les solitaires qui rêvent

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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cyclodocus
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par cyclodocus »

mon épouse était comme toi
les seuls hommes dont elle pouvait être proche étaient gays
d'autant que les non gays qui s'intéressaient à elle ne s'intéressaient qu'à la première partie de son QI :oops:
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lilytrip
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par lilytrip »

Je crois que personne n'aurait pu mieux te répondre qu'Aliénor. Sache en tout cas que tu n'es pas seule Mimizombie et que d'autres sont passé(e)s par là ;).
"L'utopie n'est pas l'irréalisable mais seulement l'irréalisé. "
kinou
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par kinou »

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willemina
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par willemina »

whathappen a écrit :
Je suis aussi un drogué des rêves mais j'essaie d'arrêter... J'ai l'impression que de m'évader dans mon monde idéal me remonte le moral, mais quand la réalité revient c'est la grosse déprime... Un peu comme quand on prend de l'excta (j'en ai jamais pris mais j'ai vu Human Traffic). Pourtant quand on rêve, on rate des moments de réalités qui pourraient être très bons... Et puis la réalité c'est tellement plus intense!!
Je me reconnais bien là :wink: , sauf pour l'histoire de la réalité que je trouve "trop" intense, douloureuse. Remplacer la vie par le rêve ce serait cool, mais suicidaire aussi je le crains :|.
«Les hommes qui passent pour être durs sont de fait plus sensibles que ceux dont on vante la sensibilité expansive. Ils se font durs parce que leur sensibilité, étant vraie, les faits souffrir.» Benjamin Constant
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Leenaliel
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Leenaliel »

Waouu! Je suis très surprise par tous ces témoignages!

Moi aussi je passe pas mal de temps "ailleurs". Je fais ça depuis que je suis enfant. Je m'inventais des tas d'histoires, c'est très facile quand on est enfant. Il me semble aussi que les enfants ont tendance à trouver le monde adulte "ennuyeux", alors ils y ajoutent de la fantaisie.
Anecdote amusante : parfois il m'arrive d'avoir des attitudes qui peuvent paraître un peu étrange. Par exemple, je marche vite sans m'en rendre compte car je m'imagine un combat, je souris toute seule à une situation que je créée moi même, ou alors je suis reste carrément sans bouger pendant plusieurs minutes parce que je pense complétement à autre chose. Je "part" assez facilement ailleurs quand je fais des taches routinières, quand je marche dans la rue ou quand je m'ennuie!

Par contre, en vieillissant, ma peur ce n'est pas de finir seule, mais de perdre petit à petit cette fantaisie (j'en ai déjà perdue), de finir dans le même moule que tout le monde (même si je ne le serai jamais vraiment, je n'arrive vraiment pas à m'imaginer devenir S :p).

ça peut paraître bizarre ce que j'écris: le moule que la société veut nous imposer c'est en général celui de la famille modèle (enfants, conjoins, un chien ou un chat... quoique de nos jours ça ressemble plutôt à: conjoins, amant, enfants, divorces, nouveaux enfants etc...). Mais moi, c'est pas ce moule là qui me fait peur (probablement parce que je sais que ça m'arrivera jamais, et je ne m'en plaint pas d'ailleurs!). Ce qui m'effraie c'est de devenir "terne", formaté métro boulot dodo, droguée à la télé et aux matraquages publicitaires, ne plus être capable de rêver, ne même plus en avoir envie. Je crois qu'a ce moment là, je pourrais me considérer comme "morte de l'intérieur".
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cyclodocus
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par cyclodocus »

droguée à la télé ? et famille normale?
alors y a pas mal de A qui sont normaux :mrgreen: :mrgreen:
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girlsdontcry
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par girlsdontcry »

scatterbrain a écrit :Bonjour, je suis nouvelle.

J'ai parcouru pas mal de messages mais dans l'ensemble vous semblez avoir trouvé votre place, certains ont des compagnons. Ce n'est pas mon cas ! Vous pensez que l'asexualité s'inscrit dans une personnalité générale de repli ? Je n'aime particulièrement être entourée, je suis très solitaire. Je ne m'aime pas trop mais je me tiens très bien compagnie ! Je retire parfois une fierté à n'être pas comme tout le monde mais il me semble que j'en souffre aussi beaucoup. Je fantasme toujours sur l'amour (pas physique) mais ça ne me concerne jamais, c toujours des personnages inventés.
Certain d'entre vous sont comme ça ? à délocaliser la vie dans un ailleurs inexistant, dans une histoire inventée perpétuelle, mais sans pouvoir jamais rien vivre de concret ?
Je suis un peu comme ça aussi, sauf que parfois je rêve de personnes qui existent, des ami(e)s, mais toujours en les idéalisant. Je m'idéalise aussi moi-même, j'élimine mes défauts. Mes rêves ne concernent d'ailleurs pas que l'amour, c'est aussi pour d'autres situations. J'imagine ces choses quand je suis seule, dans mon lit le soir, ou dans la rue, il m'arrive même de parler seule à un ami imaginaire (en ayant conscience qu'il n'existe pas).

