les solitaires qui rêvent

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
Lambda
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Lambda »

scatterbrain a écrit : Je n'aime particulièrement être entourée, je suis très solitaire. Je ne m'aime pas trop mais je me tiens très bien compagnie ! Je retire parfois une fierté à n'être pas comme tout le monde mais il me semble que j'en souffre aussi beaucoup. Je fantasme toujours sur l'amour (pas physique) mais ça ne me concerne jamais, c toujours des personnages inventés.
Certain d'entre vous sont comme ça ? à délocaliser la vie dans un ailleurs inexistant, dans une histoire inventée perpétuelle, mais sans pouvoir jamais rien vivre de concret ?
Pire que tout, si j'imagine avoir une vie sexuelle ce serait sans doute pas avec qqun que je connais... si je devais faire ça, ça ne pourrait être qu'avec un parfait inconnu. ça m'angoisse, je me trouve vraiment dérangée.
J'avoue me retrouver beaucoup dans ce que tu décris, je vis seule (et fière de l'être), je vis aussi avec un imaginaire assez présent. Par contre je ne fantasme pas sur l'amour qui est pour moi quelque chose d'illusoire.
Je ne cherche plus à vivre quelque chose de concret, je me rends compte aujourd'hui que je suis mieux ainsi.
scatterbrain
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par scatterbrain »

L'amour c'est illusoire si on pense que ça arrive... que c'est quelque chose qui vient, qui nous arrive de l'extérieur. Or ce n'est qu'un concept, comme le bonheur. Il faut le vouloir, le construire. Croire en l'amour ne veut rien dire, ça n'existe pas hors de nous mêmes, ce n'est pas un tour de magie qui s'opère. A partir d'une attirance on décide de créer une vie d'amour. Oui peut être au début on "tombe amoureux", dans le sens d'une attirance pour multiples raisons que les scientifiques adorent explorer pour nous convaincre qu'on y est pour rien là dedans, mais ensuite "on aime", c'est à dire que de passif on devient actif.
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daffy
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par daffy »

scatterbrain a écrit :Vous voulez dire que vous aussi vous passez tous vos samedis soirs seuls avec un DVD, un livre ou votre musique préféré (j'écoute radiohead obsessionnellement depuis deux ans, ça aussi ça devient catastrophique).
Ce qu'il y a de bien sur AVEN, c'est qu'on se rend compte qu'il y a finalement bien plus de diversité chez les gens qu'on ne pourrait le croire.

Moi aussi je passe la plupart de mes samedis soirs tout seul. Cela dit, cette solitude là ne me dérange pas vraiment. J'ai des occupations suffisamment envahissantes pour ne pas m'ennuier. D'ailleurs, c'est même pire que ça, car je me retrouve parfois à devoir me forcer à aller vers les autres. Je suis timide certes, mais pour le coup, je n'ai pas vraiment l'impression que ce soit lié. En fait, je m'ennuie assez rapidement dans les "classiques" invitations à manger, à boire un coup, etc. Ok, je conçois que ça puisse paraître bizarre, mais bon, c'est comme ça...

La solitude du présent ne me dérange donc pas. La solitude qui me dérange, c'est celle que je vois en imaginant mon avenir. Cela dit, j'essaye de relativiser en me disant qu'une rencontre avec une A est toujours possible...
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Aliénor
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Aliénor »

daffy a écrit :Je suis timide certes, mais pour le coup, je n'ai pas vraiment l'impression que ce soit lié. En fait, je m'ennuie assez rapidement dans les "classiques" invitations à manger, à boire un coup, etc. Ok, je conçois que ça puisse paraître bizarre, mais bon, c'est comme ça...

