L'asexualité dans la littérature

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
Tristana
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Tristana »

Ah oui tiens, LA DIVINE COMEDIE de Dante rentre pile là-dedans, surtout que ce benêt de Dante n'a rencontré sa chère Béatrice que deux fois dans sa vie, et ne lui a jamais adressé la parole.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par ~flor_vermelha~ »

Tristana a écrit : ce benêt de Dante n'a rencontré sa chère Béatrice que deux fois dans sa vie, et ne lui a jamais adressé la parole.
Tu es sûre qu´ils se sont vus seulement deux fois? Il y a la première rencontre à 9 ans et la deuxième à 18 ans, mais est-ce aussi la dernière? Hm, il faudrait relire la "Vita Nuova" - qui est déjà assez complexe, mais la Divina Commedia est encore plus difficile à comprendre et Béatrice n´apparaît plus comme un être humain ordinaire. A mon avis il est donc difficile de parler d´un amour asexuel dans cette oeuvre.
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Dexter
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Dexter »

dans les livres de Anne Rice, enfin surtout dans la saga des vampires on peut y voir de l'asexualité :)
en fait les personnages ne peuvent pas faire l'amour car ils sont vampires, mais ils tombent bien amoureux, aussi bien des humains que d'autres vampires. Et pour eux le sexe n'a aucune importance, bon après si ils pouvaient le faire ils le feraient... c'est plus une asexualité subit par leur condition de vampire. Les relations qu'ils ont c'est très romantique, sensuel par exemple mais pas du tout sexuel.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Tristana »

Euh j'ai rarement vu des histoires aussi sexuelles que celles des vampires. J'ai pas lu Anne Rice mais j'ai vu ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE, et il y a énormément de tension sexuelle, et boire le sang est quasiment l'image même du sexe oral... Là encore, je sais pas, c'est quand même un sous-entendu sexuel qu'on connaît tous : le désir sexuel qui se transforme en désir trop violent et pousse à avoir envie de dévorer l'autre...

Pour en revenir à Dante, une prof m'avait dit qu'il n'avait rencontré Béatrice que deux fois... je n'ai pas vérifié.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Dexter »

Tristana a écrit :Euh j'ai rarement vu des histoires aussi sexuelles que celles des vampires. J'ai pas lu Anne Rice mais j'ai vu ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE, et il y a énormément de tension sexuelle, et boire le sang est quasiment l'image même du sexe oral... Là encore, je sais pas, c'est quand même un sous-entendu sexuel qu'on connaît tous : le désir sexuel qui se transforme en désir trop violent et pousse à avoir envie de dévorer l'autre...
Bon alors, déjà je parle des livres, pas du film il est très bien certes, mais ne reflète pas complètement le livre est toutes l'histoire de la mythologie que l'auteur a créé. Pour ce qui est de boire du sang, je ne trouve pas que c'est sexuel, ils se nourrissent comme les humains pour survire... d'ailleurs certains personnages des livres se sentent très mal à cause de ça.Peut-être que je n'aie pas l'esprit assez mal placé pour penser que c'est sexuel :roll:

tu te bases sur des clichés des histoires vampiriques où il y a souvent beaucoup de sexe et en plus sur le film alors qu'on parle livres, mais comme tu le dis tu n'as pas lu ces livres, tu aurais peut-être un avis différent si c'était le cas. Après chacun peut avoir une interprétation différente des histoires.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par LeDisparu1 »

Frodo et Bilbo Beutlin de „Le Seigneur des Anneaux“ vivaient au moins une vie dépurvue d’aucune relation sexuelle(peut-être ils étaient célibataires). Ils étaient si comblés et réclamés de la tâche qui leur était donné qu’il n’apparaît aucun signe dans les récits de Tolkien qu’ils se sont jamais intéresser pour les femmes. – Je me souviens bien d’un passage dans les oevres qui Christopher Tolkien a publié, contenant les écrits inédits de son père, où Tolkien dit, en ce qui concerne Bilbo, qu’il ne s’intéressait jamais pour le mariage et préférait s’occuper avec ses livres après qu’il ait revenu de son aventure avec le dragon.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Dexter »

j'ai pensais à un truc aussi, dans star trek les vulcains n'ont aucune émotion et aucun désir et attirance sexuel ...
ils ont juste le besoin de s'accoupler et de procréer tout les 7ans :mrgreen:
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Aède »

