A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
j'avoue être assez perdu vis a vis de l'aromantisme. Je ne suis jamais tombé amoureuse ça c'est un fait. Pourtant des hommes correspondant à ce que j'apprécie j'en ai croisé et rien , que dalle nada. J'ai vécu avec quelqu'un plusieurs années. Pour moi à l'époque je n'étais pas tombé amoureuse, lui si et j'avais fini par l'aimer (a force qu'il insiste et s'incruste dans ma vie ) . Avec le recul je me demande si je l'aimais lui ou ce qu'il représentait et m'apportait. J'ai finalement l'impression que j'aimais être aimée en fait...
Depuis quelque mois quelqu'un occupe mes pensées comme personne auparavant (en terme de fréquence, et puis parce que finalement c'est bien pour ce qu'il est et non pour ce qu'il m'apporte puisqu"'il n'est pas amoureux) . Je me suis dit : ah ben ça doit être ça l'amour chez moi, c'est purement mental ! Sauf que le fait que ce ne soit pas partagé ne me fait pas souffrir. Un peu d'amitié et de flirt me vont même si j'aurais bien voulu autre chose (ce qui n'est pas le cas avec d'autres potes donc ya quand même une différence).. mais je ne souffre pas alors que je devrais. Alors bon je vais pas m'en plaindre vous me direz, c'est mieux comme ça et je suis d'accord Mais c''est tout de même très bizarre.. je ne sais pas trop où j'en suis en fait.
Comme je ne tombe pas amoureuse je me dirais bien aromantique mais je vois l'intérêt à être en couple, j'aimerais l'être même si je n'y crois plus. donc je ne suis pas aromantique ?
Mais.. enfin j'ai cette impression que tout est purement mental. Que je n'ai pas de sentiment se matérialisant autrement ( ni en "euphorie" ni en douleur) . Pourtant être amoureux c'est bien ressentir des trucs ( même si ce n'est pas le désir sexuel dans notre cas.. ).
Quelque part je me dis qu'on veut trop mettre d'étiquette. Qu'il n'y a pas qu'une façon d'aimer. Mais en même temps à être trop hors norme comment ne pas conclure qu'on restera tout seul et qu'aucun chemin ne mènera jamais nulle part ?
Depuis quelque mois quelqu'un occupe mes pensées comme personne auparavant (en terme de fréquence, et puis parce que finalement c'est bien pour ce qu'il est et non pour ce qu'il m'apporte puisqu"'il n'est pas amoureux) . Je me suis dit : ah ben ça doit être ça l'amour chez moi, c'est purement mental ! Sauf que le fait que ce ne soit pas partagé ne me fait pas souffrir. Un peu d'amitié et de flirt me vont même si j'aurais bien voulu autre chose (ce qui n'est pas le cas avec d'autres potes donc ya quand même une différence).. mais je ne souffre pas alors que je devrais. Alors bon je vais pas m'en plaindre vous me direz, c'est mieux comme ça et je suis d'accord Mais c''est tout de même très bizarre.. je ne sais pas trop où j'en suis en fait.
Comme je ne tombe pas amoureuse je me dirais bien aromantique mais je vois l'intérêt à être en couple, j'aimerais l'être même si je n'y crois plus. donc je ne suis pas aromantique ?
Mais.. enfin j'ai cette impression que tout est purement mental. Que je n'ai pas de sentiment se matérialisant autrement ( ni en "euphorie" ni en douleur) . Pourtant être amoureux c'est bien ressentir des trucs ( même si ce n'est pas le désir sexuel dans notre cas.. ).
Quelque part je me dis qu'on veut trop mettre d'étiquette. Qu'il n'y a pas qu'une façon d'aimer. Mais en même temps à être trop hors norme comment ne pas conclure qu'on restera tout seul et qu'aucun chemin ne mènera jamais nulle part ?
