Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Pour les personnes impliquées dans un couple sexuel-asexuel, ayant besoin de soutien ou voulant partager.
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MillKa
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Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par MillKa »

Bonjour,
Je me tourne vers votre forum pour tenter d’apporter des réponses à mes questions quant-a mon orientation sexuelle. Suis-je asexuelle ou hétérosexuelle avec des problèmes de libido ? Comment peut-on savoir ?
Si on a un problème de libido, il est utile d’en chercher la cause, afin de vivre plus serein son histoire d’amour. Si on est asexuel, il n’y a rien à chercher, si ce n’est de comment mieux le vivre en couple.
Je suis une femme de 33 ans, je vis en couple avec un homme de 33 ans également depuis 10 ans, et nous avons 2, bientôt 3 enfants.
J’ai eu 4 partenaires romantiques et sexuels.
Je suis sortie avec mon premier amoureux au lycée. Il m’a quitté avant les vacances d’été car je n’étais pas prête à avoir des rapports sexuels, et lui comptais bien profiter des vacances pour tester.
Je suis ensuite sortie avec un garçon un peu plus âgé, qui avait eu le temps d’avoir un passif sexuel conséquent (à mes yeux de vierge). Il a été très patient. Et j’ai fini par avoir envie de passer à l’acte. Je voulais que mon premier partenaire soit une grande histoire d’amour et ce fut le cas. Je voulais même que le premier soit le dernier. La première fois s’est très mal passée. J’ai souffert le martyr. La seconde fois aussi, puis toutes les autres en fait (sauf la dernière). En 3 ans de relations, jamais il n’a pu jouir en moi, sauf la dernière, car je finissais toujours par pleurer de douleur. Par contre il m’a fait découvrir les rapports oro-génitaux, et a cette période j’appréciais vraiment. Je me rappelle trouver sa verge vraiment belle, la regarder, l’aimer, aimer son odeur. Il m’a aussi appris à me masturber et à jouir (orgasme clitoridien). J’ai fini par le quitter car il était très impulsif en société (pas du tout en privé), et je le vivais vraiment mal. Ex : un SDF qui lui sort « elle est bonne ta meuf », et ou si je ne l’avais pas retenu, il lui aurait fait bouffer ses yeux. La goutte d’eau fut une caissière qui n’a pas répondu à son bonjour, et là il a pété un câble, et j’ai eu si honte que ça m’a permis douloureusement de lui dire que je l’aimais de tout mon cœur, mais que je ne pouvais pas vivre avec lui. Nous avons passé une dernière semaine ensemble histoire de se dire adieu (c’est étrange je sais, mais nous nous aimions profondément, et c’est très compliqué de quitter quelqu’un qu’on aime). Et lors de cette semaine, nous avons eu un rapport ou je n’ai pas eue mal pour la première fois et où il a pu jouir en moi.
J’ai fait des examens médicaux pour savoir ce qui me faisait tant souffrir lors de pénétrations. J’ai des ovaires polykystiques, et je suis aussi allergique au latex.
Je me suis ensuite retrouvée dans les bras de mon copain du lycée. Le con (ou le sexuel ?). Il était très attirant, il était devenu grand (très grand), il était en staps rugby, il était musclé. Nous avions une connexion mentale très forte. Cette fois j’étais prête à avoir des rapports avec lui, même si j’étais très angoissée par les douleurs que j’avais ressenties avec mon premier amour. Pour ne rien arranger, ce garçon était « trop » bien équipé. Ce qui me faisait encore plus flipper. Et puis finalement je n’ai pas eu mal. J’étais vraiment très attirée mentalement et sexuellement par ce garçon. Il a fini par me larguer une fois de plus d’une manière cruelle : tu es la femme de ma vie, je veux finir ma vie auprès de toi, je veux avoir des enfants de toi, mais là, maintenant, je veux m’amuser.
Il m’a vraiment fait souffrir. J’allais vraiment très mal.
Je me suis décidée à m’inscrire sur un site de rencontre, car avec le recul, je pense être dépendante affective (je n’ai jamais vraiment été célibataire). A l’époque, je faisais mes études à l’étranger. Nous nous étions donné RDV à Paris, et un truc chelou se passa, il est reparti avec moi à l’étranger dès le lendemain matin. Il n’est plus jamais parti. Nous avions des rapports sexuels réguliers (mais pas avec autant d’envie que pour le premier, et de fougue que pour le second), puis ça s’est très rapidement estompé. Nous nous sommes quittés peu de temps après que nous soyons rentrés en France (et où il m’a une seconde fois suivi), au bout de 2 ou 3 ans de relation.
Et là, mon ex du lycée (et ex sexuel numéro 2), reprend contact avec moi pile à ce moment-là. Il me drague, me fait des allusions par téléphone et sms. On décide de se revoir à la piscine (endroit neutre). Il passe son temps à me taquiner, il se douche nu devant moi, dans les douches communes (no comment). On continue notre journée jusqu’à ce qu’il me ramène chez moi. Et là au moment de lui dire au revoir, je lui fais savoir que ses avances répétées me font craquer. Et au moment où on s’embrasse, il me sort : Au fait, j’ai oublié un truc : J’ai une copine. Effectivement oui, tu as oublié un détail… Et là, je ne sais pas trop ce qu’il m’a pris, mais je me dis que c’est décidément vraiment un con, mais que j’ai quand même envie de lui. J’ai souvent culpabilisé, mais cette fois a été très bénéfique pour moi. Je l’ai définitivement rayé de ma vie après ça. Ça m’a fait un pansement psychologique. C’est un con, c’est un fait. Il a trompé sa copine, je n’y suis pour rien, c’est lui qui m’a recontacté, c’est lui qui m’a chauffé, ce n’est pas de ma faute si il l’a fait. Maintenant, s’il l’a fait à elle, il pourrait très bien me le faire à moi. Et la si la confiance est rompue, c’est fini. Alors je suis désolée pour elle, qu’elle sorte avec un con, mais je lui dis merci d’avoir permis de rompre cette emprise qu’il avait sur moi.
