Dépression
- ZKL
- Affilié(e)
- Messages : 292
- Inscription : 21 août 2015, 22:52
- Localisation : /home
- Pronom : Il
- A aimé : 0
- A été aimé : 123 fois
- Contact :
Re: Dépression
Coucou,
Je préfère désamorcer la situation en disant que je ne viens pas pour me faire plaindre et que je préfèrerais donc que vous vous en absteniez à mon égard vis-à-vis de ce sujet (je ne porte aucun jugement sur le topic ou sur les messages qui y ont été postés hein, c'est juste que j'ai du mal à appréhender cette compassion à titre personnel).
Je suis également diagnostiqué dépressif. Je suis à 4 mois d'antidépresseurs sans ressentir la moindre amélioration mais j'ai pris des rendez-vous et je vais demander à changer de traitement. Pour répondre à la question, je suis sujet comme beaucoup de dépressifs à des épisodes suicidaires. J'essaye de réfléchir à ce qui se passe dans ma tête à ces moments, c'est souvent à l'issue d'un rêve ou d'une situation particulièrement stressante où, dans mon esprit, le suicide est simplement une chose à faire. Disons que dans ma vie quotidienne, le suicide est quelque-chose d'inenvisageable mais il arrive, dans certaines situations précises, que le seuil de l' « acceptable » soit repoussé dans mon esprit et qu'il puisse s'agir d'une alternative valable de manière assez inexplicable.
Il m'arrive beaucoup de visualiser ma mort, que ce soit dans mon imaginaire ou dans mes rêves, en ce moment. Vous avez peut-être déjà éprouvé ce sentiment d'être toujours dans votre rêve pendant quelques minutes au réveil et de ne retrouver vos esprits que progressivement après plusieurs minutes. C'est un peu dans ce genre de situations que mes épisodes se sont manifestés : soit lors de crises d'angoisse, soit à la suite d'un rêve. J'ai dans l'idée que c'est du coup très difficile de rationaliser une personne qui vit ça, pour partir de mon cas, je ne suis pas suicidaire dans ma vie de tous les jours (je ne prépare pas petit à petit ma mort). Du coup, je suis aussi en lutte contre le suicide que n'importe qui mais dans ces moments où j'ai l'impression de ne pas être moi-même, il n'y a personne pour me faire rationaliser. J'ai d'ailleurs ressenti le besoin de parler à quelqu'un juste après les épisodes, parce que j'avais l'impression d'avoir perdu mes repères, SOS suicide m'a beaucoup aidé dans ces moments là (d'autant que l'on peut y trouver un interlocuteur même en pleine nuit).
Je suis aussi très insomniaque, je l'étais même avant d'être manifestement en dépression, j'ai énormément de mal à m'endormir et je me réveille fréquemment. Je suis sous somnifères, mais ils me transforment en légume la journée, je dois donc aussi en changer. Du coup, il m'est extrêmement difficile de trouver un rythme, et donc de me nourrir assez régulièrement, de pratiquer des activités sportives, de voir des gens, d'étudier... Pour le moment, je me sens complètement incapable d'y remédier, j'ai l'impression d'être pris dans un cercle vicieux. On m'a déjà beaucoup conseillé ce que préconise Natsu, et j'ai vraiment dans l'idée que ça peut m'aider mais pour le moment, ça m'est physiquement très difficile (je me sens épuisé en permanence, mon sommeil épisodique fait que je passe le plus clair de mon temps soit à dormir, soit à chercher le sommeil en essayant de m'épuiser davantage). J'espère donc vraiment que le changement de traitement va m'aider sur ce front là.
Du coup, en vous lisant, j'ai l'impression que nos problèmes sont plus ou moins les mêmes. Est-ce que des personnes ont réussi à s'en sortir ? Comment y êtes vous parvenus et qu'est-ce qui vous a aidés ?
Je préfère désamorcer la situation en disant que je ne viens pas pour me faire plaindre et que je préfèrerais donc que vous vous en absteniez à mon égard vis-à-vis de ce sujet (je ne porte aucun jugement sur le topic ou sur les messages qui y ont été postés hein, c'est juste que j'ai du mal à appréhender cette compassion à titre personnel).
