quand on se lance

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Frejya
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Re: quand on se lance

Message par Frejya »

RED-WHITE-BLACK a écrit : je suis assé réticente a u sujet d’être en couple :ouhla: j'ai 0 zéros envie
ça me fruste quand CERTAINES personne ( en irl pas vous ) me pose la question quand je répond que je sais pas il me font sentir comme si j'ai pas le droit de rien savoir je DOIS avoir une idée
et chuis tout mélangé parce que je dis que cest vrai que rendu la il me faudrait que j'ai un piste
mais aussi j'ai le droit de faire fuck it je sais pas
mais si je suis pas a... je me suis conne :( :shock: :ouhla: :ouhla: :?: *mode mini panique *
Ouai nan mais ne te prends pas la tête avec les gens irl, ils nous font le coup à tous. Ils n'ont pour la plupart aucun respect pour nous et nous regardent avec pitié (si on pouvait lire leurs pensées ça donnerait "oh la/le pauvre!").
T'as le droit de ne pas te prendre la tête avec ça, et je dirai même plus, tu fais bien plus preuve de maturité en ne précipitant pas ton enfance aux oubliettes comme la plupart des jeunes de ton âge qui veulent absolument jouer aux adultes le plus vite possible sans se rendre compte qu'ils avancent la perte de quelque chose qui ne reviendra jamais.
Après je suis d'accord sur le fait qu'à 16 ans tu es largement capable de savoir ce que tu veux, ce qui compte c'est pas l'âge physique mais l'âge qu'on a dans la tête! =)
Essaie plutôt de te trouver des amis qui comme toi n'ont pas envie de se préoccuper d'histoires de couples maintenant, et profite de ta jeunesse tant que tu le peux! ^^
Le tout, c'est de savoir qui on est et de ne pas se mettre un masque pour plaire aux autres!
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Ramón

Re: quand on se lance

Message par Ramón »

Baelfire, ce n'est pas parce qu'à 20 ans tu penses une chose qu'elle est plus vraie ou meilleure que ce que tu pensais à 15 ans. Elle correspond juste à ton état d'esprit à un moment "t", une connivence avec toi-même. On contextualise l'individu dans son horizon temporel et physique, ni plus, ni moins. On lui donne pas plus d'importance parce que son expérience est plus importante : l'expérience ne fait pas forcément de toi une personne meilleure, plus aboutie ; elle t'oblige juste à t'adapter, à t'équilibrer par rapport à ton environnement. A faire des choix, arbitrer.
Faut arrêter de croire qu'un nourrisson ne sait pas ce qu'il veut, par exemple. C'est juste que le mécanisme de communication n'est pas adapté à une compréhension mutuelle. L'ignorant, c'est l'adulte ; le mauvais communicant, c'est le nourrisson. Et on fait avec, parce que chacun avance indépendamment - ou presque - de l'autre. Nous avons un corps, il est organisé de la même manière. Nous avons des périodes de croissance comme des périodes de stagnation ou de détérioration , elles se chevauchent, et elles présentent des similitudes comme des différences avec chaque individu. Des moments nos choix, nos arbitrages, ont la possibilité d'être plus élargis à des moments plutôt qu'à d'autres. Un nourrisson ou une personne atteinte de Parkinson, Alzeimer,... voit ses possibilités réduites par rapport à des personnes comme nous : cela ne lui donne pas pour autant moins de légitimité quant à son action. Que les impératifs (moraux, physiques,...) de la société - collectivité - ne soient pas adaptés est une autre chose, une chose qui n'a rien à voir avec une quelconque légitimité ou non d'une personne à agir.

"Ne t'en déplaise" Baelfire (oui, procédé d'emphase assumé), mais personne n'est plus apte que toi-même à choisir ce qui te convient le mieux. Le fait que tu ne sois pas capable de l'exprimer de manière intelligible pour les autres est - d'une certaine manière - ce fossé qui nous sépare les uns les autres, tout bonnement parce que nous ne sommes pas forcément capables de construire des ponts entre nous. Quand nous parlons sur ce forum de communication dans un couple A/S c'est cela dont il est question. Et c'est valable au-delà du couple.

