Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Pour les personnes impliquées dans un couple sexuel-asexuel, ayant besoin de soutien ou voulant partager.
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Walther
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Walther »

MillKa a écrit : 20 août 2020, 22:33 Bonsoir,

Je suis vraiment extrêmement désolée d'avoir écris des propos qui ont pu choquer certaines personnes.
Je pense que Baelfire à compris mon intention, à savoir être claire et poser un peu tout sur la table, afin de ne rien omettre qui pourrait biaiser vos ressentis. Je ne suis pas très forte pour les synthèses, alors je m'excuse si il y a des propos qui auraient pu être évités. Je vais voir si j'arrive a le modifier.

Baelfire, je ne sais pas si je suis dépendante affective, mais je me pose en effet la question. Mon conjoint est parfait, je ne me vois avec personne d'autre en fait, mais nous sommes des individus qui n'arrivons pas a prendre soin de nous, et donc entre les enfants, les animaux, les déplacements, l'intendance de la maison, bah jamais nous ne finissons les tâches ménagères avant minuit, jamais on ne se prend une soirée en amoureux pour aller au ciné/resto/n'importe quoi d'autre que le quotidien.
Par contre nous n'avons pas de tabou, donc même si les conversations ne sont pas fréquentes parce que le nez dans le quotidien, il est au courant de tout.

Grignotteuse de bouquins, j'ai effectivement eue des douleurs qui étaient plutôt d'ordre ovarienne que génitales (sensations de coups de poignards dans les ovaires lors des rapports), j'ai même eu la chance de bénéficier d'une cœlioscopie exploratoire pour voir à l'aide d'une caméra ce qu'il se passait dans mon ventre, mais je n'ai plus ce genre de douleurs depuis 13 ans. Par contre si je ne fais rien moi même pour que l'acte passe mieux, je trouve la pénétration désagréable (mais pas douloureuse), parce que je me sens indépendante de l'action (je vais penser à la liste de course, à la conversation avec madame machin, aux animaux...).
Je sais que les rapports avec pénétration ne sont pas obligatoires, et c'est d'ailleurs ce que je faisais avec mon premier copain puisque c'était ma période douloureuse (c'était notre compromis j'imagine), mais maintenant (depuis aussi genre 12-13 ans), ça me dégoûte. Les compromis sont donc compliqués puisque tout me dégoûte, avec quelques très rares phases d'ouverture en période d'ovulation.
On a un peu discuté d'un soulagement en solitaire pour lui (du moment que je ne m'en rend pas compte car je ne tiens pas a avoir ce genre de détail), mais il ne trouve pas que ce soit une solution parce qu'il ne veut pas "se soulager", il veut "passer ce temps avec celle qu'il aime".
Mon conjoint se vexerait parce qu'il a très souvent envie de moi, et il le prendrait comme, elle ne m'aime pas suffisamment, elle préfère faire ça toute seule, je ne suis pas à la hauteur, ou je ne suis pas assez bien pour elle. Alors que ça n'a rien a voir en fait, parce que je ne prend pas de plaisir à le faire, c'est juste pour libérer une énergie lidibinale très importante (sans désir associé).

Je comprend que mon récit donne une impression de question de personne (et je me pose aussi la question : si j'étais ou si je retrouvais mon premier partenaire, aurais-je toujours mal, aurais-je de nouveau de la libido...), mais il y a aussi une question de temporalité qui n'est pas forcément bien visible dans mon récit. J'ai eue du désir mais des douleurs en gros de mes 18 à mes 20-21 ans. Je n'ai plus eue de douleur mais plus de désir non plus de mes 20-21 ans à mes 33 ans. Donc cette absence de désir dure quand même depuis 12-13 ans, et n'a pas changé avec le changement de partenaire pendant toute cette période, excepté lors des 2 courtes périodes de début de nouvelles relations, mais ce fut vraiment éphémère.