Je suis également diagnostiqué dépressif. Je suis à 4 mois d'antidépresseurs sans ressentir la moindre amélioration mais j'ai pris des rendez-vous et je vais demander à changer de traitement. Pour répondre à la question, je suis sujet comme beaucoup de dépressifs à des épisodes suicidaires. J'essaye de réfléchir à ce qui se passe dans ma tête à ces moments, c'est souvent à l'issue d'un rêve ou d'une situation particulièrement stressante où, dans mon esprit, le suicide est simplement une chose à faire. Disons que dans ma vie quotidienne, le suicide est quelque-chose d'inenvisageable mais il arrive, dans certaines situations précises, que le seuil de l' « acceptable » soit repoussé dans mon esprit et qu'il puisse s'agir d'une alternative valable de manière assez inexplicable.
Il m'arrive beaucoup de visualiser ma mort, que ce soit dans mon imaginaire ou dans mes rêves, en ce moment. Vous avez peut-être déjà éprouvé ce sentiment d'être toujours dans votre rêve pendant quelques minutes au réveil et de ne retrouver vos esprits que progressivement après plusieurs minutes. C'est un peu dans ce genre de situations que mes épisodes se sont manifestés : soit lors de crises d'angoisse, soit à la suite d'un rêve. J'ai dans l'idée que c'est du coup très difficile de rationaliser une personne qui vit ça, pour partir de mon cas, je ne suis pas suicidaire dans ma vie de tous les jours (je ne prépare pas petit à petit ma mort). Du coup, je suis aussi en lutte contre le suicide que n'importe qui mais dans ces moments où j'ai l'impression de ne pas être moi-même, il n'y a personne pour me faire rationaliser. J'ai d'ailleurs ressenti le besoin de parler à quelqu'un juste après les épisodes, parce que j'avais l'impression d'avoir perdu mes repères, SOS suicide m'a beaucoup aidé dans ces moments là (d'autant que l'on peut y trouver un interlocuteur même en pleine nuit).
Je suis aussi très insomniaque, je l'étais même avant d'être manifestement en dépression, j'ai énormément de mal à m'endormir et je me réveille fréquemment. Je suis sous somnifères, mais ils me transforment en légume la journée, je dois donc aussi en changer. Du coup, il m'est extrêmement difficile de trouver un rythme, et donc de me nourrir assez régulièrement, de pratiquer des activités sportives, de voir des gens, d'étudier... Pour le moment, je me sens complètement incapable d'y remédier, j'ai l'impression d'être pris dans un cercle vicieux. On m'a déjà beaucoup conseillé ce que préconise Natsu, et j'ai vraiment dans l'idée que ça peut m'aider mais pour le moment, ça m'est physiquement très difficile (je me sens épuisé en permanence, mon sommeil épisodique fait que je passe le plus clair de mon temps soit à dormir, soit à chercher le sommeil en essayant de m'épuiser davantage). J'espère donc vraiment que le changement de traitement va m'aider sur ce front là.
Du coup, en vous lisant, j'ai l'impression que nos problèmes sont plus ou moins les mêmes. Est-ce que des personnes ont réussi à s'en sortir ? Comment y êtes vous parvenus et qu'est-ce qui vous a aidés ?
- Sleepless Knight
- Straight-A Student
- Messages : 1466
- Inscription : 21 janv. 2015, 12:09
- Localisation : I'm everywhere
- A aimé : 21 fois
- A été aimé : 191 fois
Re: Dépression
Ah lala, les somnifères c'est qu'une question de dosage et faut tâtonner une plombe avant de la trouver. J'en prends personnellement pas (j'ai le problème inverse, je dors pendant 20h si on me laisse), mais toute les personnes qui en prennent me dise que trouver son somnifères est une quête à part entière.
Moi le suicide, ça me passe pas vraiment par la tête même si j'ai déjà eu quelques "appels du vide". Dans ces moments là, c'est comme si je mettais ma vie au frigo dans le but d'eventullement la consommer plus tard quitte à jeter les restes à un moment donné.
