L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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FTC
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par FTC »

Si je peux te donner mon avis de grand frère qui a une petite soeur, ce serait de lui en parler directement.
Sans forcément rentrer dans les détails, mais tu lui dis que ça te dérange, et qu'il faudrait qu'il fasse moins de bruit. C'est juste une notion de respect. A la manière d'un colloc' qui met trop de coeur à l'ouvrage, tu lui dis de se calmer un peu ^^.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par L. Kennedy »

Ou comme toute personne mature tu met du Patrick Sebastien a fond de caisse a chaque fois qu'ils sont trop bruyant. :D
Non non, j'ai jamais fait ça moi...
"Les métaphores c'est comme les tractopelles, parfois c'est approprié, parfois non."
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Zimou »

Pour répondre à la question : c'est non. un traumatisme peut influencer tes capacités à avoir une relation sexuel, oui. mais elle n’influence pas ton orientation (rappelons que l'asexualité n'est pas un dégout de la sexualité : on peut être A et avoir du dégout ou être A et ne pas en avoir, ce sont 2 choses distincte).
Pour l'analogie de ce qui est de devenir homo après un traumatisme, un traumatisme provoque du dégout pas de l'attirance. Qu'une personne violé refuse ou soit dégouter par le genre qui lui a fait subir ce traumatisme (bien qu'en générale ce sera par la sexualité en général, pas pour un seul genre), oui, mais que ça lui donne de l'attirance pour un autre genre, ça n'a pas bien de sens (peut être l'attirance pour l'autre genre était présente avant, trop faible pour s'en rendre compte, ou peut être que le changement de l'orientation est une coïncidence avec le traumatisme : ne pas confondre corrélation et causalité, bref il y a des raisons plus rationnel que "de l'attirance sexuel -pour un autre genre- est apparu après un viol").
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

Zimou a écrit :(peut être l'attirance pour l'autre genre était présente avant, trop faible pour s'en rendre compte, ou peut être que le changement de l'orientation est une coïncidence avec le traumatisme : ne pas confondre corrélation et causalité, bref il y a des raisons plus rationnel que "de l'attirance sexuel -pour un autre genre- est apparu après un viol").
Me concernant, je pense qu'il y a de forte chance que la personne devait avoir une faible attirance envers le genre en question, et peut être que le traumatise lui a permis de réaliser qu'elle est attirée par ce genre. Après passer de hétéro à homo à cause d'un viol, je ne pense pas que cela soit le cas, par contre, la personne peut peu être perdre confiance envers le genre de l'individu qui l'a violé, et son autre orientation finit par augmenter. Enfin, ce n'est qu'une hypothèse. Dans tout les cas, je considère que les hétéros qui deviennent homos avaient en eux ou en elles une bisexualité, voir peut être une pansexualité.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Piccolo »

A mon avis ce n'est pas anodin si tu fais un rapprochement entre la vie sexuelle (attestée) de ton frère et un probable traumatisme.

Maintenant reste à savoir pourquoi tu ressens cela comme ça, car j'ai bien l'impression que tu sembles être gênée par la sexualité en elle-même.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par ZKL »

Alors, les personnes identifiées asexuelles suite à des traumatismes existent. Il est difficile de trouver des témoignages car le sujet est pour le moins difficile à aborder et qu'iels se retrouvent invalidé-e-s en permanence, mais on peut entendre parler de personnes caedsexuel-le-s / caedromantiques pour signifier que l'on s'identifie comme asexuel-le / aromantique à la suite d'un traumatisme. Je ne suis pas moi-même concerné, je ne vais donc pas m'étendre sur le sujet de la caedsexualité / du caedromantisme, mais je vous invite à lire ce thread Twitter : [ Lien ].

Du point de vue de l'appartenance ou non des personnes caed- aux spectres de l'asexualité / de l'aromantisme, c'est toujours la même chose : c'est aux personnes concernées de définir ou non leur orientation sexuelle. L'orientation sexuelle peut changer au fil de la vie, des expériences, bonnes ou mauvaises, et nous ne sommes personne pour juger des critères de validation de celle-ci. Que ce soit suite à un traumatisme ou non, une personne qui s'identifie à l'asexualité est de fait asexuelle.