La solitude du présent ne me dérange donc pas. La solitude qui me dérange, c'est celle que je vois en imaginant mon avenir. Cela dit, j'essaye de relativiser en me disant qu'une rencontre avec une A est toujours possible...
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, je suis timide et je m'ennuie dans les sorties classiques, les bars, les boites... après j'ai découvert que ça dépend beaucoup des gens avec qui je suis. J'apprécie beaucoup par exemple de sortir avec les avenistes! :wink:

Comme toi, je suis souvent seule chez moi, le soir, bien que je sois très occupée comme fille (2 asso, 2 sports, et des études de science ^^). Ça ne me dérange pas, la solitude "physique".
Mais quand je regardais l'avenir je voyais toujours une solitude, mais pas la même, la solitude psychologique (c'est à dire ne jamais avoir la sensation d'être comprise). C'est ça qui était dur. Parce que j'ai beaucoup d'amis, je pourrais toujours ne pas être seule physiquement.
Mais les choses peuvent changer si vite, qu'il ne faut pas avoir peur de l'avenir. Il arrive parfois que la vie donne un petit coup de pouce.
Et en ce qui concerne les couples A, oui ils existent, ils y en a qui se sont formés grâce au forum, il faut garder espoir!
La Vérité a la dureté du diamant et la tendresse de la jeune fleur (Gandhi)

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Re: les solitaires qui rêvent

Message par daffy »

Ah ben tiens, la solitude "physique", voilà exactement le terme que je recherchais :-)
Aliénor a écrit :Mais quand je regardais l'avenir je voyais toujours une solitude, mais pas la même, la solitude psychologique (c'est à dire ne jamais avoir la sensation d'être comprise).
Tu veux dire que tu ressens de la solitude par le fait de ne pas être comprise par les autres ?
Moi, ce n'est pas exactement ça. C'est difficile à expliquer, mais en fait, si la solitude "physique" ne me dérange pas, je vois bien qu'elle m'a fait louper pas mal de choses dans le passé. Du coup, je me dis qu'elle risque de me faire louper bien plus de choses encore à l'avenir, et c'est en pensant à ça que je ressens de la solitude. D'ailleurs, paradoxalement, c'est quand je suis avec les autres que je ressens le plus cette solitude-là. Bah oui, il sont généralement en couple, parlent de leurs projets à 2, etc.

Par contre, c'est sûr que nul ne connaît son avenir à l'avance, et c'est tant mieux !
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Babyoyo »

scatterbrain a écrit :Vous voulez dire que vous aussi vous passez tous vos samedis soirs seuls avec un DVD, un livre ou votre musique préféré (j'écoute radiohead obsessionnellement depuis deux ans, ça aussi ça devient catastrophique).
Fan de radiohead aussi, chez moi ça serai plutôt vendredi mais ça revient au même, les soirées pc, écriture, guitare .... et beaucoup d'imaginaire. J'ai été élevé seule donc c'est logique je pense. Pourtant j'apprécie beaucoup la compagnie, celle des hommes est plus rare sans doute du à mes peurs inconscientes et du fait que je n'ai pas d'envie ...
D'autant que dès que je commence à leur parler, je fini par les considérer soit comme des frères, soit comme des pères, soit comme des enfants, voir des homosexuels ou simplement quelqu'un qui s'interesse déjà à une autre personne... C'est plus rassurant que d'avoir à faire à un hétéro qui puisse éventuellement être interessé un jour ou l'autre ....

scatterbrain a écrit : Je ne sais pas, je ne comprend pas comment on peut être sujet et objet. Où alors être totalement objet dans le cas de la personne inconnue (comme la prostituée en quelque sorte), mais pas les deux dans le cadre d'une relation équilibrée de couple. Je n'arrive pas à mettre les bons mots mais c'est hors champs pour moi, c'est un langage, une sphère inconnus. .

Comment dire ... c'est exactement ça !
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Andy »

Je me reconnais aussi beaucoup dans ce qui a été dit,
Les samedis tout seul; plongé dans son imaginaire, je m'en plain pas, j'adore ça.
J'aime travaillé mon imaginaire, mon petit monde et le faire évoluer en fonction de mes passions ( modelage, dessin, dolls) bref, pas le temps de m'ennuyer :lol:
daffy a écrit :daffy a écrit:
Je suis timide certes, mais pour le coup, je n'ai pas vraiment l'impression que ce soit lié. En fait, je m'ennuie assez rapidement dans les "classiques" invitations à manger, à boire un coup, etc. Ok, je conçois que ça puisse paraître bizarre, mais bon, c'est comme ça...
Tout a fait ça.
D'ailleur j'ai du mal niveau relation sociale, en général je m'entends qu'avec des personnes qui développent un univers imaginaire, sinon je ne sais pas de quoi parler.
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Hermione »

