Témoignage

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Kinou_9
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Re: Témoignage

Message par Kinou_9 »

Il faut aussi tenir compte que la satisfaction à atteindre lors d'un rapport sexuel est en soi une injonction sociétale. Elle est liée à une idée de performance sexuelle et pousse les gens à mettre la barre haute pour considérer qu'un rapport sexuel est satisfaisant.
Bangarang !
Guadiana
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Re: Témoignage

Message par Guadiana »

Kinou_9 a écrit : 04 mars 2021, 22:54 Il faut aussi tenir compte que la satisfaction à atteindre lors d'un rapport sexuel est en soi une injonction sociétale. Elle est liée à une idée de performance sexuelle et pousse les gens à mettre la barre haute pour considérer qu'un rapport sexuel est satisfaisant.
ON EST D'ACCORD!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: Témoignage

Message par Grignoteuse de bouquins »

Oui là je suis effectivement d'accord aussi.
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Re: Témoignage

Message par Yellow Cab »

De mon point de vue, c'est que beaucoup de personne, surtout des garçons, vont "connaitre" la sexualité a travers le porno et vont imaginer que c'est une forme de sexualité, alors que c'est que du "spectacle".
D'où la recherche de "prouesse" et de façon de faire assez "exotique" selon moi.
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GomihoSakura
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Re: Témoignage

Message par GomihoSakura »

Perso, J'ai découvert la masturbation à 5 ans parce que ça me calmait. Je n'ai jamais eu honte de me faire du bien. Les injonctions sociétales n'y sont pour rien. On devrait décomplexer les enfants à ce sujet. C'est leur corps, leur jardin secret.

Quand aux religieux, je connais de longues dates 2 curés super cools à qui j'ai demandé quand j'étais ado s'ils le faisaient et ils m'ont répondu que oui puis ils se confessent entre eux ... Par contre, l'homosexualité a toujours été un sujet de débat houleux entre nous et les coups de serviettes fusent.
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Re: Témoignage

Message par GomihoSakura »

Guadiana a écrit : 04 mars 2021, 21:24
GomihoSakura a écrit : 04 mars 2021, 20:07 Asexelle .... aucune idée en fait. Je cherche.
Qu'est-ce qui te fais douter?
Pardon, je n'avais pas vu ta question avant ce matin.

Je doute quand je revis mon viol et mon enfance par exemple. Je sais que j'ai une grande force de caractère et que j'ai très tôt appris à me réfugier à l'intérieur de ma tête, à me détacher de mon corps pour ne pas ressentir les émotions négatives et destructrices et la douleur. J'étais maltraitée par ma mère alors j'ai eu le temps de perfectionner ma technique avec les brutalités et harcèlements à l'école puis dans le milieu professionnel et le voisinage.

Du coup, je ne sais pas si c'est devenu un réflexe "bubulle" qui me protège des autres et que je ne suis plus capable de me laisser aller avec personne ou bien est-ce parce que je n'ai jamais rencontrer la personne ou les personnes susceptibles de me mettre en confiance absolue et de me libérer.

J'ai eu des prétendants, sérieux, alors que j'étais en couple (à 17 ans). Le sexe pour le sexe ne m'intéresse pas. Je pense que je recherche une relation entière, complète. Une sorte d'union parfaite, de communion d'esprit, d'âme et de corps. Je crois que je pensais avoir trouver cette idylle parfaite avec le père de mes enfants.

Si je n'ai jamais donné suite à ces flirts c'est uniquement parce que j'étais sûre de ne pas y trouver mon compte et d'être déçue. Je suis rêveuse mais pas au point de me bercer d'illusion et de vivre dans le mensonge (quoique je me demande aussi comment j'en suis arrivée à vivre avec le père de mes enfants, à le choisir lui et si je sais vraiment ce que c'est d'aimer par amour).

Je reproche à mon conjoint d'avoir fait du copier-coller avec moi parce qu'il a toujours chercher à reproduire ce qui l'inspirait sur le net ou dans les films sans être à mon écoute (aucune sensualité). Il a toujours rechercher la performance et ces maladresses étaient douloureuses.
Mais je ne vaux pas mieux parce que toute ma vie est construite sur mes inspirations. J'ai lu 250 Arlequins l'été de mes 13 ans (la collection de mes cousines) pour tenter de comprendre le mot "émotion". Puis j'ai découvert le romantisme au lycée et j'ai dévoré toutes sortes de poésie et la littérature du siècle des lumières. Puis le temps des films et des séries est arrivé mais pas suffisant, pas assez inspirant. L'auteur Eric Van Lustbader a été une révélation pour moi. J'ai compris avec lui le fossé qui existait entre le mode de pensée oriental et celui des occidentaux et qu'il existait différentes orientations et pratiques sexuelles. Avec internet et les révolutions cinématographiques, j'ai commencé à ouvrir d'autres fenêtres d'exploration sans que pour autant je devienne délurée et libérée.

