L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Hestia
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

Dans le principe je suis d’accord avec toi Zimou, mais ce qui m'ennuie avec ton point de vu, c'est que j'ai la nette impression que selon toi il est impossible qu'une personne en bonne santé et n'ayant aucun traumatisme puisse être S durant une période de sa vie, puis A;, et cela son raison particulière.

Alors je conçois que tu penses que l'orientation sexuelle d'une personne soit permanente et non fluide; par orientation j'inclue l'asexualité, et j'accepte et respecte cette croyance. Mais mon observation me pousse à penser que certaines personnes peuvent avoir en elle une disposition à plusieurs orientations; dont parfois peuvent être vécu simultanément et d'autres à des périodes différentes; et puisque l'asexualité est une orientation sexuelle, alors il faudrait l'inclure dans cette réalité. Alors bien sûr, il y a cette histoire; asexualité égale maladie qui pose problème, mais il ne faut pas oublier que l'homosexualité fut considéré comme une maladie dans le passé et non une orientation sexuelle.

Et puis, il y a aussi le fait que je suis convaincue que la présence d'un traumatisme ou d'une maladie n'est qu'une coïncidence; car sinon, je devrais arrêter de me considérer comme asexuelle, puisque durant mon enfance et adolescence j'ai non seulement pris un antiépileptique; qui est un médicament reconnu pour réduire ou supprimer le désir sexuel, mais qu'en plus j'ai encaisser suffisamment de rejets et de moquerie pour avoir été profondément blessée. Je pourrais me dire qu'en fait je suis traumatisée, et que je n'ai pas encore soignée ma souffrance; qui furent d'ailleurs les interrogations qui m'avaient incité à ne pas me définir asexuelle tout de suite après avoir découvert le mot Asexualité.

Sauf que cela fait de nombreuse années que je ne prends pas d’antiépileptique; donc on admettons qu'il avait à l'époque causé mon absence de désir sexuel, aujourd'hui, cela me parait improbable que mon absence d'attirance sexuelle soit liée à ce médicament.

Par contre, je reconnais que si je refuse d'avoir des relations sexuelles, c'est en partie parce que j'ai souffert sentimentalement; et que cela m'incite à vouloir préserver mon intimité sexuelle; je n'arrive pas à trouver un autre mot que sexuelle pour cette phrase.

Peut être que ce refus va durer toute ma vie, mais peut être qu'un jour je rencontrerais quelqu'un avec qui j'aurais envie d'avoir une vie sexuelle active; mais si cela se produit, là à cet instant précis, je n'apprécierais pas qu'on me disent si tu ressens un jour le désir d'avoir une vie sexuelle avec quelqu'un, tu auras la preuve que tu es S et non pas A; car même si je conçois que je puisse découvrir un jour que je suis en réalité demisexuelle, je reste malgré tout convaincue que je suis bel et bien asexuelle et que si je venais à vouloir faire l'amour, ce serra pour partager une intimité sensuelle avec une personne que j'aime et non pour satisfaire une pulsion sexuelle; qui m'appartiendrait.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par ZKL »

Pour la définition de la fraysexualité, il s'agit d'une attirance pour des (et non les, mea culpa) personnes avec qui on a tissé peu ou pas de liens. Ça ne veut pas dire qu'on est attiré-e par toutes les personnes qu'on ne connaît pas - les seules exceptions à leur asexualité sont simplement dirigées vers des personnes qu'elles connaissent peu ou pas du tout. Les personnes demisexuelles ne sont pas attirées par toutes les personnes avec qui elles ont créé des liens émotionnels. C'est le même principe.
Rappelons par ailleurs la définition (donnée par le wiki) de la graysexualité :
Les gens s'identifiant comme grey-A incluent (de façon non exhaustive) ceux qui :
  • habituellement ne font pas l'expérience de l'attirance sexuelle, mais peuvent la ressentir rarement ;
  • ont une attirance sexuelle, mais une faible libido ;
  • connaissent l'attirance sexuelle et la libido, mais de façon trop faible pour chercher à passer à l'acte ;
  • peuvent aimer et désirer le sexe, mais seulement dans des circonstances très limitées et spécifiques.
Les personnes identifiées fraysexuelles, de par les circonstances spécifiques selon lesquelles elles ressentent de attirance sexuelle, font donc partie de la zone grise - au même titre que les personnes demisexuelles.
L'appartenance des personnes gray à la communauté asexuelle n'est plus à prouver, elles ont même une des 4 couleurs du drapeau.

