Vie, mort… Quels sont vos rapports
- Gianni
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Vie, mort… Quels sont vos rapports
Suite à la lecture de nombreux commentaires, très différents d’ailleurs, je me pose la question de savoir ce que représentent la vie et la mort à vos yeux ? Aimez-vous la vie ? Etes vous attiré par le mort ?
Je pense ajouter un sondage, mais je ne sais pas trop comment le formuler… si vous avez des idées….
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- Gianni
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Je commence.
Mes rapports avec la vie et la mort sont très complexes. Un mélange d’amour, d’indifférence et de haine.
La mort m’a plusieurs fois effleuré de ses ailes, et je n’ai jamais eu peur. A chaque fois, en la voyant de face, j’ai pensé à ceux que j’allais laisser sur cette terre, et qui souffriraient de ma disparition. Je voudrais tant qu’ils n’en souffrent pas !
Je n’irai pas jusqu’à dire que la mort est une amie, car je la déteste lorsqu’elle prend quelqu’un que j’aime (une hécatombe ! oui !), par pur égoïsme je dirai, puisque dans certains cas, la mort était leur choix et que la vie leur était intolérable !
D’un autre côté, je me suis dit qu’il fallait que je trouve un but à ma vie, puisque je suis sur cette terre, que cela ne soit pas inutile ou à l’état de légume. Je me suis investi dans plusieurs choses, mais en particulier à l’aide d’autrui, même si ce n’est pas mon métier. Apporter un peu de réconfort moral…. Le plus beau des cadeaux est lorsque je suis parvenu à redonner goût à la vie à d’autres…
En fin de compte, je pourrai résumer que j’aime la vie, tant que je pourrai me rendre utile, et que je rencontrerai encore la mort au détour d’un chemin, et que sans peur je verrai si elle m’accepte ou non à ce moment là…
Mes rapports avec la vie et la mort sont très complexes. Un mélange d’amour, d’indifférence et de haine.
La mort m’a plusieurs fois effleuré de ses ailes, et je n’ai jamais eu peur. A chaque fois, en la voyant de face, j’ai pensé à ceux que j’allais laisser sur cette terre, et qui souffriraient de ma disparition. Je voudrais tant qu’ils n’en souffrent pas !
Je n’irai pas jusqu’à dire que la mort est une amie, car je la déteste lorsqu’elle prend quelqu’un que j’aime (une hécatombe ! oui !), par pur égoïsme je dirai, puisque dans certains cas, la mort était leur choix et que la vie leur était intolérable !
D’un autre côté, je me suis dit qu’il fallait que je trouve un but à ma vie, puisque je suis sur cette terre, que cela ne soit pas inutile ou à l’état de légume. Je me suis investi dans plusieurs choses, mais en particulier à l’aide d’autrui, même si ce n’est pas mon métier. Apporter un peu de réconfort moral…. Le plus beau des cadeaux est lorsque je suis parvenu à redonner goût à la vie à d’autres…
En fin de compte, je pourrai résumer que j’aime la vie, tant que je pourrai me rendre utile, et que je rencontrerai encore la mort au détour d’un chemin, et que sans peur je verrai si elle m’accepte ou non à ce moment là…
Le sexe, c'est la rencontre de deux corps. Le bonheur, c'est la rencontre de deux personnes. [Hervé Desbois]
Notre ville: http://asexuellecity.miniville.fr/env
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La vie est toute ma vie.
Une phrase et je donne déjà l'impression de prendre le sujet à la légère.
Mais je suis sérieux.
Quel est mon rapport la vie, la vie, avec la mort qui ne se trouve jamais loin derrière.
Je crois que c'est une de mes premières prises de conscience. La première chose qui m'a laissé un souvenir, et c'est si ancien que je ne m'en rappelle plus qu'indirectement.
Avez-vous déjà essayé d'imaginer ce qu'est la mort, de faire la différence avec la vie, la différence entre la personne qui se pose la question, qui respire, qui pense (vous) et la même personne, mais morte ? Avez-vous déjà essayé d'aller jusqu'au bout de cette idée ? Ce n'est pas une pensée agréable; beaucoup de gens préfèrent ne plus y penser après une fois, d'autres n'y font pas attention, mais dans ceux-là, beaucoup n'y ont pas vraiment pensé en fait, c'est pourquoi ça ne les a pas marqués.
