Point de vue intéressant... mais ne se retourne-t-il pas ? Si tu es rémunéré, tu as bien vendu ton temps et ta force de travail, que cela soit une fois ou mille. Cela ne fait pas de toi un carreleur...
...mais un prostitué Je réserverai néanmoins ce terme à la vente d'un service sexuel pour plus de clarté, même si je le décharge de toute connation péjorative. Il y a une similitude entre l'ouvrier et l'employé, l'artisan et le cadre, les deux utilisant cerveau et mains, mais néanmoins une distinction qui tient à la nature de leurs activités.
Ce que je veux dire c'est qu’à défaut de régularité et de durée dans le temps c'est difficile de se considérer comme appartenant au corps de métier... ou au métier de corps
Pour reprendre mon exemple, un particulier peut savoir carreler, le faire occasionnellement mais ne sera pas reconnu par les carreleurs professionnels comme étant l'un d'entre eux et il y a fort à parier qu'il sera perçu comme un concurrent déloyal.
Je suis convaincu qu'au niveau de la prostitution il en est de même vis-à-vis de la personne qui pratique ça de manière occasionnelle (exemple des étudiant(e)s qui font ça pour financer leurs études).
De toute façon, c'est plus pour dire que moi ça ne me choque pas à partir du moment où il s'agit d'un choix assumé. Si c'est par obligation (pour s'en sortir financièrement) c'est triste... Si c'est par obligation par ce qu'un proxénète est derrière, c'est à combattre.
Cubitus a écrit :Ce qui pour moi n'est pas vraiment de la prostitution dans le sens ou la virginité ne peut se vendre qu'une fois
à partir du moment où on échange de l'argent contre du sexe, c'est de la prostitution. que ce soit 1 fois ou 20 fois ça change rien.
Pas tout à fait du même avis mais les deux positions se tiennent...
Un exemple par l'absurde... J'aide un ami carreleur sur un chantier... Je fais ça une fois pour rendre service et je suis rémunéré, cela ne fait pas de moi un carreleur
A partir du moment où la démarche est volontaire et répétée, je considère que c'est un métier (A mes yeux, carreleur, prostituée, avocat etc. c'est kifkif). Si c'est une fois ou deux par ci par là ça n'en est pas un mais bon c'est ma perception des choses... L'acte en lui même relève quand même de la prostitution je le reconnais.
Dans tout les cas je considère ça comme un service... Vendre ses "muscles" (ouvrier), son "cerveau" (employé) ou son sexe c'est effectuer une prestation contre rémunération. Après y'a ce qu'en dit la loi et ce qu'en dit la morale mais à la base c'est juste un échange contre de l'argent et les trois peuvent amener des dérives; esclavagisme et exploitations d'ouvriers/employés (ex. avec les filières de l'Est) et proxénétisme.
De toute manière, le principal c'est la manière dont c'est vécue par les personnes concernées... Les avis des autres (en ce compris le mien) c'est juste de la morale à deux balles.
Du Berger tout craché en somme. Et le summum du libéralisme économique débridé et sans limites dont on crève à petit feu.
Héraclite a écrit :Du Berger tout craché en somme. Et le summum du libéralisme économique débridé et sans limites dont on crève à petit feu.
C'est clair qu'il y a un lien. Après, je ne dis pas que j'approuve le libéralisme (d'ailleurs c'est loin d'être le cas) mais c'est ce qui dirige notre société (du moins pour le moment).
Ce qui me fait percevoir les choses ainsi ce n'est donc pas tant un attrait pour le libéralisme mais le fait que j'essaie en général de ne pas porter de jugement sur les choix des autres. C'est d'ailleurs un truc qui m'énerve. De manière générale, dès que l'on fait un truc qui sort des sentiers il y a toujours une foule de gens pour porter des jugements et nous faire remarquer que l'on sort des clous... Probablement histoire de se rassurer dans leurs choix d'ailleurs car souvent ces gens aimeraient aussi sortir des clous mais n'osent pas le faire de peur du qu'en dira t'on.
Je réserverai néanmoins ce terme à la vente d'un service sexuel pour plus de clarté, même si je le décharge de toute connation péjorative. Il y a une similitude entre l'ouvrier et l'employé, l'artisan et le cadre, les deux utilisant cerveau et mains, mais néanmoins une distinction qui tient à la nature de leurs activités.