Un homme avait du comprendre ce qui me manquait : mon sensei au Karaté qui m'avait initiée au BUSHIDO. Cet art de vivre est devenu mon guide de vie et j'ai pu avancer parce que j'avais trouvé un mode d'emploi. Rien à voir avec le sexe mais j'étais en totale perdition (rejet familial, viol, pulsions suicidaires). Mais j'ai compris que par moi-même, je ne sais pas comment faire pour vivre, me mélanger aux autres, tisser des liens.

Autre chose me fait douter : J'ai besoin de preuves, d'écrits, de certitudes (littérature, cinéma, témoignages) mais pourtant comme sur un tatami, je sais être très instinctive voire animale et apparemment sensuelle (retour des autres). J'ai compris, en voyant ma cadette grandir et évoluer sur un tatami, à quoi je pouvais ressembler aux yeux des autres. Effectivement, elle ravissait et faisait frémir tout le monde même les japonais. Et pourtant, en dehors du tatami, elle est comme moi, "mon mini-moi évolution" comme je l'appelle : une détermination sans faille, "une terminator-caméleon". Elle, comme moi, on ne s'écoute pas.

Je l'ai vue blessée gravement continuer à combattre (judo) comme si rien n'était. Je suis pareille. Je me suis enfoncé une tige dans la cuisse dernièrement en bricolant. J'ai retiré la tige et mon pantalon a colmaté la brèche. J'ai fini ce que je faisais avant de soigner ma jambe ... 1h30 plus tard. Nous ressentons la douleur mais nous détestons être interrompues dans nos actions ou être mises en échec à cause de ça alors on contrôle.

Elle a eu une remarquable première fois avec un jeune homme plus âgé qui a pris son temps et a été à son écoute. Elle a adoré et en redemandais. Je me dis que si j'avais eu la même première fois qu'elle, je serais différente.

Par la suite, elle a rompu et vit une idylle platonique pour le moment non pas de son fait mais de celui de son partenaire qui est trop intimidé par elle, son physique, ses aptitudes en général et ses initiatives qui détonnent avec son jeune âge. Mais elle m'assure que le sexe ne lui manque pas du tout ... encore un point commun entre elle et moi. Dans son cas, elle a pu passer d'une relation intense à une relation platonique alors dans mon cas, je me dit que l'inverse est peut-être possible.

Mais là je m'interroge sur l'asexualité : serait-ce un choix rationnel pour se protéger ? Le problème des asexuels serait-il d'être trop cérébrales ?

Je me dis aussi que le karaté nécessite d'être instinctif : on ne pense pas quand on combat, on agit par réflexe parce qu'on est entrainé. Mieux on est entrainé, meilleur combattant on est.

Et si la pratique d'un mode d'expression comme la danse, le théâtre, les arts martiaux, ... aidaient à connecter et réconcilier le corps et l'esprit.
Peut-être aussi qu'il faut soi-même être complet pour prétendre vivre et apprécier le sexe avec autrui.

J'ai compris qu'il y a différents degrés d'asexualité, que certains d'entre vous sont dégoûtés par le sexe et que d'autres, comme moi, peuvent fantasmer sans pour autant "s'épanouir sexuellement" alors est-ce que le problème de fond ne serait pas cette rupture entre notre corps et notre esprit à cause de traumatismes passés, de peurs viscérales, d'un trop fort pouvoir de contrôle sur soi-même ?

C'est aussi pour cela que je posais précédemment la question : Naît-on asexuel ? Ou le devient-on ?