Et puisque je vois souvent ici des personnes invalidées pour X raison, je veux juste vous soumettre une réflexion personnelle : reconnaître l'asexualité comme une orientation sexuelle, ça passe aussi par le refus de la non-asexualité comme orientation par défaut : en rejetant l'orientation d'une personne caed- (ou de toute autre personne s'identifiant à l'asexualité), on la renvoie à la non-asexualité comme si ça devait être « l'orientation étalon ». Sauf que non, les gens peuvent tout aussi bien prendre l'asexualité comme base de leur réflexion sur leur orientation sexuelle que la non-asexualité, si on voit vraiment l'asexualité comme une orientation sexuelle comme les autres, alors ces "sélections" pour tirer les personnes de la norme ne peuvent pas exister.
 
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

Merci pour l'info, j'ignorais l'existence du mot caedsexualité; après pour ce qui me concerne, je pense quand même que les personnes qui se retrouvent à s'identifier comme asexuelles, doivent avoir en elles une disposition à ressentir une absence d'attirance sexuelle, que cela soit dès la puberté ou bien plus tard.

Ce n'est pas que je doute qu'un traumatisme puisse provoquer une asexualité, mais je pense plutôt qu'un traumatisme peut soit permettre à une personne de découvrir qu'elle a en elle une autre orientation sexuelle; et dans ce cas, on peut inclure l'asexualité en plus de l'homosexualité, mais elle peut aussi causer une peur voir un dégout envers les relations sexuelles ou même sur son propre corps dans certains cas, et dans ce cas, il se peut que la victime ne soit pas asexuelle, mais simplement tourmenté par ce qui lui est arrivée.

Edit: cela va de même pour l'orientation romantique; et au passage, je trouve que c'est une bonne chose que la caedsexualité et le caedromantisme existent, cela permet à ceux et celles qui découvrent leur asexualité ou aromantisme suite à un traumatisme, de s'y retrouver et de légitimité leur vécu.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Piccolo »

ZKL a écrit :Et puisque je vois souvent ici des personnes invalidées pour X raison, je veux juste vous soumettre une réflexion personnelle : reconnaître l'asexualité comme une orientation sexuelle, ça passe aussi par le refus de la non-asexualité comme orientation par défaut : en rejetant l'orientation d'une personne caed- (ou de toute autre personne s'identifiant à l'asexualité), on la renvoie à la non-asexualité comme si ça devait être « l'orientation étalon ». Sauf que non, les gens peuvent tout aussi bien prendre l'asexualité comme base de leur réflexion sur leur orientation sexuelle que la non-asexualité, si on voit vraiment l'asexualité comme une orientation sexuelle comme les autres, alors ces "sélections" pour tirer les personnes de la norme ne peuvent pas exister.
Rien à voir avec une question d'orientation par défaut. Elle demande si une période de sa vie n'a pas eu d'incidence sur ce qu'elle est/ressent aujourd'hui.
C'est quelque chose d'assez courant et pourtant la plupart de ces personnes ne sont pas asexuelles.

Les mots tels que "orientation" ne sont que des mots.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

Pour la question de l'incidence, je pense que oui, puisque les expériences que nous vivons doivent forcément contribuer à la construction de notre identité et ressenti. Par contre, est-ce qu'un traumatisme causant un ressenti négatif envers les relations sexuelle, cause également l'asexualité, j'aurais tendance à dire que c'est probablement le cas pour certains, mais pas forcément pour toutes les personnes traumatisées.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Zimou »

ZKL a écrit :Alors, les personnes identifiées asexuelles suite à des traumatismes existent. Il est difficile de trouver des témoignages car le sujet est pour le moins difficile à aborder et qu'iels se retrouvent invalidé-e-s en permanence, mais on peut entendre parler de personnes caedsexuel-le-s / caedromantiques pour signifier que l'on s'identifie comme asexuel-le / aromantique à la suite d'un traumatisme. Je ne suis pas moi-même concerné, je ne vais donc pas m'étendre sur le sujet de la caedsexualité / du caedromantisme, mais je vous invite à lire ce thread Twitter : [ Lien ].