Je reprends contact par la suite avec des amis d’enfance (filles et gars), comme je viens de rentrer en France, et l’un d’entre eux répond (nos parents habitent le même village, on s’est rencontré en maternelle et on a fait toute notre scolarité ensemble. Il a d’ailleurs été dans la classe de mon ex du lycée en terminale  mon ex est à ses yeux le beau gosse cancre, lui est aux yeux de mon ex l’intello de term’. On se revoit, puis on discute de plus en plus, et on finit par voir plus qu’un lien d’amis d’enfance entre nous. On finit par sortir ensemble avec la peur de sortir avec un ami d’enfance, et nos parents dans tout ça. Je me rappelle que pour ma part (pas pour la sienne), je me suis dit oh la la, si ça ne marche pas, tout le monde saura que j’ai eu des rapports sexuels avec lui, ça sera la honte, ma pauvre maman, quand elle rencontrera ses parents…En plus ses parents sont commerçant, tout le monde sera au courant. Mais j’ai pris sur moi, et on s’est dit qu’en vue de nos relations passées, on ne voulait pas se prendre la tête. Finalement, on s’est souvent pris la tête, mais ça fait 10 ans qu’on vit ensemble, et nous avons donc bientôt 3 enfants ensemble. Au début les relations sexuelles étaient faciles, mais comme pour mon 3ième partenaire, ça a vite ralenti.
Je n’ai concrètement du désir que lorsque j’ovule, que je ne suis pas fatiguée et qu’il n’est pas en déplacement. Donc concrètement, on a en tout et pour tout 5 à 7 rapports par an.
Par contre mon premier amour m’a fait découvrir la masturbation, et ça m’arrive de pratiquer. Environ la même fréquence que les rapports sexuels avec mon conjoint, donc pas souvent non plus. Pour libérer une tension physique. Mais mon conjoint n’est pas au courant, sinon il le prendrait très mal.
Et je n’ai jamais eu de rapport sexuel sans que je me stimule moi-même le clitoris. Je crois d’ailleurs que c’est la raison pour laquelle je supporte les rapports depuis mon second partenaire. Pour le premier qui m’a appris la masturbation, je ne me suis jamais masturbée lors de nos essais de pénétration. Pour les suivants, j’ai toujours fait ça, sinon ça me fait mal, ça ne me plait pas. Un peu comme si la masturbation me faisait « oubier » la pénétration.
Et j’ai systématiquement un profond dégout de moi-même après avoir eu des rapports sexuels. Même dans les courtes périodes de ma vie ou je me suis sentie sexuelle (ou plutôt demi-sexuelle).
J’ai également une révulsion pour les parties génitales masculines. Cette révulsion je ne l’ai pas eue avec mon premier partenaire avec lequel j’ai pratiqué le sexe oral, pas trop non plus pour le con du lycée, mais pour mon autre ex, et pour mon conjoint actuel clairement si. Pourtant d’un point de vu anatomique, il n’a rien d’anormal. Ça me dérange de le voir nu (un peu comme si on vous obligeait à aller dans un camp naturiste alors que vous ne l’êtes pas). Ça me paralyse lorsqu’il s’endort en cuiller et que je sens son pénis contre moi. Je trouve ça lourd les sous-entendus qu’il fait. Par exemple rien que ce soir : tu es tendu. Oui j’aimerai bien que tu me détendes (avec un grand sourire), je réponds ha ha (d’un ton soulé), il me répond bah quoi j’aimerai bien avoir un massage (avec un sourire qui en dit long), puis encore une petite insinuation pour enfoncer le clou : mais je n’ai pas précisé la ou j’aimerai me faire masser !
Notre couple va mal à cause du sexe. Il est tendu, il s’énerve vite. De mon côté, comme il est souvent en déplacement et que je sais qu’il est en manque, je n’ai pas confiance. Même si il m’a dit après qu’on ait fait des recherches sur ma sexualité qu’il se retrouvait dans la demi-sexualité. Je n’arrive quand même pas à me dire qu’il puisse être demi-sexuel et qu’il est frustré mais qu’il est incapable de me tromper simplement parce qu’il n’en a pas l’envie. Dans ma tête, je me dis qu’un jour, il va quand même partir, que si ce n’est pas aujourd’hui, ça sera demain. Donc évidemment sans estime de moi, c’est difficile d’être bien également. Je suis donc aussi tendue.
Si je vais vers lui pour lui faire un câlin (sentimental), il est encore plus tendu (cette fois sous la ceinture), sauf que ça me révulse, du coup ça le frustre, moi aussi, et puis au final, bah on ne se touche plus (on ne s’embrasse même plus, car ça cause trop de tensions).
Un fait médical, j’ai été malade à partir de mon ex numéro 3, et bien que le diagnostic ait pris 4 ans, je suis atteinte d’une hypothyroïdie. A la suite de ce diagnostic, j’ai pensé que cette absence de libido était due à cette hypothyroïdie, mais je suis sous hormonothérapie depuis 10 ans, et ça n’a pas remis ma libido en place. En plus il parait que cette hypothyroïdie qui m’atteint débute toujours par une phase d’hyperthyroïdie.
Donc si j’ai été sexuelle au début de ma sexualité, serait-ce parce que j’étais en probable hyperthyroïdie ?
Est-ce que je suis sexuelle avec une libido en berne à cause d’une hypothyroïdie pourtant soignée, ou est-ce que je suis asexuelle avec une libido augmentée par une ponctuelle hyperthyroïdie ?
C’est un texte super long je le conçois, mais je donne tous les détails pour que vos avis ne soient pas orientés par des éventuels oublis.
Notre famille est très importante à nos yeux, et on aimerait vraiment trouver un équilibre.
Je remercie d'avances ceux qui auront le courage de me lire et surtout de me répondre !
MillKa
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Grignoteuse de bouquins »