Dans tous les cas, j'ai conscience que j'ai besoin de quelqu'un pour parvenir à dépasser cette différence. Je peux compenser seule, maintenir ma stabilité psychologique mais j'ai l'impression que, dans mon cas du moins, mon "asexualité" est un mode de protection. Paradoxalement, je sens qu'il faut sortir de sa coquille et faire la moitié du chemin vers autrui, ne pas attendre qu'un(e) autre le fasse pour moi. Mais comment faire ? Je n'ai pas peur de souffrir, je pense être courageuse alors qu'est-ce qui bloque ?
Dernière modification par GomihoSakura le 06 mars 2021, 14:45, modifié 1 fois.
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Re: Témoignage

Message par Guadiana »

GomihoSakura a écrit : 06 mars 2021, 11:08
Guadiana a écrit : 04 mars 2021, 21:24
GomihoSakura a écrit : 04 mars 2021, 20:07 Asexelle .... aucune idée en fait. Je cherche.
Qu'est-ce qui te fais douter?
Pardon, je n'avais pas vu ta question avant ce matin.

Je doute quand je revis mon viol et mon enfance par exemple. Je sais que j'ai une grande force de caractère et que j'ai très tôt appris à me réfugier à l'intérieur de ma tête, à me détacher de mon corps pour ne pas ressentir les émotions négatives et destructrices et la douleur. J'étais maltraitée par ma mère alors j'ai eu le temps de perfectionner ma technique avec les brutalités et harcèlements à l'école puis dans le milieu professionnel et le voisinage.

Du coup, je ne sais pas si c'est devenu un réflexe "bubulle" qui me protège des autres et que je ne suis plus capable de me laisser aller avec personne ou bien est-ce parce que je n'ai jamais rencontrer la personne ou les personnes susceptibles de me mettre en confiance absolue et de me libérer.

J'ai eu des prétendants, sérieux, alors que j'étais en couple (à 17 ans). Le sexe pour le sexe ne m'intéresse pas. Je pense que je recherche une relation entière, complète. Une sorte d'union parfaite, de communion d'esprit, d'âme et de corps. Je crois que je pensais avoir trouver cette idylle parfaite avec le père de mes enfants.

Si je n'ai jamais donné suite à ces flirts c'est uniquement parce que j'étais sûre de ne pas y trouver mon compte et d'être déçue. Je suis rêveuse mais pas au point de me bercer d'illusion et de vivre dans le mensonge (quoique je me demande aussi comment j'en suis arrivée à vivre avec le père de mes enfants, à le choisir lui et si je sais vraiment ce que c'est d'aimer par amour).

Je reproche à mon conjoint d'avoir fait du copier-coller avec moi parce qu'il a toujours chercher à reproduire ce qui l'inspirait sur le net ou dans les films sans être à mon écoute (aucune sensualité). Il a toujours rechercher la performance et ces maladresses étaient douloureuses.
Mais je ne vaux pas mieux parce que toute ma vie est construite sur mes inspirations. J'ai lu 250 Arlequins l'été de mes 13 ans (la collection de mes cousines) pour tenter de comprendre le mot "émotion". Puis j'ai découvert le romantisme au lycée et j'ai dévoré toutes sortes de poésie et la littérature du siècle des lumières. Puis le temps des films et des séries est arrivé mais pas suffisant, pas assez inspirant. L'auteur Eric Van Lustbader a été une révélation pour moi. J'ai compris avec lui le fossé qui existait entre le mode de pensée oriental et celui des occidentaux et qu'il existait différentes orientations et pratiques sexuelles. Avec internet et les révolutions cinématographiques, j'ai commencé à ouvrir d'autres fenêtres d'exploration sans que pour autant je devienne délurée et libérée.

Un homme avait du comprendre ce qui me manquait : mon sensei au Karaté qui m'avait initiée au BUSHIDO. Cet art de vivre est devenu mon guide de vie et j'ai pu avancer parce que j'avais trouvé un mode d'emploi. Rien à voir avec le sexe mais j'étais en totale perdition (rejet familial, viol, pulsions suicidaires). Mais j'ai compris que par moi-même, je ne sais pas comment faire pour vivre, me mélanger aux autres, tisser des liens.

Autre chose me fait douter : J'ai besoin de preuves, d'écrits, de certitudes (littérature, cinéma, témoignages) mais pourtant comme sur un tatami, je sais être très instinctive voire animale et apparemment sensuelle (retour des autres). J'ai compris, en voyant ma cadette grandir et évoluer sur un tatami, à quoi je pouvais ressembler aux yeux des autres. Effectivement, elle ravissait et faisait frémir tout le monde même les japonais. Et pourtant, en dehors du tatami, elle est comme moi, "mon mini-moi évolution" comme je l'appelle : une détermination sans faille, "une terminator-caméleon". Elle, comme moi, on ne s'écoute pas.

