Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Sissiw
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Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par Sissiw »

Bonjour, bonsoir tout le monde,

Cela fait un petit temps que je ne suis plus venue sur le forum. Beaucoup de choses se sont passées depuis la dernière fois. Mais je n'ai pas cessé de me questionner sur moi-même (j'ai découvert que je serais hypersensible en plus d'être A) et ma possible A … ou pas.

Comme je l'avais dit précédemment dans d'autres sujets sur le forum, j'ai pu rencontrer ma psy en septembre et lui en parler ouvertement, mais je pense qu'elle n'a pas compris ma démarche et malgré sa bienveillance, n'a pas forcément validé ni non plus réfuté mon A. Mais vous allez peut-être me dire que ce n'est pas vers une psy que je devrais aller, mais plutôt vers une sexologue qui pourrait mieux m'aider.

En effet, nous avons plutôt travaillé (en une seule séance - ce qui n'est pas du tout assez, mais je n'ai plus envie d'y aller pour ça, vu la manière dont elle a abordé ce que je lui ai révélé) ma manière de réagir face aux réflexions et réactions de mes proches (ou moins proches) quand on aborde le sujet de la sexualité.

Malgré qu'elle a été bienveillante et n'a pas vraiment et explicitement réfuté mon affirmation, je n'ai pas su "me défendre" face à elle et le fait qu'elle n'avait pas l'air de croire que j'étais véritablement et irrémédiablement A.
En résumé, elle m'a dit que je ne devais pas me fixer sur le fait que j'étais A, car apparemment, vu certains éléments dont je lui ai parlés, elle pense plutôt que je suis Hétéro (même si elle ne l'a pas dit explicitement, mais je l'ai ressenti comme ça): une Hétéro qui a quasi toujours été "traumatisée" ou malmenée par certaines personnes plus libres par rapport au S et qui est devenue comme je suis maintenant à cause de ces différents éléments (proches qui abordent le sujet comme un sujet banal, un premier petit ami pervers narcissique, mauvaises expériences sexuelles passées …).
Bref, elle a préféré qu'on voit ensemble la manière de "me défendre" par rapport aux personnes qui se comportent plus librement sur ce sujet, plutôt qu'approfondir pourquoi je me sentais A.
Mais bon, je suis fautive… J'ai dit oui et sur le moment, je n'ai pas été capable de lui sortir toutes les informations qui me faisaient penser que j'étais réellement A malgré qu'elle avait l'air de dire que je ne le serais peut-être pas comme je le pense! :cry:
Elle en a déduit aussi que peut-être, je ne serais pas A parce que je me fais plaisir parfois (et que j'apprécie). Donc, comme elle le disait, ce fait là réfute mon A. (Enfin, elle n'a pas dit verbalement ça, mais je l'ai ressenti comme ça.) Puisque l'A, pour elle, c'est n'avoir aucun attrait pour la sexualité, pour aucune pratique. Je ne serais donc pas réellement A parce que je ne suis pas totalement réfractaire au S, puisque je me fais plaisir de temps en temps. Donc, si je fais ça, d'une certaine manière, c'est que je suis attirée par le S.
Elle dit qu'aussi, je ne suis peut-être pas A, parce qu'il y a énormément de façons de vivre sa sexualité (nous vivons tous la sexualité d'une manière unique) et que je fais peut-être partie de la norme, mais que je vis ma sexualité d'une autre manière que les autres, à ma façon. Que je ne dois pas me catégoriser ainsi comme je le fais, car si je comprends bien ce qu'elle a l'air de penser, je pourrais encore changer d'avis…
Je sais que je ne peux pas affirmer que je suis A. Parce que c'est vrai que les seules expériences (seulement 2) que j'ai eues n'ont pas été très bonnes. Mais je sais aussi que je me sens bien, à ma place, dans cette "case" qu'est l'A.
Que c'est compliqué! :( :?
Je suis sortie de cette séance en étant vraiment déçue, et peut-être encore plus perdue qu'en y entrant, et je ne veux plus la voir pour ce sujet là. Car je ne me sens pas capable de lui faire face et d'affirmer mon A.

Désolée pour le roman. Merci d'avoir lu.