Pour reprendre par rapport à Tolkien (dont je suis fan) : effectivement, Frodon et Bilbo peuvent être considérés comme des exemples, peut-être pas d'asexuels au sens où on l'entend, mais, en tout cas, de célibataires heureux :D .
Dans l'Histoire de la Terre du Milieu, des textes comme "Quendi and Eldar" permettent d'en apprendre plus sur les moeurs des elfes. Si je me souviens bien, pour résumer, les elfes ont un intérêt pour la sexualité dans leur jeunesse (et ils se marient tôt, avant leur premier siècle), qui s'efface ensuite. Il est précisé que certains (on suppose, des cas rares) ne se marient pas, soit qu'ils ne trouvent pas de partenaire, soit qu'ils n'y sont pas enclins - ce qui peut faire penser à l'asexualité et à l'aromantisme. Tolkien précise tout de même que c'est peut-être lié à l'influence de Melkor-Morgoth, au marrissement d'Arda (recherchez sur google pour découvrir cette notion).
Le passage à l'acte ne détruirait pas tout : il est au contraire l'aboutissement de cet amour courtois
Effectivement. D'ailleurs, si je me souviens bien, la scène dans Lancelot ou le chevalier de la charrette présente cette rencontre nocturne sous le signe d'une "joie" suprême, comme dans bien d'autres textes.
Dans une nouvelle occitane dont je retrouverai prochainement le nom, est racontée, je crois me souvenir, l'histoire d'un chevalier et d'une dame sans merci. Après plusieurs années de loyaux services, le chevalier demande à la dame sa merci, c'est-à-dire, concrètement, une relation sexuelle ; elle refuse. De dépit, le chevalier se tourne, plus ou moins, vers sa servante (ou amie - ah la la ces S). L'affaire finit devant la "justice" ; on se rassemble pour déterminer qui est dans le tort, et le verdict est que la dame doit s'offrir au chevalier qui l'a servie et attendue si longtemps.
Dans d'autres nouvelles, on trouve en arrière-plan des idées similaires (la femme doit accepter son désir et un amant [lorsqu'elle est mariée] pour devenir vraiment femme et accéder à son indépendance, etc.). C'est assez intéressant à étudier, comme domaine, mais cela peut causer quelques questions à un asexuel aromantique comme moi :mrgreen: :roll: .
Personnellement, je ne suis pas rebuté par la littérature courtoise, mais, comment dire, j'en ai une lecture différente. Pour moi, tout l'aspect que les autres jugent préparatoire est beau en soi, comme une finalité. Autrement dit, à la place du chevalier dont je viens de parler, je n'aurais aucun problème.
C'est comme pour les personnages du genre Foedera chez Balzac ; il faut que je me rappelle que la majeure partie du genre humain n'est pas comme moi, pour comprendre en quoi elle pose tant de problème à Raphaël :mrgreen: .

Sinon, je n'ai pas d'exemple en tête, présentement, de personnage asexuel dans les classiques, à part peut-être La Croix-Jugan dans l'Ensorcelée de Barbey d'Aurevilly, mais c'est un cas assez particulier, et pas un exemple valorisant :mrgreen: . Figure satanique (eh oui), La Croix-Jugan témoigne son désintérêt suprême de la sexualité et de l'amour, en restant absolument stoïque durant des orgies (alors qu'il est considéré comme attirant, avant sa défiguration). Il repousse deux femmes (qui finissent par en mourir) dans l'oeuvre, sur les plan sexuel et amoureux. Mais cette asexualité est-elle "naturelle", ou bien la conséquence du fait qu'il est tourné vers de grandes causes (la guerre des Chouans) ou qu'il dépense plutôt sa libido dans la chasse et la guerre, ses grandes passions ?
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Divine »

Dexter a écrit :
Tristana a écrit :Euh j'ai rarement vu des histoires aussi sexuelles que celles des vampires. J'ai pas lu Anne Rice mais j'ai vu ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE, et il y a énormément de tension sexuelle, et boire le sang est quasiment l'image même du sexe oral... Là encore, je sais pas, c'est quand même un sous-entendu sexuel qu'on connaît tous : le désir sexuel qui se transforme en désir trop violent et pousse à avoir envie de dévorer l'autre...
Bon alors, déjà je parle des livres, pas du film il est très bien certes, mais ne reflète pas complètement le livre est toutes l'histoire de la mythologie que l'auteur a créé. Pour ce qui est de boire du sang, je ne trouve pas que c'est sexuel, ils se nourrissent comme les humains pour survire... d'ailleurs certains personnages des livres se sentent très mal à cause de ça.Peut-être que je n'aie pas l'esprit assez mal placé pour penser que c'est sexuel :roll:

tu te bases sur des clichés des histoires vampiriques où il y a souvent beaucoup de sexe et en plus sur le film alors qu'on parle livres, mais comme tu le dis tu n'as pas lu ces livres, tu aurais peut-être un avis différent si c'était le cas. Après chacun peut avoir une interprétation différente des histoires.