Sur la question posée ici par RED-WHITE-BLACK, c'est bien de son positionnement par rapport à ce qui nous est communiqué depuis tout jeune qu'il est question. Et elle est légitime quand elle se pose la question de la normalité d'être en couple ou non. Le fait qu'elle ait 16 ans n'a pas d'importance, elle pourrait se poser la même question à 10 ans comme à 30 que ça ne changerait rien. C'est là maintenant que ça la préoccupe, pas il y a 6 ans, pas dans 14 ans. Et c'est elle qui prendra ou non du recul par rapport à ça, demain, dans une semaine, dans 10 ans, on s'en tape. Aidons les autres dans leur démarche plutôt que de remettre au lendemain les choses : tu parlais de lâcheté il y a peu (oui, procédé d'emphase assumé), notre lâcheté est aussi de dire aux gens qu'ils ont le temps alors qu'ils souffrent présentement.

Et oui, je suis une divinité. D'abord ! N(y)a ! La Divinité du Présent Ici et Maintenant :mrgreen: (le gars qui aime procrastiner sa vie)
:cake:
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RED-WHITE-BLACK
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Re: quand on se lance

Message par RED-WHITE-BLACK »

Mr.Nya a écrit :Baelfire, ce n'est pas parce qu'à 20 ans tu penses une chose qu'elle est plus vraie ou meilleure que ce que tu pensais à 15 ans. Elle correspond juste à ton état d'esprit à un moment "t", une connivence avec toi-même. On contextualise l'individu dans son horizon temporel et physique, ni plus, ni moins. On lui donne pas plus d'importance parce que son expérience est plus importante : l'expérience ne fait pas forcément de toi une personne meilleure, plus aboutie ; elle t'oblige juste à t'adapter, à t'équilibrer par rapport à ton environnement. A faire des choix, arbitrer.
Faut arrêter de croire qu'un nourrisson ne sait pas ce qu'il veut, par exemple. C'est juste que le mécanisme de communication n'est pas adapté à une compréhension mutuelle. L'ignorant, c'est l'adulte ; le mauvais communicant, c'est le nourrisson. Et on fait avec, parce que chacun avance indépendamment - ou presque - de l'autre. Nous avons un corps, il est organisé de la même manière. Nous avons des périodes de croissance comme des périodes de stagnation ou de détérioration , elles se chevauchent, et elles présentent des similitudes comme des différences avec chaque individu. Des moments nos choix, nos arbitrages, ont la possibilité d'être plus élargis à des moments plutôt qu'à d'autres. Un nourrisson ou une personne atteinte de Parkinson, Alzeimer,... voit ses possibilités réduites par rapport à des personnes comme nous : cela ne lui donne pas pour autant moins de légitimité quant à son action. Que les impératifs (moraux, physiques,...) de la société - collectivité - ne soient pas adaptés est une autre chose, une chose qui n'a rien à voir avec une quelconque légitimité ou non d'une personne à agir.

"Ne t'en déplaise" Baelfire (oui, procédé d'emphase assumé), mais personne n'est plus apte que toi-même à choisir ce qui te convient le mieux. Le fait que tu ne sois pas capable de l'exprimer de manière intelligible pour les autres est - d'une certaine manière - ce fossé qui nous sépare les uns les autres, tout bonnement parce que nous ne sommes pas forcément capables de construire des ponts entre nous. Quand nous parlons sur ce forum de communication dans un couple A/S c'est cela dont il est question. Et c'est valable au-delà du couple.

Sur la question posée ici par RED-WHITE-BLACK, c'est bien de son positionnement par rapport à ce qui nous est communiqué depuis tout jeune qu'il est question. Et elle est légitime quand elle se pose la question de la normalité d'être en couple ou non. Le fait qu'elle ait 16 ans n'a pas d'importance, elle pourrait se poser la même question à 10 ans comme à 30 que ça ne changerait rien. C'est là maintenant que ça la préoccupe, pas il y a 6 ans, pas dans 14 ans. Et c'est elle qui prendra ou non du recul par rapport à ça, demain, dans une semaine, dans 10 ans, on s'en tape. Aidons les autres dans leur démarche plutôt que de remettre au lendemain les choses : tu parlais de lâcheté il y a peu (oui, procédé d'emphase assumé), notre lâcheté est aussi de dire aux gens qu'ils ont le temps alors qu'ils souffrent présentement.

