[Nostera37] Un de mes poèmes

[Nostera37]

Je me suis dit que j’allais poster celui-là aussi. Il date de quelques années.

C’est une aventure intérieure liée à ma seconde personnalité (la personne qui parle), la dépression (appelée She ou Her), et un médicament qui n’a pas eu l’effet vendu (Drench).

Love and the Drench

A handful of years passed, I'm still right here,
As dark times crushed your will, your bravery,
I gave you mine to ban away your fear,
Love, please tell what is happening to me...

A decade of us we were going through,
As your memories of me slowly go,
You feel my desperate madness for you,
Love, why are you forgetting me right now?

A whole life for two was waiting for us,
As Her voice resounds now louder than mine,
The drench flows in you, degrading me, thus,
Love, you do sense it has crossed the wrong line...


A slow death digs the dirt under my feet,
As She freely ruins you to the skin,
I can no longer hold your hand, then I sit,
Love, do you feel I'm exiting the scene?

A last breath I'm taking before I fade,
As your mind gets cleansed of all we shared,
You can not fight alone Her cruel shade,
Love, we are splitting forever, I'm scared...

A hand reaches mine from the far surface,
As I sink deep in the forgetfulness,
The drench stops flowing, now I see your face,
Love, you saved me from this deadly sickness?


A smile on your lips, mine reflecting it,
As we reach the safety of your heart's shore,
You hold my hand, my legs become your seat,
Love, I can't wait to kiss you anymore...

[Wind7]

C’est vraiment somptueux

[Nostera37]

Oh, merci!

Mais bon, c’est ma seconde personnalité qui l’a écrit en grande partie, pas totalement moi.

[Ptite Marie]

Lis du Brussolo pour te donner une idée, en matière d’anticipation, c’est mon maître.

Enfer vertical en approche rapide, ou Les lutteurs immobiles. Ce sont les meilleurs.

Pas Peggy Sue hein, ça n’a rien à voir!

Oh ! Un-e fan de Brussolo ! C'est mon auteur favori mais personne ne connaît jamais ! <3

[Nostera37]

Ptite Marie,

Génial! Tu connais Enfer Vertical du coup? C’était mon inspiration pour « Rien ne sert de tuer », que j’ai écrit à 15 ans. Mon premier roman d’anticipation.

[Ptite Marie]

Oh que oui je connais ! C'est un genre que je trouve tellement fascinant, et effrayant !
Ce qui est vraiment génial chez Brussolo c'est la variété de genres qu'il maîtrise, tout en conservant cette imagination foisonnante, et son exploration de l'esprit humain dans ce qu'il a de plus sombre.

[Nostera37]

J’ai adoré Les Lutteurs Immobiles aussi, c’était le contraire de la société de consommation, on faisait attention aux objets sous crainte de punition.

La relation du personnage principal (toujours David) avec le tank était intéressante, on croit que ça ne peut qu’être à son avantage, mais plus il s’en sert, et plus cela le mène à sa perte.

[Nostera37]

En voilà un autre.

Celui-ci est très différent puisqu’il s’agit de cigarette. Je fumais entre 21 et... 23 ans au plus.

Le Repos tout Trouvé

Je saisis entre mes doigts ton corps élancé,
Te déclare ma flamme, tu en es consumée,
Tu brûles pour moi, deux vies partent en fumée :

La mienne, qui ne tient qu’à ta seule extrémité,
Et la tienne, que mes lèvres, emplies d’avidité,
Aspirent lentement pour ma tranquillité,

Car sans toi, ma vie n’est qu’angoisse et anxiété,
J’ai longtemps refusé, je dirais redouté,
La douceur de ton haleine, qui va m’entêter.

Je ne vois dans tes chauds soupirs que volupté,
De la tendre passion dans nos rugueux baisers,
Et tant de plaisir dans ces temps à patienter

Où je caresse du doigt ton corps affiné,
Regarde ta très simple robe te quitter,
Te dévorant des yeux avant de t’embrasser.

Tout le jour je t’aurai ardemment désirée,
Je glisse vers cette obsession de m’altérer,
Et l’émotion demeure de te retrouver :

Que m’importerait en effet ma propre santé,
Si c’est pour être saine de corps à-moitié,
Mais malade absolue dans mon esprit brisé ?

Car la mort m’indiffère, c’est un fait avéré,
Qu’ai-je à faire, que cet amour soit mon meurtrier,
Si le Repos est ton essence parfumée ?

J’ai donné la vie étant saine et épurée,
Ma force, je l’ai bien suffisamment démontrée,
Je peux, par ton souffle amer, me laisser porter :

Non, je n’ai plus rien à perdre, plus rien à rater,
Plus de comptes à rendre, plus rien en reste à prouver,
L’abandon est si beau dans ton souffle enchanté.

[Wind7]

Ça me fait penser à un cercle vicieux. Il y a plusieurs îles qui forment un cercle. Dans chaques îles, il y a une tribu. Chaques semaine, une tribu va faire une fête dans la tribu juste devant eux. À chaque fête, il faut la faire plus chère, plus grandiose que celle d’avant, et ça continue de fête en fête, jusqu’à ce qu’une tribu n’ai plus assez de biens pour faire une fête encore plus énorme que la précédente. Alors, les autres tribu l’extermine, et le cercle continue. Je ne sais pas si c’est très clair.

[Nostera37]

Je ne saisis pas le rapport avec le poème, mais pour quelque raison, ce que tu dis me rappelle le cheval de Schilda.

[Wind7]

Désolé, je fais souvent des liens sans rapport, ton histoire d’amour, me réfléchir à ma vision de l’amour(le cercle vicieux), mais qu’est ce qu’est réellement l’amour

[Nostera37]

Ce poème n’est pas sur une histoire d’amour, j’ai précisé qu’il s’agissait de cigarette.

L’amour est comme la vie et le bonheur: ce que l’on en fait.

[Wind7]

C’est un paradox, tu utilise des mots, des aspects d’amour pour décrire la sorte de guerre de désespoir, il est possible que je sois dans le tort, je ne suis pas très bonne pour les explications!

[Nostera37]

Dans une relation amoureuse qui réussit on a l’impression que toit est plus supportable quand l’autre est là.

A l’époque je ne fumais qu’une cigarette par jour, à heure précise, et au même endroit. C’est une autodiscipline qui m’a permis de ne pas être dépendante et de profiter des effets anxiolytiques de cette unique cigarette quotidienne.

Donc oui, c’est l’expression de mon ressenti sans, et avec la cigarette, la différence avec une relation amoureuse, c’est que fumer est dangereux pour la santé, mortel souvent, et que j’avais commencé en sachant pertinemment le risque que je prenais.

Mais comme il est dit dans le poème, la mort ne me faisait pas peur, je m’en fichais.

[Wind7]

Qu’est ce qui t’as influencé pour commencer à fumer?