Du point de vue de l'appartenance ou non des personnes caed- aux spectres de l'asexualité / de l'aromantisme, c'est toujours la même chose : c'est aux personnes concernées de définir ou non leur orientation sexuelle. L'orientation sexuelle peut changer au fil de la vie, des expériences, bonnes ou mauvaises, et nous ne sommes personne pour juger des critères de validation de celle-ci. Que ce soit suite à un traumatisme ou non, une personne qui s'identifie à l'asexualité est de fait asexuelle.

Et puisque je vois souvent ici des personnes invalidées pour X raison, je veux juste vous soumettre une réflexion personnelle : reconnaître l'asexualité comme une orientation sexuelle, ça passe aussi par le refus de la non-asexualité comme orientation par défaut : en rejetant l'orientation d'une personne caed- (ou de toute autre personne s'identifiant à l'asexualité), on la renvoie à la non-asexualité comme si ça devait être « l'orientation étalon ». Sauf que non, les gens peuvent tout aussi bien prendre l'asexualité comme base de leur réflexion sur leur orientation sexuelle que la non-asexualité, si on voit vraiment l'asexualité comme une orientation sexuelle comme les autres, alors ces "sélections" pour tirer les personnes de la norme ne peuvent pas exister.
Ils s'identifient asexuel ou caedsexuel? car je pense pas que ce soit si simple de dire "je suis de tel orientation" et que ça doit être accepter. Si demain je m'identifie homo parce que ça m'arrange pour x ou x raison, ça fait pas de moi un gay. et une personne qui s'identifie asexuel pour x ou x raison (en l’occurrence ici parce qu'elle a un trauma) ne fait pas d'elle une personne asexuelle (si elle s'identifie caedsexuelle, c'est différent, et que les caedsexuels appartiennent au spectre de l'asexualité est une autre question après). Si une personne ayant un trauma peut être asexuel, n'importe quel médecin dira qu'avec une bonne thérapie elle pourra être soigné et donc devenir sexuel. Soutenir que l'asexualité peut être soigné dessert la cause comme quoi ce n'est pas une maladie. Un trauma ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Traumatisme_psychologique ) est un dommage, une blessure, qui nécessite une thérapie ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Traumatis ... apeutiques ). Je ne m'identifierai pas à une "orientation" qui peut se soigner (et ceux même si ce n'est pas le cas de tout le monde ou d'une minorité de A, si c'est pour que les gens ou les médecins me demande quel à été mon traumatisme qui fait que je suis A car ils connaissent des asexuels qui le sont car ils ont eu un trauma - mais que ça avait rien à voir avec une orientation car ils ont été soigné et sont devenu S - et qui veulent me soigner aussi, ça m’intéresse pas). L'asexualité à toujours été l'absence d'attirance sexuel, en excluant les maladies (la FAQ est assez clair la dessus : "Si vous ressentez une baisse soudaine de votre intérêt ou attirance sexuels, il se peut qu'elle soit liée à des effets secondaires de certains médicaments ou à une maladie. Il est préférable de discuter de tout changement soudain avec votre médecin.").
Après si on parle pas de les inclures dans la définition de l'asexualité mais simplement de l'appartenance des caedsexuels au spectre de l'asexualité, ça se discute. il y a des point positif et des point négatif. point positif : ils savent ce que c'est de ne pas être intéresse par la sexualité (donc la pression de la société, etc...). point négatif : si une maladie est intégré au spectre, alors qu'est ce qui est maladie et qu'est ce qui ne l'est pas? la demi sexualité ou la gray sexualité est elle aussi causé par une maladie? De l’extérieur, est ce que l'asexualité aussi sera considéré comme une maladie et desservir la cause des asexuel? Je me suis jamais posé ces questions. Dans l'absolue, il y a du négatif et du positif, je suis donc pas contre mais pas pour non plus. Faudrait creuser.
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Ramón

Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Ramón »

"Orienter" est un terme pro-actif, on le choisit, surtout que le terme choisir définit l'action d'établir une préférence pour telle ou telle objet, idée,.. C'est soit un mauvais terme, soit il est mal utilisé. Le terme inclinaison fait plus sens au niveau de la sexualité.