J'ai beaucoup pensé à ça, et ça m'enerve d'avoir l'impression de vivre dans un rêve plutôt que dans la réalité, c'est comme une perte de temps... J'ai peur d'y passer toute ma vie, et rêver ne me suffit pas. Y a des choses qui me manquent, j'aimerais vivre réellement mes rêves, mais peut-être que je suis trop exigente avec la réalité (elle ne peut être aussi parfaite que les rêves) et souvent trop timide ou peureuse pour oser agir comme je le souhaiterais. Je suis parfois solitaire parce que pas sociable, timide etc. mais cela non plus ne me satisfait pas, je supporte mal la solitude.

Contrairement à ce que beaucoup ont dit, j'aime bien sortir. J'ai des amis assez imaginatifs aussi. Mais ça dépend beaucoup du type de sorties. Parfois cela nourrit mes rêves (les concerts notamment). J'ai la chance de sortir toujours dans le même bar alternatif, où je me sens comme chez moi, je vais me servir moi-même, je peux y manger, je ne m'y sens rarement jugée sur mon apparence ou ma manière d'être (contrairement aux autres bars), je connais tous les habitués, y a rarement beaucoup de bruit, c'est pas cher, etc. (le bar idéal quoi). Et si je m'ennuie, je sors un stylo, un bout de papier, et je dessine, si je n'en ai pas, je trouve toujours quelque chose de créatif à faire.
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Leenaliel
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Leenaliel »

J'ai beaucoup pensé à ça, et ça m'enerve d'avoir l'impression de vivre dans un rêve plutôt que dans la réalité, c'est comme une perte de temps... J'ai peur d'y passer toute ma vie, et rêver ne me suffit pas. Y a des choses qui me manquent, j'aimerais vivre réellement mes rêves, mais peut-être que je suis trop exigente avec la réalité (elle ne peut être aussi parfaite que les rêves)
+1, en fait je pourrais dire la même chose. j'enlèverai juste le "peut être". Je suis trop exigeante. La plupart des choses que j'imagine ne peuvent pas arriver (car trop fantaisistes, ce qui ne m'empêche pas d'avoir envie de les vivre quand même). Et quand il m'arrive d'imaginer certaines choses réalistes, j'ai toujours l'impression qu'en vrai, il finit par se passer exactement le contraire. Cela en devient assez décourageant en fait.
Parfois même il m'arrive de me dire "Non n'imagine pas ça, sinon cela ne se produira pas!". Etrange non?

ça vous arrive aussi ce genre de choses?
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girlsdontcry
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par girlsdontcry »

La plupart des choses que j'imagine ne peuvent pas arriver (car trop fantaisistes, ce qui ne m'empêche pas d'avoir envie de les vivre quand même).
Ce que tu imagines est pas réaliste parce que ça n'existe pas ? (des personnages fantastiques, des créatures de contes) ou parce que ça te paraît irréalisable ? (mais que ça le serait peut-être pour quelqu'un d'autre ?)
Et quand il m'arrive d'imaginer certaines choses réalistes, j'ai toujours l'impression qu'en vrai, il finit par se passer exactement le contraire. Cela en devient assez décourageant en fait.
Parfois même il m'arrive de me dire "Non n'imagine pas ça, sinon cela ne se produira pas!". Etrange non?