Walther1, je ne pense pas qu'il y ait un lien avec les détails que j'ai pu écrire et être certain que je ne sois pas assexuelle pour cette raison. Parce que en fait, comme toi, je n'aime pas entendre parler de ce genre de détails. Je suis très mal à l'aise devant des scènes un peu osée qu'on trouve dans quasi tous les films (je ne comprend pas pourquoi ils rajoutent cette scène, je me dis qu'elle n'était pas essentielle (comme ce que tu penses de mes propos en fait). Je passe les passages un peu osés qu'on trouve dans les livres... Encore une fois, j'en suis désolée, j'ai voulu tout poser sur la table, je l'ai probablement mal fait.
Je n'ai absolument pas de regrets sexuels, car justement j'essaye de ne plus me rappeler de ça car ça me dérange profondément (en fait exactement ce que tu ressens en disant "peu glorieux"). Ce n'est pas le genre de sujet dont je parle, ou dont je pense. Je suis en réflexion sur qui je suis, et j'ai tenté de faire la synthèse de ce que j'avais vécu et ressenti dans ma vie de femme.
J'ai effectivement eu des pb d'ovaires, on m'avait dit que je serais stérile, et après 3 grossesses sans difficultés de concevoir, et sans plus de douleurs ovariennes lors des rapports, je pense ne plus avoir de problèmes d'ovaires...
Pour ce qui est du couple qui part en vrille, mon conjoint m'a demandé en mariage il y a 5 ans (je n'étais pas prête, je n'aime pas trop avoir l'impression d'"appartenir" a quelqu'un), mais je lui ai dis oui il y a 6 mois, et on attend notre 3ème enfant, alors la composante sexuelle ne convient pas a mon conjoint, ce qui créer des tensions, certes, mais de la a dire que ça part en vrille, je trouve ça un peu fort.

En tout cas je vous remercie tous !
A la lecture de ton nouveau post, je dirai que la majorité de tes problèmes sexuelles n'en sont pas, c'est plus du surmenage qui fait baisser ta libido et qui te coupe toutes envies.
C'est une réorganisation de votre vie qui me parait maintenant essentiel de faire, sans quoi, avec l'arrivée d'un nouveau bébé les choses ne vont qu'empirer.

Pour faire court, vous n'avez plus le temps pour le sexe, l'amour , le romantisme, voilà le problème.

Désolé si j'ai pu te choquer en écrivant part en vrille, mais sans réorganisation de vos vies c'est ce qui risque d'arriver.

Il faut te poser la question, est ce que tu aurais supporté la situation dans laquelle tu es aujourd'hui, je parle globalement, si on t'y avait mis directement sans passer par les étapes de 1, 2 puis 3 enfants, la vie de couple, les animaux?

Je reste sur ma première idée, tu n'es pas asexuelle, tu n'as plus le temps pour être sexuelle, c'est différent.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Kinou_9 »

J'ai très peu de réseau car je suis en pleine montagne. Donc je ne peux pas répondre de façon complète.
Je parlerai juste d'un point dans les échanges. C'est que MillKa est venue en questionnement sur sa possible asexualité. C'est un ressenti personnel et personne ne peut répondre à sa place.
MillKa c'est une introspection que tu as à faire toi-même. Et ici, on ne peut que te donner des pistes, des conseils, t'orienter d'après ton témoignage. Te poser des questions pour exploiter certains aspects auxquels tu n'aurais pas forcément pensé. Essayer de lire entre les lignes pour te donner des avis d'un point de vue extérieur. C'est légitime de te dire que ton malaise général est peut-être dû à d'autres facteurs dans ta vie, notamment concernant votre rythme de vie de couple. Mais si tu te définis ou pas asexuelle, c'est à toi de le choisir.
Je trouve donc que c'est un manque de tact et déplacé d'invalider ton asexualité. Surtout que tu dis bien que tu te sens asexuelle. Si tu es à l'aise à te définir dans cette orientation, personne ne peut te dire que tu n'es pas asexuelle. Et si par la suite de ton questionnement et de ton introspection, tu réalises que tes soucis ne sont pas en lien avec l'asexualité et que tu ne te reconnais plus dedans, tu peux très bien ne plus te définir asexuelle. Et c'est parfaitement ok.
Donc voilà, de mon avis perso, je trouve juste que si ce n'est le rôle de personne de valider l'asexualité de quelqu'un, ce n'est également le rôle de personne de l'invalider.
Dernière modification par Kinou_9 le 21 août 2020, 12:03, modifié 2 fois.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Orchis »

