Histoires de coming out

[Frejya]

Je pense aussi que les dernières nouveautés, notamment les nouveaux programmes 2016 ainsi que le nouveau Socle Commun risquent de ne pas être mis en place, tout simplement parce que l'année prochaine il y aura les élections présidentielles et que la droite risque de repasser, et comme ce programme a été élaboré par la gauche, beaucoup de directeurs d'école attendent de voir dans quel sens ira le vent avant de l'appliquer.

Je ne connais pas Franck Lepage mais je regarderai ça ce soir ou demain, en plus je viens de voir sur Wiki qu'il s'inspire du travail de Bernard Friot pour certaines de ces idées, et comme j'aime beaucoup la vision de ce dernier, ça m'intéresse ^^

Par contre on devrait peut-être effectivement transférer cette discussion sur un nouveau topic parce que là on s'éloigne effectivement du sujet initial.

[Baelfire]

c'est fait ici : http://www.asexuality.org/fr/forum/view ... 25#p185725

[clotaire]

A propos de coming out et de relations parents-enfants, j'ai retrouvé celui-là, histoire de détendre un peu l'atmosphère...

[Muriel Evelyne]

Pas question de coming out pour moi, et puis quoi encore ? Marre de cet effet de mode ! J'ai toujours mené une vie libre et indépendante et ma vie privée ne concerne que moi. Quant à celle des autres, elle ne me regarde pas et m'intéresse encore moins. Si quelqu'un me pose une question un peu indiscrète, je le remets gentiment à sa place et ça s'arrête là. Autrefois, en parler était complètement tabou dans une société où régnait une certaine hypocrisie. Aujourd'hui qu'on peut s'exprimer librement, tout se passe comme s'il était criminel de ne pas le faire, comme s'il n'existait pas de sujet de conversation plus important, comme si en dehors de ça point de salut. On devient même exhibitionniste : après la gay pride, pourquoi pas l'hétéro ou l'asexuelle pride (ce sera sans moi) ? Pourquoi vouloir connaître davantage quelqu'un puisqu'on sait déjà tout d'avance ? Plus aucune pudeur, aucun mystère, aucune invitation au rêve, aucune découverte. On vide l'amour de sa poésie, l'amour au sens large du terme, qu'il soit amitié ou passion. Triste, triste !

[Lady Old Time]

L'un de vous a-t-il fait son "coming out" auprès d'amis ou de sa famille ? Comment cela s'est-il passé ? Avez-vous des conseils à donner ?

Faire son coming out quand on est homosexuel(le) ça peut être utile/bien/un soulagement. Parce qu'on ne peut pas vraiment le cacher, le jour où on présente à nos parents quelqu'un du même sexe que nous, évidemment ça tombe sous le sens on est homosexuel(le)!
Par contre faire son coming out en étant asexuel(le) je n'en vois pas du tout l'intérêt. Nos parents, notre famille et nos amis n'ont pas besoin de savoir si on a des relations intimes ou non. C'est quelque chose de privé, d'intime, ils ne vont pas venir dans notre chambre voir ce qu'il s'y passe, ce que l'on fait ou ne fait pas.
Je pense que c'est une chose qui ne regarde que nous et la personne avec qui on fait notre vie, les autres n'ont pas besoin d'être au courant.

[Ramón]

Muriel, le coming-out est autant un acte individuel que politique. Sans aller jusqu'à des manifestations, cela reste un moyen de rendre visible un comportement qui ne l'est socio-politiquement pas. Ce n'est pas juste une mode à cet égard.
La prise en compte de l'asexualité dans nos sociétés amènera une modification des représentations socio-culturelles que l'on se fait des relations inter-personnelles.
Après, il est plus intéressant d'en parler à des personnes qui ont une capacité de diffusion plus large que notre famille, nos camarades,... Les divers médias en présence.

[sophe52]

Quand tu rencontres un partenaire S, le coming-out est un passage obligé... C'est peut-être évident, mais... ça peut être difficile.
A part ça, on s'en fiche un peu, non ?
Mais il est vrai aussi qu'une prise en compte de l'existence de l'asexualité est capitale.

[Zimou]