Je l'ai vue blessée gravement continuer à combattre (judo) comme si rien n'était. Je suis pareil. Je me suis enfoncé un tige dans la cuisse dernièrement en bricolant. J'ai retiré la tige et mon pantalon a colmaté la brèche. J'ai fini ce que je faisais avant de soigner ma jambe ... 1h30 plus tard. Nous ressentons la douleur mais nous détestons être interrompue dans nos actions ou être mises en échec à cause de ça alors on contrôle.

Elle a eu une remarquable première fois avec un jeune homme plus âgé qui a pris son temps et a été à son écoute. Elle a adoré et en redemandais. Je me dis que si j'avais eu la même première fois qu'elle, je serais différente.

Par la suite, elle a rompu et vit une idylle platonique pour le moment non pas de son fait mais de celui de son partenaire qui est trop intimidé par elle, son physique, ses aptitudes en général et ses initiatives qui détonnent avec son jeune âge. Mais elle m'assure que le sexe ne lui manque pas du tout ... encore un point commun entre elle et moi. Dans son cas, elle a pu passer d'une relation intense à une relation platonique alors dans mon cas, je me dit que l'inverse est peut-être possible.

Mais là je m'interroge sur l'asexualité : serait-ce un choix rationnel pour se protéger ? Le problème des asexuels serait-il d'être trop cérébrales ?

Je me dis aussi que le karaté nécessite d'être instinctif : on ne pense pas quand on combat, on agit par réflexe parce qu'on est entrainé. Mieux on est entrainé, meilleur combattant on est.

Et si la pratique d'un mode d'expression comme la danse, le théâtre, les arts martiaux, ... aidaient à connecter et réconcilier le corps et l'esprit.
Peut-être aussi qu'il faut soi-même être complet pour prétendre vivre et apprécier le sexe avec autrui.

J'ai compris qu'il y a différents degrés d'asexualité, que certains d'entre vous sont dégoûtés par le sexe et que d'autres, comme moi, peuvent fantasmer sans pour autant "s'épanouir sexuellement" alors est-ce que le problème de fond ne serait pas cette rupture entre notre corps et notre esprit à cause de traumatismes passés, de peurs viscérales, d'un trop fort pouvoir de contrôle sur soi-même ?

C'est aussi pour cela que je posais précédemment la question : Naît-on asexuel ? Ou le devient-on ?

Dans tous les cas, j'ai conscience que j'ai besoin de quelqu'un pour parvenir à dépasser cette différence. Je peux compenser seule, maintenir ma stabilité psychologique mais j'ai l'impression que, dans mon cas du moins, mon "asexualité" est un mode de protection. Paradoxalement, je sens qu'il faut sortir de sa coquille et faire la moitié du chemin vers autrui, ne pas attendre qu'un(e) autre le fasse pour moi. Mais comment faire ? Je n'ai pas peur de souffrir, je pense être courageuse alors qu'est-ce qui bloque ?
En gros, tu penses que ton absence d'envie de sexe pour le sexe est dû à tes traumas passés? Beaucoup de traumatisés ont une sexualité très active. Chacun réagit différemment à une situation. Pour moi aussi le sexe pour le sexe c'est niet. J'aime quand les choses ont un sens. Beaucoup de sexuels pensent comme nous donc ce n'est pas typique des aces. De puis que je me souviens j'ai toujours été ace mais j'ai aussi subit rejet moqueries. Si j'avais été appréciée et intégrée serais-je ace? Je me suis aussi posée cette question.
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Re: Témoignage

Message par Guadiana »

GomihoSakura a écrit : 05 mars 2021, 10:51 Perso, J'ai découvert la masturbation à 5 ans parce que ça me calmait. Je n'ai jamais eu honte de me faire du bien. Les injonctions sociétales n'y sont pour rien. On devrait décomplexer les enfants à ce sujet. C'est leur corps, leur jardin secret.

Quand aux religieux, je connais de longues dates 2 curés super cools à qui j'ai demandé quand j'étais ado s'ils le faisaient et ils m'ont répondu que oui puis ils se confessent entre eux ... Par contre, l'homosexualité a toujours été un sujet de débat houleux entre nous et les coups de serviettes fusent.
Calmais de quoi? Tu as parlé de viols. On devrait aussi ARRETER d'imposer cette pratique aux gens comme un parcours obligé d'où l'utilisation du mot injonction.

