combien de temps avez-vous mis pour réaliser que vous êtes A

[poppie]

Je pense que je le savais depuis longtemps, sans me le formuler, parce que je ne suis tombée amoureuse pour la 1ere fois que vers 22 ans et avant, je m'en foutais complètement de me définir sur ce plan là. Donc, suite à cette rencontre, il me semblait que ça ne pourrait pas aller comme il l'entendait, que je ne pourrais pas former un couple "comme tout le monde". Suite à cela, c'était moyennement clair dans ma tête entre 23 et 27 ans, je sentais que j'étais "différente" et c'est complètement évident depuis 2 ans, depuis que j'ai lu un article puis des forums sur l'asexualité. Je me suis confirmée à moi-même que ce n'était pas juste le fait de ne pas avoir rencontré la bonne personne qui faisait de moi ce que j'étais (ou que je n'étais pas, allez savoir).

[fiction]

Moi je l'ai compris durant ma dernière relation... au bout de quelques petits mois, même juste quelques semaines en fait je crois...
Le sexe m'est rapidement apparu totalement ennuyeux, inutile, et puis presque ridicule parfois...
Au début, j'avais encore des relations avec mon amie, parce-que je l'aimais énormément, qu'elle me plaisait tout autant, et puis est venu le temps où même cela je ne le pouvais plus...
J'ai pense à un moment que ça pouvait venir du fait que j'étais en parallèle pas mal déprimé, triste, et que par conséquent un manque de bien-être pouvait en être à l'origine. Mais pas du tout, c'était bien plus profond que cela en fait.
Ca fait pas mal de temps à présent, mais jamais je n'ai re-pratiqué la chose, c'est sortit de ma vie, comme si ça n'existait plus en moi...
Je ne peux pas comprendre tout ce bordel et tout ce cinéma que l'on fait autour du sexe, qui ne ma paraît qu'être d'une banalité et d'un ennui complets.
Franchement, quand je repense aux grimaces que ça fait faire...

[Estang]

Très longtemps. Il y a un an ou deux que j'ai découvert que AVEN, américain, et je regardais les vidéos sur you tube de membres AVEN dans les talks shows pour me consoller d'etre seul. Maintenant j'ai 48 ans. Pourtant j'ai une assez bonne copine platonique depuis quelques années qui me parlait de son asexulité mais en fait elle parlait plutot de frigidité due à des médicaments, je pense.
Mais moi je suis trop co-dépendant. Donc je n'ai jamais eu de rapport sexuels, j'ai essayé mais ca n'a pas marché.
Le plus comique était une fois chez une prostitué ou j'ai étais carrément autiste et ou je lui ai demandé un truc pas sexuel qu'elle a fait.

[Sankara]

Avant de découvrir le mot asexuel, j’avais finalement accepter le fait que j’étais beaucoup moins sexuel que la moyenne des hommes de mon âge. J’ai eu ma première éjaculation à l’âge de 15 ans seulement, je ne m’étais jamais masturbé auparavant. Je n’aime pas la pornographie que je considère comme vulgaire. Durant toute mon adolescence, j’ai eu peu de contact physique intime avec des femmes. Jusqu’à l’âge de 21 ans, je ne me rendais pas compte que les filles me désiraient ou me trouvaient de leur goût. Je n’étais pas éveillé au charme et à la séduction des femmes, plusieurs personnes en venaient a penser que j’étais homosexuel. Ce qui n’est vraiment pas le cas, car aussi je n’étais pas sensible aux avances des gays. J’ai eu ma première copine à l’âge de 22 ans, c’était une fille de 24 ans très sexuelle qui me désirait énormément. Notre relation n’a pas durer longtemps, je la trouvais très belle et sensuelle, nous aimions nous caresser et nous embrasser , mais je sentais qu’elle était frustré que je ne passe pas à l’acte. Sur le coup, ça me fâchait car je trouvais qu’elle accordait beaucoup plus d’importance au sexe qu’au développement de notre relation. Aujourd’hui je la comprends mieux, elle avait plus de désir que d’amour pour moi. Ça m’avait confronter intérieurement, car c’est là que je me suis rendu compte que j’étais bien différent des autres et que la place de la sexualité dans la vie du monde était très importante. Aujourd’hui, je sais pertinemment que je ne peux pas être en relation avec une fille sexuelle.