Ce qui me perturbe aussi, c'est qu'on me disent de faire ce qui me fait plaisir. Un de mes problèmes, c'est que j'ai plus goût à rien même à larver. Au final, je choisi la passivité alors que j'ai pas envie d'être passive.
Pleins de personne ont réussi à s'en sortir, j'en connais quelqu'un. Parfois, les médoc sont un radeau qui nous permet d'attendre la rive plus facilement ou alors ils sont aussi utile qu'un canard en plastique dans l'océan.
Le seul consensus que je connais: donne-toi du temps beaucoup de temps.
Moi le suicide, ça me passe pas vraiment par la tête même si j'ai déjà eu quelques "appels du vide". Dans ces moments là, c'est comme si je mettais ma vie au frigo dans le but d'eventullement la consommer plus tard quitte à jeter les restes à un moment donné.
Ce qui me perturbe aussi, c'est qu'on me disent de faire ce qui me fait plaisir. Un de mes problèmes, c'est que j'ai plus goût à rien même à larver. Au final, je choisi la passivité alors que j'ai pas envie d'être passive.
Pleins de personne ont réussi à s'en sortir, j'en connais quelqu'un. Parfois, les médoc sont un radeau qui nous permet d'attendre la rive plus facilement ou alors ils sont aussi utile qu'un canard en plastique dans l'océan.
Le seul consensus que je connais: donne-toi du temps beaucoup de temps.
Suffer the pain of discipline or suffer the pain of defeat.
Re: Dépression
J'ai lu tout ; à la fin j'ai pensée aux bonobos , aux chimpanzés, à nos ancêtres communs .
Même j'ai pensée à mon canari adoré .
Ce n'est pas que j'ai le regret d ' être un modus trop compliqué et civilisé ce que ces animaux nous aident à comprendre mieux notre condition humaine .
Même j'ai pensée à mon canari adoré .
Ce n'est pas que j'ai le regret d ' être un modus trop compliqué et civilisé ce que ces animaux nous aident à comprendre mieux notre condition humaine .
On ne peut pas dire en même temps une chose et l' expliquer
- Natsu
- Ascendant(e)
- Messages : 946
- Inscription : 10 juin 2014, 21:09
- Localisation : Aquitaine
- A aimé : 40 fois
- A été aimé : 129 fois
Re: Dépression
???David Ozge a écrit :J'ai lu tout ; à la fin j'ai pensée aux bonobos , aux chimpanzés, à nos ancêtres communs .
Même j'ai pensée à mon canari adoré .
Ce n'est pas que j'ai le regret d ' être un modus trop compliqué et civilisé ce que ces animaux nous aident à comprendre mieux notre condition humaine .
Quel est le rapport avec le topic ?
- Kamen-kage
- Affable
- Messages : 149
- Inscription : 24 avr. 2013, 20:35
- Localisation : Bordeaux
- A aimé : 25 fois
- A été aimé : 4 fois
Re: Dépression
Je ne vois pas non plusNatsu a écrit :???David Ozge a écrit :J'ai lu tout ; à la fin j'ai pensée aux bonobos , aux chimpanzés, à nos ancêtres communs .
Même j'ai pensée à mon canari adoré .
Ce n'est pas que j'ai le regret d ' être un modus trop compliqué et civilisé ce que ces animaux nous aident à comprendre mieux notre condition humaine .
Quel est le rapport avec le topic ?
Sleepless Knight: je pense qu'on sous-entend "ce qui te fait plaisir en temps normal", même si sur le moment tu n'y as plus goût. Peut-être que ça va être dur pour toi de te lancer dans cette activité x ou y, que tu n'auras pas l'envie, mais qu'une fois que tu seras dedans, ça te fera du bien ?
Enfin, c'est comme ça que je le comprends.