Je pense que la peur de l'envahisseur dans la communauté asexuelle n'est pas fondée. La définition de l'asexualité qui est posée et largement acceptée est celle qui se trouve sur l'en-tête du forum, et la communauté n'est formée que de personnes qui acceptent cette définition et s'y reconnaissent. C'est pour ça que la définition existe, pour que les personnes ne se retrouvent pas perdues avec leur orientation sexuelle. Je ne suis pas en train de dire que la communauté ne doit reposer sur rien, la base de celle-ci est la définition de l'asexualité et les personnes qui s'y reconnaissent. Maintenant, poser des critères supplémentaires, c'est faire passer à la trappe des personnes qui s'identifient à cette définition et qui ont donc leur place dans la communauté. L'invisibilisation se fait dans ce sens et la profusion de termes et de témoignages sert la communauté dans le sens où elle la rend variée et donc moins sujette aux préjugés. Il y a des personnes ayant vécu des traumatismes et d'autres non dans la communauté, très bien, la communauté peut donc communiquer que toutes les personnes asexuelles n'ont pas subi de traumatismes.

Ensuite, voilà ce que dit la FAQ :
We here at AVEN get along just fine without sex. In a world that places a high premium on sexuality it's easy to feel like you need sex to be happy. You don't. Asexuality is not a dysfunction, and there is no need to find a "cause" or a "cure."

As for traumas as a child, there are asexual people who are survivors of abuse, just like there are in any orientations. There are also asexual people who have had no experience of abuse or traumas; there havent been any studies that proved any connections.

[...]

Many asexual people were more sexually active during puberty or another period of their lives. However, at this moment they do not experience sexual attraction to others and identify as asexual.

If you experience a sudden decline in sexual interest or attraction, it may be linked to side effects of certain medications or illness. It is advisable to discuss sudden changes with your doctor.
Chez AVEN, nous vivons très bien sans sexe. Dans un monde qui met sur un piédestal la sexualité, il est facile de croire qu'on a besoin du sexe pour être heureux-se. C'est faux. L'asexualité n'est pas un dysfonctionnement, et il n'y a aucun besoin d'en chercher une "cause" ou un "remède".

En ce qui concerne les traumatismes survenus à l'enfance, il y a des personnes asexuelles qui ont survécu à des maltraitances, tout comme dans n'importe quelle orientation. Il y a aussi des personnes asexuelles qui n'ont vécu aucune maltraitance ou aucun traumatisme ; aucune étude n'a prouvé ces connexions.

[...]

Beaucoup d'asexuel-le-s ont eu une sexualité plus active lors de leur puberté ou d'une autre période de leur vie. Cependant, aujourd'hui, elles ne ressentent pas d'attirance sexuelle pour les autres et s'identifient asexuelles.

Si vous ressentez une soudaine chute d'intérêt ou d'attirance sexuelle, un lien peut être fait avec des effets secondaires de certains médicaments ou avec des maladies. Il est alors conseillé de parler de ces altérations soudaines avec un médecin.
Nulle part, la FAQ ne dit que les personnes ayant vécu des traumatismes, qui ont causé ou non leur asexualité, ne sont pas valides en tant qu'asexuel-le-s. La note concernant les soudaines chutes d'attirance sexuelle est là pour éviter que les personnes se "diagnostiquent" par l'asexualité et mettent donc leur santé en péril en négligeant les consultations médicales, mais il existe aussi des personnes survivantes de traumatismes ou de maltraitances qui ont été consulter des médecins, ont fait toutes les démarches nécessaires pour le bien de leur santé et se ressentent malgré tout asexuelles. Il n'y a, je pense, aucun mal à rappeler que les gens doivent se soigner comme il faut, mais de là à invalider toutes les personnes pour qui une blessure physique ou psychologique peut avoir altéré l'orientation sexuelle, c'est finalement faire du mal à toute une catégorie de personnes pour une cause qui n'est pas franchement légitime.
 
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Piccolo »

De toute manière je ne pense pas que ce soit important, puisque chacun a sa propre interprétation de l'asexualité. Il n'y a pas de communauté à proprement parler vu la ribambelle de labels.

