Un petit bonjour de Lilas
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Un petit bonjour de Lilas
Bonjour le forum,
C'est suite à une discussion sur un autre forum sur le sujet de l'asexualité que j'ai décidé de franchir le pas et de m'inscrire ici.
Je ne me suis jamais définie par l'étiquette asexuelle, alors qu'en réalité je dois bien avouer que c'est celle qui me correspond le mieux.
Mais dans une société où la sexualité est reine, j'ai éprouvé beaucoup de difficultés à l'accepter.
A côté de cela, je suis aussi autiste et autrice d'un roman dans lequel le personnage principal vit sa première relation amoureuse et fait face à des situations et questionnements relatifs à son asexualité, et je me dit que cela peut peut-être intéresser les membres de ce forum.
Merci pour votre accueil,
Lilas
C'est suite à une discussion sur un autre forum sur le sujet de l'asexualité que j'ai décidé de franchir le pas et de m'inscrire ici.
Je ne me suis jamais définie par l'étiquette asexuelle, alors qu'en réalité je dois bien avouer que c'est celle qui me correspond le mieux.
Mais dans une société où la sexualité est reine, j'ai éprouvé beaucoup de difficultés à l'accepter.
A côté de cela, je suis aussi autiste et autrice d'un roman dans lequel le personnage principal vit sa première relation amoureuse et fait face à des situations et questionnements relatifs à son asexualité, et je me dit que cela peut peut-être intéresser les membres de ce forum.
Merci pour votre accueil,
Lilas
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Re: Un petit bonjour de Lilas
Bienvenue Lilas !
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Re: Un petit bonjour de Lilas
Jamais le premier soir... les suivants non plus d'ailleurs!
À ce niveau-là, c’est plus de la gastronomie, c’est de l’érotisme !
Karadoc
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Re: Un petit bonjour de Lilas
Je ne sais pas si cela fait partie des mœurs de ce forum de venir compléter son message de présentation plutôt que d'en créer un nouveau, mais comme je n'ai pas forcément de question, je le sens bien comme ça.
Je voulais donc juste en dire un peu plus sur mon rapport à l'asexualité, puisque c'est le thème qui nous réuni tous ici.
J'ai commencé à penser que quelque chose dysfonctionnait chez moi en classe de 5ème, quand ma meilleure amie depuis l'école primaire a commencé à se distancier de moi en développant un nouveau centre d'intérêt que je ne comprenais pas : les relations amoureuses. Personnellement, je n'étais pas du tout intéressée par la question. Je pensais que cela viendrait plus tard peut-être, que j'étais juste encore trop immature pour penser à cela.
Mais ce n'est pas venu, ni avant la fin collège, ni avant celle du lycée. Je ne m'intéressais ni aux garçons ni aux filles, et je ne les intéressais pas non plus à première vue.
J'ai fini par avoir ma première expérience à l'université, avec un autre étudiant. Nous nous sommes contentés de baisers sans aller jusqu'à avoir une relation sexuelle car je me suis très vite rendue compte, et lui aussi, que je ne ressentais aucune attirance pour lui. Il m'a demandé si j'étais lesbienne. Je n'y avais pas songé jusque-là. L'idée a germé dans ma tête.
Deuxième expérience deux ans plus tard, toujours à l'université, toujours avec un étudiant. J'étais perdue. Convaincue d'être lesbienne, j'ai d'abord décliné ses avances. Mais nous étions amis, je l'appréciais beaucoup, et j'ai fini je crois par tomber amoureuse de lui et débuter une relation de couple. Sans sexe dans les premiers temps, car je n'en avais pas du tout envie, ou en tout cas pas partagé (j'étais par ailleurs relativement active en solo).
Puis, à force de rapprochements physique, le désir a fini par apparaître, et après quelques échanges sensuels sans pénétrations, nous avons franchi officiellement le pas. C'est là que j'ai découvert qu'en plus de n'avoir pas de désir préalable, la pénétration en elle-même me faisait l'effet d'une douche froide et coupait tout le plaisir qui naissait des préliminaires. Autant dire que si nous avons maintenu pendant quelque temps une vie sexuelle sporadique, elle était tout sauf épanouissante et nous avons fini par rompre (mais je ne sais pas si cela était en cause, car j'étais aussi très fragile et instable psychologiquement).