"Il faut considérer comme un bien le moindre mal" Machiavel
- ZKL
- Affilié(e)
- Messages : 292
- Inscription : 21 août 2015, 22:52
- Localisation : /home
- Pronom : Il
- A aimé : 0
- A été aimé : 123 fois
- Contact :
Re: Dépression
Exactement, j'ai le même ressenti : celui de vivre un peu « par défaut » et d'attendre que ça se passe.Sleepless Knight a écrit :Ce qui me perturbe aussi, c'est qu'on me disent de faire ce qui me fait plaisir. Un de mes problèmes, c'est que j'ai plus goût à rien même à larver. Au final, je choisi la passivité alors que j'ai pas envie d'être passive.
Merci pour tes conseils en tout cas. C'est l'idée que je m'en fais, qu'il va falloir du temps (beaucoup de temps quand je suis pessimiste, mais bon on verra bien).
Re: Dépression
Pour moi en tout cas je trouve que il y a un rapport entre notre civilisation humaine et la dépression .Natsu a écrit :Quel est le rapport avec le topic ?
J'aime observer ces animaux , je les adore même , ils sont là pour que j'aie envie de vivre et de continuer ( pas trop spinoziste ce que je viens de dire ) .
Ils ont faim , froid et sont confrontés à de multiples dangers , constamment en lutte pour la survie mais très rarement ils sont privés d'amour . Comme je n'observe que deux affects chez eux, la tristesse et la joie , je me dis souvent que l ' homme est un modus extrêmement développé au point que dans la majorité de cas son esprit seul cause sa perte .
Enfin , j' ai tout vu chez ces animaux mais pas de dépression au sens littéral du terme ( selon AAP ).
Comme moi aussi depuis qqe années j'ai une petite dose de perte de plaisir voire même de l’intérêt ( à part la musique et la lecture , ouff c'est déjà pas mal ) , peut- être une faible estime de ma personne qui vient s'ajouter depuis que me chérie est partie , il y a déjà des années de ça ( bon j'ai soudain l'impression d' être dans une purgatoire mais non je garde encore mon sens d' humour pas de souci ) , il se peut que je sens le besoin de tourner mon regard vers ces sauvages pour observer leur conatus intacte sans aucun dégât par rapport à l' homme qui pense et qui prend conscience de bcs de choses pour ne tomber finalement que dans la dépression . Pas trop futé ce HS . Non ?
On ne peut pas dire en même temps une chose et l' expliquer
- ZKL
- Affilié(e)
- Messages : 292
- Inscription : 21 août 2015, 22:52
- Localisation : /home
- Pronom : Il
- A aimé : 0
- A été aimé : 123 fois
- Contact :
Re: Dépression
Y'a des choses intéressantes ici pour faire le lien entre les dépressions animales et humaines. Après, je ne vais pas créer un débat sur ce topic qui n'est pas là pour ça mais je pense qu'au delà des problèmes liés à la sérotonine (parce que bon, les antidépresseurs ça marche pas toujours), la dépression humaine garde quand même une composante assez propre à l'esprit humain et à ce qu'il peut éprouver en terme de stress et d'angoisse.
Re: Dépression
Oui .ZKL a écrit : la dépression humaine garde quand même une composante assez propre à l'esprit humain et à ce qu'il peut éprouver en terme de stress et d'angoisse.
On ne peut pas dire en même temps une chose et l' expliquer
- Natsu
- Ascendant(e)
- Messages : 946
- Inscription : 10 juin 2014, 21:09
- Localisation : Aquitaine
- A aimé : 40 fois
- A été aimé : 129 fois
Re: Dépression
Ce qui m'a aidé et que j'ai décrit précédemment n'était pas des conseils, ni des directives pour quiconque d'autre que moi-même. C'était une sorte de "protocole" que j'ai mis en place progressivement. Cela m'a aidé, et encore aujourd'hui, mais je pense qu'il y a autant de dépressions que de dépressifs, donc qu'aucune formule toute faite n'existe. Ce qui m'a aidé peut s'avérer complètement inutile pour d'autres, et vice-versa.
Je ne connais plus d'épisode suicidaire depuis un bon moment déjà, mais j'en ai connu tellement par le passé que je ne peux pas les compter. Je ne souhaites pas du tout, là encore, donner de conseils, juste dire ce qui m'a aidé à traverser ces épreuves, et si cela en aide d'autres, tant mieux, sinon, ignorez ce que j'ai écrit.