En soi ça ne répond pas à la question de l'auteur du topic.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Zimou »

Hestia a écrit :Dans le principe je suis d’accord avec toi Zimou, mais ce qui m'ennuie avec ton point de vu, c'est que j'ai la nette impression que selon toi il est impossible qu'une personne en bonne santé et n'ayant aucun traumatisme puisse être S durant une période de sa vie, puis A;, et cela son raison particulière.
Non non, je ne nie pas du tout la fluidité de la sexualité. des personnes hétéro deviennent homo, des homo hétéro, des A deviennent S et des S, A. mais comme tu dis : sans raison particulière (on est homo/hetero/bi/A/S sans raison particulière et on peut changer sans raison particulière).
Hestia a écrit :Et puis, il y a aussi le fait que je suis convaincue que la présence d'un traumatisme ou d'une maladie n'est qu'une coïncidence; car sinon, je devrais arrêter de me considérer comme asexuelle, puisque durant mon enfance et adolescence j'ai non seulement pris un antiépileptique; qui est un médicament reconnu pour réduire ou supprimer le désir sexuel, mais qu'en plus j'ai encaisser suffisamment de rejets et de moquerie pour avoir été profondément blessée. Je pourrais me dire qu'en fait je suis traumatisée, et que je n'ai pas encore soignée ma souffrance; qui furent d'ailleurs les interrogations qui m'avaient incité à ne pas me définir asexuelle tout de suite après avoir découvert le mot Asexualité.

Sauf que cela fait de nombreuse années que je ne prends pas d’antiépileptique; donc on admettons qu'il avait à l'époque causé mon absence de désir sexuel, aujourd'hui, cela me parait improbable que mon absence d'attirance sexuelle soit liée à ce médicament.

Par contre, je reconnais que si je refuse d'avoir des relations sexuelles, c'est en partie parce que j'ai souffert sentimentalement; et que cela m'incite à vouloir préserver mon intimité sexuelle; je n'arrive pas à trouver un autre mot que sexuelle pour cette phrase.
Tu décris une méthodologie pour savoir si tu es A ou pas qui pour moi est normal : Tu as réfléchi sérieusement à la question tu as chercher et trouver des cause possible à ton absence d'attirance, tu as compris si oui ou non ça influençais ton attirance ou seulement ton choix d'avoir ou non des relation sexuel. Pour moi, il y a rien à dire : tu es A car tu correspond à la définition de l'asexualité (tu n'a pas d'attirance et tu as déterminer que ce n'était pas causé par un médicament ou un traumatisme). Tu ne te définit pas A pour avoir une bonne excuse pour refuser d'avoir des relations sexuelle, refus causé comme tu le dit par les médicament ou un traumatisme, tu fais bien la séparation des choses et tu comprend tes choix (parce que faire un choix et dire "parce que c'est comme ça et c'est tout", c'est pas se comprendre xD ).
Hestia a écrit :Peut être que ce refus va durer toute ma vie, mais peut être qu'un jour je rencontrerais quelqu'un avec qui j'aurais envie d'avoir une vie sexuelle active; mais si cela se produit, là à cet instant précis, je n'apprécierais pas qu'on me disent si tu ressens un jour le désir d'avoir une vie sexuelle avec quelqu'un, tu auras la preuve que tu es S et non pas A; car même si je conçois que je puisse découvrir un jour que je suis en réalité demisexuelle, je reste malgré tout convaincue que je suis bel et bien asexuelle et que si je venais à vouloir faire l'amour, ce serra pour partager une intimité sensuelle avec une personne que j'aime et non pour satisfaire une pulsion sexuelle; qui m'appartiendrait.
Etre A ne veut pas dire "ne pas avoir de relation sexuel" ou "ne pas aimer en avoir". Si aujourd'hui tu refuse les relation sexuel et que demain tu accepte d'en avoir et que ça te plait, je ne nierai pas du tout ton asexualité (je te pousserai à la rigueur à te poser la question "pourquoi ça ne t'attire pas si tu aime?" pour que tu puisse mieux te comprendre et te définir). Je nierai ton asexualité si tu dit "maintenant j'ai des relation sexuel, j'aime ça, et j'ai de l'attirance". tant que tu parle pas d'attirance...
Par contre, asexuel et demi-sexuel sont 2 chose différente. Si tu es demi, tu n'es pas A (être A c'est n'avoir aucune attirance sexuel pour les autre). Mais tu ferais toujours partie du spectre de l'asexualité.


