L'asexualité dans la littérature

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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chiarina
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L'asexualité dans la littérature

Message par chiarina »

Voilà, depuis un moment, je me questionne sur la nature de l'amour romantique au XIXe siècle... J'avais toujours cru que ce qui est raconté dans les romans, les opéras, etc, n'a rien à voir avec le sexe, par projection de ma propre asexualité. Ç'a été tout un choc de réaliser que j'étais la seule dans mon entourage à ne pas comprendre que le mot «passion» dans la bouche de bien des héros implique un degré de libido assez élevé...
Mais voilà que je me souviens que l'amoureux romantique que j'ai toujours trouvé le plus parfait, Marius dans les Misérables est explicitement asexuel. Il l'est déjà implicitement dans la fameuse lettre «Un coeur sous une pierre», que vous trouverez là: :arrow:
http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuv ... .html#page

Et explicitement dans ce passage:
À la brune, elle descendit au jardin. Toussaint était occupée à sa cuisine qui donnait sur l'arrière-cour.
Elle se mit à marcher sous les branches, les écartant de temps en temps avec la main, parce qu'il y en avait de très basses.
Elle arriva au banc.
La pierre y était restée.
Elle s'assit, et posa sa douce main blanche sur cette pierre comme si elle voulait la caresser et la remercier.
Tout à coup, elle eut cette impression indéfinissable qu'on éprouve, même sans voir, lorsqu'on a quelqu'un debout derrière soi.
Elle tourna la tête et se dressa.
C'était lui.
Il était tête nue. Il paraissait pâle et amaigri. On distinguait à peine son vêtement noir. Le crépuscule blêmissait son beau front et couvrait ses yeux de ténèbres. Il avait, sous un voile d'incomparable douceur, quelque chose de la mort et de la nuit. Son visage était éclairé par la clarté du jour qui se meurt et par la pensée d'une âme qui s'en va.
Il semblait que ce n'était pas encore le fantôme et que ce n'était déjà plus l'homme.
Son chapeau était jeté à quelques pas dans les broussailles.
Cosette, prête à défaillir, ne poussa pas un cri. Elle reculait lentement, car elle se sentait attirée. Lui ne bougeait point. À je ne sais quoi d'ineffable et de triste qui l'enveloppait, elle sentait le regard de ses yeux qu'elle ne voyait pas.
Cosette, en reculant, rencontra un arbre et s'y adossa. Sans cet arbre, elle fût tombée.
[...]
—Ô ma mère ! dit-elle.
Et elle s'affaissa sur elle-même comme si elle se mourait.
Il la prit, elle tombait, il la prit dans ses bras, il la serra étroitement sans avoir conscience de ce qu'il faisait. Il la soutenait tout en chancelant. Il était comme s'il avait la tête pleine de fumée ; des éclairs lui passaient entre les cils ; ses idées s'évanouissaient ; il lui semblait qu'il accomplissait un acte religieux et qu'il commettait une profanation. Du reste il n'avait pas le moindre désir de cette femme ravissante dont il sentait la forme contre sa poitrine. Il était éperdu d'amour.
C'est beauuuuuu...
Qu'en pensez-vous, avez-vous d'autres exemples, contre-exemples, matière à allumer un débat enflammé? :ignit:
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cyclodocus
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par cyclodocus »

est ce que les plus beaux romans sont asexuels ?
ou est ce que l'acte sexuel n'est pas consommé pour garder la pureté originelle, ne pas tomber dans la copulation animale, garder un idéal de l'amour bien plus élevé que celui du commun des mortels ?
n'oublions pas quand même que les contes de fées (qui sont les "romans, les histoires les plus connus) sont fortement sexualisés et sexuels
Tristana
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Tristana »