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
Il y a certaines personnes aussi dont on dit qu'elles sont amoureuses de l'amour. Mais sont-elles vraiment amoureuses de l'autre, ce n'est pas sûr car elles idéalisent trop la relation.Maëlle a écrit :J'ai finalement l'impression que j'aimais être aimée en fait...
Ce qui me laisse aussi un peu perplexe, c'est que beaucoup de gens se mettent en couple avec une autre personne dès que celle-ci leur témoigne des sentiments, comme si le fait d'être aimé déclenchait les sentiments amoureux chez eux.
Qu'est-ce que l'amour pourrait être d'autre, à part d'être mental ? (si on exclut le côté sexuel, bien sûr)Maëlle a écrit :Je me suis dit : ah ben ça doit être ça l'amour chez moi, c'est purement mental
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
heureusement que c'est pas le cas à chaque foisSyd a écrit :Ce qui me laisse aussi un peu perplexe, c'est que beaucoup de gens se mettent en couple avec une autre personne dès que celle-ci leur témoigne des sentiments, comme si le fait d'être aimé déclenchait les sentiments amoureux chez eux.
d'ailleurs est ce qu'ils durent longtemps ces couples ?
La civilisation ne consiste pas à multiplier les besoins mais à les réduire volontairement, délibérément. Cela seul amène le vrai bonheur.
Nous vivons dans une culture où le superflu est devenu si nécessaire que nous sommes condamnés à toujours vivre dans le manque!
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
ni moins ni plus que d'autres à mon avis... Je pense qu'au début de toute façon, on aime une vision de l'autre qui a peu de chance d'être la bonne car on l'imagine plus qu'on ne le connait et l'autre lui même se met sous son meilleur jour pour séduire. Les couples qui durent sont ceux qui ont réussi a faire coller l'image avec la réalité et aiment toujours ce qu'ils voient
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
Personnellement je fais la différence entre ne pas vouloir tomber amoureux (ou sans forcément être contre, ne pas en voir l'intérêt) et ne pas pouvoir tomber amoureux. Je trouve ça différent dans le ressenti, dans la souffrance que ça peut engendrer chez l'aromantique qui aimerait ressentir des sentiments amoureux et qui ne ressent rien. Dans les 2 cas on a des personnes qui n'éprouvent pas de sentiments amoureux, mais dans le second il y a souffrance.
Enfin voilà, si on commence à faire la différence entre 2 types d'aromantisme, on a pas fini d'embrouiller les personnes qui essaient de nous comprendre
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
c'est pas faux Alienor
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
Ca serait donc à priori le même fait, la même réalité. Sauf qu'elle n'est pas envisagé de la même façon. C'est comme être A, et comme pas mal d'autres choses. on peut l'accepter voire en être fier. Ou regretter d'être ainsi. Mais ça ne change rien.
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
Moi, je suis A-HR (asexuel hyper-romantique )
Tomber sous le charme d'une fille m'arrive environ 3 fois par an. J'ai eu plusieurs véritables coups de foudre. Et ça déclenche chez moi une sorte d'intuition particulière qui développe à outrance mes facultés artistiques.
Mais, à chaque fois, je me sens "honteux" de cet état car je sais que ça ne mènera à rien car la personne me déçoit rapidement ou parce qu'au contraire je m'accroche alors que tout me montre qu'à cause de mon asexualité ça ne marchera jamais.
Tomber sous le charme d'une fille m'arrive environ 3 fois par an. J'ai eu plusieurs véritables coups de foudre. Et ça déclenche chez moi une sorte d'intuition particulière qui développe à outrance mes facultés artistiques.
Mais, à chaque fois, je me sens "honteux" de cet état car je sais que ça ne mènera à rien car la personne me déçoit rapidement ou parce qu'au contraire je m'accroche alors que tout me montre qu'à cause de mon asexualité ça ne marchera jamais.
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
Bonjour ! Je suis nouveau membre et on m'a redirigé ici car j'ai été diagnostiqué comme asexuel aromantique.