Je suis d'accord pour dire que les vampires de Anne Rice, ne pouvant copuler et ne le désirant pas proprement (ils aimeraient sans doute avoir ce désir mais ne l'ont pas), peuvent être considéré comme asexuelle. Mais, j'ai vu cette sorte de "tension" dont Dexter parle, pas seulement dans le film, mais aussi dans les livres (que j'ai presque tout lu). Et, j'ai peut-être mal lu ou mal interprêter les romans d'Anne Rice, si c'est le cas, je m'en excuse....Mais il semble tout de même sous-entendre que l'acte de boire apporte...Pas une satisfaction sexuelle puisqu'il n'y a pas jouissance ou autre...Mais une certaine satisfaction similaire à un rapport sexuel. Même affamé, on ne désire pas un sandwich à ce point là excusez-moi...Surtout que dans les chroniques des vampires, plus un vampire semble attiré ''sentimentalement'' ou ''psychiquement'' ou autre...Il a soudainement vachement plus envie de "le boire" que de boire la vieille voisine de l'autre côté de la rue. On ajoute à ça que la plus part des vampires de Anne Rice préféront boire un jeune adolescent plutôt qu'une vieille harpie...Après, tu me diras que le sang "goûte pas pareil", peut-être... Mais je pense que le désir de boire du sang est un parallèle au désir sexuel...En plus d'être une façon agréable de se nourrir.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Aède »

Mais je pense que le désir de boire du sang est un parallèle au désir sexuel...En plus d'être une façon agréable de se nourrir.
Je suppose que de toute façon, même si l'auteur n'a pas fait le lien (ce qui est improbable dans ce cas), les lecteurs S le feront :wink: . Ils sont très forts pour ça ( :mrgreen: ). Sérieusement, des fois certains émettent des hypothèses capillotractées en ce qui concerne la connotation sexuelle de tel élément - cela révèle alors plus l'esprit du lecteur ou du critique que celui de l'auteur...
Pour ma part, une des preuves sûres que j'ai de mon asexualité, c'est le fait que je ne faisais pas naturellement ce genre de liaisons. Même dans le cas des vampires, j'ai dû réfléchir un petit peu pour comprendre le rapport, à ma première lecture de Dracula par exemple. Aujourd'hui je suis plus alerte en ce qui concerne ce genre de choses, mais je suppose que dans mes lectures je passe sur les aspects sexuels.
Cela peut être néfaste parfois : on peut passer pour un ingénu ou un idiot auprès d'un S. Je me souviens d'une fois au moins où je suis passé à côté d'un élément de ce genre au cours d'une explication de texte ; c'est assez embarrassant.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Divine »

Je serais étonné qu'Anne Rice ne s'en est pas rendu compte elle-même, je ne vois pas grande subtilité dans son oeuvre à ce niveau (qui me plaît malgré tout). J'ai l'impression que je peux prendre n'importe quel lemon qui soit bien écrit, remplacer tous les mots se référent à l'organe masculin par "crocs", les mots se référent a l'acte sexuelle par "mordre" et le reste par "sang" et "gorge" et j'ai un roman d'Anne Rice... (bon, j'exagère un peu). Mais, vraiment, à moins d'avoir copier-coller le cliché vampire sans chercher à le comprendre, je crois que l'auteur a remarqué le lien. Surtout que, à chaque fois que le plus gros du roman tourne autour d'un humain (Dans le voleur de corps, Lestat devient un humain...Sinon, dans Armand le vampire, on parle surtout de la vie humaine d'Armand, etc), ça couche de tout bord tout côté...Donc, je doute qu'Anne Rice soit "naïve" à ce propos.

Mais, je t'avoue que ne voit pas le lien entre ton asexualité et ton incapacité à lire entre les lignes...(je dis pas ça de façon mesquine...D'ailleurs, je suis d'accord que, en général, les lecteurs peuvent s'inventer des théories qui sortent de nulle part. Mais, je me demande quand même le rapport.)
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Aède »

