'un pour qui ils sont la personne number one en toutes circonstances. J'ai cette envie presque viscérale d'avoir une personne dans ma vie qui comptera toujours juste un tout petit peu plus que les autres et pour qui je compterai toujours un petit peu plus que les autres. C'est probablement un peu égoïste ou égocentrique j'en sais rien, mais j'ai ce rêve que je crois toujours voué à l'échec (et plus j'avance dans l'âge plus je me dis qu'il est trop tard) , de trouver quelqu'un avec qui partager des choses importantes, des choses qui ont de la signification, des choses qui nous feraient grandir ensemble, qui nous rendraient heureux ensembles. Comme tout le monde je vois le temps passer, la trentaine qui arrive et j'ai l'impression de passer à côté de grandes choses depuis des années. Et là ça commence très clairement à me peser.

Je crois que ce qui à précipité la "chute" qui m'a emmenée en plein champs ce matin, c'est de voir ma meilleure amie avec quelqu'un. S'il vous plaît, soyez indulgents, je me rends bien compte que les mots qui vont suivre sont parfaitement dégueulasses, j'ai pas besoin qu'on me le rappelle ou qu'on me mette sous le nez que je suis une affreuse personne, je ne suis qu'humaine et je ne choisi pas comment je me sens.
Avec ma meilleure amie (qui est aussi ma coloc) , nous sommes une entité depuis l'âge de douze ans, au point que les gens nous demande où est la deuxième lorsque seulement l'une d'entre nous pointe son nez en soirée ou à un événement. Nous sommes les deux plus vieilles du groupes et nous sommes également les deux seules célibataires du groupe et célibataires endurcies en plus puisque dans son cas à elle, elle n'a même jamais eu de copain du tout. Nous ne sommes pas très expansives ni l'une ni l'autre ce qui fait que je ne sais pas vraiment ce qui l'intéresse sentimentalement ou même sexuellement parlant, c'est un sujet qui ne fait jamais partie de nos conversations. Elle n'a jamais (ou presque) montré d'intérêt pour qui que ce soit depuis qu'on se connaît, mais depuis un mois il y a un nouveau venu et depuis, je me rends bien compte que je suis plus émotive que d'habitude parce que clairement ils se plaisent tous les deux et ça se voit à crever. Je ne l'ai jamais vue comme ça et la plus grosse partie de moi est super heureuse pour elle, elle rayonne, elle passe de bons moments en sa compagnie et je ne souhaite que son bonheur. Et pourtant, en rentrant à la maison hier soir et en voyant sa voiture à lui devant notre maison pour la deuxième fois en moins de dix jours, mon moral à chuté direct et est allé flirter avec irritation, tristesse et colère. Je dois donc bien me rendre compte qu'il y a un soucis, un truc qui me travail. Alors que je tournais en rond dans mon lit cette nuit, j'en suis même arrivée à me demander si je ne serais pas amoureuse d'elle et que ça serait typiquement de la jalousie. N'ayant jamais été amoureuse, c'est une question qui me semblait légitime, après tout qu'est ce que j'en sais de ce que c'est être amoureuse ? Peut-être que c'est ça. Je me suis posé tellement de questions, j'ai tellement culpabilisé de ressentir ce que je ressentais que la pièce est devenue trop petite et je me suis mise à étouffer. Je n'avais plus qu'une seule chose en tête: partir de là, ne plus les entendre rire tous les deux dans le canapé. Quand elle m'a vu passer en pleurs à 7h du matin, elle m'a demandé si je voulais qu'elle vienne avec moi, j'ai eu envie de lui cracher à la tronche d'aller se faire foutre ce qui ne m'est JAMAIS arrivé avant. On ne s'est même jamais engueulé de notre vie ! Je ne suis pas amoureuse d'elle, ça j'en suis certaine, mais je dois me l'avouer: j'ai la trouille. Je crève de peur de la voir partir un jour sans moi et de me rendre compte que je suis seule et que je ne suis la personne préférée de personne. Je ne suis pas amoureuse d'elle, j'ai juste peur de perdre la seule personne qui me donnait l'impression jusqu'ici de me comprendre ne serait-ce qu'un peu. Je lui souhaite réellement tout le bonheur du monde, sincèrement, mais je crois que je vais avoir besoin de temps pour digérer le fait que bien que je sois entourée des personnes les plus incroyables au monde depuis des années, je me sens aujourd'hui plus seule et insignifiante que jamais. Je suis là, sur mon petit chemin de campagne et je redoute l'idée de rentrer chez moi. Je ne sais pas ce que je redoute le plus: rentrer chez moi et les retrouver tous les deux sur le canapé ou me rendre compte qu'elle est allée dormir sans trop s'inquièter de où je suis passée tout ce temps. Et en même temps j'ai envie qu'ils soient encore là quand je rentrerai parce qu'ils vont bien ensemble et parce que ça m'enjaille de la revoir sourire comme une gamine, ça fait longtemps que ça ne lui était plus arrivé.