Je n'ai malheureusement pas lus les 6 pages (pas encore) mais j'ai trouvé une phrase par hasard qui finalement résumerait bien ma vision des choses :
J'ai parlé avec l'un de mes amis hétéroS qui me disait qu'il ne "voyait" pas les hommes et les femmes de la même façon : les hommes pouvaient être des amis, ou des rivaux, et les femmes des petites amies potentielles. Et s'il rencontrait une jolie fille, son attitude changeait, même sans connaître réellement la personne.
Même si il était déjà engagé, il disait que les hommes étaient vus comme des "dragueurs" potentiels et les femmes comme des tentations interdites.
Je ne sais pas s'il vivait réellement le grand amour mais je trouve que la notion de AA se rapproche plus de l'indifférence que de la simple "incapacité", qui peut être émotionnelle après une rupture, d'un choix de célibat. C'est plus quelque chose d'incontrôlable, qui n'a rien à voir avec les évènements de sa propre vie ou la vision qu'on a de l'amour.
C'est aussi peu un choix que l'asexualité en est un. En fait, si l'on peut dire de manière un peu choquante, je suis aussi intéressé, et donc capable, de tomber amoureux qu'un clavier d'ordinateur.
Je n'ai malheureusement pas lus les 6 pages (pas encore) mais j'ai trouvé une phrase par hasard qui finalement résumerait bien ma vision des choses :
Etrangement, c'est ce qui semble le plus se rapprocher de moi : une indifférence totale pour une proximité "amoureuse" avec une autre personne. Comme pour l'asexualité, on peut toujours se dire qu'on n'a pas rencontré la bonne personne, et donc qu'on ne sait pas suffisamment, et que c'est pour ça. Mais c'est également une sorte d'"incapacité" à tomber amoureux, du fait que l'on n'"envisage" pas qui que ce soit comme "âme-soeur" potentielle.
Miaous a écrit:
Mouarf, encore une terme à définir
C'est quoi ta définition de l'hyperomantique Azerty? (Sachant que l'aromantique est celui qui est dans l'incapacité de tomber amoureux)
Arf... C'était une plaisanterie. ^^'
Enfin, en lisant, j'avais associé l'aromantisme à une certaine indifférence, ce qui semble manisfestement être faux (d'après ce que j'ai pu comprendre du post de NeeNoon).
D'où la question : est-ce que l'aromantisme, c'est trop de romantisme, tellement que le moindre défaut dans une relation est intolérable ?
J'ai parlé avec l'un de mes amis hétéroS qui me disait qu'il ne "voyait" pas les hommes et les femmes de la même façon : les hommes pouvaient être des amis, ou des rivaux, et les femmes des petites amies potentielles. Et s'il rencontrait une jolie fille, son attitude changeait, même sans connaître réellement la personne.
Même si il était déjà engagé, il disait que les hommes étaient vus comme des "dragueurs" potentiels et les femmes comme des tentations interdites.
Je ne sais pas s'il vivait réellement le grand amour mais je trouve que la notion de AA se rapproche plus de l'indifférence que de la simple "incapacité", qui peut être émotionnelle après une rupture, d'un choix de célibat. C'est plus quelque chose d'incontrôlable, qui n'a rien à voir avec les évènements de sa propre vie ou la vision qu'on a de l'amour.
C'est aussi peu un choix que l'asexualité en est un. En fait, si l'on peut dire de manière un peu choquante, je suis aussi intéressé, et donc capable, de tomber amoureux qu'un clavier d'ordinateur.
Mon blog de poèmes : http://vivante-poesie.over-blog.fr/
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Re: A-A (ou asexuel(le)s aromantiques)
y'a des claviers amoureuxGreenHeart a écrit : C'est aussi peu un choix que l'asexualité en est un. En fait, si l'on peut dire de manière un peu choquante, je suis aussi intéressé, et donc capable, de tomber amoureux qu'un clavier d'ordinateur.
suffit de voir la façon dont ils s'enchaînent à certain(e)s