Forte de ça, je suis repartie sur mon idée d'être lesbienne et ai fréquenté ce milieu pendant plusieurs années, sans toutefois ressentir non plus de désir pour les femmes. Quant au plaisir, je ne sais pas car je n'ai jamais franchi le pas de la relation sexuelle.
J'ai arrêté de me mentir et de mentir à mon entourage quand j'ai reçu mon diagnostic d'autisme, qui m'a fait accepter en même temps mon asexualité, que je pensais liée.
Aujourd'hui, je suis célibataire, mais je suis très heureuse comme ça car je ne m'impose plus rien, j'ai le sentiment d'avoir le droit d'être moi, et je vis en cohabitation purement platonique avec celui dont j'étais tombée amoureuse et que j'aime toujours infiniment, même s'il ne s'agit pas d'un amour charnel ou sensuel.
Je voulais donc juste en dire un peu plus sur mon rapport à l'asexualité, puisque c'est le thème qui nous réuni tous ici.
J'ai commencé à penser que quelque chose dysfonctionnait chez moi en classe de 5ème, quand ma meilleure amie depuis l'école primaire a commencé à se distancier de moi en développant un nouveau centre d'intérêt que je ne comprenais pas : les relations amoureuses. Personnellement, je n'étais pas du tout intéressée par la question. Je pensais que cela viendrait plus tard peut-être, que j'étais juste encore trop immature pour penser à cela.
Mais ce n'est pas venu, ni avant la fin collège, ni avant celle du lycée. Je ne m'intéressais ni aux garçons ni aux filles, et je ne les intéressais pas non plus à première vue.
J'ai fini par avoir ma première expérience à l'université, avec un autre étudiant. Nous nous sommes contentés de baisers sans aller jusqu'à avoir une relation sexuelle car je me suis très vite rendue compte, et lui aussi, que je ne ressentais aucune attirance pour lui. Il m'a demandé si j'étais lesbienne. Je n'y avais pas songé jusque-là. L'idée a germé dans ma tête.
Deuxième expérience deux ans plus tard, toujours à l'université, toujours avec un étudiant. J'étais perdue. Convaincue d'être lesbienne, j'ai d'abord décliné ses avances. Mais nous étions amis, je l'appréciais beaucoup, et j'ai fini je crois par tomber amoureuse de lui et débuter une relation de couple. Sans sexe dans les premiers temps, car je n'en avais pas du tout envie, ou en tout cas pas partagé (j'étais par ailleurs relativement active en solo).
Puis, à force de rapprochements physique, le désir a fini par apparaître, et après quelques échanges sensuels sans pénétrations, nous avons franchi officiellement le pas. C'est là que j'ai découvert qu'en plus de n'avoir pas de désir préalable, la pénétration en elle-même me faisait l'effet d'une douche froide et coupait tout le plaisir qui naissait des préliminaires. Autant dire que si nous avons maintenu pendant quelque temps une vie sexuelle sporadique, elle était tout sauf épanouissante et nous avons fini par rompre (mais je ne sais pas si cela était en cause, car j'étais aussi très fragile et instable psychologiquement).
Forte de ça, je suis repartie sur mon idée d'être lesbienne et ai fréquenté ce milieu pendant plusieurs années, sans toutefois ressentir non plus de désir pour les femmes. Quant au plaisir, je ne sais pas car je n'ai jamais franchi le pas de la relation sexuelle.
J'ai arrêté de me mentir et de mentir à mon entourage quand j'ai reçu mon diagnostic d'autisme, qui m'a fait accepter en même temps mon asexualité, que je pensais liée.
Aujourd'hui, je suis célibataire, mais je suis très heureuse comme ça car je ne m'impose plus rien, j'ai le sentiment d'avoir le droit d'être moi, et je vis en cohabitation purement platonique avec celui dont j'étais tombée amoureuse et que j'aime toujours infiniment, même s'il ne s'agit pas d'un amour charnel ou sensuel.
- clotaire
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Re: Un petit bonjour de Lilas
Je trouve ça beau les relations platoniques comme celle que tu décris, et qui dure. La question que je me pose est celle de l'exclusivité : est-ce que lui est célibataire aussi, et si oui comment tu prendrais le fait qu'éventuellement un jour il puisse être en couple avec une autre ? (et si c'est déjà le cas, est-ce que ça a bousculé la relation ?). Parce que j'ai l'impression (y compris de mon expérience propre) que dans ce type de relation, c'est difficile de prétendre à l'exclusivité, mais cette dernière est parfois tacite malgré tout, ce qui peut générer un certain inconfort.