J'ai lu le témoignage de MillKa (qui ne m'a pas choquée mais je suis assez dure à choquer :wink: ) et je n'ai pas réagi immédiatement parce que je ne suis pas du tout (mais alors pas du tout du tou) en terrain connu. Je ne suis donc pas sûre de pouvoir apporter des remarques pertinentes. :/

Je rejoindrais juste Kinou sur le fait qu'on ne peut décider pour MilKa si elle est asexuelle ou non, juste lui offrir des pistes. Il y a toujours le risque que l'on projette trop son propre ressenti sur quelqu'un.e de complètement différent de soi (avec des conclusions erronées donc :( ).

Histoire de reprendre les points soulevés par Walther.
Walther1 a écrit : 20 août 2020, 18:22 -Je me rappelle trouver sa verge vraiment belle, la regarder, l’aimer, aimer son odeur.
Personnellement, je serai incapable de dire s'il s'agit d'une attirance esthétique, d'une curiosité liée à la nouveauté de la chose ou d'une attirance sexuelle. Je dirais que tu es la seule, MillKa, à pouvoir le déterminer (vu qu'on est dans le pur ressenti). A condition d'avoir le moindre début de commencement d'idée de ce qu'est une attirance sexuelle (a priori, c'est voir quelqu'un.e et se dire "je la/le veux dans mon lit pour y faire des choses", rien à voir avec "oh, iel a un beau corps, je pourrais passer des heures à le/la regarder et à admirer chacun de ses mouvements"). Et de savoir comment on réagit devant les choses nouvelles (perso, sur du "non sexuel", je fais du "binge" jusqu'à avoir fait le tour de la question puis le sujet ne m'intéresse plus).
Walther1 a écrit : 20 août 2020, 18:22 -Pour ne rien arranger, ce garçon était « trop » bien équipé.
De mon point de vue de femme asexuelle, ça veut dire "oh, ***, ça va être douloureux, dans quel pétrin est-ce que je me suis mise ?".
Walther1 a écrit : 20 août 2020, 18:22 -On décide de se revoir à la piscine (endroit neutre). Il passe son temps à me taquiner, il se douche nu devant moi, dans les douches communes (no comment). (Dommage tant qu'on y était!)
De mon point de vue, il reste possible qu'on soit dans de la graysexualité, de la demisexualité ou une "excitation" liée à la nouveauté de la chose.
Walther1 a écrit : 20 août 2020, 18:22 -je ne me suis jamais masturbée lors de nos essais de pénétration.
De mon point de vue de femme asexuelle, ça peut être un "peut-être que ça va mieux marcher comme ça". Après, on peut être asexuel.le avec une libido et, dans ce cas, la masturbation sert à se libérer de la tension physique. Laquelle tension physique n'est accompagnée d'aucune attirance sexuelle ("libido sans objet" si je me rappelle bien). Bref, la masturbation ne veut rien dire mais je crois que MillKa l'a bien compris. :wink:
MillKa a écrit : 18 août 2020, 22:44 J’ai également une révulsion pour les parties génitales masculines.
En tout cas, il y a clairement eu une évolution depuis. Après, est-ce une évolution de la demisexualité/graysexualité vers l'asexualité ou une perte de libido liée à la santé et/ou la fatigue ? Ou une révélation du type "ah, c'est ça la sexualité ? Ben, c'est pas mon truc". Je ne saurais dire (et je ne pense pas que ce soit mon rôle vu comme je ne connais pas grand chose au sujet, n'étant ni demi-sexuelle, ni gray-sexuelle et encore moins hétérosexuelle :roll: ).