Sinon, ce n'est pas exclus Alex. Un traumatisme peut avoir pour conséquence une modification de ton fonctionnement physico-chimique et donc psychique, supprimant ainsi toute attirance pour le sexe ou les autres. Exactement comme une expérience positive pourrait jouer dans le sens inverse.
Nous ne sommes pas figés, notre sexualité n'est pas figée elle non plus, notre rapport à notre environnement est constamment en mouvement de part la présence d'agents mutagènes (pour prendre un terme de biologie que j'applique souvent aux rapports socio-politiques et à notre positionnement à l'intérieur de ces schémas).
Maintenant, si tu as un traumatisme, il y a peut-être des choses que tu dois évacuer. La première idée qui me vient à l'esprit est de discuter avec ton frère, quitte à lui rentrer dans le lard de ton frère en lui disant ce qu'il en est pour toi. Et s'il te rit au nez, un bon coup de pied dans un tibia avec un refus de lui adresser la parole seront de très bonnes armes.
Sinon, tu peux peut-être trouver une personne dont c'est le métier, sans évoquer pour autant l'asexualité, ça risque d'altérer la perception de la personne (qui ne sait pas forcément que ça existe).

Autrement, dis-toi que pour pas mal de personnes, ce n'est pas lié à un traumatisme et qu'il n'y a pas de répulsion pour le sexe, ni même le fait d'avoir des rapports sexuels ;)
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

Zimou j'ai un peu le même ressenti que toi. Pour moi l'asexualité est quelque chose qui fait partie de la nature et non pas une réaction secondaire d'un traumatisme ou d'une maladie. Cependant, en me basant sur mon ressenti vis-à-vis de ce qui est naturel, normal ou non, je pense sincèrement que la nature a des multiples visages, et elle peut également se dévoiler à travers une maladie, un handicap ou suite un traumatisme. Pour ce qui est de soigner une maladie, je pars du principe que si une personne ne souffre pas de la présence de ce qu'elle a, ce n'est pas une maladie, mais une singularité.

Cela n'a rien avoir avec l'asexualité, mais je vais tout de même donner cet exemple, je vis depuis ma naissance avec certains handicaps, si d'un point de vu médical, j'ai un certain pourcentage d'invalidité , à mes yeux et ceux qui me connaissent, je suis une personne en bonne santé; parfaitement capable de faire ce que les personnes valides font. Alors oui, j'ai dû pratiquer la physio, la logopédie et l'ergothérapie, pour développer mes capacité, mais cela n'a pas fait disparaitre mes handicaps, car ils font partie de moi et de mon corps, et si je dois demander de l'aide à autrui parfois, j'estime que c'est quelque chose que même les personnes n'ayant pas d'handicap font en cas de besoin.

Tout cela pour dire que du point de vu de l'asexualité, je considère que la caedsexualité peut certes être perçue négativement, si elle est associer à une maladie ou traumatisme, mais si on accepte l'idée, comme c'est mon cas, que la nature est également dans les traumatismes et les maladies, reconnaitre que l'asexualité peut se manifester après un traumatisme, on pourrait qui sait un jour reconnaitre que la nature et la qualité de la santé peuvent avoir de multiples aspect.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par ZKL »