Je connais honnêtement très peu de romans dont il n'y a aucun sous-texte sexuel. J'ai même envie de dire que les grands chef-d'oeuvres tournent pour beaucoup autour du sexe (MADAME BOVARY, LE CHEVALIER A LA CHARRETTE, LES LIAISONS DANGEREUSES, L'INSOUTENABLE LEGERETE DE L'ETRE...)
Il y a des romans médiévaux où se pratique "l'amour courtois" ; c'est très ambivalent car ça se présente comme un amour chaste (puisqu'il s'agit d'une relation adultérine, en général) mais en réalité certains sous-entendus sont clairement sexuels, et lorsqu'on s'y intéresse de plus près on se rend compte qu'au contraire, ces romans prônant l'amour chaste ne font que raconter les ébats sexuels de deux amants adultères. De plus, on retrouve pas mal le thème de la jeune fille qui se promène seule en forêt, qu'un chevalier va prendre sous son aile et protéger contre les agressions sexuelles : ce n'est qu'une sublimation de la réalité du Moyen-Âge où, en fait, toute jeune fille seule, quel que soit l'endroit, ne pouvait qu'être violée lorsqu'elle rencontrait un homme sur son chemin.
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Guillaume
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Guillaume »

Et puis bon, si on fait de l'Art c'est un peu pour perpétuer le plaisir de faire l'amour une fois que l'acte est fini, alors c'est normal qu'on y parle de cul, vu que c'est de ce domaine dont l'Art est le plus proche... :mrgreen:
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Syd
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Syd »

Je connais un peu la littérature du 20e, mais comme romans avec un personnage vraiment asexuel, je te suggère "Tout le monde fait l'amour", de Pascale Clark, et le dernier Ian McEwan (encore qu'il faudrait que je le lise pour être sûre).
Tristana a écrit :lorsqu'on s'y intéresse de plus près on se rend compte qu'au contraire, ces romans prônant l'amour chaste ne font que raconter les ébats sexuels de deux amants adultères.
Tu as des exemples ?
Guillaume a écrit :Et puis bon, si on fait de l'Art c'est un peu pour perpétuer le plaisir de faire l'amour une fois que l'acte est fini, alors c'est normal qu'on y parle de cul, vu que c'est de ce domaine dont l'Art est le plus proche... :mrgreen:
Comme cette phrase ne veut pas dire grand chose, tu vas nous l'expliquer, n'est-ce pas ? :mrgreen:
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par cyclodocus »

Tristana a écrit :lorsqu'on s'y intéresse de plus près on se rend compte qu'au contraire, ces romans prônant l'amour chaste ne font que raconter les ébats sexuels de deux amants adultères.
Tu as des exemples ?
les romans de Chrétien de Troyes, sous prétexte d'amour courtois ne sont qu'une recherche (inaboutie certes, mais une recherche) de copulation. et les "épreuves" traversées ont toutes psychanalytiquement une connotation sexuelle.
Mais ils sont A dans le sens ou il n'y a pas d'acte, juste le désir, jamais le passage. Passage à l'acte qui détruirait tout.
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Guillaume
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Guillaume »

Syd a écrit :
Guillaume a écrit :Et puis bon, si on fait de l'Art c'est un peu pour perpétuer le plaisir de faire l'amour une fois que l'acte est fini, alors c'est normal qu'on y parle de cul, vu que c'est de ce domaine dont l'Art est le plus proche... :mrgreen:
Comme cette phrase ne veut pas dire grand chose, tu vas nous l'expliquer, n'est-ce pas ? :mrgreen:
Boarf, c'était juste pour dire que tout comme le Sexe, l'Art ne sert pas à grand chose dans l'absolu, c'est avant tout une distraction plaisante pour les gens qui aiment ça. Rien de provocateur là dedans, rassure-toi ! :wink:
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chiarina
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par chiarina »

