Mais pas plus tard qu'hier, j'ai dû remettre à sa place une vieille merde qui avait franchement dépassé les limites. (Raison pour laquelle je m'autorise à l'appeler "vieille merde"). Donc ça me fait revenir un peu au sujet.
Bon voilà, je suis gentil, généreux tout ça donc mon paternel vit avec moi dans mon ranch jusqu'à ce qu'on trouve une meilleure solution pour lui éviter la misère totale et/ou la rue.
Comme il n'a plus de voiture, il passe ses journées enfermé at home pendant que je bosse et évidemment c'est dans ces conditions là qu'on sympathise juste pour sympathiser. Avec les voisins d'en face, notamment.
L'homme est une sorte de Messie de soixante-sept ans dont il faut boire les paroles comme de l'eau bénite. Il part en vacances tous les mois, ne pense qu'à se remplir les poches et fait tout ça selon ses dires "par charité".
Donc hier, ma grand-mère et mon oncle paternel se ramènent. Les vioques d'en face sonnent à leur tour. Et vas-y que mon père leur ramène une pâtisserie pour improviser un simulacre de réception.
Directement, la conversation dérive sur "mes relations avec les filles" qui font tant débat. Sans mon consentement, on raconte comment, la veille je me suis fait une soirée avec une jolie collègue un peu trop délurée. Là-dessus, les vioques qui voient en l'ordinateur une machine magique me demandent de leur montrer des photos via facebook. Je refuse. C'est une collègue, sympa certes, mais j'ai déjà fait mon tri donc l'intérêt n'y est pas.
Puis, je monte. Et là, qu'est ce que j'entends ? La vieille merde dit que c'est dommage qu'on ne changera pas mentalité mais vraiment dommage parce qu'il le faudrait, que je suis certainement "un sale pédé", pas du tout "préparé à la vie", que je constitue une proie facile pour "des femelles requins qu'il ne sautera même pas".
Et tout le monde rigole et tout le monde se moque.
Mon père ajoute "Hier, il était tout fou à l'idée de sa petite sortie. Mais quand il est revenu, il tirait une de ces têtes... Parce que ces filles ont parlé de sexe certainement. Il est naïf, il pense qu'être avec quelqu'un, c'est juste lui tenir la main."
Les cons n'avaient hélas pas pensé que les murs du haut, c'est juste du torchi pas du tout isolé et que pas un mot ne m'avait échappé.
Après avoir remis la vieille merde à sa place (En lui rappelant notamment que de nombreuses personnes de mon âge parasitaient leurs parents pour des études qu'ils ne réussissaient même pas tandis que moi je travaillais sans cesse pour construire mon avenir), après avoir certifié à cette vieille merde que lui au moins, était bien "préparé à la mort", j'ai sermoné mon père et je lui ai demandé pour quoi il avait adhéré au délire de ce type.
Il m'a répondu :
"Pour le sexe, je ne serai jamais d'accord avec toi. Avec ton livre, tout ça, tu passes tes soirées entouré de femmes et il ne te vient jamais à l'idée de leur sauter dessus ni même de les peloter."
J'ai eu beau lui expliquer qu'il n'y avait pas "à être d'accord" puisque ce n'était pas un choix mais une orientation dont j'étais fier et qui ne gênait en rien, il s'entêtait dans l'idée qu'il fallait "me dépuceler absolument" sinon je resterais toujours un "gros naïf".
Autour de moi, les autres pensent comme lui mais n'ont pas sa franchise.
Alors, on le fait quand notre Coming-A ?
Moi je défile dans les rues de Bruxelles quand vous le souhaitez