Ensuite, je rejoins Baelfire et Walther sur le fait que la fatigue n'aide pas à y voir clair.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Walther »

Je voudrais apporter quelques précisions, je n'affirme rien, je donne mon point de vue par rapport à ce que Millka à écrit.

On est avant tout sur un problème de surmenage qui entraîne des problèmes sexuelles, ou du moins des questions, mais je reste convaincue que la base du problème n'est pas la sexualité, ce n'est qu'une conséquence.

Maintenant je peux me tromper, mais ce n'est pas dans mon caractère de dire, fait comme tu veux, c'est bien comme ça, continue.

La sexualité peut être évolutive, c'est aussi une vérité.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Kinou_9 »

Walther1 a écrit : 20 août 2020, 13:11 Par contre les problèmes de Millka n'ont clairement rien à voir avec de l'asexualité, par ce que moi qui suis asexuel, honnêtement c'est le genre de détail qui me saoule et que je n'aurai même pas envie d'entendre en parler.
Walther1 a écrit : 20 août 2020, 18:22 Asexuel, je pense pas, autre chose sans doute.
Walther1 a écrit : 21 août 2020, 08:58 Je reste sur ma première idée, tu n'es pas asexuelle, tu n'as plus le temps pour être sexuelle, c'est différent.
Justement Walther1, ton avis fait office d'affirmation dans tes propos. Et peu importe comment ils sont formulés, imagine une personne en questionnement qui vient ici pour avoir des réponses et qu'une personne asexuelle assumée lui répond qu'elle n'est pas asexuelle.
Je tenais à souligner ça car même si c'est ton avis personnel, c'est un propos qui peut être interprété différemment par la personne concernée : Tu n'es pas asexuelle. Tu as tort de te considérer comme tel. Tu te trompes. Tu n'es pas légitime. Tu n'es pas l'une d'entre nous.

Il est plus pertinent je pense d'être mesuré dans nos propos et d'offrir des pistes et des conseils afin de laisser la personne en questionnement faire elle-même son introspection.
Enfin bon, c'était un aparté. Le sujet ici reste le questionnement de MillKa.
Je te souhaites bon courage dans ta réflexion. ;-)
Dernière modification par Kinou_9 le 22 août 2020, 00:15, modifié 1 fois.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Baelfire »

Walther1 a écrit : 21 août 2020, 12:11On est avant tout sur un problème de surmenage qui entraîne des problèmes sexuelles, ou du moins des questions, mais je reste convaincue que la base du problème n'est pas la sexualité, ce n'est qu'une conséquence.
C'est une possibilité mais on en sait absolument rien. Souvent oui il y a déjà un grosse introspection de son mode de vie à faire avant d'en arriver à dire "je suis A". Et c'est quand tous les soucis sont résolus que l'on peut objectivement faire le point et se rendre compte si on l'est. C'est tout à fait vrai. Mais une personne extérieure n'a aucune légitimité à valider ou invalider l'orientation sexuelle de quelqu'un. On donne des pistes, on suggère mais on ne donne pas d'étiquette. C'est une quête toute personnelle, intime.

Peu importe que la personne soit A ou non. Ce qui est important c'est que cette interrogation permet d'entamer un travail sur soit-même. C'est une base.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par MillKa »

Bonjour,
Effectivement je suis venue sur ce forum afin qu'on puisse m'offrir des pistes et des conseils pour que je fasse moi même mon introspection.
Mais ça reste un forum, je m'attendais donc à ce que certains aient un avis plus tranché.