Bienvenue MillKa !
J'ai lu ton témoignage en entier.
J'ai écrit une réponse mais avant de la publier, est ce que tu pourrais modifier les détails sexuels crus de ton témoignage ? Merci !
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Baelfire »

Salut Millka,

Tu as une liste de difficultés que tes démarches ont permis d'identifier et c'est une très bonne chose. Si je résume :

- dépendance affective
- hypothyroïdie.
- peu ou pas de confiance dans le couple.

La première t'oblige à être systématiquement en couple. Actuellement par exemple on ne sait pas si tu es bien avec lui ou si ça te permet juste de ne pas être seule. Ils en sont où vos sentiments dans tout ça ??

La seconde est soignée mais il faudrait regarder les effets secondaires du traitement sur ta libido. Et peut être voir pour changer de traitement ?

Sinon je pense que tu devrais raconter à ton compagnon tout ce que tu nous as dit. Ca aurait le mérite de mettre les choses à plat. Vous n'êtes pas bien en ce moment. Tu ne peux même plus le regarder ! Tu ne crois pas que le manque d'envie de relations sexuelles peut aussi venir de là ?
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Grignoteuse de bouquins »

Au début de ton témoignage, tu dis avoir des douleurs génitales, et c'est sûr qu'en avoir n'aide clairement pas a avoir envie de continuer les rapports à l'avenir.
Puis une maladie de la thyroïde ça dérègle pas mal les hormones, tout comme les ovaires polykystiques il me semble.