Les curés... Je préfère me taire, on a tous entendu des affaires pédo donc je ne suis pas étonnée. Je ne sais pas qu'est-ce qui est le plus fou l'"église" qui impose une règle de célibat forcée qui n'est pas biblique ou des hommes qui décident de devenir prêtre TOUT en sachant qu'ils ont une libido débordante.
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Re: Témoignage

Message par GomihoSakura »

J'ai découvert la masturbation à 5 ans et été violée à 17 ans ?? Rien à voir. Petite, j'étais maltraitée et isolée. Je ne saurais pas t'expliquer ce qui m'est passé par la tête à 5 ans.
Je ne t'ai pas contredite quant à l'injonction sociétale de se masturber, que perso je n'ai jamais ressentie. J'ai parlé d'un droit pour les enfants de se masturber s'ils en ont besoin parce que c'est leur corps et que là, la société a plutôt tendance à condamner ou trouver perverse la masturbation chez l'enfant. Tout le monde devrait être libre, non ?

Concernant la religion, je suis d'accord sur le fait que c'est la pire invention humaine. Néanmoins, tous les curés ne sont pas pédophiles, tous les lamas ne sont pas sexistes et barbares avec les femmes, tous les imans n'enseignent pas à opprimer le sexe faible non plus, ... Et ils naviguent avec les règles qui sont celles de leur société. Rien de différent avec le reste du monde.

Je suis désolée quand je lis tes remarques, je te trouve un poil radicale sur tout. Je ne partage pas cette vision rigide du monde et des autres. Il y a toujours une raison profonde à tout et s'il faut trouver une solution à un problème, il faut savoir changer de point de vue pour poser le problème sous un autre angle. Je ne dis pas que je cautionne la pédophilie. Je dis que quand un problème (sociétal ou autre) apparaît, on ne peut pas y remédier en condamnant purement et simplement actes après actes si le but est de trouver une solution pérenne et d'empêcher de nouvelles victimes.
Dernière modification par GomihoSakura le 06 mars 2021, 14:35, modifié 1 fois.
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Re: Témoignage

Message par GomihoSakura »

Guadiana a écrit : 06 mars 2021, 12:00En gros, tu penses que ton absence d'envie de sexe pour le sexe est dû à tes traumas passés? Beaucoup de traumatisés ont une sexualité très active. Chacun réagit différemment à une situation. Pour moi aussi le sexe pour le sexe c'est niet. J'aime quand les choses ont un sens. Beaucoup de sexuels pensent comme nous donc ce n'est pas typique des aces. De puis que je me souviens j'ai toujours été ace mais j'ai aussi subit rejet moqueries. Si j'avais été appréciée et intégrée serais-je ace? Je me suis aussi posée cette question.
Je ne pense pas, je m'interroge. En observant et discutant avec mes ami(e)s et enfants, je cherche à comprendre mon blocage et à le comparer avec ceux de ce forum pour comprendre. J'émets des hypothèses, c'est tout.

Si tu demandes si le fait d'avoir subi rejet et moqueries, de ne pas avoir été appréciée et intégrée t'ont fait ace alors un traumatisme plus grave peut aussi en être à l'origine, non ?

Tu connais beaucoup de violés qui ont ensuite développé une sexualité très active ? Parce que pas moi.
Il faut beaucoup travaillé sur soi et réapprendre à s'aimer pour sortir de ce traumatisme.

Je me suis enfermée dans ma bulle quand c'est arrivé en m'interdisant d'écouter mon ressenti. J'ai fait ce que je fais toujours. Je revécu en boucle l'évènement en y ajoutant progressivement le souvenir des sensations et douleurs, les mots et en décodant pas par pas ce sac de noeuds émotionnel. Je mettais sur pause si j'avais besoin d'éclaircissements et je multipliais mes lectures jusqu'à trouver la réponse pour reprendre le décodage.

Puis à un moment, j'ai été capable de revivre pleinement la scène comme si je me regardais bien en face dans un miroir à scruter tous les détails de mon visage. C'était à la fois terrifiant et libératoire. C'était le seul moyen d'y faire face, de devenir maître de cet épisode de ma vie et d'en tirer des leçons. Après ce qui est fait est fait, je ne pouvais rien y changer. Alors j'avais 2 possibilités : m'apitoyer sur moi-même ou en tirer une force et un enseignement.
Alors on peut revenir d'un traumatisme et conserver des séquelles, non ?

Ha, dans mon cas, le viol a été orchestré par ma mère parce qu'elle voulait que je comprenne ce qu'elle avait elle-même vécu au même âge ... Traumatisme complexe à mon goût mais je suis partie pris. Ma mère a récidivé mais je n'étais plus la même ... perverse narcissique.