Peut-être que c'est ce qui m'a menée ici au final, le besoin de ne plus me sentir seule, incomprise et insignifiante, même si tout le problème ne vient probablement pas seulement du fait que je pense être asexuelle et que cette réalisation me fait me sentir un peu seule au monde. J'avais probablement besoin de quelqu'un à qui me confier, d'un endroit où déverser tout ce qui tourne en rond dans ma tête et me pourris la vie sans avoir peur d'être jugée ou d'avoir peur de faire du mal à quelqu'un. De trouver une écoute et des conseils aussi probablement. Savoir si je suis la seule à me sentir régulièrement inadéquate. Si je suis la seule à me demander si je devrais vivre toute ma vie avec ce questionnement ou si un jour je pourrais affirmer haut et fort "je suis à sexuelle" et en être certaine. Parce que je crois que c'est une autre chose qui me pèse: ce sentiment de ne pas être légitime, d'être une imposteur, de mettre un mot sur qui je suis qui au fond n'est pas du tout juste, d'utiliser ce mot si précieux à certaines personnes pour nier d'autres choses plus graves ou plus enfouies que je n'ai pas envie de voir, un peu comme du blasphème. J'en sais rien, je suis un peu perdue, mais ça, j'imagine qu'après tout ce blabla sans forme, vous vous en êtes rendus compte.

J'ai encore plein de trucs qui me frottent dans la tête, mais j'aurais mis trois heures à écrire ce message et ma batterie décide donc qu'il est temps de rentrer chez moi. Peut-être pour recharger mes batteries à moi aussi.

Merci à ceux qui auront eu le courage de me lire en tout cas. Je vous souhaite une bonne journée. Prenez soins de vous.


xoxo
Manon.
Lola13
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Lola13 »

Bonjour à toi !

Alors, mettons les points sur les i : je suis nouvelle, je ne connais que peu l’asexualité et tous ses spectres, mais moi aussi je suis venue de manière assez précipitée sur ce même forum hier, avec la même envie que toi. Si ça peut te faire du bien, tu peux lire tous les différents sujets du forum. Personne n’aura forcément la même histoire que toi à l’identique, puisque nous sommes tous et toutes uniques, mais pour autant nous avons un point commun: le sentiment d’être aliéné, différent, surtout dans cette société hypersexualisée. Tu n’es pas, et ne sera jamais seule.


On m’a appris que l’asexualité se définit par l’absence de désir sexuel envers quelqu’un, l’absence de désir quant au fait d’avoir un rapport sexuel. Néanmoins, un asexuel peut avoir une libido, ce qui semble correspondre à ton cas. Évidemment, toi seule peut savoir si tu es réellement asexuelle, mais tu en as l’air. En tout cas, ne t’impose rien, considère toi asexuelle si tu le veux, mais ce n’est qu’une étiquette en soi.

