Je suis en psychothérapie depuis trois ans avec une psychiatre et je lui ai parlé de mon asexualité. Avec le temps beaucoup de barrières sont tombées entre elle et moi. De ce fait je suis plus à l'aise pour aborder avec elle tous les sujets. En ce qui concerne mon asexualité, elle en était pratiquement certaine avant que je lui dise. Je lui ai parlé d'Aven et des diverses activités qui s'y déroulent. Sa réponse à été affirmative dans la mesure ou je me sent à l'aise sur le site et qu'il est constructif pour moi. Et c'est tout à fait le cas ...melancolie a écrit :J'ai parlé à la psychiatre de Aven, du forum et des rencontres et elle m'encourage à m'y investir -sachant que mes troubles m'ont beaucoup isolée durant des années- car elle le voit comme un outil aidant de resocialisation.
Quant à l'asexualité ou la sexualité on en a pas vraiment parlé car ce n'est pas quelquechose qui me préoccupe.
J'ai remonté presque tous le post et j'ai relevé quelques petites choses qui m'interpellent.
La confusion qui règne entre psychologue et psychiatre.
Le premier n'est pas médecin. Son rôle consiste à vous aider à gérer les soucis immédiats de la vie courante pour que vous soyez en phase avec vous même et la société. Je le considère comme un compagnon bienveillant. Son rôle est utile dans notre société.
Le second est médecin. Son rôle va consister à remonter avec vous le fil de votre histoire personnelle jusque votre traumatisme. Le psychiatre est un guide qui sait ou il va et quant il y va. C'est pour cela que c'est long, parfois très long et toujours douloureux. Pour un psychiatre tout est message ... les mots, le ton, les silences, le regard , les soupirs et aussi les larmes. Je peux dire que j'en ai versé beaucoup et qu'elles étaient salvatrices.
Les psychologues et psychiatres ne peuvent rien révéler de ce qui es dit en thérapie. SAUF quand le sujet de psychothérapie provoque un délit. vous consultez pour une histoire de vengeance contre un membre de votre famille. En cours de thérapie ça dérape et vous passez à l'acte. Dès ce moment votre psy est libéré du secret professionnelle dans l'intérêt public et/ou privé. Mais aussi dans le vôtre ... les force de l'ordre savent qu'elle recherche une personne temporairement psychotique.
En Belgique , le Conseil de l'Ordre ne reconnait que les psychiatres, de ce fait l'assurance maladie intervient dans le prix de la consultations 67,34€ avant intervention, 6,41€ après intervention. Les autres thérapeutes sont considérés comme des farfelus éclairés. Tout simplement parce qu'il ne sont pas médecin à la base.
Un psy ne répond jamais à une question parce que ce n'est pas lui le patient. Et parce qu'il sait que dernière cette question se cache une première angoisse qui est la plupart du temps existentielle : Docteur croyez-vous que je suis normal ? Vous connaissez la réponse.
Quant à prendre plusieurs thérapeutes simultanément. Je dit NON vous gaspillez de l'argent et votre énergie. Or votre énergie vous est précieuse pour garder intact toute votre personnalité. Et surtout pour remonter tout le fil de votre histoire en évitant les oubliettes et les voies sans issues. En thérapie le psychiatre va à l'essentiel jusqu'au traumatisme. Lorsqu'elle y arrive enfin ... il vous épluche comme un oignon. De façon à ce que le traumatisme soit amoindri au maximum et qu'il ne vous empêche plus de vivre. On ne peut pas effacer un traumatisme ... on peu l'amoindrir au maximum.
Choisir un ou une psychothérapeute ? En règle générale une personne de confiance que vous connaissez. Dans le cas contraire renseignez-vous autour de vous. Ensuite je vous conseillerai de choisir un psychothérapeute inverse à votre traumatisme. Pour que le cheminement puisse se faire en souplesse entre vous et lui. Le contact - la confiance - le transfert ... Éviter le conflit en début de thérapie permet de faire ça en souplesse. D'arriver au conflit et de le déraciner en douceur ... si j'ose dire.
Je reviendrai prochainement sur ce post...
Angie