Mais ils sont A dans le sens ou il n'y a pas d'acte, juste le désir, jamais le passage.
S'il y a du désir, ça ne correspond pas à la définition de l'asexualité en haut de la page!
Ce que je trouve intéressant dans l'extrait de Victor Hugo que j'ai posté, c'est que le personnage est amoureux à en perdre la tête mais ne ressent pas de désir sexuel: si ce n'est pas A, je vous demande ce qui l'est...
Boarf, c'était juste pour dire que tout comme le Sexe, l'Art ne sert pas à grand chose dans l'absolu, c'est avant tout une distraction plaisante pour les gens qui aiment ça. Rien de provocateur là dedans, rassure-toi !
Pardon???? Pour une artiste comme moi, affirmer que l'art n'est qu'une distraction plaisante est plus que provocateur... C'est une distraction plaisante, pour toi, que de savoir comment des gens parmi les plus sensibles et les plus intelligents ont pensé, ce qu'ils ont ressenti, dans le plus intime de leur être, des choses qu'ils arrivaient à peine à s'expliquer et qu'ils ne pouvaient exprimer autrement qu'à travers leur art, qui, s'il est plus vague que les mots (ou que le discours rationnel, dans le cas de la littérature), est souvent beaucoup plus intense? Mais si tu considères comme que l'art n'est les romans à l'eau de rose, les téléromans, les comics, le trémoussage dans les vidéoclips, la musique de fond de la plupart des stations de radio et les illustrations de livres pour enfants, je n'ai rien pour te contredire... :)
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Guillaume
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Guillaume »

Mais je suis aussi un artiste, rassure-toi, et quand je dis "distraction plaisante" c'est certes avec un brin d'ironie, mais je pense qu'il ne faut pas perdre de vue que l'Art est une noble distraction justement, et que c'est tout à son honneur et à sa grandeur de ne servir à rien ! Vive l'inutilité matérielle ! Seule compte l'utilité sensible et spirituelle ! :D

Et je t'assure que certains "comics" et "illustrations de livres pour enfants" sont de l'Art... :wink:
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Syd
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Syd »

Guillaume a écrit :Boarf, c'était juste pour dire que tout comme le Sexe, l'Art ne sert pas à grand chose dans l'absolu,
Non seulement le sexe ne sert pas à rien (ou à pas grand chose comme tu le dis si élégamment), mais en plus, tu n'as pas expliqué ta phrase précédente.
chiarina a écrit :Pardon???? Pour une artiste comme moi, affirmer que l'art n'est qu'une distraction plaisante est plus que provocateur...
Des provocations non argumentées, alors après, c'est comme quand il se contredit, on sourit et on passe à autre chose.
chiarina a écrit :Ce que je trouve intéressant dans l'extrait de Victor Hugo que j'ai posté, c'est que le personnage est amoureux à en perdre la tête mais ne ressent pas de désir sexuel: si ce n'est pas A, je vous demande ce qui l'est...
C'est en effet explicitement dit, mais ce qui ne me paraît pas très clair (ou alors c'est moi), c'est qu'il ait l'impression de commettre "une profanation". C'est seulement le fait de la serrer dans ses bras qui lui fait ressentir cela ?
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Tristana »

cyclodocus a écrit :
Tristana a écrit :lorsqu'on s'y intéresse de plus près on se rend compte qu'au contraire, ces romans prônant l'amour chaste ne font que raconter les ébats sexuels de deux amants adultères.
Tu as des exemples ?
les romans de Chrétien de Troyes, sous prétexte d'amour courtois ne sont qu'une recherche (inaboutie certes, mais une recherche) de copulation. et les "épreuves" traversées ont toutes psychanalytiquement une connotation sexuelle.
Mais ils sont A dans le sens ou il n'y a pas d'acte, juste le désir, jamais le passage. Passage à l'acte qui détruirait tout.
LE CHEVALIER A LA CHARRETTE parle explicitement de sexe, Lancelot va faire l'amour à Guenièvre un soir dans son lit.
Il y aussi TRISTAN ET YSEUT, qui couchent ensemble (d'où la fleur de farine autour du lit pour voir si quelqu'un s'y est introduit).
Je sais bien qu'il y a, dans la majorité des cas, une absence de relation physique, mais les sous-entendus et connotations sexuels suggèrent une réalité bien différente de celle évoquée dans les romans. Le passage à l'acte ne détruirait pas tout : il est au contraire l'aboutissement de cet amour courtois, mais bien souvent impossible à décrire explicitement à cause des mœurs religieuses de l'époque.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Guillaume »