Tu n’es pas une mauvaise personne parce que tu es jalouse du petit ami de ta meilleure amie. En réalité, je te trouve même très attachante, sensible… en effet, tu as besoin de temps : cette histoire de couple, c’est encore tout nouveau pour toi. Tu sembles manquer de confiance en toi également, sûrement faut t-il creuser de ce côté.
Il faut communiquer, je pense qu’il s’agit du meilleur moyen pour régler tout conflit. Explique la vérité à ta meilleure amie, tes ressentis, tes émotions, dis lui tout comme tu viens de nous le faire. Elle saura te rassurer. Avoir un petit ami ne signifie pas qu’elle t’aime moins qu’auparavant. Il y a toujours des moments où nous nous sentons seules et nous avons juste besoin de parler : viens en MP si tu veux te confier, si tu veux te vider, t’énerver même.

Tu as le droit d’utiliser ce terme d’asexualité. Si tu découvres qu’en vérité tu ne l’étais pas, eh bien.. tant pis. Tu ne fais du mal à personne, tu as besoin de te découvrir et ça demande du temps. Un jour j’en suis sûre, tu seras certaine de qui tu es, que ça soit au sujet de l’asexualité ou d’un problème plus enfoui comme tu le dis. En tout cas, tu n’es pas un imposteur, juste humaine, et il n’y a pas d’âge pour tout ça

Prends soin de toi, et ne sois pas si dure avec toi.
Passe une bonne journée, et peut-être à bientôt dans mes messages privés : n’hésite vraiment pas, si tu as besoin de parler, ou si tu te sens seule :wink:
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Grignoteuse de bouquins »

Bienvenue la méduse ! :D

Je suis d'accord avec ce qui a été dit au dessus.
Ton message me fait penser à ce sujet, aux messages d'Eli et à la réponse de Kinou_9 :

viewtopic.php?f=13&t=10139&hilit=Amie&start=15

Par rapport à la déception liée à l'amitié etc. Celui là est plutôt récent, mais en faisant quelques recherches c'est quelque chose qui revient souvent, il y a même des topics qui parlent de ça datant de 2008, je pense aux messages de Nooon :

viewtopic.php?f=5&t=2514&hilit=Amie+partageait&start=15

(Le sujet est un peu différent, mais similaire sur quelques points)

C'est quelque chose que j'ai déjà vu sur le forum et que plusieurs personnes ont déjà évoqué ici, donc tu n'es pas seule. Grosso modo, il y a peut-être plusieurs conclusion à en faire, notamment le fait que quand on a des amitiés aussi "fusionnelles" que celles là et qu'une différence se crée au bout d'un long moment, (en l'occurrence, des points de divergences au niveau de la sexualité ou le fait d'être en couple) et bien ce soit perçu comme un éloignement, un déchirement, voir même une trahison. Il y a déjà quelques réponses dans le premier topic par rapport à ça, à la deuxième page, je te laisse jeter un coup d'oeil.

En tout cas n'oublie jamais que tu es légitime, ça peut faire du bien de l'entendre. J'espère que tu vas réussir à t'accepter, je pense que pour beaucoup ici on est passé par là :wink:
♠ Why frick frack when you can snick snack ? ♠ :cake:
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Hassan
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Hassan »

bienvenue ici :)
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Brindibou
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Brindibou »

Tout d'abord, bienvenue sur AVEN Meduse. =)

J'ai lu votre pavé avec grande attention et, très honnêtement, je pense qu'on sera nombreux ici à se reconnaître sur une bonne partie des points que vous avez évoquée dans votre message (je suis d'ailleurs impressionné que vous avez écrite tout ça sur portable. Q_Q). Il y a des choses très intéressantes qui ont été partagées ci-dessus mais personnellement je voulais rebondir sur un certain nombre de points (au cas où si ça peut vous "aider") :

- Je crois que les labels, s'ils sont utiles, peuvent aussi s'avérer effrayant. Personnellement j'ai découvert mon asexualité il y a quelques mois (grâce à l'aide du Forum d'ailleurs), pourtant j'ai mis pas mal de temps à me faire un coming-out à moi même en me disant "Yep, Brindibou, tu es asexuel". Au début j'étais plus en mode "Peut-être que je le suis ? Naaan pas quand même. Wait, peut-être ? Est-ce que j'ai déjà voulu avoir des rapports avec quelqu'un ? Euuuh. Qu'est-ce que ça veut dire déjà ?"
Dans l'absolu il n'y a que vous qui pouvez savoir si oui, ou non, vous êtes asexuelle. Cependant, si vous avez des doutes, si vous vous posez des questions à ce sujet, même après plusieurs mois ... Ne vous inquiétez pas, on est nombreux dans ce cas. xD Y'a beaucoup d'Aces qui se posent ces mêmes questions, et je pense que c'est normal car on se positionne par rapport à quelque chose que l'on ne connaît pas au final : l'attirance sexuelle.