faire un coming out on ne s'en fiche pas forcement. Il n'existe pas de généralité, c'est vraiment au cas par cas. Comme avoir des relation sexuel, si on a une bonne raison de le faire, on peut le faire. Si on a aucune raison, on le fera pas. Et des raisons de faire son coming out, il y a en a plusieurs. Je vais prendre mon cas personnelle car il couvre 2/3 de ces cas : j'ai fais mon coming out auprès d'une amie très proche qui me connaissait très bien car je voulais déjà pouvoir partager ma vie avec elle, lui dire ce que je ressent et qu'elle soit en capacité de comprendre pourquoi je ressent les choses de tel manière. On échange l'un et l'autre sur nos sexualités sans aucun tabou, elle n'aurait pas compris si je lui avait dit que j'avais jamais de relation sexuel (enfin ce qu'elle considère comme "jamais", une fois ou 2 c'est rien pour elle xD ) sans expliquer le "pourquoi". Ensuite, je lui ai dit pour avoir son avis sur la question : elle sait beaucoup de chose sur moi et pouvais se poser des questions sur mon comportement passé qui allait en contradiction avec l'absence d'attirance pour que je puisse en chercher les causes. Elle m'a d'ailleurs fait me poser des questions que je ne m'étais pas posé seul, c'était une très bonne chose de lui en avoir parlé (même si elle m'a pas tout à fait cru sur le moment). Et le dernier cas, c'est quand j'ai fait mon coming out à mes amis et ma famille car j'ai fait une émission télé et je voulais pas qu'ils l’apprennent via la télé, que ce soit moi qui leur disent avant. Voilà déjà 3 bonne raisons de faire son coming out. Si pour certain ça n'a aucun intérêt, il faut comprendre que ça peut avoir du sens pour d'autre (et même un sens que vous ne soupçonniez pas pour vous finalement).

[sophe52]

Je voulais dire que la réaction de l'autre peut être déstabilisante.
Il faut assumer son asexualité pour pouvoir le dire.
C'est très bien que tu ai été entendu !! C'est génial, même !
Longtemps, j'ai évité les relations amoureuses, car je croyais que j'avais un problème (c'est ce que disent les psy
J'en ai parlé à un quelqu'un que j'ai rencontré récemment... il semble s'éloigner et j'ai l'impression d'être et d'avoir été un objet de curiosité...

[Liserian]

Personnellement, faire mon coming-out auprès de ma famille est absolument hors de question pour une bonne raison : je les connais : Mon père ne me croira pas et mon frère est le genre de personne qui considère homosexuel ("pédé" dans son language...) tout ce qui n'est pas hétérosexuel. En revanche je l'ai fait auprès de mes amis proches et ça c'est très bien passé

[Reda]

Dans les quelques coming out que j ai fait, j ai noté une réponse récurrente : ils m'ont tous sorti : mais c'est naturel le sexe ! c'est parceque t'a pas trouvé le bon ! Ce a quoi j'ai pu répondre : Mais si ! j ai trouvé le bon et il est A comme moi xD ..

Mes meilleurs amis ont compris, d'autres ont mis plus longtemps parce qu'ils connaissaient pas ca

Après j ai jamais osé le dire a ma famille et j ai pas très envie de le faire.. On parle pas de ce genre de chose en fait xD, alors ils le sauront peut etre jamais ..

[Luciole_Kawaii]

Non bien sûr je n'ai pas dis que c'était le cas pour tout le monde =) c'était juste mon propre ressenti et ma propre expérience.

hahahaha, serait-on en train de me dire que je suis un droïde ?XD

[Muriel Evelyne]

Je suis hétéro-asexuelle et ça ne m'a jamais posé problème. Seuls les gens que j'aime parmi ma famille et mes vrais amis le savent, ils l'ont très bien pris et le comprennent très bien car j'ai la chance qu'ils aient l'esprit ouvert. Ma meilleure amie est bisexuelle-sexuelle. Nous nous faisons mutuellement nos confidences. Elle est fiancée et souhaite des enfants avec son futur mari, bref tout le contraire de moi. Elle me raconte plein d'anecdotes qui nous font piquer de belles crises de fou rire. Elle respecte ma différence et je respecte la sienne et il en est de même de ma famille et de mes amis. En ce qui concerne le reste du monde, il tourne comme il peut... J'ai beaucoup d'assurance et je sais garder les gens à distance. Je pense qu'il y a d'autre moyen pour faire connaître l'asexualité que de la manifester bruyamment, mais chacun son truc après tout, d'autant plus que chaque cas est différent, et je respecte tous les points de vue dès lors qu'ils ne font de mal à personne

[Zimou]

Ma meilleure amie est bisexuelle-sexuelle.

Petite rectification sans importance mais qui fait drôle à lire quand même : on dit bi-sexuelle ou bi-asexuelle mais bisexuelle-sexuelle, ça fait un sexuelle de trop (ou alors elle est très très S)

[Muriel Evelyne]

Ma meilleure amie est bisexuelle-sexuelle.

Petite rectification sans importance mais qui fait drôle à lire quand même : on dit bi-sexuelle ou bi-asexuelle mais bisexuelle-sexuelle, ça fait un sexuelle de trop (ou alors elle est très très S)

Tu as raison mais je ne savais pas comment dire qu'elle était bisexuelle "active" en quelque sorte, car il existe également des bisexuel(le)s asexuel(le)s. Il suffisait de mettre un trait d'union entre "bi" et "sexuel", il fallait y penser, merci pour la précision. Et non, mon amie n'a pas une sexualité débordante à ce point-là, surtout depuis qu'elle a trouvé l'homme de sa vie.