titane a écrit : ↑07 mai 2014, 17:50
un moment que je ne suis pas venu.
l idée du signe distinctif est bonne. ma conjointe n a pas d envie. mais elle pourrait surement faire plus. je pense que c est un probleme de communication.
vu que parfois je vais ma bien je me mets un carapace d ou je ne suis plus accessible ... tout n est pas de sa faute je suis fautif aussi.
si elle a pas d envie je ne forcerai pas. si elle veut bien bah je tacherai de voir si c est pas trop pour elle et si elle est ok bah pourquoi pas :p
on va laisser le temps au temps
Bonjour Titane!
Je suis A et mon compagnon est S: je viens de le découvrir et nous sommes ensemble depuis 5 ans. Lui est très en demande (on pourrai faire l'amour tous les jours 3 fois par jour, ce serai le paradis pour lui), moi je ne fais l'amour que 2 à 3 fois par mois en en ayant vraiment envie.
Avant, je me forçais un peu, je n'arrivais pas à bien écouter mon corps et mon esprit, il m'arrivait de même de pleurer après sans comprendre pourquoi. Je ne vais pas verser dans le larmoyant car ce que mon discours est positif: je lui ai dit que je suis A, qui était évident sauf pour moi qui me torturait encore l'esprit de savoir si j'étais "cassée", "traumatisée" ou que sais-je et il a été très compréhensif. Je te parles de ma recette mais peut-être ne vous conviendra t-elle pas, nous sommes d'accord?
[Pour qui n'aime pas trop çà, je vais parler sexe, watch out] Première chose, et çà a été fait dans un premier temps pour désapprendre une dépendance affective qui nous faisait souffrir tous les deux (bon, il y avait aussi une réflexion polyamoureuse derrière), on a décidé de dormir séparés. J'ai ma chambre, lui dors dans un salon chambre aménagé pour lui. "Sa chambre". Inconsciemment déjà, c'était lié au décalage de nos envies. Le salon chambre se ferme, c'est son espace, on l'a aménagé pour qu'il soit confortable, il peut y trouver de l'intimité. Il m'arrive (mais très rarement) de vouloir lui faire plaisir: par contre, alors que je "tolérais" qu'il me touche et même de consentir à la pénétration, c'est sur lui que je me focalises maintenant car je ne veux pas "donner mon corps sans envie": je préfère "donner" tout court. On a travaillé sur beaucoup de nos préjugés, j'en avais beaucoup sur la masturbation et la pornographie par exemple. Il se touche, je le sais, çà se fait de manière de plus en plus décomplexée et çà assouvis un peu ses envies. On a acheté des sextoys aussi car dans nos petites parenthèses, on voulait essayer des choses. Il avait vraiment l'impression que je le jugeais comme étant quelqu'un de pervers il y a quelques mois encore: maintenant il écoute juste ses envies, il sait qu'on peut parler de sexe facilement, qu'il peut me dire ce qu'il ressent même si j'ai encore du mal quand il me dit "j'en ai envie". Je tentes néanmoins d'être le plus honnête envers moi-même et envers lui dans les moments où il me le dit.
Plus haut, tu disais avoir peur d'aller vers elle de peur d'être constamment rejeté et d'être dans "l'attente" (le toutou) et qu'elle, parfois, avait pu te reprocher ton manque d'assurance, ce qui vous a peut-être avorté des "potentiels moments d'intimité". Comment dire
Mon homme vient vers moi rarement pour me dire qu'il a envie. Comme c'est moi la moins en demande, c'est moi qui vient vers lui quand je ressens du désir: je prend l'initiative! Je me réserve le droit de changer d'avis aussi, c'est çà aussi le consentement: pas de pression. C'est rare, mais c'est rassurant de se le dire. Je me montre directe avec lui: j'instaure le contact. Il n'y a pas de "rôle" dans la sexualité. Et oui, c'est sûrement plus facile d'être seul.e que d'être dans un couple aussi contrasté, mais si vous vous aimer, se serai trop bête de ne pas construire un bonheur sur mesure?
En tout cas, ton témoignage est très intéressant parce que même si nous discutons beaucoup avec mon chéri, il cherche aussi un peu à me protéger et je ne veux pas qu'il se fasse du mal sous prétexte qu'il veut m'en éviter. Les choses sont ce qu'elles sont: il faut faire avec, ou non. Trouver des compromis, recréer du lien et du dialogue. D'un point de vue affect (car çà parle beaucoup Q là
), j'essaye de nous trouver des occupations communes, des passions communes: on pense a des cours de théâtre ou des cours d'espagnol. Je penses qu'il est absolument essentiel pour un couple qui souhaite perduré dans le temps de ne pas perdre de vue ce point qui nous fait regarder dans la même direction: créer des passions communes peuvent aider? L'amour est là et il se ressens dans toutes les situations.
Bon, je gardes çà pour la fin, mais si vraiment çà s'avère insuffisant pour te sentir épanouis, il y a effectivement d'autres possibilités, hors rupture: libertinage, polyamour, prostituées, etc. Si tu songes au deux premiers, je te conseilles le livre "La Sa**** éthique", qui même si il ne te sert pas à la fin, permets au moins de créer ce "dialogue transparent" et d'assumer ses envies (et non-envies? Même si il est très axé S?) sans culpabilité. On en a beaucoup parlé avec mon homme (lui n'a pas fini le livre mais de toute façon, tout n'est pas intéressant pour soi), on s'est même disputé a son sujet (quand on se sent insécure, on a la trouille, forcément) et maintenant, c'est beaucoup plus apaisé. Je penses, personnellement, que c'est un livre qui peut aider un couple A/S en souffrance (çà peut être une recette!) et qui peut défaire certains mythes et certaines peur (comme la peur que l'autre soit amoureux de quelqu'un d'autre que nous. Je ne dirai pas tout le monde, mais certain.es savent le faire et pourrai même être très heureux de le vivre).
Je vous souhaite que du bonheur pour la suite!