Syd a écrit :
Guillaume a écrit :Boarf, c'était juste pour dire que tout comme le Sexe, l'Art ne sert pas à grand chose dans l'absolu,
Non seulement le sexe ne sert pas à rien (ou à pas grand chose comme tu le dis si élégamment), mais en plus, tu n'as pas expliqué ta phrase précédente.
Bah si, je viens justement de la donner l'explication, tant pis si elle ne te convient pas car il n'y en a pas d'autre... Le rapprochement que je faisais entre Sexe et Art c'était juste par rapport à l'inutilité et au plaisir, c'est tout. Rien de bien compliqué, j'ai jamais prétendu ne pas enfoncer des portes ouvertes hein !
Syd a écrit :
chiarina a écrit :Pardon???? Pour une artiste comme moi, affirmer que l'art n'est qu'une distraction plaisante est plus que provocateur...
Des provocations non argumentées, alors après, c'est comme quand il se contredit, on sourit et on passe à autre chose.
Je répète que je n'ai fait aucune provocation ici. Et quand il m'arrive d'avoir plusieurs avis différents sur un même sujet (c'est pas une tare), j'essaie toujours de l'expliquer par des arguments qui montrent que ces deux visions des choses sont chacune défendables, que ça dépend juste du mode de pensée. Vaut mieux ça que des certitudes assénées, à mon sens.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Syd »

Tristana a écrit :Je sais bien qu'il y a, dans la majorité des cas, une absence de relation physique, mais les sous-entendus et connotations sexuels suggèrent une réalité bien différente de celle évoquée dans les romans.
Certes mais cela n'empêche pas de lire autrement ces écrits, ce qui était le but de ce topic. Ou alors il n'y a qu'une seule façon de les lire, et les autres sont erronées et doivent être abandonnées ? ce serait un peu triste, car justement une oeuvre de l'esprit ne s'envisage pas d'une seule et unique façon.
Cela me rappelle un article dans "Rock'n'Folk" dans les années 80 qui décrivait comment beaucoup de chansons d'amour étaient en fait des chansons sexuelles :mrgreen: Mais ça n'empêche en rien que l'on puisse continuer d'y entendre des chansons romantiques pures, car en définitive les 2 niveaux d'écoute cohabitent et ne s'excluent pas.
Guillaume a écrit :Bah si, je viens justement de la donner l'explication, tant pis si elle ne te convient pas car il n'y en a pas d'autre...
Mais tu n'as justement pas su expliquer ce que tu voulais dire, et ce n'est pas la première fois que tu balances une opinion sur le sexe et l'art sans argumenter. C'est dommage car la discussion ne peut pas aller bien loin.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par Tristana »

Ah bah évidemment, si certains préfèrent y voir un amour romantique pur exempt de sexualité, ça les regarde. Moi je dis juste ce que j'ai pu découvrir en cours, et ce que disent tous les commentateurs contemporains des récits médiévaux.
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Re: L'asexualité dans la littérature

Message par ~flor_vermelha~ »

Je suis d´accord avec Tristana - les romans de Chrétien et les autres oeuvres de la même époque parlent toujours de sexe, bien que certaines choses ne soient pas dites explicitement (mais je les adore quand même).
Peut-être on pourrait considérer la "Vita Nuova" de Dante Alighieri (fin XIII s.) comme texte asexuel; il parle d´amour, mais c´est un amour très "abstrait" qui ne s´intéresse pas au corps de la dame, seulement aux qualités de son âme.
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