ZKL a écrit :Pour la définition de la fraysexualité, il s'agit d'une attirance pour des (et non les, mea culpa) personnes avec qui on a tissé peu ou pas de liens. Ça ne veut pas dire qu'on est attiré-e par toutes les personnes qu'on ne connaît pas - les seules exceptions à leur asexualité sont simplement dirigées vers des personnes qu'elles connaissent peu ou pas du tout. Les personnes demisexuelles ne sont pas attirées par toutes les personnes avec qui elles ont créé des liens émotionnels. C'est le même principe.
Rappelons par ailleurs la définition (donnée par le wiki) de la graysexualité :
Les gens s'identifiant comme grey-A incluent (de façon non exhaustive) ceux qui :
  • habituellement ne font pas l'expérience de l'attirance sexuelle, mais peuvent la ressentir rarement ;
  • ont une attirance sexuelle, mais une faible libido ;
  • connaissent l'attirance sexuelle et la libido, mais de façon trop faible pour chercher à passer à l'acte ;
  • peuvent aimer et désirer le sexe, mais seulement dans des circonstances très limitées et spécifiques.
Les personnes identifiées fraysexuelles, de par les circonstances spécifiques selon lesquelles elles ressentent de attirance sexuelle, font donc partie de la zone grise - au même titre que les personnes demisexuelles.
"très limitées et spécifiques.", c'est vague. mon exemple, qui correspond à la majorité des S de ne pas être attiré sexuellement par les personnes qui ne les attire pas physiquement est aussi une spécificité, ça ne fait pas d'eux des personne appartenant au spectre (et le fait qu'ils le revendiquent un jour ne veut pas dire qu'ils le seront). Un S, c'est un une personne attiré par tout le monde non plus, c'est une personne qui sera susceptible d'avoir fréquemment de l'attirance sexuel pour une personne. Le problème avec un fraysexuel n'est pas que c'est specifique, car dans l'absolue on est tous spécifique, A comme S, c'est qu'il n'y a aucune notion de fréquence, de rareté ou de "très limité" pour reprendre le wiki. et j’entends le "spécifique" par "très limité", pas "spécifique" dans le sens "différent des autres". on est tous différent les un des autre, on est tous spécifique, S compris. les A sont les personnes qui ont aucune attirance sexuel pour les autres, les gray sont ceux qui ont rarement de l'attirance pour les autre (que ce soit causé par une personnalité spécifique ou non) et les S sont ceux qui ont une attirance sexuel fréquente, ou "normal" (dans le sens "comme la majorité"). un fraysexuel, dans la définition, il n'y a aucune raison de penser qu'il aura rarement de l'attirance, vu qu'il est susceptible d’être attiré par des personnes avec qui il a aucun lien émotionnel, soit plus de 99% de la population.

ZKL a écrit :L'appartenance des personnes gray à la communauté asexuelle n'est plus à prouver, elles ont même une des 4 couleurs du drapeau.
Je ne nie pas ça ^^ mais les gray le sont car ils sont proche de nous par leur "presque" absence d'attirance sexuel : lorsque celle ci est très limitée.
ZKL a écrit :C'est pour ça que la définition existe, pour que les personnes ne se retrouvent pas perdues avec leur orientation sexuelle. Je ne suis pas en train de dire que la communauté ne doit reposer sur rien, la base de celle-ci est la définition de l'asexualité et les personnes qui s'y reconnaissent. Maintenant, poser des critères supplémentaires, c'est faire passer à la trappe des personnes qui s'identifient à cette définition et qui ont donc leur place dans la communauté. L'invisibilisation se fait dans ce sens et la profusion de termes et de témoignages sert la communauté dans le sens où elle la rend variée et donc moins sujette aux préjugés. Il y a des personnes ayant vécu des traumatismes et d'autres non dans la communauté, très bien, la communauté peut donc communiquer que toutes les personnes asexuelles n'ont pas subi de traumatismes.
l'asexualité c'est certes une définition mais aussi une orientation. l'asexualité ne se résume donc pas à la définition de l'asexualité mais aussi à la définition d'orientation. Ce pour quoi l'asexualité n'est pas une maladie (ou causé par une maladie) :
Des personnes peuvent pratiquer une sexualité différente de leur orientation si elles y sont contraintes par des circonstances principalement sociales (soumission à une autorité réelle ou imaginée) ou matérielles (incarcération en milieu unisexe). Il n'a pas encore été montré s'il était possible de modifier l'orientation sexuelle d'une personne par le biais de l'influence (psychothérapie, autorité, etc.)
le comportement peut être influencé/modifié dans certaines circonstance, pas l'orientation (c'est précisément pourquoi définir son orientation en fonction de son comportement est une erreur et qu'il faut réfléchir plus que ça, qu'il faut comprendre qu'est ce qui influence notre comportement, pourquoi on fait les choix que nous faisons).
ZKL a écrit :
Chez AVEN, nous vivons très bien sans sexe. Dans un monde qui met sur un piédestal la sexualité, il est facile de croire qu'on a besoin du sexe pour être heureux-se. C'est faux. L'asexualité n'est pas un dysfonctionnement, et il n'y a aucun besoin d'en chercher une "cause" ou un "remède".

En ce qui concerne les traumatismes survenus à l'enfance, il y a des personnes asexuelles qui ont survécu à des maltraitances, tout comme dans n'importe quelle orientation. Il y a aussi des personnes asexuelles qui n'ont vécu aucune maltraitance ou aucun traumatisme ; aucune étude n'a prouvé ces connexions.