Zimou a écrit :Ils s'identifient asexuel ou caedsexuel? car je pense pas que ce soit si simple de dire "je suis de tel orientation" et que ça doit être accepter. Si demain je m'identifie homo parce que ça m'arrange pour x ou x raison, ça fait pas de moi un gay. et une personne qui s'identifie asexuel pour x ou x raison (en l’occurrence ici parce qu'elle a un trauma) ne fait pas d'elle une personne asexuelle (si elle s'identifie caedsexuelle, c'est différent, et que les caedsexuels appartiennent au spectre de l'asexualité est une autre question après). Si une personne ayant un trauma peut être asexuel, n'importe quel médecin dira qu'avec une bonne thérapie elle pourra être soigné et donc devenir sexuel. Soutenir que l'asexualité peut être soigné dessert la cause comme quoi ce n'est pas une maladie. Un trauma ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Traumatisme_psychologique ) est un dommage, une blessure, qui nécessite une thérapie ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Traumatis ... apeutiques ). Je ne m'identifierai pas à une "orientation" qui peut se soigner (et ceux même si ce n'est pas le cas de tout le monde ou d'une minorité de A, si c'est pour que les gens ou les médecins me demande quel à été mon traumatisme qui fait que je suis A car ils connaissent des asexuels qui le sont car ils ont eu un trauma - mais que ça avait rien à voir avec une orientation car ils ont été soigné et sont devenu S - et qui veulent me soigner aussi, ça m’intéresse pas). L'asexualité à toujours été l'absence d'attirance sexuel, en excluant les maladies (la FAQ est assez clair la dessus : "Si vous ressentez une baisse soudaine de votre intérêt ou attirance sexuels, il se peut qu'elle soit liée à des effets secondaires de certains médicaments ou à une maladie. Il est préférable de discuter de tout changement soudain avec votre médecin.").
Après si on parle pas de les inclures dans la définition de l'asexualité mais simplement de l'appartenance des caedsexuels au spectre de l'asexualité, ça se discute. il y a des point positif et des point négatif. point positif : ils savent ce que c'est de ne pas être intéresse par la sexualité (donc la pression de la société, etc...). point négatif : si une maladie est intégré au spectre, alors qu'est ce qui est maladie et qu'est ce qui ne l'est pas? la demi sexualité ou la gray sexualité est elle aussi causé par une maladie? De l’extérieur, est ce que l'asexualité aussi sera considéré comme une maladie et desservir la cause des asexuel? Je me suis jamais posé ces questions. Dans l'absolue, il y a du négatif et du positif, je suis donc pas contre mais pas pour non plus. Faudrait creuser.
Iels s'identifient comment cadesexuel-le-s, qui est une spécification du terme général « asexuel-le ». De mon point de vue - qui vaut ce qu'il vaut puisque, encore une fois, je ne suis pas concerné -, c'est similaire à ce que j'expliquais quant à la graysexualité et ses "cas particuliers" sur l'autre post :
ZKL a écrit :Dans la théorie, la demisexualité est un cas particulier de graysexualité. La graysexualité n'est pas spécifique à propos des circonstances qui mènent une personne asexuelle à ressentir de l'attirance sexuelle là où la demisexualité est définie par le sentiment d'une attirance sexuelle après qu'un lien émotionnel ait été formé.
Ça peut sembler trivial, mais ça ne l'est pas forcément, on trouve en effet d'autres orientations asexuelles dans la zone grise :
(Traduit de l'anglais / Non exclusif)
Akoisexuel-le : personne qui peut aimer l'idée d'être dans une relation impliquant le sexe, mais dont l'attirance sexuelle disparaît si elle est réciproque.
Fraysexuel-le : personne qui est attirée sexuellement par les personnes avec qui elle a tissé peu ou pas de liens émotionnels (inverse de demisexuel-le).
Recipsexuel-le : personne qui ne ressent de l'attirance sexuelle que lorsque celle-ci est réciproque (inverse d'akoisexuel-le).
(J'aurais d'ailleurs pu inclure tous les termes exprimant la fluidité ou l'incertitude tels que aceflux, quoisexuel-le, etc)

Ce sont des termes différents qui rapportent à la même orientation sexuelle, et ils sont différents pour préciser certaines circonstances qui affectent cette orientation. En anglais, on dit que l'asexualité est un umbrella term, un terme qui en abrite beaucoup d'autres. On pourrait aussi parler des personnes affectusexuelles (dont l'orientation sexuelle est affectée par une neuroatypie).
En fait, il en existe plein de ces spécifications, on est juste pas assez à la page dans les communautés françaises. D'autres exemples : [ Lien ].

