Parents solo

[Baelfire]

Je discutais récemment avec une amie qui a été elevée seulement par sa mère. On a un peu abordé la question d'un père inexistant donc. Je lui ai demandé si ça ne lui avait pas fait un vide et si sa mère (hôtesse de l'air) n'avait pas galéré à jongler entre sa carrière et son enfant.

J'avoue avoir été surprise de sa réaction...hilare. Elle m'a dit que les clichés avaient la vie dure mais que la concernant ça c'était super bien passé. Pas de traumatisme et en passe de devenir une brillante avocate on ne peut pas dire que la présence d'un second parent lui aie manqué. Sa mère voyageait beaucoup et l'emmenait avec elle ce qui l'a aidé à s'ouvrir à pas mal de cultures.

Autre cas. Un ami qui a un fils de...onze ans maintenant (ce que le temps passe vite!). Il s'est retrouvé Papa solo assez tôt la mère étant devenue apparemment complètement folle. Et son fils a l'air tout à fait épanoui.

Certains membres ici sont parents solo. Je me demandais si parfois on ne vous mettait pas plus de pressions qu'à un couple traditionnel et si vous le viviez bien. Pour l'heure j'avoue que je reste encore dubitative. Il me semble que c'est toujours mieux d'être deux pour élever des enfants. Mais...il est fort possible que je me trompe

[Hestia]

Je ne suis pas un parent, et j'ai eu mes 2 parents, mais je pense que ce n'est pas forcément mieux d'être 2 pour élever un enfant, c'est juste plus simple; notamment pour les questions concernant l'organisation de qui garde l'ennfant ou qui va le chercher à l'école etc. Mais au niveau de l'éducation en elle-même je ne crois pas que le nombre de parent ait une réelle importance, c'est d’avantage l'attitude qu'ont les parents avec leur enfant, et l'amour qui leur donne qui en ont. Après ce n'est qu'un avis personnel.

[Arianou]

C'est tout à fait possible et avec les choses de la vie y a plein qui vivent avec un seul parent. Je pense que le bonheur de l'enfant dépend du parent et aussi de la famille et de l'entourage.
Après j'admire les parents qui élèvent leur enfant seul, ça doit demander une sacrée organisation.
Mais bon pour adopter ca doit être mieux à 2. Je ne sais même pas si c'est possible en tant que parent seul.

[Hestia]

Mais bon pour adopter ca doit être mieux à 2. Je ne sais même pas si c'est possible en tant que parent seul.

Pour la Suisse, c'est possible, mais il faut avoir au moins 35 ans, être âgé 16 ans de plus que l'enfant et ne pas être marié, car lorsqu'on est marié l'adoption individuel n'est possible que si une adoption conjointe est impossible.

[clotaire]

A mon avis le fait d'être 1 ou 2 dans la qualité de l'éducation c'est un critère mais c'est loin d'être le seul, comme ça a été dit plus haut. J'en connais comme vous un certain nombre pour qui ça s'est pas plus mal passé que pour d'autres couples. Mais évidemment il faut voir aussi la personnalité du/des parents et celle de l'enfant, la présence de l'entourage, etc.

Par ailleurs, pour moi (et pour d'autres mais pas forcément pour tout le monde, c'est aussi une histoire de personnalité), les racines sont très importantes (savoir d'où on vient) : c'est pas pareil de n'avoir qu'un parent présent et de connaître l'autre (qu'il soit décédé, démissionnaire, en prison, fou, etc.), et de n'avoir aucune idée de 50% de son origine (don de gamètes, viol par un inconnu...). Dans ce 2e cas, je pense que j'aurais une certaine obsession à vouloir faire des recherches...

[Lilly]

Je croise plein de familles (de toutes sortes) dans le cadre de mon boulot et après dix ans à les côtoyer je peux vous jurer que le fait d'avoir un papa et une maman ne garantit pas du tout le bonheur ou l'équilibre d'un enfant. Je me demande même si ça rentre en ligne de compte parfois...
Je connais des tas de gosses avec deux parents qui sont malheureux comme des pierres (et je parle pas d'enfants maltraités ni quoi que ce soit dans le genre hein).
En revanche j'ai croisé des gosses avec juste une maman ou encore deux mamans bien mieux dans leur peau que leurs p'tits copains.