[Gloomy Sunday]

Depuis l'enfance.
Je n'ai jamais bien compris ce qu'il se passais, mais vers 13-14 ans je savais déjà que pour moi il etait impossible d'entretenir une quelquonque relation avec l'autre. PLus jeune j'avais déjà le sentiment d'être different, mais vers 14 ans, alors que le buzz sexuel s'organisait serieusement, je me sentait comme abandonner, je ne comprennais pas, et mysterieusement, j'ai eu l'impression d'assisté a une metamorphose, ou chaque enfant se transformais, soudainement en vicelard. J'ai très mal vecu ce moment, j'ai trouver ça malsain, je ne me reconnaissait pas dans ce comportement, ma sexualité n'avais pas lieux d'être, elle n'avais jamais eu lieux d'être.
A cette periode, j'ai commencer a me renfermer encore plus sur moi même et vers 18 ans, la porte etait déjà quasiment fermer.
J'ai plonger dans la drogue, et je suis devenue alcoolique comme pour fuir un peu plus, j'ai encore aujourd'hui un grave problème d'addiction a l'alcool (le reste c'est bon, j'ai dit stop).

[*~stardust~*]

J'ai 24 ans et j'ai encore de la difficulté à me faire à l'idée que je suis A...Je sais que je ne ressens ni le besoin, ni l'envie de me masturber et d'avoir des rapports sexuels complets avec d'autres personnes. Je n'ai pas de fantaisies sexuelles non plus. J'ai l'impression que des semblants de désirs libidineux surgissent quelquefois, mais ça se produit rarement et demeure toujours au stade d'imageries désincarnées...la pornographie me rebute, je ne me sens pas ''toute chose'', lorsque je vois de beaux corps dénudés et/ou en pleine interaction sexuelle. Je n'ai pas envie de tripoter ni d'être tripotée, je préfère de loin témoigner ma tendresse et mon affection par de petites attentions au quotidien, des gestes que certains qualifient d'agréablement surprenants et romantiques, des câlins, des baisers et des caresses...et ça s'arrête là!

Cela dit, je ne souhaite pas m'enfermer dans la case de l'asexualité et m'identifier complètement à cette dernière. Tout m'indique que ma quasi-absence de libido est là pour rester, mais bon, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve...La sexualité est un long continuum, après tout (parole de psy lol)! Mais j'agis comme une A, ça oui.

[Amie du Sud]

Le plus comique était une fois chez une prostitué ou j'ai étais carrément autiste et ou je lui ai demandé un truc pas sexuel qu'elle a fait.

Parmi les aspies (syndrome d'Asperger, autisme dit de haut niveau), une majorité est asexuelle. Beaucoup ayant un QI supérieur à la moyenne, développent des capacités qui font qu'ils naviguent assez bien dans la société, présentant juste des "singularités". Certains ne sont pas diagnostiqués en tant que tels et ne s'en portent pas plus mal.
Pour revenir à la question initiale, je pense que comme tout un chacun, je l’ai toujours ressenti sans le définir. J’ai fonctionné bêtement, comme la société l’attendait de moi assez longtemps, jusqu’au jour où j’ai compris que ça ne m’apportait rien, au contraire. De là j’ai décidé d’être à l’écoute de mon propre ressenti et de m’y cantonner.
Onze ans de recul maintenant et j’en suis beaucoup plus épanouie !

[Syd]

Parmi les aspies (syndrome d'Asperger, autisme dit de haut niveau), une majorité est asexuelle.

Plus exactement, il y a plus de personnes avec une libido basse chez les aspies que dans la population générale, mais une majorité, c'est beaucoup dire.

[Amie du Sud]

[
C’est une réalité constatée par des études. J’ai suivi des échanges concernant le sujet, confirmant, par des intéressés cette « particularité ». Mais certains font aussi des expériences pour constater par la suite que ce n’est pas leur « truc ».
Dans chaque catégorie (je pense aussi au schizoïdes), on est au cas par cas, fonction de multi facteurs. Le principal étant que chacun trouve son propre équilibre. Pas de ma part de prosélytisme pour un type de fonctionnement où un autre, bien entendu.
/color]

[Syd]

J'ai suivi études et échanges sur le sujet également, c'est pour ça que je nuançais le propos.

[Lotsë]

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[Sincaud77]

Moi, quasi depuis toujours sauf que je savais pas mettre un mot dessus, voire une définition "complète" dessus

[brigadoon]

je croyais seulement que si les couples avaient des rapports, c'était juste une forme d'intimité physique qui allait dans le sens d'une complicité.

Je pense que pour beaucoup de couples c'est la raison première des relations sexuelles.

[Amie du Sud]

J'ai compris qu'il n'y avait aucune forme d'obligation.

Quand on en est là, c’est super, non ? La liberté, l’horizon ouvert à d’autres projets.

[Molloch]

Très jeune j'ai su que j'en étais, sans pouvoir mettre un nom dessus. Ce qui ne m'a jamais empêché de gueuler mon droit de ne pas vouloir de relation sexuel auprès de quiconque me prenait la tête avec le sujet. (Et comme j'ai une grande gueule, en règle général, les gens évitent de me dénigrer ou de me gaver avec mon choix. Mis à part ceux qui me disent que c'est un problème hormonale et que je ferais bien d'aller consulter. * Avec toutes les hormones que je prends, si j'étais sexué ça se serait déjà déclenché, ça pardonne pas la testo. *)