Moi pour le coup, je pense que c'est aussi simple que "Je suis de telle orientation" et que ça doit être accepté comme tel. C'est le principe de l'autodéfinition et du respect de l'autre. Une personne est la mieux placée pour savoir ce qu'elle est, quant aux autres, ce ne sont pas leurs affaires. Quant à ton exemple à propos de s'identifier homo quand ça nous arrange, c'est réduire l'autodéfinition au paraître, alors que c'est tout un travail en profondeur, que les personnes caed-, affectu-, etc font également. Se définir, ce n'est pas que faire son coming-out. C'est aussi, pour certain-e-s, s'identifier intérieurement à un terme, trouver des témoignages ou de la documentation qui font écho en nous, trouver une communauté, revendiquer son orientation comme une fierté.

C'est pourquoi les communautés auto-revendiquées asexuelles (ou homosexuelles, ou bisexuelles, ou trans) ne devraient trouver comme point de convergence entre leurs membres que cette autodéfinition. Le reste fait la variété de cette communauté, vouloir poser des critères par peur des raccourcis que les personnes extérieures à la communauté peuvent faire pour invalider toute la communauté, c'est créer une communauté qui ne reflète pas la réalité. Toujours dans les communautés anglaises, on a posé le modèle de l'asexual gold-star (ou unassailable asexual), qui serait une personne asexuelle « sans défaut », qui ne pourrait pas être taclée pour ses autres circonstances (plus d'infos ici : [ Lien ]). C'est une vision finalement très médiatique de l'asexualité, on exclut tout ce qui ne fait pas une personne « normale » en dehors de son asexualité et on se retrouve avec une catégorie de personnes à qui on donne la parole pour représenter la communauté. Sauf qu'encore une fois, ça invisibilise et invalide toutes les autres personnes qui constituent la variété de la communauté. On a pas à « inclure » ou « exclure » des personnes dans la communauté, encore moins à en discuter entre nous comme si on avait les rênes de cette communauté dans nos mains. La communauté se forme et se gère d'elle-même, entre personnes identifiées asexuelles.

Pour tout le reste, je ne suis pas caed-, donc je ne peux pas répondre. Mais je ne pense pas que mettre tou-te-s les caed- dans le même panier de personnes malades à soigner soit une démarche très saine. Les témoignages de personnes caed- sont rares et précieux. Peut-être qu'un jour, une personne caed- donnera son point de vue sur la question, en attendant, n'allons pas trop loin dans nos suppositions quant à des personnes que nous sommes loin de connaître.
 
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

ZKL J'approuve totalement ce que tu dis. :)
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Zimou »