Moi mon rêve ça aurait été d'adopter toute seule, ça me fait pas peur même si c'est vrai que l'organisation doit être costaud (heureusement j'ai de l'entrainement avec le boulot )
Mais j'ai fait une croix dessus. Quand on voit que les couples mariés mettent entre 5 et 10 ans à avoir un gosse, j'ose même pas imaginer ce que c'est quand t'es seul...

[Baelfire]

Ca doit être faisable ailleurs qu'en France. En Suisse apparemment...Je sais pas si je pourrais adopter seule ou avec quelqu'un. J'aurais l'impression de ne pas pouvoir lui créer de racines puisque je ne connais pas les siennes. Et je me dis que ça doit manquer comme le souligne Clotaire.

[clotaire]

Après je pense aussi quelque fois à l'idée d'être famille d'accueil, pour des enfants placés par exemple. C'est pas du tout la même démarche, ça suppose une certaine disponibilité et une formation préalable, mais si l'occasion se présentait je pourrais être partant. Je me dis que c'est aussi une forme de fécondité, surtout quand le placement dure longtemps. J'avais un copain qui était placé quand j'étais au collège, il considérait sa famille d'accueil comme sa propre famille.

L'adoption seul : j'aime pas l'idée, mais c'est un réflexe de mec : comme ça n'est possible que pour des femmes, je me sens exclu de ça donc je me dis que c'est injuste qu'on l'autorise. Toutes choses égales par ailleurs sur l'équilibre des enfants^^

[FTC]

Pour ma part j'ai pas vraiment eu une éducation avec parent solo, mais bon mon père étant tout le temps en déplacement, il était là que les week-end.
La conséquence, je pense que j'ai été assez vite responsabilisé. Genre petit, ma mère n'avait pas le temps de vérifier si j'avais fait mes devoirs (elle était cadre donc pas de beaucoup de temps à la maison), on me disait que si je travaillais pas c'est moi qui en assumerait les conséquences. Je n'ai pas mal vécu mon enfance, et je pense c'est ce qui fait que désormais je suis quelqu'un d'assez indépendant et autonome.
Il peut y avoir des bons côtés du coup

[Lilly]

Je sais pas si je pourrais adopter seule ou avec quelqu'un. J'aurais l'impression de ne pas pouvoir lui créer de racines puisque je ne connais pas les siennes.

Adoption ne signifie pas forcément que l'enfant ne connaisse pas ses racines.
Exemple personnel : mon petit frère a été adopté et il a toujours connu ses origine. On est allé plusieurs fois dans son pays d'origine, visiter le village où il est né, les orphelinats où il est passé, les personnes qui se sont occupées de lui. Il connait le nom de sa mère biologique, les raisons de son abandon... Bref, à mon avis le secret c'est justement de ne pas en avoir.
Après je comprends tout à fait que tout le monde ne soit pas capable d'adopter. C'est une démarche particulière.

Après je pense aussi quelque fois à l'idée d'être famille d'accueil, pour des enfants placés par exemple.

Alors ça c'est une démarche qui me plairait bien aussi. Bon, pas dans l'immédiat mais un jour peut-être.
Si tu te lances Clotaire, je serais ravie de lire ton témoignage

L'adoption seul : j'aime pas l'idée, mais c'est un réflexe de mec : comme ça n'est possible que pour des femmes, je me sens exclu de ça donc je me dis que c'est injuste qu'on l'autorise.