Andy a écrit :J'aime travaillé mon imaginaire, mon petit monde et le faire évoluer en fonction de mes passions bref, pas le temps de m'ennuyer :lol:
+ 1
Andy a écrit :D'ailleur j'ai du mal niveau relation sociale, en général je m'entends qu'avec des personnes qui développent un univers imaginaire, sinon je ne sais pas de quoi parler.
Bien que plus agée que toi, je mets aussi +1 (Comme quoi l'âge ne fait rien l'affaire....)
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Yaya »

Les A seraient-ils de grands rêveurs ? :D

Pour ma part je me définis toujours comme ayant les bras tentant d'attraper la lune, la tête dans les nuages et les pieds sur terre... Je pense que c'est assez clair et que ça résume assez bien ce qui a été dit plus haut par nombre d'entre vous :mrgreen:
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par mimizombie »

Salut. J'ai 17 ans.

Toute ma vie j'ai su que j'étais différente des autres. Anormale surtout. J'ai toujours senti que je n'avais pas ma place parmi tous ces gens, peu importe qui ils étaient. Je les enviais même... sans trop savoir quoi exactement. Mais je les enviais. Plus tard j'ai compris de quoi il s'agissait. Je les enviais d'être capables de vivre en société, de n'être pas complètement fermés aux autres personnes qui les entourent. J'ai tellement idéalisé mon désir d'être comme eux que durant l'été passé j'ai changé complètement. Je voulais être une « vraie adolescente ». Alors je me suis fait un petit ami. J'ai eu des relations sexuelles avec lui. Mais tout ce temps je me forçais littéralement. Je voulais être comme tout le monde. Être normale, avoir une vie normale et une mentalité normale. Mais durant tout ce temps, j'avais conscience de me mentir à moi-même. Et croyez-moi, c'était la pire chose que j'aurais pu faire de ma vie.

Ma plus grande peur depuis le début de mon adolescence, c'est d'être seule. J'ai vraiment peur de finir seule un jour. Je rêvais d'un partenariat peut-être, mais je savais que cela impliquait tôt ou tard des relations plus approfondies que simplement amoureuses. Je me suis sacrifiée, car enfin avec cet ex petit ami, j'avais l'impression d'exister et d'être comme tout le monde. Je voulais continuer à être comme tout le monde... j'avais trouvé le moyen le plus efficace de ne jamais m'avouer à quel point j'étais anormale... le seul moyen pourtant, c'était de coucher avec lui souvent pour qu'il ne se doute jamais de rien. Je ne crois pas avoir jamais ressenti quoi que ce soit. Ni attirance physique ni attirance psychologique. Je ne l'aimais peut-être pas. Après un certain temps, j'ai senti à l'intérieur de moi-même qu'il m'était impossible de continuer dans cette voie du mensonge... surtout du mensonge à moi-même. C'était terrible... Je l'ai finalement laissé. Je me sentais mal... car ce n'était pas vraiment de ma faute... je n'y pouvais rien. Je ne savais pas trop pourquoi je le laissais. Je ne me sentais plus bien de me forcer. Mais je nai jamais rien dit. C'est simplement que ça ne marchait pas. Toute cette histoire cet été là m'a mise dans un tel état de confusion que je ne savais plus du tout quel genre de monstre j'étais.

Je me suis posé des milliers de questions, jour et nuit. Je ne crois pas que je connaissais l'existence de l'asexualité. Je savais seulement que peut-être j'entrais dans une catégorie autre que tout ce qui pouvait être imaginé. En bref, l'expérience que j'avais vécue à me forcer pour ne plus être seule avec moi même et mon anormalité, m'a conduite à devenir assez suicidaire. J'étais encore plus perdue que jamais je ne l'avais été dans toute ma vie. Puis j'ai connu juste à temps un gars. Je l'adore, c'est même devenu mon meilleur ami. Avec son arrivée, il m'a sauvée du suicide et désormais je vais mieux. Mon esprit s'est éclairé. Cet ami me ressemble beaucoup. Je n'en suis pas encore certaine, mais je crois qu'il est comme moi. Asexuel. Nous avons une connexion. Jamais je n'aurais pu trouver un ange plus gentil de toute ma vie.