Bonne soirée/journée et à bientôt, peut-être!
Dernière modification par Sissiw le 04 nov. 2023, 20:11, modifié 1 fois.
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clotaire
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Re: Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par clotaire »

Coucou Sissiw :-)

Pour moi l'essentiel est là :
je sais aussi que je me sens bien, à ma place, dans cette "case" qu'est l'A
Pour le reste, c'est quand même pas mal, je trouve, de travailler sur comment tu peux réagir quand les proches t'embêtent avec la sexualité.
Et aussi, sur le fait que chacun à sa façon de vivre une sexualité et que tu peux parfaitement assumer la tienne, c'est une bonne manière de présenter les choses à quelqu'un qui n'a pas le glossaire LGBTQUIA+ dans la tête.
Évidemment, si ta psy elle-même ne maîtrise pas le sujet, mieux vaut se concentrer sur autre chose (mais si tes proches ne le maîtrisent pas non plus, ça peut aussi permettre de tester des trucs ;-) )
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Ace Luna
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Re: Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par Ace Luna »

Je comprends, c'est assez dur d'affirmer quelque chose qui te parait définir ton ressenti et ne pas être reconnu. Je me demande pourquoi elle tient tant à ce que tu sortes d'une case qui te va (on ne signe pas avec son sang pour se définir ace). Si tout le monde a un vécu différent alors logiquement il y a plus d'options que l'hétérosexualité "standard" (qui n'existe pas vu que tout le monde en a une idée différente). Y a beaucoup d'ace qui doivent justifier et même s'excuser d'avoir eu des relations sexuelles ou même des pics d'attirance épisodiques. Je retiens surtout que notre vécu à la plupart est de sentir un gros décalage.
Bref, cette séance t'a surtout abattu* et j'imagine bien que tu ne payes pas un psy pour lancer un débat avec mais plutôt de trouver à comment aller mieux. Donc, courage à toi, tu devrais aller mieux avec le temps et ne plus parler à la psy là dessus tant qu'elle veut rester dans cette perspective.

* en même temps, ce n'est pas anodin du tout d'avoir des discussions personnelles et vulnérables, c'est dur pour à peu près tout le monde, hypersensible ou non.
Erialc
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Re: Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par Erialc »

Coucou Sissiw,
J'aurais pu écrire exactement la même chose après en avoir parlé à ma psy. Elle m'avait sorti que je n'étais pas obligée de me déterminer trop vite, elle confondait libido, désir et attirance. J'ai passé du temps à lui expliquer. Ma psy, elle avance sur un terrain miné, l'autre jour, j'ai dû lui dire qu'elle avait dit quelque chose qui m'avait mise mal à l'aise, c'est avec le recul et en reposant les choses que j'ai compris que c'était des formulations maladroites.
Je donnerais comme conseil de ne pas se braquer, surtout si tu sens que ta psy est bienveillante, mais il faut prendre le temps de réexpliquer les choses, de dire pourquoi tu as l'impression qu'elle nie ton asexualité. J'ai eu envie de me braquer, mais je ne regrette pas d'avoir laissé une chance à ma psy. Quand on se sens blessé, c'est peut-être justement qu'il y a quelque chose à creuser. Moi par exemple, j'ai peur qu'on me mette une pression pour faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire, qu'on ne m'écoute pas, qu'on ne me croit pas. Et j'ai horreur de confier ce genre de truc très intime, et que l'on conteste mon ressenti, je me sens vulnérable et trahie, j'ai l'impression que la personne a ma vie entre ses mains et qu'elle peut l'écraser comme bon lui semble.
En tout cas, prends le temps. J'ai déjà eu l'idée de repousser un rendez-vous pour voir si je changeais d'avis, finalement je n'ai jamais eu à le faire, les séances étaient suffisamment espacées. C'est important de ne pas lâcher un psy à la hâte, parce qu'un psy bienveillant, c'est dur à trouver, et la situation risque de se répéter avec un autre, c'est ce que je me suis dit pour moi.
Les non-A ont souvent du mal à comprendre ce qui nous parait limpide, même avec la meilleure volonté du monde. C'est clair que c'est décourageant. Mais malheureusement...
Pour ma part, j'ai compris qu'en fait, ma psy voulait juste que je ne définisse pas tout à travers l'asexualité, si je caricature, et que je ne sois pas aussi catégorique dans ma perception des relations de toutes natures.
Si tu fais le choix de lui réexpliquer des choses : courage ! Circuler sur le forum m'aura beaucoup aidé à trouver des mots simples pour expliquer les choses. Mais les différents sens des mots, ça peut donner lieu à beaucoup de quiproquos. Déjà, tu peux peut-être essayer de lui expliquer dans quel but tu as évoqué l'asexualité ?
Bref, je ne saurais quel conseil donner. Mais t'es pas seule, je sais à titre perso que c'est vraiment pas simple.
Dernière modification par Erialc le 24 oct. 2023, 21:49, modifié 1 fois.
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Baelfire
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Re: Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par Baelfire »

Erialc a écrit : 24 oct. 2023, 21:48parce qu'un psy bienveillant, c'est dur à trouver,
Je trouve ça terrifiant. C'est pas leur job normalement d'être bienveillants ? Ils ne leur apprennent pas ça pendant leurs études on dirait. Et c'est lamentable.