J'avais discuté de la sensation de couler avec le pédiatre de ma fille (qui est très pluridiciplinaire : DU allaitement, relation mère-enfant, et aussi psy à mi-temps). Il m'a dit une chose qui m'a fait réfléchir, et qui me semble très juste : "être surbookée, c'est un choix de vie." Il m'a dit, tu peux faire moins que ce que tu fais, tu ne seras pas une mauvaise mère pour autant. Le problème c'est que tu ne veux pas faire moins. Le problème s'étend à tout le reste et non pas juste à la parentalité évidemment.
C'est vrai, on veut vivre "mieux", mais en fait, on ne s'en sort pas si bien que ça.
Et c'est vrai aussi qu'on arrive pas a faire une croix sur certains de nos choix de vie.

En fait à chaque fois on se dit, bah ce n'est pas grand chose. ça ne prend pas bcp de temps de faire une lessive de plus pour des couches lavables, les petits pots maison avec légumes du potager, on sait ce qu'il y a dedans...mais c'est sans doute vrai qu'1+1+1+1.....= surement beaucoup à la fin.

Baelfire, tu m'as bien fait rire avec ton animal esseulé que j'allais récupéré : il y a moins d'une semaine j'ai récupéré une pauvre petite poule qui risquait d'être décapitée. Une poule de plus, c'est pas beaucoup de boulot en plus que je me suis dis :D

Je ne sais pas si tu as des enfants Walther1, mais qui pourrait supporter d'avoir 3 enfants d'un coup ? Les parents de triplés pourront éventuellement parler du sujet, mais il me semble que c'est assez difficile un certain nombre d'année. Donc j'imagine que ça aurait été difficile. Par contre j'ai toujours été occupée, j'ai eu mon premier enfant en master, et parent étudient c'est difficile. J'étais dans les 10 premières de promo (sur environ 80), et les 2 autres maman-étudiantes étaient aux 2 dernières places. Je n'ai pas eu de financement pour ma thèse et mon maître de stage m'a dit quoi ? Fallait travailler plus. Oui bah lui il n'a pas d'enfants et ça se voit ! Donc à l'époque déjà je me couchais très très tard parce que j'avais en plus d'une vie de parent, les cours a réviser.
Je n'ai jamais été dans la classe "active sans enfant" (ou la, je pense tu as du temps pour toi).

C'est sans doute vrai que je n'ai pas le temps pour ça. Mais mon conjoint non plus et ça lui manque, moi pas. Et puis cette absence de désir, je l'ai eu bien avant d'être parent. A l'époque j'étais locataire en appartement, un lapin, un chat, donc si tous les couples avec 2 petits animaux se retrouvent avec une vie de monastère, j'imagine que la croissance démographique chutera drastiquement !
Tous mes potes étudiants avaient aussi quelques animaux, ça ne les a pas empêché de pratiquer...

Par contre je te rejoint sur le fait qu'on se perd, qu'on s'éloigne et qu'on doit prendre les choses en main. On est en discussion sur le sujet en ce moment, mais c'est difficile de trouver une solution. Il est en déplacement une bonne partie de la semaine, et les autres jours il rentre super tard. Il est dans une boite ou il est le seul a avoir des enfants. Ils sont tous "actif sans enfant", et soit ils bossent, soit ils sortent. Donc être légitime pour partir plus tôt que les autres sous prétexte que tu as des enfants, c'est compliqué. Surtout dans un monde qui voit encore la mère comme quasiment la seule responsable de sa progéniture et le père comme celui qui rapporte de l'argent. Enfin c'est un autre sujet, mais la aussi, il y a du travail a faire !

