Il est bien? Je ne l'ai pas vu, j'avais pas trop envie d'assister à une énumération d'avis scientifiques, avec un débat moralisateur, le tout monté façon film catastrophe. Même si je reconnais qu'il a eu l'impact escompté: alarmer le grand public.[/quote]Tyane a écrit :Pour le réchauffement climatique, j'avoue avoir le film d'Al Gore, Une vérité qui dérange, comme source d'information principale
Il me semble qu'il y a de vrais arguments derrière ce film, il me paraît invraisemblable qu'il dise n'importe quoi sur le réchauffement climatique, notamment sur l'impact de l'homme sur le réchauffement, ce réchauffement étant bien supérieur aux réchauffements antérieurs, augmentant depuis le révolution industrielle comme jamais. Mais c'est vrai que la coïncidence chronologique n'est pas un argument scientifique suffisant.
De manière générale, non, ce film est assez mauvais, et ma référence était plutôt ironique :
_ il mélange la défense des arguments écologiques et la propre glorification d'ex-candidat à la présidentielle de l'orateur, inscrivant explicitement les propos du film dans la défense de ses idées et la dénonciation du gouvernement Bush (ce qui en soi n'est certes pas une mauvaise chose, mais du coup réduit la portée du film à sa portée politique immédiate aujourd'hui dépassée).
_ il multiplie les appels à la sensibilité en se référant d'une manière complètement décalée à son histoire personnelle et à des signes sensationnels du réchauffement (fonte des glaces, risques d'inondations), ce qui contribue à l'image de l'écologiste apitoyé et dévalorise le côte rationnel de ses arguments. Enfin, c'est surtout le rappel à sa biographie et à l'éloge de l'Amérique qui montre explicitement sa partialité, celle-ci étant imprégnée d'égocentrisme et de manichéisme.
Ce film mêle les bons sentiments, l'accusation politique et le discours écologique, le dernier aspect souffre des deux autres. Peut-être a-t-il contribué à une sensibilisation mais emporter l'adhésion par le pathos, c'est digne de la propagande. Je ne nie pas que nos idéaux nous tiennent à cœur, que nous valeurs ne sont pas indépendantes de nos sentiments, mais on ne réfléchit et ne convainc pas avec sa sensibilité, et Al Gore confond trop souvent la promotion publicitaire et la défense des idées.
.... j'ai un peu démonté le film là, et du coup il serait temps que je renouvelle mes sources