Sinon ce que je retiens c'est qu'elle ne veut pas que tu te catégorises et t'enferme. Et ça doit pas être seulement au niveau de ton orientation sexuelle si ?

Bon courage en tout cas. On voit bien, vu les témoignage, que peu de psy connaissent l'asexualité.
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Erialc
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Re: Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par Erialc »

Baelfire a écrit : 25 oct. 2023, 08:32 Sinon ce que je retiens c'est qu'elle ne veut pas que tu te catégorises et t'enferme. Et ça doit pas être seulement au niveau de ton orientation sexuelle si ?
Oui parfois certains psy, surtout dans les trucs gratuits comme les CMP à mon goût, peuvent être hautains et cassants. Aujourd'hui, m'en donnant les moyens, je paye, et je pense que ça joue sur le traitement que tu as...

Je ne sais pas si ta question m'étais destinée, mais en gros j'ai cru qu'elle voulait que j'oublie que j'étais asexuelle alors qu'en fait elle voulait me proposer de réfléchir à d'autres choses qu'à l'orientation sexuelle. C'est vrai que ça peut bloquer certains sujets de tout aborder sous l'angle de l'orientation sexuelle, quelle qu'elle soit.
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nightswimming
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Re: Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par nightswimming »

Coucou Sissiw (et coucou tout le monde !)

Je crois que quand nous les A on parle d'asexualité, beaucoup de psys (de gens en général en fait) comprennent en réalité abstinence.

Dès lors, ils ont peur de "valider" chez un patient une envie définitive et catégorique de ne jamais avoir de relations sexuelles, ils ont peur de nous encourager à renoncer définitivement... et craignent probablement qu'on le leur reproche plus tard ("mais j'étais perdu dans ma tête, pourquoi vous m'avez convaincu de fuir le sexe, votre rôle était de me dire que ça pouvait m'arriver à moi comme à n'importe qui !")

Il faut dire que l'asexualité n'est pas simple à expliquer. J'ai bien vu quand j'ai essayé d'en parler à quelques proches, certains (pas tous heureusement) ne pigeaient pas grand-chose, "mais si tu te branles c'est que tu détestes pas le sexe, alors ?", "mais t'as jamais essayé tu peux pas être sûr que t'aimes pas", etc...

Déjà, il n'y a aucune obligation de retourner voir cette psy si tu ne le sens pas. Je te dirais même que si dès la première séance tu as l'impression de ne pas être comprise, ça part quand même mal.

Je ne sais pas comment tu as formulé les choses, mais peut-être que si tu y retournes, ou si tu vas voir quelqu'un d'autre qui là encore te semble ne pas comprendre de quoi tu parles, tu peux commencer par expliquer ça : se dire asexuel ne signifie pas faire serment absolu et irrévocable de chasteté et se flageller avec des orties si un jour on a envie d'un rapport avec quelqu'un... ça signifie plutôt admettre qu'on est moins porté sur le sexe que la moyenne des gens, qu'on n'a pas un besoin impérieux de ça pour se sentir bien dans nos vies, intégrer qu'on vit très bien sans, et que dès lors ce n'est pas et ne sera jamais un but primordial de nos existences, contrairement à l'immense majorité de nos semblables. En gros, si ça nous tombe dessus un jour, qui sait après tout, pourquoi pas, mais si ça n'arrive pas on s'en fiche complètement.