ça vous arrive aussi ce genre de choses?
Ca m'arrive pas tellement. Si les choses que j'imagine ne se réalisent pas, c'est parce que je fais rien pour que ça se réalise (par manque de courage). Si j'étais moins timide, si j'avais plus confiance en moi, si j'avais moins peur d'être déçue ou d'avoir mal, j'agirais beaucoup plus et ce que j'imagine serait "possible" sans pour autant se passer exactement comme je le prévoyais.
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par whathappen »

girlsdontcry a écrit :
scatterbrain a écrit :ça m'enerve d'avoir l'impression de vivre dans un rêve plutôt que dans la réalité, c'est comme une perte de temps... J'ai peur d'y passer toute ma vie, et rêver ne me suffit pas. Y a des choses qui me manquent, j'aimerais vivre réellement mes rêves, mais peut-être que je suis trop exigeante avec la réalité (elle ne peut être aussi parfaite que les rêves)
girlsdontcry a écrit : Si les choses que j'imagine ne se réalisent pas, c'est parce que je fais rien pour que ça se réalise (par manque de courage). Si j'étais moins timide, si j'avais plus confiance en moi, si j'avais moins peur d'être déçue ou d'avoir mal, j'agirais beaucoup plus et ce que j'imagine serait "possible" sans pour autant se passer exactement comme je le prévoyais.
+1 pour ces 2 remarques
L'avantage des rêves, c'est qu'ils sont faciles et instantanés. Dans la réalité, obtenir quelque chose que l'on désire demande en effet de l'énergie et des efforts, mais aussi beaucoup de temps. En cette période ou tout va très vite, tout se zappe, nos rêves et objectifs changent constamment car il y a beaucoup plus de possibilité, notamment grâce à internet, mais du coup on ne prend pas le temps d'aller au bout des choses, et il est difficile de faire des choix parmi tout ce qui est possible.
Certaines solutions sont tellement compliquées qu'on préfère parfois avoir des problèmes.
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Leenaliel
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par Leenaliel »

Ce que tu imagines est pas réaliste parce que ça n'existe pas ? (des personnages fantastiques, des créatures de contes) ou parce que ça te paraît irréalisable ? (mais que ça le serait peut-être pour quelqu'un d'autre ?)
Quand je parle de choses qui ne peuvent pas se réaliser, oui je pense à des situations ou des personnages fantastiques. Je suppose que c'est parce que la réalité ne me plait vraiment pas, ou alors une partie de mon cerveau est restée dans l'enfance!

Par contre, pour ce qui est des choses réalisables, c'est plus dans un but de prévision qu'autre chose. Par exemple : si je fais tel chose, il pourrait se passer tel autre chose. Mais au final ça ne fonctionne quasiment jamais. Soit il y a des obstacles imprévus, soit il se passe le contraire, mais finalement le résultat est le même, j'ai l'impression d'avoir perdu du temps à me faire des films pour rien :? Je dois vraiment pas être doué pour anticiper les choses.
En cette période ou tout va très vite, tout se zappe, nos rêves et objectifs changent constamment car il y a beaucoup plus de possibilité, notamment grâce à internet, mais du coup on ne prend pas le temps d'aller au bout des choses, et il est difficile de faire des choix parmi tout ce qui est possible.
Peut être qu'on se décourage vite aussi. Ce qui fait que les rêves restent à l'état de rêve.
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Re: les solitaires qui rêvent

Message par alyta »

Hmm, je crois que je fais également partie du club des rêveurs. Je suis autant fascinée par ces différents mondes que je crains de ne vivre qu'à travers eux délaissant une déprimante et froide réalité. Je ne sais pas pour vous mais moi j'ai souvent conscience que je rêve et à partir de ce moment là, c'est un peu comme un film que l'on regarde. Le focus peut changer, soit comme si j'étais à l'intérieur de mon propre corps ou soit comme si j'observais la scène depuis un autre point de vue.
Et bizarrement, c'est dans mes rêves que j'ai l'impression d'avoir des émotions propres qui m'apparaissent vraies et bien plus intenses que dans la réalité. Et comme c'est une sorte de livre dont vous êtes le héros quand je ne prends pas les bonnes options, j'ai le droit à un retour en arrière avec la capitalisation de cette première expérience. Des fois, je ne comprends pas vite ce qu'il faut faire alors il faut le refaire plusieurs fois. D'autres fois, c'est sur une autre nuit que je reprend le fil. C'est assez variable et aléatoire.
Sachant que je rêve j'ai aussi parfois la possibilité de m'affranchir de certaines limites comme pouvoir respirer sous l'eau ou pouvoir s'envoler. :mrgreen: encore mieux que les super héros!
Et c'est vrai que du coup le réveil terminant brutalement le rêve laisse un goût amer.
Les vraies paroles ne séduisent jamais. Les belles paroles ne sont pas la vérité. Les bonnes paroles n'argumentent pas. Les arguments ne sont que discours. Celui qui sait n'a pas un grand savoir. Un grand savoir ne connaît rien.

Et pour la vérité... the truth is out there
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