Orchis,
(bon je n'arrive pas a faire les citations...)
J'ai justement des difficultés à définir ce qui est une attirance sexuelle. Si c'est effectivement voir quelqu'un dans la rue et me dire "je la/le veux dans mon lit pour y faire des choses", je n'ai JAMAIS ressenti ça. Donc déjà, d'après tout les termes qui existent...Je pourrais être au "plus" demi-sexuelle. En début de relations je suis plutôt du genre : oh il a un beau corps, je pourrais passer des heures à le regarder (ou oh il a un beau cerveau, je pourrais passer des heures a communiquer, ça marche aussi...)
Je suis comme toi sur le plan non sexuel. Je peux passer des heures (et des jours) sur un sujet ultra précis (genre la génétique du boa trucmuche...), et puis quand je me dis, bon je suis au taquet, tiens, je me lancerais bien dans un élevage, bon bah je change de sujet. Mais j'ai toujours un sujet en cours, ou plusieurs.
Donc il faudrait que je médite sur ton point, car il se pourrait que cette attirance pour ce premier copain soit une phase d'apprentissage sur un domaine moins intellectuel que d'habitude...

Pour le détail du garçon "trop bien équipé", ça voulait exactement dire ce que tu as écris. A savoir un flip total. Et si j'ai précisé ce détail, c'est parce que à ma grande surprise, je n'ai pas eu spécialement mal. Donc la douleur ne vient pas de la.

Pour la piscine, je n'ai absolument rien ressenti d'excitant, j'étais très mal à l'aise, et je n'étais pas la seule. Les gens qui passaient étaient un peu choqués. J'ai écris ce détail surement pour me sentir légitime dans le sentiment qu'il tentait de me "draguer".

Et je vous rejoint tous sur le fait que la fatigue n'aide pas à y voir clair !
ça fait déjà quelques temps que je médite sur le sujet : être surbooké c'est un choix de vie. Je ne sais pas si on réussira a faire du tri. ça serait bien, mais ce n'est pas facile.
Pour le reste, j'imagine qu'on ne pourra voir si un changement opère qu'après le tri effectué (et avec un bébé dans quelques mois...), j'imagine qu'il faut parler en année(s)...
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Walther »

MillKa a écrit : 21 août 2020, 16:39 Bonjour,
Effectivement je suis venue sur ce forum afin qu'on puisse m'offrir des pistes et des conseils pour que je fasse moi même mon introspection.
Mais ça reste un forum, je m'attendais donc à ce que certains aient un avis plus tranché.

J'avais discuté de la sensation de couler avec le pédiatre de ma fille (qui est très pluridiciplinaire : DU allaitement, relation mère-enfant, et aussi psy à mi-temps). Il m'a dit une chose qui m'a fait réfléchir, et qui me semble très juste : "être surbookée, c'est un choix de vie." Il m'a dit, tu peux faire moins que ce que tu fais, tu ne seras pas une mauvaise mère pour autant. Le problème c'est que tu ne veux pas faire moins. Le problème s'étend à tout le reste et non pas juste à la parentalité évidemment.
C'est vrai, on veut vivre "mieux", mais en fait, on ne s'en sort pas si bien que ça.
Et c'est vrai aussi qu'on arrive pas a faire une croix sur certains de nos choix de vie.

En fait à chaque fois on se dit, bah ce n'est pas grand chose. ça ne prend pas bcp de temps de faire une lessive de plus pour des couches lavables, les petits pots maison avec légumes du potager, on sait ce qu'il y a dedans...mais c'est sans doute vrai qu'1+1+1+1.....= surement beaucoup à la fin.