C'est en cherchant sur internet que j'ai découvert l'existence de l'asexualité. Je ne sais pas encore si je ferais partie de cette catégorie, mais j'en suis pratiquement certaine. Tout coïncide avec moi. En apparence je suis sociable, ouverte d'esprit et très dévouée, mais pourtant à l'intérieur je suis une éternelle solitaire. Ça ne changera jamais. Même petite j'étais ainsi. Ce qui est étrange pourtant, c'est que la plupart de mes relations sont uniquement basées sur une sorte de lien psychologique avec les autres et jamais physique. Je n'embrasse jamais mes amis, je ne leur fais jamais de câlins, et si oui, avec réticence et malaise. J'ai un espace vital. Je ne regarde d'ailleurs jamais le physique des gens, uniquement leur personnalité. Je suis comme... attirée par leur personnalité et jamais leur physique.

J'ai peur pourtant. Je ne veux pas dire ce que je suis aux autres, car ils me trouveraient folle ou encore plus anormale. Je ne veux pas prendre la peine d'expliquer ce que je suis et encore moins avec mes parents ou famille. Je ne veux pas finir seule toute ma vie. Je voudrais des enfants et je pleure souvent depuis que j'ai découvert ce que je suis parce que je sais que ce sera chose très difficile pour moi en temps voulu. J'ai peur aussi de rencontrer des gars et de devoir leur dire ce que je suis, et sachant que le monde est très sexualisé et que la sexualité est chose importante dans un couple, ils me laissent. Je ne serai jamais acceptée vraiment. Je vais blesser les autres également. Je me sens mal d'avance pour tout le mal que je vais devoir faire et ce, simplement par respect pour ce que je suis vraiment. Si je pouvais changer cela, je le ferais. Néanmoins, je crois qu'à l'avenir si je rencontre l'homme idéal qui me comprendra vraiment et qui m'aimera, je me forcerai pour lui quelques fois. Avec grand peine mais je le ferais. Et pour avoir des enfants aussi.

J'ai peur pourtant, que cette vie ne soit jonchée que de sacrifice de ma part. Tout pour préserver les apparences. J'ai peur de ne pouvoir jamais vraiment être moi-même, être heureuse. Ça me fait sentir encore plus seule.

Éclairez moi s'il vous plait.
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Aliénor
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Aliénor »

Oulala ton message sent le désespoir Mimizombie...et me ramène quelques années en arrière... j'aurais presque pu écrire ce message à 17 ans... (j'en ai 20 maintenant).
Alors je vais essayer de t'aider, ou du moins essayer de te redonner confiance en l'avenir...
Comme tu en as fait l'expérience, la pire chose à faire est bien de se renier. Ça ne marche pas, et on se sent trahie de l'intérieur. On a trahi ce que l'on est au plus profond de nous. Rien ne vaut le sentiment de se respecter, d'être en accord avec soi même. Alors non, ne te force plus à faire comme les autres, la différence est plus facile à accepter que ce sentiment nauséeux d'agir contrairement à ses principes...

Parler de ta différence te paraît inpensable; c'est parce que tu ne t'acceptes pas encore comme tu es. Comme tu dis, ce n'est pas de ta faute et tu n'y est pour rien. On ne choisit pas d'être tout le temps en décalage d'avec les autres, de se sentir comme arrivée ici par hasard, de n'avoir rien à faire dans ce monde. On le subit et on trouve ça injuste. Mais il faut continuer à se battre. Tu dis avoir trouvé un ange. Alors accroche toi à lui. C'est un cadeau que la vie nous fait parfois : "Il y a toujours quelqu'un qui vient quand on est perdu"...