Normalement un-e psy doit pouvoir entendre ça sans avoir quoi que ce soit à y redire. Sinon, c'est chez ce-tte psy qu'est le problème.
Dernière modification par nightswimming le 25 oct. 2023, 18:58, modifié 2 fois.
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Ptite Marie
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Re: Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par Ptite Marie »

Baelfire a écrit : 25 oct. 2023, 08:32Je trouve ça terrifiant. C'est pas leur job normalement d'être bienveillants ? Ils ne leur apprennent pas ça pendant leurs études on dirait. Et c'est lamentable.
C'est clair punaise... Les psy qui projettent leurs propres croyances sur leurs patient-es sans être ouvert-es d'esprit et se remettre en question, ça peut être si destructeur... D'ailleurs ça vaut pour la médecine en général, la bienveillance n'est pas dans leur cursus :roll:

J'ai connu un peu de tout niveau psy, mais on a parfois la chance de tomber sur des psy dignes de ce nom, celleux qui apprennent de leurs patient-es autant que leurs patient-es apprennent d'elleux. Une infirmière psy que je voyais il y a quelques années et qui partait à la retraite m'a remerciée de lui avoir appris des choses, sur l’asexualité et le polyamour notamment.

Petit conseil si tu n'arrives pas à lui parler de certains éléments sur le coup : écris les et fais-lui lire à la prochaine séance ! Testé et approuvé :wink:

Qu'attends-tu de ta psy sur le sujet de l'asexualité ? Tu as l'air de lui en vouloir à la fois de ne pas valider ton orientation et de ne pas creuser assez le sujet. Tu dis être en questionnement sur ta probable asexualité mais tu rejettes les questionnements et approfondissements de ta psy.
Bon, effectivement elle ne maitrise pas le sujet et c'est problématique pour t'aider dans cette démarche.
nightswimming a écrit : 25 oct. 2023, 18:55Dès lors, ils ont peur de "valider" chez un patient une envie définitive et catégorique de ne jamais avoir de relations sexuelles, ils ont peur de nous encourager à renoncer définitivement... et craignent probablement qu'on le leur reproche plus tard ("mais j'étais perdu dans ma tête, pourquoi vous m'avez convaincu de fuir le sexe, votre rôle était de me dire que ça pouvait m'arriver à moi comme à n'importe qui !")
Voilà, pour leur défense iels rencontrent énormément de patient-es qui ont des problèmes avec le sexe et dont le but est de parvenir à se reconnecter à leur sexualité, et qui peuvent avoir un discours très proche de celui d'une personne asexuelle. Cela ne doit pas être facile de distinguer une personne bloquée dans sa sexualité d'une personne asexuelle. Comme tu te positionnes en questionnement, elle ne peut exclure aucune piste pour démêler tout ça. Par contre, la façon dont tu te révoltes contre sa non-validation de ton asexualité peut être un signe que tu te reconnais vraiment dans cette identité, tu ne crois pas ?
Sissiw a écrit : 24 oct. 2023, 18:38Mais je sais aussi que je me sens bien, à ma place, dans cette "case" qu'est l'A.
Je pense aussi que c'est révélateur :wink:

Dans tous les cas, comme dit plus haut, tu n'es pas obligée de continuer à voir un-e psy qui ne te convient pas, tu n'es pas non plus obligée de parler de ce sujet en particulier lors de vos séances si tu choisis de continuer à la voir. Tu peux aussi lui rapporter de la documentation sur l'asexualité pour étudier le sujet ensemble, et même lui faire lire ce que tu as écrit sur le forum et que tu n'as pas réussi à lui faire comprendre la dernière fois.
Erialc a écrit : 25 oct. 2023, 09:24Oui parfois certains psy, surtout dans les trucs gratuits comme les CMP à mon goût, peuvent être hautains et cassants. Aujourd'hui, m'en donnant les moyens, je paye, et je pense que ça joue sur le traitement que tu as...
Je ne sais pas si cette info peut être utile à quelqu'un, mais maintenant en France on peut avoir 8 séances de psychologue par an remboursées par la Sécu, avec une ordonnance de son médecin traitant.
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cyclodocus
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Re: Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par cyclodocus »

encore une (la psy) qui confond asexuel et asexué
asexuel, définition originelle : A-sexuality qui n'est pas attiré par les rapports sexuels (au sens ricain : no PIV - pénétration)
ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas se faire (donner) plaisir seul ou à deux à l'occasion
ça veut juste dire que la copulation est un phénomène plus qu'accessoire pour les A
Sissiw
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Re: Encore (plus) perdue après avoir abordé le sujet "A" avec ma psy

Message par Sissiw »