- Vous n'êtes pas une horrible personne parce que vous n'êtes pas contente de voir votre meilleure amie sortir avec quelqu'un. Là encore, c'est normal. Et très honnêtement je me suis pas mal reconnu aussi dans votre récit. = x
Je crois que quand on est très proche de quelqu'un, c'est quand même compliqué de voir celui-ci sortir avec quelqu'un d'autre, et ce, pour deux raisons :
* Déjà on n'est plus forcément la personne préférée de cet individu. Ça fait un peu "gaminerie" dit comme ça mais vous voyez l'idée.
* En tant que célibataire, c'est un rappel constant de notre propre solitude affective. Et c'est horrible à vivre.

Vous semblez avoir des sentiments paradoxaux par rapport à votre amie. Je ne veux pas faire de la psychologie de comptoir, mais dans le spectre aromantique : il existe des personnes qui s'identifient comme "Quoiromantique" (ou WTFromantic). C'est un terme qui regroupe diverses situations, dont celle des personnes ayant des difficultés à faire la distinction entre ce qui est de l'ordre de l'attirance platonique et l'attirance amoureuse. A vous de voir si ça semble correspondre à votre propre situation, mais vu que c'est un terme assez méconnu, ça me semblait utile de le mentionner car votre message m'y fait beaucoup pensé.


Bien sûr, tout ce que je dis là est seulement mon avis personnel et non une science exacte. Mais j'espère que j'ai pu vous aider à ma modeste mesure. =)
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Lilly »

Bienvenue La méduse :D

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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par dioptase »

Bienvenue !
.
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Walther »

Bienvenue!
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Narcissa »

Bienvenue la méduse! :) :cake:

@Lilly, ce gâteau je l'adore!!! Cette petite méduse est vraiment adorable! :)
Vive le roi Walther! :best:

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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Orchis »

Bienvenue la méduse ! :)

Je ne peux que rejoindre les copains et copines du dessus. :)
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par fiffi »

Bienvenue La Méduse .
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par PassionA »

Bienvenue et merci pour ton témoignage :)
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Ondinette »

Salut et bienvenue à toi :)

Ton message m'a profondément touchée. Je rejoins tout ce que les copains/copines du dessus ont déjà écrit.
Et j'ajoute que tu m'as énormément touchée parce que je vois en ton histoire un peu de mon histoire aussi. Je vais sur mes 27 ans et j'ai découvert mon asexualité il y a quelques semaines seulement. Mon parcours de vie amoureuse est sensiblement le même que toi (petit ami pour rentrer dans le moule, mal à l'aise en présence de l'autre ... et en conclusion je ne suis jamais tombée amoureuse.). Je souffre également de la même anxiété qui me ronge l'âme certains jours.
J'ai également une meilleure amie qui est mon double. Le prolongement de moi. Ses émotions sont les miennes et inversement. Nous sommes également indissociables aux yeux de notre entourage. Nous bossons ensemble et même les clients sont maintenant habitués à voir "Ondinette" avec "Ondinette Bis".
Ma meilleure amie est tout mon contraire sur la vie amoureuse, elle est habituée aux relations de couple et je l'ai même vue tomber passionnément amoureuse cette année. Elle apprécie également beaucoup les relations intimes avec son amoureux et c'est super chouette de la voir s'épanouir.
Pourtant il m'est moi aussi arrivé d'avoir peur de la perdre. De voir cet homme, nouvellement installé dans sa vie, me la prendre pour toujours. C'est malheureusement le revers de la médaille dans les relations fusionnelles. Dans notre cas, je lui ai tout de suite parlé de mes peurs et elle m'a bcp rassurée :) aujourd'hui j'ai totalement confiance en elle. Elle prend en considération mes craintes.