Et oui, je suis une divinité. D'abord ! N(y)a ! La Divinité du Présent Ici et Maintenant :mrgreen: (le gars qui aime procrastiner sa vie)
:cake:
wow t'es trop badass :shock: 0_0
Ramón

Re: quand on se lance

Message par Ramón »

Je ne sais pas si c'est badass, c'est juste qu'ayant été mineur et m'étant occupé de mineur.e.s de 4 à 17 ans j'ai vite constaté que le langage des majeurs était plein de condescendance et pas souvent pertinent vis-à-vis des mineurs. La démarche d'accompagnement m'est vite apparue comme plus subtile, plus harmonieuse. Et globalement, dans le boulot, je n'ai jamais eu de problèmes particuliers (bon, à part une enfant particulière, avec une mère tellement waddafuk ^^), même avec les "cas" jugés "irrécupérables".

Donc oui, tu as le temps de voir venir les choses. Mais les questions, faut les poser quand elles viennent, c'est le meilleur moyen d'arriver à comprendre pourquoi tu es "comme tout le monde", pourquoi tu n'es "pas comme tout le monde". Si c'est important pour toi de te situer par rapport aux autres, je me répète, situe-toi par rapport aux autres. Et si ça te soulage de dire aux autres que le couple c'est vraiment un truc naze, bah dis-le (sans haine, sans mépris, sans rancoeur, sans venin, ça frustre ces choses là), nous ne sommes pas obligés d'être d'accord sur tout pour bien s'entendre, à défaut de se comprendre ;)

Hasard de la programmation CD, ce morceau tombe à propos. Si tu n'as pas de soucis avec l'anglais, le cas échéant je peux tenter une traduction ;)
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Re: quand on se lance

Message par didou »

Bon, je vais venir mettre mon grain de sel dans toute cette histoire, moi qui ai la tare de partager grand-âge et petit âge :mrgreen:

Au risque de déplaire, désolé, mais à la fois @Baelfire et @Mr.Nya ont raison.

Il serait stupide de nier que les ados n'ont ni encore une vue de la réalité qui les attend, ni une maturité suffisante (majoritairement) pour appréhender le monde qui les entoure. ... Dont la sexualité et la projection dans la vie future.
Quelques-un(e)s l'ont, voire plus tôt, par accident ... bien souvent de la vie :roll:
Mais NON. Ne prêtons pas à la majorité des ados plus de lucidité que la majorité des ados qui sont devenus des "adultes" aujourd'hui n'en avaient à l'époque. Effectivement, l'adolescence est une période ou l'orientation se cherche, avec plein de conflits et d'autre malaises potentiels en surcroît.

À côté de ça, effectivement, il ne faut pas non plus penser que tous les ados sont décérébrés. Il y en a qui ont effectivement une vision de leur vie (idéale) future assez tôt.Il existe des jeunes qui se posent des question que certains "adultes" devraient (auraient dû) se poser. Des "adultes" boursouflés de leur "expérience", de leur "grand âge" et de leur "gravité" (c.f. ma signature ;)), ça pullule !

Donc, les d'jeuns, ce n'est pas parce qu'un plus vieux (vielle) que vous vous dit que vous avez le temps de vous identifier qu'il vous considère mon un être inférieur :D Il vous dit simplement qu'il ne faut pas s'alarmer et qu'il faut laisser au temps ... le temps de s'assurer que les choses s'affirment ou changent. Et peut-être qu'elles s'affirmeront plus qu'elles ne changeront.

Quoi qu'il en soit, il n'y a aucune gloire ni aucune honte à se ressentir asexuel(le) ou sexuel(e). Et ça peut changer avec le temps et ce n'est que le ressenti d'une partie de notre personnalité. Ca ne fait absolument pas la valeur de la personne.
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Baelfire
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Re: quand on se lance

Message par Baelfire »

C'est normal que tu ne sois pas d'accord avec ça Nya.

Il y avait eu une discussion sur les enfants et toi tu pars du principe qu'il faut tout leur laisser faire pour ne pas risquer des les brimer et de les traumatiser.