C'est une question complexe, parce que j'ai l'impression que dans ton récit, c'est plus une question de personne, de pratique et de libido changeante que d'absence de désir sexuel. Je te conseille d'aller en parler avec un.e gynécologue ou un.e sexologue qui saura te poser les questions qu'il faut pour exclure la cause hormonale.

Ensuite, il y a quelque chose qui me choque : tu dis que ton mec se vexerait car tu te masturbes ? Enfin je trouve ça normal que tu n'ai pas forcément envie de lui dire, mais si jamais tu lui en parlait et qu'il se vexerait, ça ne serait pas normal. Si la masturbation est la seule chose dans la sexualité qui ne te fais pas mal, tu as bien raison de le faire et tu n'as pas forcément à t'en cacher ! Ton mec devrait peut-être comprendre ça, y'a pas de raison d'être vexé.

Les rapports sexuels avec pénétrations ne sont pas obligatoires en plus. Si ça te fait mal et que tu as du mal a supporter, NE TE FORCE PAS à le faire juste pour lui faire plaisir. Se forcer ce n'est pas sain, et vu que tu as des difficultés dans les rapports sexuels, c'est encore moins sain. Je pense qu'il faudrait juste qu'en premier lieu tu poses tes limites.
Si tu as un dégoût de toi même après avoir eu un rapport sexuel, pareil, il faudrait que tu trouves (avec l'aide d'un spécialiste si possible) la cause de ce dégoût. Sauf si tu penses que c'est vraiment un dégoût sans objet.

Je pense que ce qu'il serait important de faire, c'est de rééquilibrer la balance dans ton couple. Est ce que vous avez essayé de trouver des compromis qui vous vont à tous les deux ? Est ce que le soulagement solitaire est une solution qui, en mettant son égo de côté, pourrait marcher ?

PS : il y a des passages de ton texte qui sont vraiment dérangeants, tu vois j'ai pas forcément demandé à les lire et je m'attendais pas à ça... C'est dans le règlement du forum j'invente rien.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Baelfire »

Quels sont les termes qui te dérangent Grignoteuse ? Perso rien ne m'a choqué.
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Walther
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Walther »

Baelfire a écrit : 20 août 2020, 09:00 Quels sont les termes qui te dérangent Grignoteuse ? Perso rien ne m'a choqué.
Choquant je dirai pas, enfin pour moi, mais il y a comme même des détails un peut cru et qui n'apporte vraiment rien à l'affaire.
Si c'était dans un roman érotique, oui, mais ici non, ça n'a rien à y faire.

Par contre les problèmes de Millka n'ont clairement rien à voir avec de l'asexualité, par ce que moi qui suis asexuel, honnêtement c'est le genre de détail qui me saoule et que je n'aurai même pas envie d'entendre en parler.

Ici cela ressemble à des regrets sexuels, des problèmes d'ovaires, puis à un couple qui part en vrille.

PS: J'ai eu des rapports avec des femmes, et je ne viendrai pas vous en donner les détails croustillants, par ce que pour moi c'était sans plaisir et peut glorieux.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Grignoteuse de bouquins »

Bon après c'est peut être juste moi qui aime pas lire des trucs détaillés comme ça.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Walther »

Grignoteuse de bouquins a écrit : 20 août 2020, 14:24 Bon après c'est peut être juste moi qui aime pas lire des trucs détaillés comme ça.
C'est possible, mais même moi je trouve qu'il y a trop de détails salaces. :roll:
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Baelfire »

Mouais...peut-être que je suis trop blasée alors.

J'ai plus une impression de volonté de sa part à être la plus claire possible (et donc de raconter quelques détails) mais je me trompe peut être.
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Walther
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Walther »

Je reprend quelques phrases:

-Je me rappelle trouver sa verge vraiment belle, la regarder, l’aimer, aimer son odeur.
-Pour ne rien arranger, ce garçon était « trop » bien équipé.
-On décide de se revoir à la piscine (endroit neutre). Il passe son temps à me taquiner, il se douche nu devant moi, dans les douches communes (no comment). (Dommage tant qu'on y était!)
-je ne me suis jamais masturbée lors de nos essais de pénétration.

Moi qui suis un homme et qui a un passif sexuel, bon, disons que c'est, olé olé!