[...]

Beaucoup d'asexuel-le-s ont eu une sexualité plus active lors de leur puberté ou d'une autre période de leur vie. Cependant, aujourd'hui, elles ne ressentent pas d'attirance sexuelle pour les autres et s'identifient asexuelles.

Si vous ressentez une soudaine chute d'intérêt ou d'attirance sexuelle, un lien peut être fait avec des effets secondaires de certains médicaments ou avec des maladies. Il est alors conseillé de parler de ces altérations soudaines avec un médecin.
Nulle part, la FAQ ne dit que les personnes ayant vécu des traumatismes, qui ont causé ou non leur asexualité, ne sont pas valides en tant qu'asexuel-le-s. La note concernant les soudaines chutes d'attirance sexuelle est là pour éviter que les personnes se "diagnostiquent" par l'asexualité et mettent donc leur santé en péril en négligeant les consultations médicales, mais il existe aussi des personnes survivantes de traumatismes ou de maltraitances qui ont été consulter des médecins, ont fait toutes les démarches nécessaires pour le bien de leur santé et se ressentent malgré tout asexuelles. Il n'y a, je pense, aucun mal à rappeler que les gens doivent se soigner comme il faut, mais de là à invalider toutes les personnes pour qui une blessure physique ou psychologique peut avoir altéré l'orientation sexuelle, c'est finalement faire du mal à toute une catégorie de personnes pour une cause qui n'est pas franchement légitime.
Je suis tout à fait d'accord avec la FAQ, un asexuel peut avoir subi un traumatisme ou non, le fait qu'il en ai subi un ne veut pas dire qu'il n'est pas A. il n'est pas A si la personne a fait un lien entre ce traumatisme est son absence d'attirance, si celle ci est causé par le traumatisme. c'est pour cela que la FAQ indique bien "Il y a aussi des personnes asexuelles qui n'ont vécu aucune maltraitance ou aucun traumatisme ; aucune étude n'a prouvé ces connexions", ce qui veux dire que pour un asexuel, le lien entre traumatisme et asexualité n'existe pas et ceux qui pense le contraire se trompe, ce n'est pas prouvé. Si il est aussi indiqué "L'asexualité n'est pas un dysfonctionnement, et il n'y a aucun besoin d'en chercher une "cause" ou un "remède".", c'est parce qu'il n'y a ni cause ni remède à l'asexualité vu que c'est pas une maladie ni causé par un traumatisme (un traumatisme à une cause et un remède). La FAQ décrit donc l'inverse de ce que sont les caed sur ces points : ils ne correspondent pas à la définition d'une orientation, et efface le fait que l'asexualité est une orientation en s'identifiant à l'asexualité.
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Baelfire »

Est ce qu'un homosexuel devient homo parce qu'il a été traumatisé par une femme ? Je ne crois pas. Ou alors il se ment pendant quelques temps jusqu'à ce qu'il se rende compte que non ça ne colle pas.

Je dirais que c'est pareil pour l'asexualité. Une orientation sexuelle n'est pas un traumatisme.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par ZKL »

Je ferme la parenthèse sur la fraysexualité, j'aurais d'autres choses à dire à ce propos mais ce n'est pas vraiment le sujet de ce topic (pour ce-lles-ux qui veulent en savoir plus, creusez l'aspect de l'attirance sexuelle qui disparaît après qu'un lien ait été formé).
Zimou a écrit :
Des personnes peuvent pratiquer une sexualité différente de leur orientation si elles y sont contraintes par des circonstances principalement sociales (soumission à une autorité réelle ou imaginée) ou matérielles (incarcération en milieu unisexe). Il n'a pas encore été montré s'il était possible de modifier l'orientation sexuelle d'une personne par le biais de l'influence (psychothérapie, autorité, etc.)
le comportement peut être influencé/modifié dans certaines circonstance, pas l'orientation (c'est précisément pourquoi définir son orientation en fonction de son comportement est une erreur et qu'il faut réfléchir plus que ça, qu'il faut comprendre qu'est ce qui influence notre comportement, pourquoi on fait les choix que nous faisons).
Ce n'est absolument pas ce que dit ta définition. Que ça n'ait pas été montré ne veut pas dire que c'est impossible. Du coup, vis-à-vis de ce point de vue, ma démarche serait plutôt de faire confiance aux personnes concernées puisque nous ne pouvons pas nous mettre à leur place et que les études ne permettent de rien dire.
Zimou a écrit :il n'est pas A si la personne a fait un lien entre ce traumatisme est son absence d'attirance, si celle ci est causé par le traumatisme. c'est pour cela que la FAQ indique bien "Il y a aussi des personnes asexuelles qui n'ont vécu aucune maltraitance ou aucun traumatisme ; aucune étude n'a prouvé ces connexions", ce qui veux dire que pour un asexuel, le lien entre traumatisme et asexualité n'existe pas et ceux qui pense le contraire se trompe, ce n'est pas prouvé. Si il est aussi indiqué "L'asexualité n'est pas un dysfonctionnement, et il n'y a aucun besoin d'en chercher une "cause" ou un "remède".", c'est parce qu'il n'y a ni cause ni remède à l'asexualité vu que c'est pas une maladie ni causé par un traumatisme (un traumatisme à une cause et un remède). La FAQ décrit donc l'inverse de ce que sont les caed sur ces points : ils ne correspondent pas à la définition d'une orientation, et efface le fait que l'asexualité est une orientation en s'identifiant à l'asexualité.
De la même façon, ce n'est pas ce que dit la FAQ. Le fait qu'aucune étude n'ait prouvé ces connexions n'invalide pas les personnes pour qui ces connexions existent. Nous ne vivons pas que sur du "prouvé", la science est à la masse dans ces domaines (il n'y a qu'à voir les horreurs qui arrivent lorsque la transidentité et la psychothérapie se rejoignent). L'asexualité n'est pas prouvée non plus, les seules études ayant été faites sont communautaires, et les personnes asexuelles n'ont pas attendu ces études pour s'identifier comme telles.