Et ces traumatisés à la sexualité super active, ont-ils obtenu justice ? Parce que ça entre aussi en ligne de compte dans une résilience.

Et oui, je pense qu'on est tous capables de déni et qu'il est dur de le mettre en évidence, d'en mesurer l'impact et d'être sûr d'avoir réussi.
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Re: Témoignage

Message par Grignoteuse de bouquins »

8-)
Guadiana a écrit : 06 mars 2021, 12:00
Tu connais beaucoup de violés qui ont ensuite développé une sexualité très active ? Parce que pas moi.
C'est loin d'être un phénomène rare.
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Re: Témoignage

Message par Guadiana »

GomihoSakura a écrit : 06 mars 2021, 13:49
Guadiana a écrit : 06 mars 2021, 12:00En gros, tu penses que ton absence d'envie de sexe pour le sexe est dû à tes traumas passés? Beaucoup de traumatisés ont une sexualité très active. Chacun réagit différemment à une situation. Pour moi aussi le sexe pour le sexe c'est niet. J'aime quand les choses ont un sens. Beaucoup de sexuels pensent comme nous donc ce n'est pas typique des aces. De puis que je me souviens j'ai toujours été ace mais j'ai aussi subit rejet moqueries. Si j'avais été appréciée et intégrée serais-je ace? Je me suis aussi posée cette question.
Je ne pense pas, je m'interroge. En observant et discutant avec mes ami(e)s et enfants, je cherche à comprendre mon blocage et à le comparer avec ceux de ce forum pour comprendre. J'émets des hypothèses, c'est tout.

Si tu demandes si le fait d'avoir subi rejet et moqueries, de ne pas avoir été appréciée et intégrée t'ont fait ace alors un traumatisme plus grave peut aussi en être à l'origine, non ?

Tu connais beaucoup de violés qui ont ensuite développé une sexualité très active ? Parce que pas moi.
Il faut beaucoup travaillé sur soi et réapprendre à s'aimer pour sortir de ce traumatisme.

Je me suis enfermée dans ma bulle quand c'est arrivé en m'interdisant d'écouter mon ressenti. J'ai fait ce que je fais toujours. Je revécu en boucle l'évènement en y ajoutant progressivement le souvenir des sensations et douleurs, les mots et en décodant pas par pas ce sac de noeuds émotionnel. Je mettais sur pause si j'avais besoin d'éclaircissements et je multipliais mes lectures jusqu'à trouver la réponse pour reprendre le décodage.

Puis à un moment, j'ai été capable de revivre pleinement la scène comme si je me regardais bien en face dans un miroir à scruter tous les détails de mon visage. C'était à la fois terrifiant et libératoire. C'était le seul moyen d'y faire face, de devenir maître de cet épisode de ma vie et d'en tirer des leçons. Après ce qui est fait est fait, je ne pouvais rien y changer. Alors j'avais 2 possibilités : m'apitoyer sur moi-même ou en tirer une force et un enseignement.
Alors on peut revenir d'un traumatisme et conserver des séquelles, non ?

Ha, dans mon cas, le viol a été orchestré par ma mère parce qu'elle voulait que je comprenne ce qu'elle avait elle-même vécu au même âge ... Traumatisme complexe à mon goût mais je suis partie pris. Ma mère a récidivé mais je n'étais plus la même ... perverse narcissique.

Et ces traumatisés à la sexualité super active, ont-ils obtenu justice ? Parce que ça entre aussi en ligne de compte dans une résilience.

Et oui, je pense qu'on est tous capables de déni et qu'il est dur de le mettre en évidence, d'en mesurer l'impact et d'être sûr d'avoir réussi.
As-tu obtenu justice?

As-tu gardé des liens avec ta mère?

Des personnes sont-ils au courant?

Je comprends maintenant pourquoi tu n'as pas de limites dans tes fantasmes.
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Re: Témoignage

Message par Yellow Cab »

Le viol. C'est un sujet qui me parle dut a mon inceste.

Deja, je connais surtout le domaine des violes dans l'enfance, donc je ne parlerais que de cela.
Tu as des gens qui peuvent avoir une libido débordante, d'autre pas du tout et d'autre ca dépend au moment de leur vie.

Je vous invite a consulter le site de Murielle Salmona, "Mémoire traumatique" qui est riche en information
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