Pour ce qui est de l'asexualité en particulier, il me semble bien que tu puisses de définir ainsi oui. Tu verras en parcourant ce forum que beaucoup te ressemble ici. Moi la première.
La peur de finir seule, incomprise est normale quand on est différent. Mais tu verras, avec ce forum on peut parler librement, avec des gens qui sont asexuels comme nous et même si chacun vit son asexualité différemment, on se retrouve pas mal sur plusieurs points. Et ça fait du bien.
C'est vrai que nous ne sommes pas nombreux, et que l'éventualité dans une relation amoureuse de devoir composer avec un partenaire sexuel est grande. Et ce genre de relation n'est pas facile, comme nous le prouve les témoignages de couples mixtes. Mais ça existe, il y en a qui tiennent. De plus, il y a toujours l'espoir de rencontrer un asexuel. Des couples se sont formés via le forum et les rencontres qui sont organisées (on en est à 7 c'est ça? :D ).
Et ton désir d'enfant n'est pas compromis par ton asexualité, ne t'inquiètes pas. Des asexuels du forum ont des enfants.

Tu sais, parfois la vie parait toute noire, sans issue, sans possibilité aucune d'accéder à même une partie infime de bonheur... mais tout peut changer d'un jour à l'autre. C'est pourquoi il ne faut pas faire de bêtises. Cet état mélancolique, le fait de pleurer très souvent, tu le dois peut être à une dépression. On est persuadé que l'avenir est jonché de gros nuages noirs menaçants, et que la vie ne nous sourira jamais. Mais c'est faux. On a l'impression de penser vraiment ça, mais notre esprit est comme manipulé... Il te faut un petit coup de pouce: je ne peux pas te recommander de consulter un psy, ils sont malheureusement ignorant le plus souvent de l'asexualité ou la pensent être un problème psychologique, mais tu peux te tourner vers ton ange, et faire en sorte de prendre la vie positivement.

Quand tu auras appris à être en accord avec toi même, à t'accepter, tu verras que les apparences n'ont pas besoin de toujours être sauvées... parfois il est tellement bon de pouvoir être vraiment soi même avec au moins une personne...

J'espère t'avoir aidée un peu.
N'oublie jamais que "la vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème qu'il faut résoudre", on ne sait jamais ce qui nous attend, et, même si l'image que je vais utiliser est assez abstraite, moi elle me parle: si ta vie est trop noire, trop monotone et triste, alors fais toi même le mélange des couleurs, ajoutes y du vert (la couleur de l'espoir :wink: ), du bleu, du rose, du jaune, du violet... :D :D
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Lotsë »

.
Dernière modification par Lotsë le 21 juin 2012, 12:09, modifié 1 fois.
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Aliénor
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Aliénor »

Lotsë a écrit :Surtout ne cherche pas à être quelqu'un d'autre que toi! Certaines personnes prétendent pouvoir être heureuses en se conformant à une "norme" et à une image que les autres attendent de toi. Personnellement je n'y crois pas. Et je suis moi-même incapable d'être fausse avec les gens. Pense aussi qu'il n'existe pas de normes, que lorsque l'on connait les gens on s'aperçoit qu'ils sont tous différents les uns des autres. J'admets qu'il faut une force de caractère pour se détacher de cela.
Et je crois que tu es encore jeune! Si je me souviens de quand j'avais 17 ans, j'étais vraiment très différente et surtout je n'avais aucune confiance en moi! Je jouais un rôle et presque personne ne me connaissais réellement.
+1!
Lotsë a écrit :Lol, tu fais partie du club des curieux aussi? :P
J'essaie aussi de détourner l'attention :mrgreen:
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par whathappen »