Le fait de dire qu'il n'y a ni cause ni remède, ce n'est pas citer la FAQ, mais extrapoler la FAQ. En effet, il n'y a pas besoin de chercher une cause à l'asexualité, c'est pourquoi les remarques du type "Tu n'es pas A parce que X" sont invalides. Maintenant, ça ne veut absolument pas dire que les personnes qui s'interrogent sur les éventuelles causes de leur orientation sexuelle doivent être invalidées. Tout autant que celles qui ne souhaitent pas en chercher restent tout à fait valides.

C'est bien là que se situe le problème. Ce n'est pas la FAQ qui invalide les personnes caed-, mais l'interprétation que vous en faites, et de cette interprétation dépend la légitimité de toute une catégorie de personnes à venir s'exprimer là où elles le peuvent.
 
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

Zimou a écrit :Par contre, asexuel et demi-sexuel sont 2 chose différente. Si tu es demi, tu n'es pas A (être A c'est n'avoir aucune attirance sexuel pour les autre). Mais tu ferais toujours partie du spectre de l'asexualité.
Je suis consciente que la demisexualité et l'asexualité sont 2 orientations différentes; c'est juste que même si je sais que je suis A et que je suis persuadée que je le serais toute ma vie, j'ai quand même comme principe de ne pas négliger le fait que cela peut changer un jour.Surtout quand je vois bien que j'ai tendance à être capable de développer une attraction émotionnelle envers les individus à qui je m'attache.

Sincèrement, je ne pense pas devenir un jour demisexuelle, mais comme la fluidité existe, je n'exclue pas la possibilité que mon orientation sexuelle puisse éventuellement changer, même si je suis convaincue que c'est improbable que cela se produise. C'est comme avec l'aromantisme, je sais que je suis aromantique et que je le serais certainement toute ma vie, mais je garde à l'esprit qu'il se peut que je me trompe, et qu'un jour je puisse découvrir que je suis demiromantique.

(EDIT: Je précise juste que si je laisse la place à la possibilité que mon orientation sexuelle et affective changent, ce n'est pas pour aller dans le même sens que les S qui me font parfois cette remarque; remarque qui m'agace plus qu'autre chose, mais juste parce que je reconnais l'existence de la fluidité, et aussi parce que même si mes questionnements m'ont conduit à la réponse "Je suis asexuelle et aromantique, je préfère garder à l'esprit que mon ressenti puisse changer; et au vu de mon caractère, j'imagine que si je venais à ne plus être A, je deviendrais demie vu que je n'arrive pas à m'imaginer devenir S et gray me parait être du S à faible dose.)

Pour la validité de la caedsexualité, je pense qu'il est important que les concernée se soignent et quand ils,elles,yels seront guérit de leur maladie et/ou traumatisme, ils pourront effectuer une réflexion et des recherches pour déterminer s'ils sont toujours S, ou s'ils sont devenus Grey ou A. Je ne pense pas qu'un traumatisme ou une maladie causent une asexualité, mais je suppose qu'il est parfaitement possible que le hasard a voulu que la personne caedsexuelle vivent un traumatisme ou consomme des médicament ayant l'effet secondaire de réduire le désir sexuel avant de devenir asexuel. Un peu comme ce fut mon cas; qui a découvert mon asexualité après avoir été confronté à mes problèmes de santé et relationnelles, sauf que pour un caedsexuel,celui-ci a eu des attirances sexuelles avant de devenir A. Après, je comprends, qu'il est difficile de ne pas faire de lien avec le traumatisme et l'absence sexuelle lorsqu'on parle de caedsexualité, et c'est pour cela que prendre du recul avant de se définir caedsexuel-le-s me semble primordial.