Mes envies suicidaires s'accompagnaient toujours du "comment", une question qui me taraudait tellement l'esprit qu'elle ne laissait pas de place à d'autres réflexions. J'ai donc sérieusement réfléchi à la question et j'ai trouvé un "comment" relativement facile, sans douleur, très efficace, et disponible. Une fois la question du "comment" résolue, j'ai ressenti une sorte de soulagement, et j'ai pu commencer à m'interroger sur le "pourquoi", sur la vie et la mort, sur le passé, sur l'humanité, sur plein de choses. J'en suis venue à la conclusion que, dans le fond, je ne souhaitais pas mourir.
A partir de ce moment là, à chaque fois qu'une envie suicidaire arrivait, je reprenais le fil de mes réflexions et du fait que je ne souhaitais pas mourir. J'avais aussi quelques aides : une personne que je peux appeler à tout moment et cette lettre. Les envies suicidaires se sont espacées, jusqu'à devenir inexistantes (mais en même temps, je transformais mon quotidien qui devenait de plus en plus actif, stable, et constructif). Pour autant, je ne me sens pas totalement guérie, à l'instar des survivants d'un cancer ou d'un cataclysme qui se disent qu'on ne peut jamais être totalement à l'abri d'une rechute ou d'un raz-de-marée. Il faut juste continuer à respirer, à avancer, et à vivre, peu importe ce qui pourrait arriver dans le futur.
Je ne connais plus d'épisode suicidaire depuis un bon moment déjà, mais j'en ai connu tellement par le passé que je ne peux pas les compter. Je ne souhaites pas du tout, là encore, donner de conseils, juste dire ce qui m'a aidé à traverser ces épreuves, et si cela en aide d'autres, tant mieux, sinon, ignorez ce que j'ai écrit.
Mes envies suicidaires s'accompagnaient toujours du "comment", une question qui me taraudait tellement l'esprit qu'elle ne laissait pas de place à d'autres réflexions. J'ai donc sérieusement réfléchi à la question et j'ai trouvé un "comment" relativement facile, sans douleur, très efficace, et disponible. Une fois la question du "comment" résolue, j'ai ressenti une sorte de soulagement, et j'ai pu commencer à m'interroger sur le "pourquoi", sur la vie et la mort, sur le passé, sur l'humanité, sur plein de choses. J'en suis venue à la conclusion que, dans le fond, je ne souhaitais pas mourir.
A partir de ce moment là, à chaque fois qu'une envie suicidaire arrivait, je reprenais le fil de mes réflexions et du fait que je ne souhaitais pas mourir. J'avais aussi quelques aides : une personne que je peux appeler à tout moment et cette lettre. Les envies suicidaires se sont espacées, jusqu'à devenir inexistantes (mais en même temps, je transformais mon quotidien qui devenait de plus en plus actif, stable, et constructif). Pour autant, je ne me sens pas totalement guérie, à l'instar des survivants d'un cancer ou d'un cataclysme qui se disent qu'on ne peut jamais être totalement à l'abri d'une rechute ou d'un raz-de-marée. Il faut juste continuer à respirer, à avancer, et à vivre, peu importe ce qui pourrait arriver dans le futur.
Re: Dépression
L' érudition que a l'auteur de cette lettre est typiquement Spinozist.
"Le suicide n'est pas un choix, on y est conduit quand la douleur dépasse les ressources qui permettent d'y faire face."
Il n y a ni à ajouter ni à soustraire .
La définition est génétique , concise et juste .
Trois cas de suicide , Spinoza , Charles Fourier , Deleuze correspondent exactement à cette situation particulière .
Jamais personne ne veut mourir, cela n' existe pas . C'est juste une qst de proportion douleur /force vitale . Le corps réagit tout seul .
Et c'est vrai aussi qu' on peut aider qqn soit pour alléger sa douleur soit pour fortifier ses ressources .
"Le suicide n'est pas un choix, on y est conduit quand la douleur dépasse les ressources qui permettent d'y faire face."