Quel âge j'avais ? Je ne sais plus trop, j'étais un enfant, je crois que c'est à peu près à l'époque où j'ai commencé à lire, 5 ou 6 ans. J'ai poussé la réflexion aussi loin que je l'ai pu, peut-être parce que j'étais encore très jeune, et voilà, c'est resté, pour toujours. Je suis passé par plusieurs phases, des phases de terreur, d'abord en pensant qu'un jour, pour moi, ce serait le néant. Puis pour ma famille, surtout mes grands parents, parce que si quelqu'un devait mourir bientôt, je savais que ce serait eux. J'ai fait le lien avec la religion, avec les croyances, mais je n'y ai pas trouvé de satisfaction, même à cet âge, ces histoires de vie après la mort m'ont parues trop incroyables, trop commodes, un peu comme ces histoires pour enfants qu'on me lisait. Avec la simplicité qu'on a a cet âge, je ne me suis pas posé plus de questions, et j'ai décidé que ça devait être en effet la même chose.
Mais la vie me plaisait bien, et je n'avais pas envie qu'elle s'arrête, même si c'était pour dans 70 ans; je savais que quand quelque chose était prévu pour la fin du mois, il y avait long à attendre, mais une fois le dernier jour arrivé, il ne reste plus de temps, je savais que ce serait pareil, une fois arrivé à mes derniers jours, que se passerait-il si je n'avais pas eu assez de temps ? En fait, j'étais sûr que je n'aurais pas assez de temps.
Il fallait une solution. J'avais bien essayé de demander à mes grands parents combien de temps on peut espérer vivre , au mieux -100 ans-, et de leur demander de ne pas partir avant, mais je sentais que ce n'était pas réaliste, et que ce ne serait pas non plus assez.
J'ai, un peu par un peu, compris que des tas de choses qui étaient impossibles avant (voler, parler à des gens qu'on ne voit pas, etc.) avaient quand même été faites.
La faute à la technique, et à la science; et il y avait aussi une partie de la science qui s'occupait de la vie, des maladies, du corps : médecine, biologie ...
En l'espace d'un an, j'ai pensé à tout ça, ça m'a pas mal changé, enfin, il n'y avait pas encore grand chose à changer, disons que ça m'a formé. J'ai continué sur cette voie : j'ai décidé de consacrer ma vie à la vie, combattre la mort. Voilà ma petite histoire. Je la raconte de temps en temps.
Une phrase et je donne déjà l'impression de prendre le sujet à la légère.
Mais je suis sérieux.
Quel est mon rapport la vie, la vie, avec la mort qui ne se trouve jamais loin derrière.
Je crois que c'est une de mes premières prises de conscience. La première chose qui m'a laissé un souvenir, et c'est si ancien que je ne m'en rappelle plus qu'indirectement.
Avez-vous déjà essayé d'imaginer ce qu'est la mort, de faire la différence avec la vie, la différence entre la personne qui se pose la question, qui respire, qui pense (vous) et la même personne, mais morte ? Avez-vous déjà essayé d'aller jusqu'au bout de cette idée ? Ce n'est pas une pensée agréable; beaucoup de gens préfèrent ne plus y penser après une fois, d'autres n'y font pas attention, mais dans ceux-là, beaucoup n'y ont pas vraiment pensé en fait, c'est pourquoi ça ne les a pas marqués.
Quel âge j'avais ? Je ne sais plus trop, j'étais un enfant, je crois que c'est à peu près à l'époque où j'ai commencé à lire, 5 ou 6 ans. J'ai poussé la réflexion aussi loin que je l'ai pu, peut-être parce que j'étais encore très jeune, et voilà, c'est resté, pour toujours. Je suis passé par plusieurs phases, des phases de terreur, d'abord en pensant qu'un jour, pour moi, ce serait le néant. Puis pour ma famille, surtout mes grands parents, parce que si quelqu'un devait mourir bientôt, je savais que ce serait eux. J'ai fait le lien avec la religion, avec les croyances, mais je n'y ai pas trouvé de satisfaction, même à cet âge, ces histoires de vie après la mort m'ont parues trop incroyables, trop commodes, un peu comme ces histoires pour enfants qu'on me lisait. Avec la simplicité qu'on a a cet âge, je ne me suis pas posé plus de questions, et j'ai décidé que ça devait être en effet la même chose.