Après bon, caedsexualité veut dire il y avait une attirance sexuelle auparavant, enfin, si je comprends la définition, donc on est pas obligé de l'associer à un traumatisme.

Euh pour les fraysexuels, je considère la fraysexualité comme une orientation sexuelle. Après savoir si elle fait partie la zone grise ou non n'a à mes yeux pas d'importance, vu que l'essenciel c'est de reconnaitre qu'ils existent. A la rigueur, on peut dire que la fraysexualité peut se situer quelque part à proximité de la zone grise, mais tout en étant encore dans la zone blanche (orientation sexuelle).
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

Pour revenir à la question initiale, Alex, si tu penses qu'il existe un possible lien entre ton absence de désir sexuel et un traumatisme, je pense que tu devrait te demander si tu n'éprouves pas d'attirance sexuelle ou si tu n'éprouves pas le désir d'avoir des relations sexuelles? Selon moi, l'asexualité étant une orientation ton traumatisme, si tu en a eu après ce qui s'est passé avec ton frère, n'a pas dû provoquer ton absence d’attirance sexuelle, par contre, il a peut être provoqué en toi un ressenti négatif envers la pratique sexuelle. En tout cas, si tu te demandes si tu n'aurais pas été asexuelle s'il n'y a pas eu de traumatisme, d'après-moi,tu devrais voir si tu ressens bien une absence d'attirance sexuelle et non pas seulement une absence de désir d'avoir une vie sexuelle active.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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gilles76
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par gilles76 »

Je trouve la question d'Alexual très intéressante. Nous nous la posons certainement tous à un moment donné.
Quand j'étais en fac de psycho je me sentais clairement anormal. J'avais des profs 100 % freudiens qui nous enseignaient la place centrale de la sexualité dans le développement psychique, la puissance inépuisable de la pulsion, la relation dite "génitale" comme modèle de relation adulte, etc...
Selon ce modèle le fait de ne pas éprouver de désir est clairement pathologique et relève forcément d'un conflit psychique refoulé ou d'un traumatisme précoce non dépassé.
Bon, c'est un modèle, une façon de voir les choses. Ca permet de nous comprendre entre psychologues, mais au fond ça n'explique rien.
Il me semble que tout ceci ne tient pas compte de ce qu'on pourrait appeler le tempérament de chacun: le fait que dans des conditions similaires des enfants vont se battre pour survivre et d'autre non. Le fait que certains individus soient des guerriers et d'autres des doux et des rêveurs.
En ce qui me concerne j'ai été abandonné à la naissance, puis repris par une mère ultra violente, tyrannique et manipulatrice qui m' a pourri la vie pendant des années. Donc la conclusion serait facile: traumatisme à la naissance (et sans doute même avant...), peur de l'abandon (oui c'est vrai), haine des femmes (pas faux), immaturité psychique, donc incapacité à vivre une relation hétérosexuelle normale.
C'est un beau raisonnement, mais à mon avis ça ne suffit pas. Il y a des tas de personnes immatures et peu éveillées qui vivent parfaitement leur sexualité!
D'autres enfants dans les mêmes circonstances se seraient battus pour s'affirmer, moi non.
Inversement, d'autres auraient probablement basculé dans un mode d’organisation psychotique, moi non.
En fait nous avons tous notre façon de réagir et de traiter les traumatismes. Le traumatisme ne suffit pas pour expliquer une personnalité me semble-t-il.
Moi je crois que le modèle sexualisé à outrance que nous propose la société actuelle n'est qu'une idéologie dominante, et que l'on est pas obligé d'y adhérer.
Je crois que oui, dans notre monde brutal, violent, où la loi du plus fort règne partout, on a le droit de ne pas avoir de désir. Je crois que ça va bien au delà du "simple" acte sexuel.
Cela peut signifier que nous n’adhérons pas, d'une façon globale, à la brutalité du monde, et que, forcément, notre sexualité s'en ressent.
Vivre son désir, selon les modèles diffusés partout et dans toutes les sociétés, sauf peut-être chez les bouddhistes, signifie être un vainqueur, un combattant, une brute, et pour les femmes c'est au choix Lara Croft (je date un peu sans doute, mais on se comprend) ou la couguar.