Pourtant un enfant n'est pas un mini adulte. Un ado non plus d'ailleurs. Et là on a à faire à une jeune-fille sur la fin de son adolescence mais adolescente tout de même avec des questions d'ado.

Je respecte ton point de vue mais je pense que si un jour tu en as tu changeras d'avis. Tant que c'est pas les siens on s'en fout. Cela dit si un jour tu en as je voudrais bien que tu mettes tes idées à exécution et je serais curieuse de voir ce que ça donnera. A l'heure actuelle j'y crois pas du tout mais qui sait ?

Ben là c'est pareil. Si on se sent un minimum responsable on fait gaffe à l'âge, au contexte et à la fragilité des personnes qui viennent poster ici ce qui s'apparente souvent à des appels au secours, des inquiétudes.

Quand il n'y a pas à avoir d"inquiétudes il faut le dire. Je vois pas l'intérêt de maintenir les gens dans le stress. Ca n'a rien à voir avec les prendre pour des débiles.

Cela dit Didou résume bien ma pensée dans l'ensemble.
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Ramón

Re: quand on se lance

Message par Ramón »

Aucun humain ne ressemble à aucun autre, et il change tout au long de sa vie. Merci pour le poncif XD

Je n'ai jamais dit qu'il fallait les laisser faire. Par contre, effectivement, les brimades et autres violences, bah il te faut des études qui démontrent que cela nuit clairement à son développement et son bien-être ? Un enfant est un individu à part entière : il n'y a donc aucune différence à faire avec un adulte => c'est un principe de droit.
Mes idées sont déjà mise à exécution. Les parents de mon entourage suivent mes conseils et ô merveille, à deux ans et demi les deux enfants dont il est question ont déjà les bases d'écriture et de lecture, tout simplement parce que l'on ne bride pas leur curiosité. Du coup, vu que c'est la période où la neurogenèse est très importante, ils apprennent vite, très vite, se réorganisent eux-mêmes vite, très vite. Ils ne pleurent même pas quand ils ont mal et ne manquent pas d'affection pour autant.
Non, je t'assure, ma méthode fait largement ses preuves, et au travail, et dans le cadre de la famille. Un enfant est un être humain avec les mêmes organes que l'adulte : ils fonctionnent de la même manière => tu peux aller voir vers les neurosciences ce qu'ils en disent.
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choooj
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Re: quand on se lance

Message par choooj »

Mr.Nya a écrit : essaie de concevoir la chose ainsi : je me pose une question, des solutions s'offrent à moi =>
1. j'ai une réponse, aucun problème, je peux avancer.
2. j'ai une réponse, mais celle-ci n'apporte rien, le problème n'en était pas un, il se situe ailleurs.
3. je n'ai pas de réponse, peut-être faut-il que je me renseigne encore.
4. je n'ai pas de réponse, je me suis peut-être posé la mauvaise question.
...Je vote pour l'option 4.
RWB aimerait sans doute trouver un moyen élégant et ferme de calmer la curiosité et/ou les railleries des pignoufs qui lui disent "quoi ?!? tu n'as jamais ... ? Mais comment tu fais ...? Tu ne serais pas ...?"
Sa question sur son orientation me paraît secondaire. D'ailleurs elle dit clairement qu'elle n'a pas d'envie. Donc elle y a répondu d'elle-même
.
En termes d'éducation, vous réalisez que vous ne vous contredites pas (dans le fond) ?
Ta méthode (accompagner l'enfant) Mr. Nya nécessite de définir des règles de conduite à la base et de s'y tenir. Si des parents (sorry on n'est pas parfaits) en viennent à des réactions extrêmes (crier ou donner une fessée), c'est parce qu'ils ont oublié de rappeler ces règles aux enfants et/ou à eux-même.
Pas facile de tisser ce lien de confiance. Malgré ça, il arrive parfois qu'un enfant provoque, teste les limites. Un recadrage (la punition) s'impose et ça ne veut pas dire que l'on considère ses enfants comme des êtres diminués. Il y'a un temps pour le dialogue après. Les enfants même petits ne manquent pas d'ailleurs de critiquer leurs parents ou éducateurs à cette étape là.
Mais bon, cette discussion n'est pas le sujet principal du fil.