Ce que je peux te dire par rapport à cette relation avec ton amie, c'est qu'il est humain de ressentir ce que tu ressens, surtout si elle était célibataire depuis autant de temps que toi. Les dynamiques changent et (presque) aucun humain n'apprécie le changement. Le changement c'est effrayant.
Mais si cela peut te rassurer, la phase de passion dans un couple s'atténue un jour pour laisser place à quelque chose de plus calme. Les amoureux sortent de leur cocon d'amour exclusif et ton amie pourra nourrir votre relation comme avant ;) Mais tu n'es pas obligée d'attendre tant de temps. Encore une fois, si cela t'angoisse, parles lui en. Si c'est ta meilleure amie, elle comprendra et en discuter te feras du bien.
Et puis, tu verras, quand Jules Chéri aura une fois de plus mal étendu le linge ou n'aura pas rabattu la lunette des chiottes, ça sera vers toi que ton amie viendra vider son sac et vous prendrez plaisir à râler et casser du sucre sur son dos toutes les deux ;)

Pour ce qui est de l'angoisse du "je vais finir seule et abandonnée par tous", je comprends tout à fait également. Je sors tout juste d'un mois difficile où crises d'angoisses et tristesse étaient mon quotidien. Juste après avoir découvert et accepté mon asexualité, j'ai paniqué. Je me suis dis que je n'allais jamais trouver personne, que je serais la vieille moche dont on se moquera aux mariages et anniversaires parce qu'elle sera toujours seule.
Et comment trouver quelqu'un quand on est jamais tombée amoureuse ? Suis je au final aro en plus ?
Et si je trouve quelqu'un, vais je réussir à supporter cette personne toute ma vie ?
Et si au final je me force, peut être que je réussirais à tomber amoureuse, est ce que je peux me trahir ainsi ? ...
(je t'épargne le reste ... Je pense que tu connais déjà ;) )
J'ai pris des fleurs de Bach (Mimulus !! Parfaite pour les peurs), ça m'a beaucoup aidée. Et j'ai commencé à déconstruire ma vision du couple. Cette même vision qu'on m'a fait entrer dans le crâne dès ma jeunesse. Celle que l'on voit dans les vieux Disneys et dont on nous rebat les oreilles dans les films, livres et même chansons ... (tu peux faire le test d'écouter la radio pendant 20 minutes. Au moins une chanson sur deux parle d'amour ou de rupture). Je commence à apprivoiser ma solitude, à comprendre que cette peur d'être seule est commune à beaucoup de gens (c'est elle qui pousse bcp de gens à se mettre en couple). Tu ne seras jamais seule puisque tu as des amis et que tu sembles bien entourée. Et puis, dans la communauté Ace, tu trouveras également une écoute, une empathie. Il y a beaucoup de gens célibataires très heureux et de gens en couples malheureux (l'inverse existe aussi bien sûr).
Et si au final tu te rends compte que le couple, c'est l'un de tes objectifs et que ça te tente. Et bien tente ;) il existe des sites de rencontres pour asexuels ou bien des hommes qui ne veulent pas forcément coucher tout le temps :)

Si je peux conclure ce gros pavé, je citerais la dernière phrase que j'ai lue sur Facebook ...
"Il vaut mieux vivre imparfaitement sa propre destinée que vivre en imitant la vie de quelqu'un d'autre à la perfection". Elizabeth Gilbert.