Je serais étonné qu'Anne Rice ne s'en est pas rendu compte elle-même
-> "ce qui est improbable dans ce cas". Je n'ai que de très lointains souvenirs d'Anne Rice, désolé ; je parlais d'une manière plus générale.
et ton incapacité à lire entre les ligne
Euh... Je sais bien lire entre les lignes en règle générale :wink: , sinon je pense que mes études en littérature ne seraient pas allées très loin :lol: :lol: .
Ici, il est question de lire entre les lignes sur une thématique particulière. Etant asexuel, aromantique, et éloigné de la norme sur d'autres points, il est tout à fait normal que mon appréhension de certaines thématiques soit différente de celle des autres, notamment sur la sexualité :wink: . Évidemment, comme je l'ai précisé dans mon message, cela change une fois que l'on a compris ou eu quelques expériences, mais cela n'entre pas nécessairement dans la tournure naturelle de l'esprit pour autant (je parle de mon expérience)...
Dans mon cas, je parle quand même de choses un peu plus compliquées que la question, assez simple, des vampires chez Anne Rice :wink: ...
Tiens, un exemple pour être plus clair : nous étudiions un poème relativement complexe, et la prof a demandé ce que nous pensions de tel passage. Il m'évoquait l'élévation spirituelle, le voeu d'atteindre une certaine hauteur, un peu mystique, etc... alors qu'il s'agissait, "bien entendu" dixit la prof en commentant l'approche d'un autre étudiant (un seul avait émis l'hypothèse), d'un passage à caractère sexuel. Des fois, on se laisse porter par ses inclinations :wink: , c'est comme ça ; mais un peu plus d'attention et une relecture poussée permet de mieux rentrer dans l'imaginaire d'un auteur. Ce peut être compliqué si cet auteur est très différent de soi :wink: .
(HS : Parmi les textes que j'écris, il y en a un dont un chapitre est consacré à la rencontre entre un asexuel aromantique et une femme - en quelque sorte, l'expression de ce que serait pour moi un parfait début d'amitié (les personnages discutent, échangent, etc., et puis l'asexuel aromantique raccompagne l'autre, sans plus). Je suis à peu près sûr que, si je donne à lire ce texte à un S, sans explication, il va me dire que j'ai plus ou moins bien décrit l'horrible défaite d'un loser qui n'a pas pu saisir une opportunité de rêve pour la nuit... :mrgreen: )
Dernière modification par Aède le 19 avr. 2011, 21:12, modifié 1 fois.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Dexter »

Oui dans Armand le vampire avant qu'il soit transformé il couche beaucoup avec scène très explicite d'ailleurs Marius l'aide et l'encourage pour ça....
elle a fait ça aussi pour la concurrence à l'époque Poppie Z Brite avait écrit un livre (j'ai plus le titre en tête) sur les vampires et c'était trèèès sexuel beaucoup avaient comparé un peu les 2 à ce niveau et avaient été déçu du livre "Armand le vampire" car justement trop sexuel (du moins trop explicite) par rapport à d'habitude et aussi que l'histoire on savait déjà presque tout (mais pas en détail) dans les autres roman comme "Marius"
d'ailleurs dans Marius il y a une scène assez sexuel entre 2 vampires ou Marius pénètre Pandora malgré que rien fonctionne et ne ressentent rien, il a fait ça sous la demande de Pandora mais il avait pas du tout envie de le faire ^^

j'ai lu tous les livres de Anne Rice, et dans la saga des sorcières Mayfair c'est très sexuel d'ailleurs à la fin les 2 histoires vampires/sorcières en font plus qu'une. Donc il y a bien une grosse allusion sexuel dans les livres mais après chacun peut faire sa propre interprétation, on peut y voir sexuel ou non ^^

ils ont se besoin de ce nourrie car autrement ils s'affaiblissent et peuvent plus se mouvoir,deviennent fou.... sauf qu'avec l'age les tres vieux vampires peuvent s'en passer heureusement que le manque de sexe n'entraine pas ça lol

j'aime bien perso l'idée qui sont A et je crois que ça restera en moi, quand j'avais lu ses livres j'avais 17ans je me disais que c'était cool des personnage qui ont pas besoin de sexe "c'est comme moi!" lol :)
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Divine »

D'accord Aède, je comprends mieux ^^

C'est Le sang et l'or le livre de Marius, si je ne me trompe pas?
Mais oui, moi aussi j'ai adoré ces livres dans ma jeunesse (bon, je suis toujours jeune...Mais j'ai débuté la lecture des chroniques a 12-13 ans...J'ai terminé à 15 ans plus ou moins...Sauf pour Pandora et Vittorio que je n'ai pas lu et je crois que j'ai sauté quelques passages de Memnoch)
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Aède »

Si j'ai réussi à clarifier, c'est parfait :D .
Il faudra peut-être que je relise un Anne Rice un de ces jours, sinon... (mais j'ai déjà des siècles de lecture programmés devant moi rien que pour mes études, donc... :mrgreen: )
Pour revenir au sujet, je suppose qu'on peut effectivement trouver un peu plus d'exemples dans la littérature contemporaine. "L'asexualité (ou plutôt la non-sexualité, il y aurait plus à dire) dans le roman français contemporain - 1950-2000", ce serait sans doute un bon sujet pour mon mémoire, mais je doute d'avoir beaucoup de matière, et de trouver un directeur de recherches pour un tel projet :mrgreen: ... Ce serait original en tout cas.
Je crois bien qu'Houellebecq a abordé une forme de non-sexualité en contrepartie de l'inverse dans ses romans, mais ce n'est vraiment pas ma tasse de thé (jamais lu et n'y compte point). Je suppose que l'image donnée était négative.
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