En termes d'écoute de soi, vous ne vous contredites pas non plus. A un âge donné et si ses capacités d'écoute de soi et de confiance en soi ne sont pas altérées, un individu saura ce dont il a besoin. Je pense que lorsqu'on doute c'est parce qu'on ne dispose pas d'assez d'information pour se projeter dans le futur. Les adultes peuvent s'appuyer sur leur expérience pour faire cette projection (et encore ...). Quand certains disent à RWB qu'elle ne peut pas connaître son orientation à 16 ans, cela signifie qu'elle va vivre des expériences dans le futur qui confirmeront ou modifieront ce qu'elle sait d'elle maintenant.
𝓔𝓼𝓽𝓸𝓶𝓪𝓺𝓾𝓮́𝓮, 𝓳𝓮 𝓶𝓮 𝓿𝓸𝓲𝓼 𝓭𝓲𝓼𝓹𝓪𝓻𝓪𝓲̂𝓽𝓻𝓮 ... 𝓺𝓾𝓮 𝓭𝓲𝓼-𝓳𝓮 ... 𝓮𝓻𝓻𝓮𝓻 !
𝓔𝓽 𝓳'𝓪𝓽𝓽𝓮𝓷𝓭𝓼 𝓺𝓾𝓮 𝓵𝓪 𝓻𝓮𝓲𝓷𝓮 𝓝𝓪𝓻𝓬𝓲𝓼𝓼𝓮 𝓿𝓲𝓮𝓷𝓷𝓮 𝓶𝓮 𝓭𝓮́𝓵𝓲𝓿𝓻𝓮𝓻 !
Ramón

Re: quand on se lance

Message par Ramón »

Dans le fond il est fort probable que non. Mais la forme est importante, et cette forme réside dans le droit de l'individu à disposer de lui-même de mon côté.
Accompagner nécessite de savoir faire du commerce : les règles - les contrats - sont amenées à évoluer, notamment du fait des circonstances qui elles-mêmes évoluent. Croire qu'un enfant n'est pas capable de ressentir qu'on l'arnaque c'est se voiler les yeux. Bien souvent, il a les armes intellectuelles pour le savoir, mais aucune capacité physique pour se défendre ou une connaissance de la société pour faire appel au droit. Je considère que notre rôle est de lui fournir ces armes au plus tôt, c'est-à-dire quand il pose les questions relatives à sa propre protection, à celle de sa maman, à celle de son toutou,... Pas en lui disant qu'il n'est pas assez grand pour comprendre ou pour s'investir, ou qu'il a le temps de voir. Rien de mieux pour entretenir une potentielle angoisse. Pour se sentir libre, nous avons besoin de nous sentir en sécurité, d'être sûr de nous et que l'on ne viendra pas nous mettre des bâtons dans les roues, et ça commence tôt. Et ce n'est pas parce qu'il ne comprend pas qu'il faut remettre à plus tard, c'est juste que notre mode de communication n'est pas suffisamment affiné pour s'adapter à la compréhension de l'autre.
Le problème vient souvent du fait que les majeurs ne sont pas conscients de cette problématique, alors ils s'usent, s'énervent, et se plantent plus que s'ils avaient pris eux-mêmes du recul et chercher à ôter les doutes, répondre de manière intelligible,... et rien de cela n'est facile.
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Re: quand on se lance

Message par Frejya »