Si tu as envie ou besoin de papoter, tu peux me contacter par MP ;)
"Soyez vous-même, les autres sont déjà pris." Oscar Wilde.
"La vraie prison, c'est d'avoir peur de ce que les autres pensent de vous." The Joker.
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par Freaks »

Hello, la Méduse, et tout d'abord, bienvenue en ce lieu où se rassemblent les amibes (le premier terme que les Aces ont utilisé pour se désigner, si je ne m'abuse...) :cake:
la méduse a écrit : 04 août 2021, 10:17 C'est un questionnement récent et dont je n'ai jamais parlé à personne, pas même à mes plus proches. En fait je ne suis même pas certaine que j'accepte encore pleinement ce questionnement moi-même, comme si j'avais peur de devoir, au bout du chemin, m'avouer un truc qui allait me casser complètement.
Ben c'est normal de garder ce genre de questions pour soi, je trouve. Perso, si j'ai semé des indices, je n'ai pas encore évoqué frontalement le sujet avec mes proches...

Sinon, pour moi, ce type de questionnement est salutaire dans notre monde hyper-sexualisé, et plus que te casser, il pourrait te libérer...
la méduse a écrit : 04 août 2021, 10:17 Quand je pense à la sexualité, je me rends compte que je me suis toujours, toujours, sentie en marge, pas du tout sur la même longueur d'onde que mes amis. Je ne suis pas dégoûtée ou apeurée par la chose, mais je ne comprends pas comment le sexe peut réellement avoir une telle place dans la vie des autres, quand dans la mienne c'est plus du domaine du néant.
Excellent indice d'asexualité, ça - même si, comme ont dit mes VDD, c'est à toi et à toi seule de te définir Ace ou non.
la méduse a écrit : 04 août 2021, 10:17 Et pourtant j'ai une libido, j'ai des fantasmes, mais j'ai réalisé dernièrement que ceux ci n'impliquaient jamais personne en particulier, étaient plutôt contextuels et qu'ils me passaient aussi vite qu'ils étaient arrivés sans que je n'ai jamais l'envie d'en réaliser aucun.
L'asexualité, ce n'est pas la non-excitabilité, c'est la non-attirance sexuelle - donc tu peux avoir des fantasmes et te masturber dessus mais être quand même Ace, en ce sens qu'au bout du compte, si tu y réfléchis vraiment, tu n'auras pas vraiment envie de les mettre en pratique, comme tu dis... (Dans mon cas, ce côté fantasme a perdu beaucoup en importance quand je me suis découvert asexuel.)
la méduse a écrit : 04 août 2021, 10:17 J'ai passé toute ces années à avoir l'impression que les gens en faisaient des tonnes, qu'ils exagéraient la chose et au final, tout ça pour me dire: "en fait, c'est peut-être moi qui suis cassée ? " Et j'avoue que ce n'est pas un sentiment qui fait du bien... Surtout quand vous êtes un peu comme moi et que vous avez une tendance facile à la dépression, aux angoisses et à l'estime de soi dans les chaussettes avant même que vous ayez eu le temps de les enfiler...
L'asexualité, c'est une norme comme les autres, sauf qu'elle est minoritaire... Donc non, tu n'es pas cassée si tu es asexuelle ! et rassure-toi, déprimer parce qu'on n'est pas comme 99% de la population, je crois que c'est arrivé à tout le monde ici. (A priori, ça s'estompe un peu quand tu te définis comme asexuel, du moins c'était mon cas.)
la méduse a écrit : 04 août 2021, 10:17 Dans tout ça, peut-être est ce du coup important de préciser que je n'ai jamais eu de rapports sexuels d'aucune sorte et qu'a bien y réfléchir je n'ai probablement jamais été amoureuse non plus. J'avoue qu'être vierge à mon âge n'est pas quelque chose dont je souffre ou qui me fait honte, tout au plus, je m'en fous.
Bienvenue au club, ai-je envie de dire... :cake: Sérieusement, tu es loin d'être la seule dans ce cas ici (je pourrais dire la même chose, et beaucoup de mes VDD aussi).
la méduse a écrit : 04 août 2021, 10:17 S'il vous plaît, soyez indulgents, je me rends bien compte que les mots qui vont suivre sont parfaitement dégueulasses, j'ai pas besoin qu'on me le rappelle ou qu'on me mette sous le nez que je suis une affreuse personne, je ne suis qu'humaine et je ne choisis pas comment je me sens.
T'inquiète, je pense qu'ici on essaye d'être gentil les uns avec les autres, même si l'on se trompe parfois (d'ailleurs si je dis quelque part un truc qui te blesse, je m'en excuse par avance)... Je vais y revenir, mais je pense que le sentiment qui t'anime est plus que compréhensible.
la méduse a écrit : 04 août 2021, 10:17 Avec ma meilleure amie (qui est aussi ma coloc) , nous sommes une entité depuis l'âge de douze ans, au point que les gens nous demande où est la deuxième lorsque seulement l'une d'entre nous pointe son nez en soirée ou à un événement.
Ca s'appelle une relation fusionnelle, et ça peut arriver aussi bien entre une mère et sa fille (je connais un cas) ou entre deux amies (comme vous) qu'entre amoureuses ! A un moment ou un autre, la vie t'amène a défusionner (exemple : la fille grandit et quitte sa mère, ou, comme dans ton cas, une des amies se trouve un petit copain), et ça peut être aussi violent intérieurement que tu le décris ensuite...
la méduse a écrit : 04 août 2021, 10:17 Parce que je crois que c'est une autre chose qui me pèse: ce sentiment de ne pas être légitime, d'être une imposteur, de mettre un mot sur qui je suis qui au fond n'est pas du tout juste, d'utiliser ce mot si précieux à certaines personnes pour nier d'autres choses plus graves ou plus enfouies que je n'ai pas envie de voir, un peu comme du blasphème.
Ah, le syndrome de l'imposteur ! :roll: (J'ai un peu connu ça, du temps où je ne me croyais pas asexuel, parce que je me masturbais...)