Il n y a ni à ajouter ni à soustraire .
La définition est génétique , concise et juste .
Trois cas de suicide , Spinoza , Charles Fourier , Deleuze correspondent exactement à cette situation particulière .
Jamais personne ne veut mourir, cela n' existe pas . C'est juste une qst de proportion douleur /force vitale . Le corps réagit tout seul .
Et c'est vrai aussi qu' on peut aider qqn soit pour alléger sa douleur soit pour fortifier ses ressources .
On ne peut pas dire en même temps une chose et l' expliquer
- Natsu
- Ascendant(e)
- Messages : 946
- Inscription : 10 juin 2014, 21:09
- Localisation : Aquitaine
- A aimé : 40 fois
- A été aimé : 129 fois
Re: Dépression
J'ai lu cette lettre sans y voir de référence littéraire ou philosophique, mais aussi je ne connais pas Spinoza. En ce qui me concerne, cette lettre a été d'un grand secours, peut-être qu'elle l'est/a été pour d'autres également. Quand les idées suicidaires sont très présentes, il y a peu de place à la réflexion philosophique, c'est pourquoi il faut d'abord atténuer cette souffrance, par exemple en parlant avec quelqu'un, et cette lettre aide, je trouve, à y voir plus clair. Elle donne des objectifs, des priorités, et de l'empathie.
- Natsu
- Ascendant(e)
- Messages : 946
- Inscription : 10 juin 2014, 21:09
- Localisation : Aquitaine
- A aimé : 40 fois
- A été aimé : 129 fois
Re: Dépression
Les symptômes de la dépression ont été observés chez des animaux : perte d'appétit, apathie, désintérêt pour les objets ou activités qui suscitaient de l'intérêt, suite à un décès du maître ou d'un congénère avec qui vivait l'animal. Dans les cas les plus graves, ces symptômes ont conduit à la mort de l'animal. Il y a un poème de Victor Hugo qui y fait référence : La mort d'un chien (dans Les quatre vents de l'esprit)David Ozge a écrit :Enfin , j' ai tout vu chez ces animaux mais pas de dépression au sens littéral du terme ( selon AAP ).
Il y a eu (dans les années 70 ou 80) des expériences en laboratoire sur des singes où le nouveau-né était retiré à sa mère, afin de provoquer les symptômes de la dépression puis tester des médicaments antidépresseurs chez la mère et étudier les conséquences de l'isolation affective chez le bébé singe, donc ces expériences se basent sur le postulat que les singes possèdent les mêmes dispositions psychologiques que les humains vis-à-vis de la souffrance et de la dépression.
- ZKL
- Affilié(e)
- Messages : 292
- Inscription : 21 août 2015, 22:52
- Localisation : /home
- Pronom : Il
- A aimé : 0
- A été aimé : 123 fois
- Contact :
Re: Dépression
Dans l'idée, ce qui est prioritaire chez moi c'est de trouver un rythme afin de pouvoir rendre des choses, qui ne sont pas à ma portée actuellement, dans le champ du concevable. Je m'étais aussi engagé dans beaucoup d'activités ces derniers temps, j'ai été bénévole dans une association qui m'a vite surmené lorsque j'en suis devenu le président et de laquelle j'ai dû démissionner, je faisais beaucoup de sport en même temps que mes études... Bref, pour le moment tout ça me paraît difficile à faire fonctionner à nouveau correctement mais je crois qu'effectivement, avec du temps, je peux progressivement refaire tourner la machine.
Je vais garder la lettre sous le coude et j'essayerai de m'en souvenir la prochaine fois que je fais un épisode. Merci. :)
Je vais garder la lettre sous le coude et j'essayerai de m'en souvenir la prochaine fois que je fais un épisode. Merci. :)
Re: Dépression
Oui , évidement ; comme chaque vivant ils souffrent et ont une âme sur de différents degrés .
Mais cela dit , notre cas, le cas des humains , les surpassent largement dans sa complexité psychique .
Mais cela dit , notre cas, le cas des humains , les surpassent largement dans sa complexité psychique .
On ne peut pas dire en même temps une chose et l' expliquer