Toki a écrit :Bon, ça fait un petit temps que je furète sur le forum mais sans jamais avoir posté de message. Toutefois, suite à la lecture de ce sujet, je me suis enfin décidé (oui je sais, c'est mal je poste sans m'être présenté ).
Pourquoi ? Tout simplement car d'après ce que tu dis, je suis passé exactement par les mêmes phases de remise en question que toi et que j'en suis arrivé à la même conclusion. À savoir celle d'avoir l'impression de lire la société au travers d'un prisme particulier, avec beaucoup (trop) de recul et ce sentiment qu'on est sorti du schéma "standard". La différence, mais elle est futile, c'est que je suis un "homme"... enfin, on va plutôt dire que j'ai des chromosomes XY car je ne suis définitivement pas un homme dans le sens où l'entend notre société.
Parallèlement, la sexualité est un domaine qui ne m'a jamais intéressé, c'est un fait, c'est comme ça. Je suis assez incapable de dire si le fait d'être une femme y aurait changé quelque chose, sans doute. Ce désintérêt pour tout ce qui touche à la sexualité ne m'a jamais posé de problème et je n'ai jamais éprouvé le besoin d'expérimenter la chose. En fait, c'est plutôt le grand intérêt qu'y portent la plupart des gens qui m'étonne réellement, voire qui m'exaspère tellement ça tient une place centrale dans la société et dans les rapports entre les gens.
Voilà, j'ai tâché de rester synthétique afin de vous éviter le post de 3km. Pour conclure, je dirai juste que je pense avoir trouvé un équilibre, que j'ai accepté cette différence de perception du genre et de la sexualité, ça fait partie de moi. Suite à deux tentatives décevantes d'avoir essayé d'expliquer ma façon de voir les choses à d'autres, j'ai décidé de garder tout ça pour moi. J'essaie de voir ça comme une richesse même si ça n'est pas facile tous les jours. Ma principale crainte est la peur de la solitude que tout cela favorise inéluctablement, mais "je vais bien".
Oui ce qui tue c'est la non acceptation des autres, alors on garde le silence, sinon faut avoir l'air.. rien de pire, c'est exapérant à vivre, on va contre soi-meme.. moi j'ai pensé que valait mieux le silence que les reproches, car je n'aurais pas été compris.. pour vivre heureux vivons cachés