Soyons clair : aucun.e asexuel.le au monde, si fier.ère soit-il.elle, ne te reprochera de t'approprier ce mot, "asexualité". Franchement, l'asexualité, ce n'est pas le dieu qu'on vénère, c'est juste la case dans lequel on se sent le plus à l'aise, sans doute parce qu'elle est aussi étendue (l'asexualité, c'est un spectre, on y trouve tous les cas de figure).

Si tu te penses asexuelle au vu de ce que tu nous as raconté, tu es légitime à te dire asexuelle, c'est aussi simple que ça - et personne ici ne te jettera de pierre, crois-moi.

Bon, j'espère que tout ça t'aide à te sentir un peu moins perdue...

J'aurais envie de te donner un dernier conseil (pour la route :D ) : n'hésite pas à nouer des relations, ou à tenter de le faire, en dehors du cercle d'amis que tu connais depuis longtemps... Ouvre-toi de nouveaux horizons, ça peut t'aider à avoir une vie tout aussi riche que si le sexe était au centre de ta vie. (Je dis ça, mais je ne comprends pas les gens qui misent tout sur le sexe, alors que l'amitié est tout autant, sinon plus, enrichissante.)
On reconnaît la pression sociale au bruit qu'elle fait quand elle s'en va.
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nightswimming
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Re: j'avoue, je ne suis pas certaine de ce que je fais ici...

Message par nightswimming »

Bienvenue La Méduse.

Je me retrouve beaucoup dans ton message.

Cette espèce d'indifférence au sexe qui me met tellement en marge, qui me coupe d'une partie du monde et même un peu aussi de mes connaissances et amis proches... les tentatives d'histoires avortées avant même d'être vraiment commencées parce que l'autre a l'air d'attendre ça et que de toutes façons je ne pourrai pas le lui donner... les sentiments mêlés quand un(e) ami(e) se met en couple parce que d'un côté je suis heureux pour lui/elle, mais que de l'autre ça me renvoie à cette incapacité que j'ai moi... et cette envie, parfois, de temps en temps, de partage intime avec quelqu'un, de connexion spéciale avec quelqu'un, mais qui est si difficile à accomplir quand on a cette différence bizarre de ne pas s'intéresser au sexe.

Parfois je m'en fous et je vis avec. Parfois ça me pèse beaucoup, c'est le cas depuis quelques mois (les confinements à répétition y sont sûrement pour quelque chose).

En tout cas, j'ai cru dans ton message me lire moi-même tellement tout ce que tu écris m'est familier.
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