Baelfire, tu m'as bien fait rire avec ton animal esseulé que j'allais récupéré : il y a moins d'une semaine j'ai récupéré une pauvre petite poule qui risquait d'être décapitée. Une poule de plus, c'est pas beaucoup de boulot en plus que je me suis dis :D

Je ne sais pas si tu as des enfants Walther1, mais qui pourrait supporter d'avoir 3 enfants d'un coup ? Les parents de triplés pourront éventuellement parler du sujet, mais il me semble que c'est assez difficile un certain nombre d'année. Donc j'imagine que ça aurait été difficile. Par contre j'ai toujours été occupée, j'ai eu mon premier enfant en master, et parent étudient c'est difficile. J'étais dans les 10 premières de promo (sur environ 80), et les 2 autres maman-étudiantes étaient aux 2 dernières places. Je n'ai pas eu de financement pour ma thèse et mon maître de stage m'a dit quoi ? Fallait travailler plus. Oui bah lui il n'a pas d'enfants et ça se voit ! Donc à l'époque déjà je me couchais très très tard parce que j'avais en plus d'une vie de parent, les cours a réviser.
Je n'ai jamais été dans la classe "active sans enfant" (ou la, je pense tu as du temps pour toi).

C'est sans doute vrai que je n'ai pas le temps pour ça. Mais mon conjoint non plus et ça lui manque, moi pas. Et puis cette absence de désir, je l'ai eu bien avant d'être parent. A l'époque j'étais locataire en appartement, un lapin, un chat, donc si tous les couples avec 2 petits animaux se retrouvent avec une vie de monastère, j'imagine que la croissance démographique chutera drastiquement !
Tous mes potes étudiants avaient aussi quelques animaux, ça ne les a pas empêché de pratiquer...

Par contre je te rejoint sur le fait qu'on se perd, qu'on s'éloigne et qu'on doit prendre les choses en main. On est en discussion sur le sujet en ce moment, mais c'est difficile de trouver une solution. Il est en déplacement une bonne partie de la semaine, et les autres jours il rentre super tard. Il est dans une boite ou il est le seul a avoir des enfants. Ils sont tous "actif sans enfant", et soit ils bossent, soit ils sortent. Donc être légitime pour partir plus tôt que les autres sous prétexte que tu as des enfants, c'est compliqué. Surtout dans un monde qui voit encore la mère comme quasiment la seule responsable de sa progéniture et le père comme celui qui rapporte de l'argent. Enfin c'est un autre sujet, mais la aussi, il y a du travail a faire !

Orchis,
(bon je n'arrive pas a faire les citations...)
J'ai justement des difficultés à définir ce qui est une attirance sexuelle. Si c'est effectivement voir quelqu'un dans la rue et me dire "je la/le veux dans mon lit pour y faire des choses", je n'ai JAMAIS ressenti ça. Donc déjà, d'après tout les termes qui existent...Je pourrais être au "plus" demi-sexuelle. En début de relations je suis plutôt du genre : oh il a un beau corps, je pourrais passer des heures à le regarder (ou oh il a un beau cerveau, je pourrais passer des heures a communiquer, ça marche aussi...)
Je suis comme toi sur le plan non sexuel. Je peux passer des heures (et des jours) sur un sujet ultra précis (genre la génétique du boa trucmuche...), et puis quand je me dis, bon je suis au taquet, tiens, je me lancerais bien dans un élevage, bon bah je change de sujet. Mais j'ai toujours un sujet en cours, ou plusieurs.
Donc il faudrait que je médite sur ton point, car il se pourrait que cette attirance pour ce premier copain soit une phase d'apprentissage sur un domaine moins intellectuel que d'habitude...

Pour le détail du garçon "trop bien équipé", ça voulait exactement dire ce que tu as écris. A savoir un flip total. Et si j'ai précisé ce détail, c'est parce que à ma grande surprise, je n'ai pas eu spécialement mal. Donc la douleur ne vient pas de la.

Pour la piscine, je n'ai absolument rien ressenti d'excitant, j'étais très mal à l'aise, et je n'étais pas la seule. Les gens qui passaient étaient un peu choqués. J'ai écris ce détail surement pour me sentir légitime dans le sentiment qu'il tentait de me "draguer".

