L'asexualité vue comme de la naïveté amoureuse par les S

[Apathy-is-a-cold-body]

Je vais vous faire une démonstration absurde et racoleuse mais bon, pour éprouver un raisonnement il faut souvent, hélas, le tester jusque dans ses limites extrêmes.

En fait, il suffit de remplacer le mot "chocolat" par autre chose. Ca peut donc donner un truc comme ça :

"Désolé, mais si tu n'essaies pas de tuer des gens, comment peux-tu savoir si c'est bien ou mal ?"

On voit donc directement qu'essayer avant de se prononcer d'accord mais pas quand ça nous amène à trahir notre nature.

Or, essayer de manger du chocolat n'implique pas d'aller contre sa nature. Par contre essayer le sexe quand on se sait asexuel, ça oui.

Donc, pas besoin de baiser pour savoir qu'on en a pas envie. CQFD.

D'ailleurs, si certains l'ont fait ici c'est le plus souvent "par amour" semble-t-il...

Ce raisonnement est stupide. Manger du chocolat ou faire l'amour sont deux choses inoffensives ; en revanche, tuer quelqu'un, c'est interdit par la loi.
Le sexe peut mal se passer et laisser un souvenir traumatisant. Mais peut-être que les conditions n'étaient pas réunies pour que ça se passe bien, que les deux n'étaient pas consentants, bref...
Ceci dit, ça faisait un bail que je n'étais pas venue et je ne suis pas étonnée de retrouver l'agressivité que j'avais déjà pu constater à l'époque.
Pour ma part, je ne nie pas que l'asexualité existe. Je trouve juste étonnant qu'on parte du principe qu'on n'est pas intéressé du tout par la sexualité sans en avoir jamais fait l'expérience.

Raisonnement par l'absurde qui vise à démonter un raisonnement stupide plutôt.

Et raisonnement stupide d'autant plus dangereux qu'a priori il semble tenir la route.

Le sexe aussi inoffensif que le chocolat ? Tout dépend des pratiques et des orientations.

Il évident que se forcer à avoir des rapports qui ne correspondent pas du tout à son orientation peut causer un traumatisme psychologique.

Pour les A, il suffit de voir toute la souffrance engendrée chez certains par le fait de se sentir obligé de pratiquer uniquement pour le plaisir de l'autre. Alors parfois, l'autre est compréhensif mais, après lecture de certains témoignages, il apparait que certains S, un minorité heureusement, ne se sont pas gênés du tout pour retirer une sorte de plaisir sadique de cet abandon forcé à la jouissance de l'autre.

Et ce n'est pas valable uniquement pour les A !

J'ai été fouiné sur un forum d'hyperS une fois. Des hommes hétéros racontaient comment ils avaient vécu leur première sodomie, juste pour essayer. Certains se sont sentis humiliés, rabaissés voire en ont fait toute une dépression... Parce que ce n'était pas dans leur nature tout simplement.

Et puis, il ne faut pas oublier la catégorie de tout ceux qui ne peuvent physiquement pas essayer. C'est mon cas. Non seulement, je n'ai ni l'envie ni le besoin d'avoir des relations sexuelles mais en plus je n'ai aucune libido et j'ignore presque ce qu'est une érection. Comment dés lors "essayer" mis à part en prenant la pillule et en allant contre ma nature une fois de plus ?

Oh, et merde, t'as raison en fait, si on n'essaie pas de baiser avec des cadavres comment peut-on savoir qu'on est pas nécrophile ?

[Lotsë]

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[Truk]

Oh, et merde, t'as raison en fait, si on n'essaie pas de baiser avec des cadavres comment peut-on savoir qu'on est pas nécrophile ?

Enfin un argument cohérent !

Je me le garde au chaud pour plus tard celui-la, pour la prochaine fois ou un obtus comprend rien a ce que je lui explique.

[daffy]

Je trouve juste étonnant qu'on parte du principe qu'on n'est pas intéressé du tout par la sexualité sans en avoir jamais fait l'expérience.

Ne le prends pas mal, mais j'ai l'impression qu'il y a là une petite confusion. L'asexualité, ce n'est pas le fait d'avoir ou non de l'intérêt pour la sexualité. Ce n'est pas non plus le fait de prendre ou non du plaisir dans la sexualité. Ce n'est d'ailleurs même pas le fait d'avoir ou non une sexualité. L'asexualité, c'est le fait de ne pas ressentir de désir sexuel pour les autres. Ce n'est pas tout à fait la même chose, d'autant que le désir sexuel n'est justement pas lié à l'expérience.

Un adolescent S éprouvera du désir sexuel pour les autres avant même d'avoir expérimenté quoi que ce soit, souvent même plusieurs années avant de passer à l'acte. Pour moi, la comparaison avec le chocolat s'arrête donc là. Il ne me semble pas qu'un enfant soit obnubilé à l'idée de manger du chocolat avant même d'en avoir goûté. De la même façon, il est quand même rare de voir un hétéro s'engager dans une relation sexuelle avec une personne du même sexe. Sans même avoir essayé, il sait déjà que ça ne l'intéresse pas. Il n'éprouve tout simplement aucun désir sexuel allant dans ce sens. D'ailleurs, la plupart des S connaissent leur orientation sexuelle (hétéro, homo, bi) bien avant de passer à l'acte. L'expérience n'a donc pas grand chose à voir là-dedans.

Bref, je pense qu'on peut tout à fait se dire asexuel sans avoir aucune expérience de la sexualité. De toutes façons, le fait d'y prendre du plaisir ne transformera pas un A en S. L'asexualité est définie par rapport au désir sexuel, et non à l'intérêt, au plaisir, etc, ressentis vis-à-vis de la sexualité.

[Dexter]

+1 daffy

[brigadoon]

Plus cinq!!!!!

[avocette]

bien dit daffy !