PassionA a écrit : ↑09 févr. 2018, 14:16
C'est drôle que des choses a priori non romantiques comme la tendresse, les câlins, l'affection (qui n'en a pas eut avec sa famille ou pour un proche) soient spécifiquement distinguées comme étant romantiques. En fait ça prouve simplement que l'auteur ne saisie pas ce qu'est l'attirance romantique.
Je suis A, et pourtant j'aurais pu faire la même erreur que l'auteur, car la tendresse, les câlins et l'affection sont des choses qui n'existent pratiquement que dans le cadre de ma vie amoureuse ; je ne vis pas ça avec ma famille et mes proches.
M'apercevant que l'article avait été écrit par un homme homosexuel, et que c'est aussi mon cas, je me suis demandé s'il n'y avait pas là une clé de compréhension.
Beaucoup d'homos se font jeter de leur famille : pour nous, il n'est donc pas si naturel que ça de considérer cet environnement comme affectueux.
J'ai pas mal de copines, avec lesquelles je partage nombre d'émotions agréables (amitié, complicité, solidarité, admiration, compassion... et rigolade, beaucoup !), mais la façon dont elles sont conformées limite mes élans affectifs et ne me donne aucune envie de leur faire des câlins.
La société française (c'est parfois différent dans d'autres pays) admet que les femmes s'émeuvent, se bisouillent et se tripotent entre elles, mais n'encourage pas les manifestations d'affection entre hommes, ou alors sous la forme d'amitiés viriles dont sont précisément exclus les homosexuels (on s'empile les uns sur les autres parce qu'un but vient d'être marqué, mais "on n'est pas des pédés").
A l'inverse, il est habituel de s'embrasser, de s'enlacer et de se toucher entre gays, qu'il y ait attirance sexuelle ou pas.
Cette ghettoïsation affective me fait associer fortement amour, tendresse et câlins, à l'instar du Sieur Boullé.
Du coup, je suis moins choqué que vous par cet article. Je me reconnais assez bien dans sa définition des asexuels romantiques, mais je ne fais pas de mon cas une généralité, et je conçois que sa description des aros soit à la fois fausse et blessante.