Et je vous rejoint tous sur le fait que la fatigue n'aide pas à y voir clair !
ça fait déjà quelques temps que je médite sur le sujet : être surbooké c'est un choix de vie. Je ne sais pas si on réussira a faire du tri. ça serait bien, mais ce n'est pas facile.
Pour le reste, j'imagine qu'on ne pourra voir si un changement opère qu'après le tri effectué (et avec un bébé dans quelques mois...), j'imagine qu'il faut parler en année(s)...
Je n'ai pas d'enfant, et je ne donnerai pas de leçon dessus, car je n'y connais sincèrement quasi rien.

Pour t'expliquer comment j'ai vu ton problème jusqu'à maintenant, un peut similaire au miens professionnellement.

J'étais il y a 10ans dans une boite, j'y étais alors depuis 12ans. Au fil du temps c'est installé une lassitude et une routine dans des challenges et des charges de travail plus en plus élevés, bien sûr j'ai fini par ne plus bien dormir, perdre l'appétit, ne même plus regarder les femmes, alors que j'aime bien les belles femmes même si je n'ai pas envie d'en faire plus, si à cette époque j'aurai croisé une femme fantastique et belle, asexuelle, avec qui j'aurai pu vivre, je ne l'aurai, pas vue, pas compris, incapable de prendre une décision, tout ça pour dire que mon travail m'accaparer complétement, et que dans ces moments on ait incapable de prendre une bonne décision, d'ailleurs on est plus capable de ressentir des sentiments si ce n'est la lassitude.
Finalement après 1 mois d'arrêt je suis retourné travaillé et ils m'ont licencié le deuxième jour de mon retour, aujourd'hui avec le recul c'est la meilleur chose qu'ils ont fait pour moi, je n'aurai jamais démissionné de moi-même, ni même partie, ni dit stop, j'en étais plus capable, mais il faut pas en arriver à ce stade, car là tu perds tout.

Pour que ton couple ne finisse pas comme mon travail, il faut que tu apprennes à dire non, stop et à prendre de la distance.

Ce que je voulais te faire comprendre c'est le phénomène de la grenouille que tu jettes dans l'eau chaude, elle saute immédiatement dehors, mais si tu l'as met dans l'eau froide et que tu allumes le gaz, elle se laisse bouillir, , la surcharge de travail arrive lentement, sinon tu ne l'aurais pas supporté.
Ce questionner sur sa sexualité, et toi même tu le reconnais que tu as trop de travail, puisque tu en as parlé à ton pédiatre, c'est simplement pas possible.
La sexualité est uns chose importante de la vie, et c'est des questions qui doivent être posé à un esprit apaisé.

Maintenant, je n'ai donné que mon avis en fonction de ce que je sais, de mon vécu, et il ne faut pas forcément en tenir compte.
Vive la Reine!
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Walther
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Walther »

Baelfire a écrit : 21 août 2020, 16:14
Walther1 a écrit : 21 août 2020, 12:11On est avant tout sur un problème de surmenage qui entraîne des problèmes sexuelles, ou du moins des questions, mais je reste convaincue que la base du problème n'est pas la sexualité, ce n'est qu'une conséquence.
C'est une possibilité mais on en sait absolument rien. Souvent oui il y a déjà un grosse introspection de son mode de vie à faire avant d'en arriver à dire "je suis A". Et c'est quand tous les soucis sont résolus que l'on peut objectivement faire le point et se rendre compte si on l'est. C'est tout à fait vrai. Mais une personne extérieure n'a aucune légitimité à valider ou invalider l'orientation sexuelle de quelqu'un. On donne des pistes, on suggère mais on ne donne pas d'étiquette. C'est une quête toute personnelle, intime.

Peu importe que la personne soit A ou non. Ce qui est important c'est que cette interrogation permet d'entamer un travail sur soit-même. C'est une base.
Je n'ai pas donné d'étiquette, mais mon avis, et Millka je l'espère, fera la part des choses, si je me trompe ou si je dis vrai.
Disons que j'ouvre une piste.
Vive la Reine!
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