Asexuel, je pense pas, autre chose sans doute.
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par clotaire »

Bienvenue Millka :-)
Je suis complètement d'accord avec les remarques de baelfire, et ton témoignage ne me choque pas, au contraire, je l'ai trouvé intéressant !
Bon courage dans ton introspection personnelle que tu sembles avoir déjà bien commencée :-)
MillKa
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par MillKa »

Bonsoir,

Je suis vraiment extrêmement désolée d'avoir écris des propos qui ont pu choquer certaines personnes.
Je pense que Baelfire à compris mon intention, à savoir être claire et poser un peu tout sur la table, afin de ne rien omettre qui pourrait biaiser vos ressentis. Je ne suis pas très forte pour les synthèses, alors je m'excuse si il y a des propos qui auraient pu être évités. Je vais voir si j'arrive a le modifier.

Baelfire, je ne sais pas si je suis dépendante affective, mais je me pose en effet la question. Mon conjoint est parfait, je ne me vois avec personne d'autre en fait, mais nous sommes des individus qui n'arrivons pas a prendre soin de nous, et donc entre les enfants, les animaux, les déplacements, l'intendance de la maison, bah jamais nous ne finissons les tâches ménagères avant minuit, jamais on ne se prend une soirée en amoureux pour aller au ciné/resto/n'importe quoi d'autre que le quotidien.
Par contre nous n'avons pas de tabou, donc même si les conversations ne sont pas fréquentes parce que le nez dans le quotidien, il est au courant de tout.

Grignotteuse de bouquins, j'ai effectivement eue des douleurs qui étaient plutôt d'ordre ovarienne que génitales (sensations de coups de poignards dans les ovaires lors des rapports), j'ai même eu la chance de bénéficier d'une cœlioscopie exploratoire pour voir à l'aide d'une caméra ce qu'il se passait dans mon ventre, mais je n'ai plus ce genre de douleurs depuis 13 ans. Par contre si je ne fais rien moi même pour que l'acte passe mieux, je trouve la pénétration désagréable (mais pas douloureuse), parce que je me sens indépendante de l'action (je vais penser à la liste de course, à la conversation avec madame machin, aux animaux...).
Je sais que les rapports avec pénétration ne sont pas obligatoires, et c'est d'ailleurs ce que je faisais avec mon premier copain puisque c'était ma période douloureuse (c'était notre compromis j'imagine), mais maintenant (depuis aussi genre 12-13 ans), ça me dégoûte. Les compromis sont donc compliqués puisque tout me dégoûte, avec quelques très rares phases d'ouverture en période d'ovulation.
On a un peu discuté d'un soulagement en solitaire pour lui (du moment que je ne m'en rend pas compte car je ne tiens pas a avoir ce genre de détail), mais il ne trouve pas que ce soit une solution parce qu'il ne veut pas "se soulager", il veut "passer ce temps avec celle qu'il aime".
Mon conjoint se vexerait parce qu'il a très souvent envie de moi, et il le prendrait comme, elle ne m'aime pas suffisamment, elle préfère faire ça toute seule, je ne suis pas à la hauteur, ou je ne suis pas assez bien pour elle. Alors que ça n'a rien a voir en fait, parce que je ne prend pas de plaisir à le faire, c'est juste pour libérer une énergie lidibinale très importante (sans désir associé).

Je comprend que mon récit donne une impression de question de personne (et je me pose aussi la question : si j'étais ou si je retrouvais mon premier partenaire, aurais-je toujours mal, aurais-je de nouveau de la libido...), mais il y a aussi une question de temporalité qui n'est pas forcément bien visible dans mon récit. J'ai eue du désir mais des douleurs en gros de mes 18 à mes 20-21 ans. Je n'ai plus eue de douleur mais plus de désir non plus de mes 20-21 ans à mes 33 ans. Donc cette absence de désir dure quand même depuis 12-13 ans, et n'a pas changé avec le changement de partenaire pendant toute cette période, excepté lors des 2 courtes périodes de début de nouvelles relations, mais ce fut vraiment éphémère.