Aliénor a écrit :
Tu sais, parfois la vie parait toute noire, sans issue, sans possibilité aucune d'accéder à même une partie infime de bonheur... mais tout peut changer d'un jour à l'autre. C'est pourquoi il ne faut pas faire de bêtises. Cet état mélancolique, le fait de pleurer très souvent, tu le dois peut être à une dépression. On est persuadé que l'avenir est jonché de gros nuages noirs menaçants, et que la vie ne nous sourira jamais. Mais c'est faux. On a l'impression de penser vraiment ça, mais notre esprit est comme manipulé...
ça c'est bien vrai, et il suffit parfois de trois fois rien... Minizombie, essaie de te trouver une passion, un truc qui t'anime et qui te donne à penser que la vie vaut le coup même si tu reste seule; un truc qui n'a rien à voir avec le sexe ou les relations en couples. la vie c'est pas que ça!!!
aharis a écrit :
scatterbrain a écrit : Certain d'entre vous sont comme ça ? à délocaliser la vie dans un ailleurs inexistant, dans une histoire inventée perpétuelle, mais sans pouvoir jamais rien vivre de concret ?
.
J'étais comme ça avant... enfin, je le suis encore je pense. Mais j'ai de plus en plus envie de connaître autre chose que la solitude. :)
Je suis aussi un drogué des rêves mais j'essaie d'arrêter... J'ai l'impression que de m'évader dans mon monde idéal me remonte le moral, mais quand la réalité revient c'est la grosse déprime... Un peu comme quand on prend de l'excta (j'en ai jamais pris mais j'ai vu Human Traffic). Pourtant quand on rêve, on rate des moments de réalités qui pourraient être très bons... Et puis la réalité c'est tellement plus intense!!
scatterbrain a écrit :Vous voulez dire que vous aussi vous passez tous vos samedis soirs seuls avec un DVD, un livre ou votre musique préféré
ouais et pas que le soir!! Quand on est seul au moins on profite à fond d'un film ou d'une musique, on n'est pas interrompu par quelqu'un pour parler de trucs futiles...

Cependant, j'ai des amis qui ont tendance à tout prendre en dérision, on se marre beaucoup et ça fait énormément de bien!!

a+
Dernière modification par whathappen le 11 mai 2010, 21:57, modifié 1 fois.
Certaines solutions sont tellement compliquées qu'on préfère parfois avoir des problèmes.
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par quidonc »

scatterbrain a écrit :Je retire parfois une fierté à n'être pas comme tout le monde mais il me semble que j'en souffre aussi beaucoup. Je fantasme toujours sur l'amour (pas physique) mais ça ne me concerne jamais, c toujours des personnages inventés.
Je me retrouve un peu dans ce que tu dis. Le fait de se sentir "différent" est parfois un soulagement, je pense que c'est parce que chacun cherche à se différencier des autres, alors ne pas être comme eux, c'est un peu tracer sa propre route. Et évidemment, nous souffrons de ne pas être "comme tout le monde".
Certain d'entre vous sont comme ça ? à délocaliser la vie dans un ailleurs inexistant, dans une histoire inventée perpétuelle, mais sans pouvoir jamais rien vivre de concret ?
Je n'ai jamais rien vécu de concret parce que mes "amours" d'adolescente étaient des amours platoniques, et que maintenant, j'ai pris de la distance par rapport à ces "coups de cœur". Mais j'ai tendance à délocaliser la réalité, à faire fonctionner mon imaginaire à tout bout de champ, sans forcément m'en rendre compte. L'amour paraît tellement parfait dans les livres, les films... Et puis le prince charmant, on a toujours tendance à l'attendre !

Babyoyo a écrit :D'autant que dès que je commence à leur parler, je fini par les considérer soit comme des frères, soit comme des pères, soit comme des enfants, voir des homosexuels ou simplement quelqu'un qui s'interesse déjà à une autre personne... C'est plus rassurant que d'avoir à faire à un hétéro qui puisse éventuellement être intéressé un jour ou l'autre ....
C'est étrange, je n'ai plus l'impression d'être seule ^^ En fait, pour mon cas c'est un peu différent mais finalement, inconsciemment, c'est peut-être la même chose que toi : j'aime regarder un bel homme (ou une belle femme, mais moins souvent), mais mon "expérience" a fait que souvent, dès que je commence à discuter un peu (sans forcément vouloir autre chose derrière, en tout cas pas de sexe), cet homme se trouve être soit gay, soit en couple. Ce qui fait qu'il ne peut de toute façon rien se passer !
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