Je pourrais pas le jurer mais je pense pas que ce soit impossible. J'ai vu un reportage sur un homme qui adoptait seul. Bon c'était une fraterie et les enfants étaient déjà un peu grands mais ça reste possible visiblement.
Pour ma part c'est clair que je choisirai d'adopter à deux plutôt que seule mais faut encore trouver le "deux"
Et ça c'est encore plus dur que d'adopter je crois

[Hestia]

Adoption ne signifie pas forcément que l'enfant ne connaisse pas ses racines.
Exemple personnel : mon petit frère a été adopté et il a toujours connu ses origine. On est allé plusieurs fois dans son pays d'origine, visiter le village où il est né, les orphelinats où il est passé, les personnes qui se sont occupées de lui. Il connait le nom de sa mère biologique, les raisons de son abandon... Bref, à mon avis le secret c'est justement de ne pas en avoir.
Après je comprends tout à fait que tout le monde ne soit pas capable d'adopter. C'est une démarche particulière.

Toute à fait, être honnête avec l'enfant adopté est la meilleure solution; je parles principalement des enfants adoptés alors qu'ils sont encore bébé ou trop jeunes pour s'en souvenir en grandissant, et inclure des voyages dans son pays d'origine; si c'est possible, cela devrait lui être bien plus bénéfique que de passer des années à lui cacher la vérité. Bon après je pense qu'on ne doit pas juger les parents qui cachent la vérité sur son adoption à leur enfant, car ils doivent avoir leur raison, et parfois ils doivent vouloir attendre le bon moment sans le trouver ou avoir le courage d'en parler.

[Baelfire]

Alors quand je parlais des racines c'était pas par rapport au fait de lui cacher la vérité ou au pays. Ce sont ses géniteurs le problème. C'est difficile je pense de ne pas savoir à qui on ressemble, de qui on a pu chopper ce trait de caractère et plein d'autres choses encore. Je ne saurais pas répondre à ces questions-là qui seraient parfaitement légitimes.

Je pense toujours au pire mais si le môme a besoin d'une greffe ou d'autre chose et qu'il faut quelqu'un de compatible pour faire un don. J'aurais aucune chance d'être compatible avec mon enfant.

Les familles d'accueil j'en connais une. Et c'est un véritable déchirement quand l'enfant est repris par la ddass ou les géniteurs. Emotionnellement je ne pense pas que je pourrais supporter. Je m'attache trop.

[Hestia]

Je ne suis pas convaincue que les traits de caractères que nous avons soient quelques chose qui nous soit transmis par les gènes; mais plutôt acquis par les expériences que nous vivons durant notre enfance voir même tout au long de notre vie, et je pense que si un enfant a des traits de caractères semblable à ses parents, c'est dû au fait qu'il a pris exemple sur eux de manière inconsciente. Bien évidemment, je ne l'affirmerais pas, mais me concernant, c'est vraiment mon ressenti vis-à-vis de mes traits de caractères.

Par contre, je suis comme toi par rapport au besoin d'une greffe ou de quelque chose de compatible, si j'avais envie d'adopter, c'est certainement l'idée qui me ferrait le plus peur.

[Arianou]

Je suis comme Hestia, je pense qu'une grande partie du caractère vient de l'éducation et du parcours de vie que l'on a eu.
C'est vraiment une question personnelle l'adoption. C'est vrai que je préfèrerais avoir des enfants de moi même, mais je ne peux pas alors c'est un sujet qui m'intéresse. Mais pour le moment, je ne me sens pas capable d'élever un enfant toute seule.
La question des racines est intéressante, c'est important de savoir d'où l'on vient. Mais l'adoption c'est transmettre une éducation, des valeurs et du bonheur à un enfant.

[Baelfire]

Je suis comme Hestia, je pense qu'une grande partie du caractère vient de l'éducation et du parcours de vie que l'on a eu.

Je suis d'accord avec vous. Mais pas que. Que ce soit pour le caractère ou nos prédispositions. Y a aussi une partie qui se transmet de génération en génération. Ca ne vient pas forcément des parents. Ca peut venir aussi de l'oncle, la tante le grand père, la grand mère etc...Tous les liens de sang que l'on a et qui remontent parfois à plusieurs génération peuvent avoir une grande emprise sur nous.

Les chiens ne font pas des chats.