Mais la vie me plaisait bien, et je n'avais pas envie qu'elle s'arrête, même si c'était pour dans 70 ans; je savais que quand quelque chose était prévu pour la fin du mois, il y avait long à attendre, mais une fois le dernier jour arrivé, il ne reste plus de temps, je savais que ce serait pareil, une fois arrivé à mes derniers jours, que se passerait-il si je n'avais pas eu assez de temps ? En fait, j'étais sûr que je n'aurais pas assez de temps.
Il fallait une solution. J'avais bien essayé de demander à mes grands parents combien de temps on peut espérer vivre , au mieux -100 ans-, et de leur demander de ne pas partir avant, mais je sentais que ce n'était pas réaliste, et que ce ne serait pas non plus assez.
J'ai, un peu par un peu, compris que des tas de choses qui étaient impossibles avant (voler, parler à des gens qu'on ne voit pas, etc.) avaient quand même été faites.
La faute à la technique, et à la science; et il y avait aussi une partie de la science qui s'occupait de la vie, des maladies, du corps : médecine, biologie ...
En l'espace d'un an, j'ai pensé à tout ça, ça m'a pas mal changé, enfin, il n'y avait pas encore grand chose à changer, disons que ça m'a formé. J'ai continué sur cette voie : j'ai décidé de consacrer ma vie à la vie, combattre la mort. Voilà ma petite histoire. Je la raconte de temps en temps.
- Azerty
- Affranchi(e)
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- Inscription : 09 mai 2005, 20:25
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C'est impossible ! Chose étrange, il suffit d'apprendre la mort de quelqu'un, même qu'on ne connaissait pas bien, pour se sentir triste... Alors qu'en même temps, des tas de gens meurent sans qu'on s'en rende seulement compte...Gianni a écrit :Je voudrais tant qu’ils n’en souffrent pas !
Une très belle histoire, très touchante.Heimdall a écrit :Voilà ma petite histoire. Je la raconte de temps en temps.
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- Adepte
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J'aime la vie. L'idée de ne plus revoir mes amis et les gens que j'aime met insuportable... et encore plus de leur faire du mal.
Il me semble que chaque sourire d'eux est une bonne raison d'etre ici, avec eux. Biensur, tout le monde veut etre utile, moi aussi. Mais il y a toujours quelqu'un près de nous a qui on peut venir en aide... meme si ce n'est pas par des grandes actions! Chaque fois que vous faites sourire un ami, dites vous que vous venez de faire quelque chose d'important... sans vous il ne l'aurait pas eu ce sourire!
Il me semble que chaque sourire d'eux est une bonne raison d'etre ici, avec eux. Biensur, tout le monde veut etre utile, moi aussi. Mais il y a toujours quelqu'un près de nous a qui on peut venir en aide... meme si ce n'est pas par des grandes actions! Chaque fois que vous faites sourire un ami, dites vous que vous venez de faire quelque chose d'important... sans vous il ne l'aurait pas eu ce sourire!
- Syd
- Alcyon
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- Inscription : 17 août 2005, 18:17
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Je n'ai pas peur de la mort, bien que j'espère vraiment qu'elle viendra le plus tard possible car j'estime avoir encore beaucoup de choses à expérimenter.
J'ai juste peur de la maladie et de la souffrance et la déchéance physiques qui précèdent parfois la mort. J'ai vu des proches endurer cela et c'est quelque chose que je ne souhaite à personne, même si hélas beaucoup meurent de cette façon.
J'ai juste peur de la maladie et de la souffrance et la déchéance physiques qui précèdent parfois la mort. J'ai vu des proches endurer cela et c'est quelque chose que je ne souhaite à personne, même si hélas beaucoup meurent de cette façon.
- nans
- Adepte
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- Inscription : 16 sept. 2005, 12:19
- Localisation : Completement à l'ouest...
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La science n'a pas hésité à dire pendant des siècles que la terre était plate et que le soleil tournait autour... La science dit ce qui nous arrange, mais que savons nous vraiment ?manatan a écrit :quand on est mort, on est mort c'est ce qu'a toujours dit la science. Toutes les histoires de vies apres la mort c'est religieux.
VIVE LES JEUNES !