ZKL a écrit :Fraysexuel-le : personne qui est attirée sexuellement par les personnes avec qui elle a tissé peu ou pas de liens émotionnels (inverse de demisexuel-le).
(J'aurais d'ailleurs pu inclure tous les termes exprimant la fluidité ou l'incertitude tels que aceflux, quoisexuel-le, etc)[/quote]
Je comprend pas bien ces termes. Sans plus d'explication, je les considère comme hors du spectre de l'asexualité : une personne qui est sexuellement attiré par quelqu'un sans lien émotionnelle, il n'y a pas de notion d'absence d'attirance, enfin absence d'attirance pour les personnes avec qui on a tissé un lien émotionnelle mais ça représente une minorité de personne, on reste attiré par la majorité des gens (on n'inclu pas dans le spectre de l'asexualité les personnes qui n'ont pas d'attirance sexuel pour les personnes qui n'ont pas d'attirance physique, ou pour dire ça plus vulgairement, on n’inclue pas les personnes qui ne sont pas sexuellement attiré par les personnes qu'elles trouvent moche. Pourtant eux aussi ont une absence d'attirance sexuel).
n'importe qui ne peux pas prendre une communauté et dire comme ça que ce qu'il est doit faire partie de la communauté et que celle ci doit s'adapter à elle. une personne qui n'a pas d'attirance sexuel parce qu'elle est malade ne peut pas dire "je suis asexuel parce que je suis malade, l'asexualité n'est pas causé par une maladie mais je veux que vous changiez ça pour ne pas m'invisbiliter". ça marche pas comme ça xD surtout que ça invisibilise ou efface les asexuels qui se définissent comme tel parce qu'ils n'ont pas de maladie. On a plus à se battre pour faire reconnaitre que l'asexualité n'est pas une maladie, vu que les personnes malade sont asexuel.
ZKL a écrit :Moi pour le coup, je pense que c'est aussi simple que "Je suis de telle orientation" et que ça doit être accepté comme tel. C'est le principe de l'autodéfinition et du respect de l'autre. Une personne est la mieux placée pour savoir ce qu'elle est, quant aux autres, ce ne sont pas leurs affaires.
Je suis d'accord avec le fait qu'une personne est la mieux placer pour dire ce qu'elle est. en l'occurrence, ce n'est pas parce qu'elle est le mieux placé qu'elle le fait forcement bien.
ZKL a écrit :Quant à ton exemple à propos de s'identifier homo quand ça nous arrange, c'est réduire l'autodéfinition au paraître
On se définit aux autre pour "paraitre". pour paraitre être ce qu'on est, idéalement, mais pas forcement. Une personne peut se définir A pour paraitre non malade (vu que ce n'est pas une maladie), car ça la rassure et elle se sent mieux ainsi, alors qu'elle l'est et a seulement besoin d'une thérapie. une personne qui s'identifie pas pour paraitre le gardera pour soit (et là, ça me pose bien moins de soucis, ça ne pourra lui en poser qu'à elle).

ZKL a écrit :c'est tout un travail en profondeur, que les personnes caed-, affectu-, etc font également. Se définir, ce n'est pas que faire son coming-out. C'est aussi, pour certain-e-s, s'identifier intérieurement à un terme, trouver des témoignages ou de la documentation qui font écho en nous, trouver une communauté, revendiquer son orientation comme une fierté.
Je suis tout à fait d'accord : se définir et s'identifier, c'est avant tout un travail en profondeur à faire. de ton point de vue ou du mien, ce n'est que un coming out, lorsqu'une personne s'identifie A on a absolument aucune idée de si cette personne a fait ce travail ou non. On ne peut que faire confiance et l'aider à se poser des questions pour que ce travail soit fait (idéalement, de mon point de vu, la faire douter au mieux). une personne qui n'a pas fait ce travail et s'identifie comme asexuel n'est pour moi pas asexuel : elle est en questionnement ou en recherche. Sans cette recherche, vu la capacité humaine à interpréter quelque chose sur un ressenti, il y a de très bonne chance que la personne fasse erreur. se définir A par défaut n'est pas mieux que de se définir S par défaut. par défaut il faut rester dans le doute et s'identifier correctement lorsqu'on s'est poser des questions et avons fait des recherche sur le sujet. d'ailleurs, s'identifier ne veut pas dire qu'il ne faut plus douter, il faut en permanence savoir se remettre en question. Bref, tout ça pour dire qu'une personne caed qui veut dire que les caed sont aussi A, c'est que la personne n'a pas fait suffisament de recherche sur l'asexualité : l'asexualité n'est pas provoqué par une maladie (c'est écrit dans notre FAQ comme dans la FAQ anglophone, vu que la notre est une trad de l'anglophone : "If you experience a sudden decline in sexual interest or attraction, it may be linked to side effects of certain medications or illness. It is advisable to discuss sudden changes with your doctor.")
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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