Walther1, je ne pense pas qu'il y ait un lien avec les détails que j'ai pu écrire et être certain que je ne sois pas assexuelle pour cette raison. Parce que en fait, comme toi, je n'aime pas entendre parler de ce genre de détails. Je suis très mal à l'aise devant des scènes un peu osée qu'on trouve dans quasi tous les films (je ne comprend pas pourquoi ils rajoutent cette scène, je me dis qu'elle n'était pas essentielle (comme ce que tu penses de mes propos en fait). Je passe les passages un peu osés qu'on trouve dans les livres... Encore une fois, j'en suis désolée, j'ai voulu tout poser sur la table, je l'ai probablement mal fait.
Je n'ai absolument pas de regrets sexuels, car justement j'essaye de ne plus me rappeler de ça car ça me dérange profondément (en fait exactement ce que tu ressens en disant "peu glorieux"). Ce n'est pas le genre de sujet dont je parle, ou dont je pense. Je suis en réflexion sur qui je suis, et j'ai tenté de faire la synthèse de ce que j'avais vécu et ressenti dans ma vie de femme.
J'ai effectivement eu des pb d'ovaires, on m'avait dit que je serais stérile, et après 3 grossesses sans difficultés de concevoir, et sans plus de douleurs ovariennes lors des rapports, je pense ne plus avoir de problèmes d'ovaires...
Pour ce qui est du couple qui part en vrille, mon conjoint m'a demandé en mariage il y a 5 ans (je n'étais pas prête, je n'aime pas trop avoir l'impression d'"appartenir" a quelqu'un), mais je lui ai dis oui il y a 6 mois, et on attend notre 3ème enfant, alors la composante sexuelle ne convient pas a mon conjoint, ce qui créer des tensions, certes, mais de la a dire que ça part en vrille, je trouve ça un peu fort.

En tout cas je vous remercie tous !
MillKa
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par MillKa »

Juste pour vous donner mon point de vu perso, je me sens asexuelle.

D'après ce que certains psy spécialisés médiatisés peuvent dire, l'asexualité peut avoir une composante temporelle. De la même manière qu'une personne hétérosexuelle, un jour se tourne vers une relation homosexuelle, sans pour autant se sentir bi, et sans avoir l'impression de s'être refoulé à un moment donné (car la temporalité rentre en jeu). Avant il se sentait hétéro, maintenant il se sent homo.


Je n'ai pas la sensation d'avoir un manque de libido, car ça ne me manque pas, je le vis très bien. Je me pose juste la question, parce que si ça n'était pas ça, ça serait plus facile pour mon couple. La seule chose que je ne vis pas bien, ce sont les avances répétées de mon conjoint (mais maintenant il ne le fait plus).
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Grignoteuse de bouquins »

Si tu te sens asexuelle, alors définis toi comme tel.
Parcontre une personne hétéro qui se tourne vers une relations homo sans être pour autant bi, il me semble que c'est le comportement sexuel qui change. Dans ce cas là, on pourrait dire qu'un comportement asexuel existe indépendamment de l'orientation, c'est vrai que j'y avais jamais réfléchi de cette façon là.
En tout cas je voulais pas te jeter la pierre par rapport aux détails, j'avais bien compris que tu voulais expliquer comme tu pouvais.

Pour l'histoire du soulagement solitaire, j'ai remarqué que pas mal de personnes qui ont une sexualité, en en discutant, ont du mal avec cette question là parce qu'ils se sentent rejetés, où pas suffisant. Je me demande d'où ça vient ce sentiment de rejet, parce que j'ai l'impression que c'est assez fréquent. J'ai envie de dire, la libido est variante entre deux personnes, donc c'est logique qu'il y ait des moments où il faut libérer la tension sans faire appel à l'autre. Un vrai casse-tête :roll:
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Re: Suis-je asexuelle ? Et les relations tendues avec mon conjoint

Message par Baelfire »

MillKa a écrit : 20 août 2020, 22:33mais nous sommes des individus qui n'arrivons pas a prendre soin de nous, et donc entre les enfants, les animaux, les déplacements, l'intendance de la maison, bah jamais nous ne finissons les tâches ménagères avant minuit
Et tu ne penses pas que le plus gros des problèmes peut venir de là ? Vous êtes submergés, dépassés, épuisés. Enfants, animaux et je parie que si vous trouvez une bestiole quelconque dans la nature vous seriez encore capable de l'adopter même si il n'y a plus de place. Vous réussissez à mener vos carrières pro avec tout ça ? L'arrivée du nouveau bébé ne va pas arranger les choses. Il faut arrêter les frais et entamer une grande réorganisation. C'est pas possible de vivre comme ça. C'est un cauchemar. Il y a des aides extérieures qui peuvent vous aider à vous réorganiser si vous n'y parvenez pas tous seuls. Parfois on a besoin d'un regard global et neutre pour trouver des solutions.
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