Quelle place pour les doux et les rêveurs dans ce monde là?

et vous qu'en pensez-vous?
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

gilles76; j'ai le même point de vu que toi, je suis convaincue que les humains réagissent en fonction de leur identité et que si un traumatisme peut effectivement avoir un impact sur notre évolution psychologique, je doute sérieusement qu'il y en ait sur nos orientations ou sur notre tempérament. Je conçois qu'on puisse changer au cours de notre vie, mais je suis convaincue qu'il y a certaines choses qui restent inscrites en nous, car ce sont elles qui nous permettent de construire notre identité psychologique, un peu comme l'ADN l'est pour l'identité de notre corps
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Piccolo »

gilles76 a écrit :Je trouve la question d'Alexual très intéressante. Nous nous la posons certainement tous à un moment donné.
Non, tout le monde n'a pas les mêmes standards.
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gilles76
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par gilles76 »

Qu'est ce que tu entends par Standard?
Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire (P. Dac) :mrgreen:
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Piccolo »

gilles76 a écrit :Qu'est ce que tu entends par Standard?
Par rapport aux questions que se pose l'auteur ou bien encore la façon de considérer la sexualité.
Ramón

Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Ramón »

Princesse de l'aube : il n'y a pas de séparation entre psychisme et physiologie. Le corps est une entité : les deux vont ensemble, pas séparément.
L'ADN peut coder le comportement (des chercheurs ont identifié une protéine et une glycoprotéine codées par des gènes qui se trouvent être en déficit chez certaines personnes ; cela causerait les comportements hyper violents, comme une chute de la testostérone peut provoquer une forte anxiété voire un comportement violent) comme notre mode de vie et nos choix peuvent opérer des mutations au sein de notre génome.

Le bouddhisme est une religion comme les autres, violente, misogyne. Elle passe par le modèle féodal, donc un modèle de subordination d'individus par d'autres. Pas terrible.
Les jaïns ont une philosophie plus développé vis-à-vis des rapports avec l'environnement.
Après, notre monde ce n'est pas la loi du plus fort, on y est loin, même dans les autres espèces. C'est la loi du mieux adapté. D'ailleurs, cela se retrouve dans les comportements sexuels chez les animaux : certains animaux ont de bien meilleures caractéristiques de survie, mais ne se reproduiront pas pour la simple et bonne raison qu'ils ne sont pas adaptés à la séduction lors de la période de fécondation.
Et dans le modèle dominant, qui est sexualisé, nous ne sommes pas particulièrement bien adaptés.
Mais je te rejoins assez dans ton commentaire gilles.
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Re: L'asexualité peut-elle être liée à un traumatisme ?

Message par Hestia »

Mr.Nya a écrit :Princesse de l'aube : il n'y a pas de séparation entre psychisme et physiologie. Le corps est une entité : les deux vont ensemble, pas séparément.
Je n'ai jamais dit que ce qui se passe dans le corps n'influence pas notre état d'esprit ou inversement. J'ai simplement dit que je ne croyais pas, et j'en suis toujours convaincu que nos orientations sexuelles, sentimentales etc sont indépendantes de ce qui se passe dans notre corps. Idem pour tout ce qui touchent le domaine de la spiritualité, comme les croyances, les valeurs morales, nos peur etc. Tout cela sont liés à notre identité.

A mes yeux le lien entre le corps et le psychisme réside uniquement sur le fait que le corps nous transmet de manière physique certaines informations pour qu'on réalise ce que le psychisme cherche à nous faire comprendre, mais cela concerne notre humeur et notre état d'esprit qui est influencé par les événements, l'environnement dans lequel nous vivons, un traumatisme ou une maladie.

Mais lorsqu'il s'agit de notre âme, là j'estime qu'il y a une distinction à faire. Pour moi nos orientations sont liées à notre âme et non pas à notre mental ou notre physionomie.

Après tu es libre de croire que l'âme est un autre mot pour parler du psychisme, mais ce n'est pas mon cas. Pour moi l'âme c'est autre chose, dont certaines croyance l'associe au karma; l'ADN spirituelle, et moi à un cœur énergétique qui est connecté à notre identité.


Après j'estime que chacun est libre de croire ce qu'il veut, d'autant plus qu'à ce jour lorsqu'il s'agit des orientations sexuelles et même romantiques personnes est en mesure d'affirmer ou d'infirmer que nos orientations sont connectées ou non à notre mental et ou notre ADN. Et je ne parle même pas de l'âme dont l'existence est réelle que pour ceux qui y croit en son existence, et là encore la croyance de son existence n'est pas toujours identique d'une croyance à une autre.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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