Mr.Nya a écrit :Et ce n'est pas parce qu'il ne comprend pas qu'il faut remettre à plus tard, c'est juste que notre mode de communication n'est pas suffisamment affiné pour s'adapter à la compréhension de l'autre.
Le problème vient souvent du fait que les majeurs ne sont pas conscients de cette problématique, alors ils s'usent, s'énervent, et se plantent plus que s'ils avaient pris eux-mêmes du recul et chercher à ôter les doutes, répondre de manière intelligible,... et rien de cela n'est facile.
Je suis tout à fait d'accord. Et d'ailleurs, j'ai pu le voir aujourd'hui dans la classe où je suis en stage. 3 élèves sont restés en soutien car plus tôt dans la matinée il n'avaient pas réussi plusieurs exercices sur les fractions en mathématiques. Et quand le prof leur redonnait des calculs à faire et voyait qu'ils n'y arrivaient toujours pas, pour lui c'est qu'ils n'écoutaient pas et n'étaient pas concentrés. Alors qu'en fait sa façon d'expliquer n'était pas encore à la portée de ces élèves qui avaient besoin qu'on leur explique les choses différemment, de manière intelligible pour eux justement. Sauf que l'enseignant s'obstinait à simplement répéter ce qu'il avait déjà dit alors que ça n'était déjà pas compréhensible pour eux dès le début.
Du coup je leur ai expliqué à ma manière, de façon simple et imagée pour ajouter du concret, je leur ai montré ma technique, ils se la sont approprié et ils ont réussi. Ils avaient juste besoin que quelqu'un fasse l'effort de leur expliquer les choses d'une manière compréhensible pour eux. Et le pire c'est que cet enseignant, qui n'est pas mauvais dans ce qu'il fait au demeurant, avait l'air encore persuadé après ça que le problème venait d'un manque d'écoute et de concentration.
Et c'est tout le problème des adultes qui prennent les gamins de haut sans chercher à les comprendre à travers leur âge. Les enfants peuvent tout comprendre, à partir du moment où on prend la peine d'adapter notre discours à leur compréhension.
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Re: quand on se lance

Message par clotaire »

Je pense que quand on a 16 ans, souvent, on prend les choses très à cœur, et on a l'impression qu'à 32 (âge *2) on sera vieux... ce qui est faux ! Donc, oui, il faut prendre au sérieux les inquiétudes du moment présent, qui sont légitimes et ont leur raison d'être, mais il faut aussi savoir faire confiance à l'avenir et se dire que la jeunesse, ça dure longtemps, si on le veut bien !

Inversement, quand on a 32 ans, les expériences qu'on a vécues sont par définition plus nombreuses et nous conduisent à relativiser davantage (même si on commence parfois à avoir peur de commencer à vieillir), car on prend mieux la mesure de ce qui peut changer, et de notre propre résilience, ce qu'on est capable de surmonter ou pas.
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Re: quand on se lance

Message par adoru-san »

Mmmh j'ai l'impression qu'on s'est éloigné du sujet de départ là XD Vous allez nous larguer complètement notre pauvre RWB (oui désolé, je vais t'appeler comme ça, ton pseudo est trop long pour moi :p)

Bref, moi je me fiche que tu aies 16 ou 80, le but ici c'est que tu arrives à répondre à tes questions, et surtout de chasser cette inquiétude qui peut vite finir en dépression (bouh, pas bien !)
Donc déjà petit rappel : Tu n'as pas envie de te mettre en couple, tu ne t'es jamais sentie amoureuse, et encore moins ressenti du désir physique (sexe quoi, mais pas que). Pas de souci, tu es NORMALE. Tu es une personne une personne normale, qui pense et réfléchit, qui a des émotions, etc. MAIS différente à la plupart des gens sur la question d'amour et de sexe. Vu qu'on est tous différents à différents degrés de son voisin, il ne faut pas s'inquiéter d'être en dehors de la "normalité" ;)
Ensuite les questions (celle de Mr Nya doivent bien t'aider aussi ^^) : Apparemment, tu as l'air certaine de ne pas ressentir d'attirance (physique ou autre). Est-ce que ça te convient ? Est-ce que tu as l'impression qu'il te manque quelque chose et tu veux savoir ce que ça fait de ressentir ça ? Ou est-ce qu'au fond tu t'en fiches, et c'est juste parce que tes amis/ta famille IRL font les gros yeux que tu te poses toutes ces questions ?
Dans tous les cas, si tu parviens à te sentir à l'aise avec le fait que tu n'éprouve pas d'attirance et que c'est OK, tu verras que les questions de tes proches sont plus dûes à leur surprise de voir quelqu'un de différent, que de leur volonté réelle de t’étiqueter comme "bizarre" (ce que l'on fait inconsciemment pour "nier" la différence de l'autre, tristement). ;)

Voilà, j'espère que j'ai pu aider un peu ^^ (et remettre la discussion sur le sujet de départ, non mais >=D)
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