Bonjour, bonsoir tout le monde,

Merci à toutes et tous pour vos réponses. Je vais essayer de répondre à toutes vos réponses…

clotaire:
En effet, c'est intéressant de travailler sur la manière dont je pourrais mieux réagir face à mes proches (et moins proches) qui m'embêtent par rapport à ce sujet délicat pour moi; c'est pour ça que j'ai accepté que nous travaillions sur ça.
Mais malheureusement, même si j'ai bien évidemment écouté ses conseils, le naturel revient au galop et je n'y arrive pas. :-( En plus, la manière dont elle m'a conseillé de réagir n'est pas du tout ma façon d'être et je n'arrive donc pas à le faire, cela me ne semble pas naturel… Je ne sais pas si c'est compréhensible ce que je dis…
Je n'avais pas pensé au fait que je pourrais expliquer l'A à une personne qui ne connaît pas ce terme et ce que ça signifie comme le fait que chacun(e) vit sa sexualité à sa façon.

Ace Luna:
Je me le suis demandé aussi, pourquoi ne voulait-elle pas comprendre que si j'en suis venue à m'identifier en tant que A, c'est que je ressens que je "corresponds" à cela?
Après, en réfléchissant, je pense qu'elle n'a peut-être pas beaucoup d'informations sur l'A, vu qu'elle avait l'air de dire que si on est A, c'est qu'on a AUCUN intérêt pour le S, même pas le fait de se faire plaisir… Qu'on n'avait jamais l'envie ni le besoin d'avoir une certaine sexualité (alors que nous sommes des êtres humains comme ceux qui pratiquent la sexualité "standard")… Qu'on était réfractaire à toute forme de sexualité…
Mais bon, c'est peut-être moi qui ne me suis pas exprimée correctement et fait entendre comme il le fallait…
Bien évidemment, cela ne m'a pas vraiment "aidée", cela m'a refroidie de continuer à la voir pour ce sujet-là…

Erialc:
Contrairement à toi, je n'ai pas vraiment eu la possibilité de lui expliquer. Mais c'est peut-être parce que je n'ai pas osé la contredire… :-(
A l'heure actuelle, je ne souhaite vraiment plus la voir pour plusieurs raisons, que je ne souhaite pas évoquer ici, en plus du fait qu'elle n'a pas voulu reconnaître mon "adhésion" aux A.
Mais je vais quand même réfléchir, peut-être que finalement, j'irai à nouveau la voir.
Merci pour ton témoignage et tes conseils.

Baelfire:
(Je ne sais pas si tu t'adressais à moi ou à Erialc)
Je pense que oui, elle ne veut pas que je reste bloquée sur une chose… Car apparemment, j'ai tendance à rester bloquée sur certaines choses… :-/
En effet, j'ai l'impression que l'A n'est pas connue de beaucoup de monde en général, pas que les psy… :-(

nightswimming:
Pour ma part, elle savait que j'avais déjà eu des relations intimes et elle savait aussi que j'avais été malmenée à ce niveau. Peut-être qu'elle en a déduit que c'était pour ça que je disais que j'étais A et que j'étais en fait "dégoûtée" par le S à cause de ma première expérience qui n'a pas été bonne sur ce point-là…
En effet, ce n'est pas facile de l'expliquer. Sur le peu de personnes à qui je l'ai expliqué, aucune n'a compris... Et elles pensaient toutes que je ne suis pas réellement A… Ce qui ne m'encourage pas à en parler et me pousse à croire qu'elles ont peut-être raison… :-(
En fait, j'avais déjà vu cette psy, puisque j'ai eu un suivi d'un peu plus d'un an ou deux ans avec elle. Mais ne voyant plus que j'avançais, j'ai demandé à "clôturer" ce suivi.
Merci pour les conseils sur la manière d'expliquer ce que c'est l'A. J'y penserai si je retourne la voir (ou qqun d'autre) pour ce sujet.

Ptite Marie:
Je n'avais pas pensé à lui écrire mon ressenti etc., c'est une bonne idée, merci! :-)
En fait, j'avoue que je ne sais pas trop ce que j'attendais en allant la voir à ce propos… :-s
Tu as peut-être raison, sur le fait que déjà pour moi-même c'est flou, alors elle ça doit l'être encore plus… :-/
Peut-être est-ce parce qu'elle pense que c'est dû au fait que j'ai été malmenée précédemment qu'elle pense que je ne suis pas A?
Personnellement, j'ai essayé de distinguer si cela avait eu un effet sur ma manière d'appréhender la sexualité, et j'ai l'impression que non, pas entièrement, puisque même avant de rencontrer mon premier copain (mon premier copain a aussi été le premier avec qui j'ai eu une relation intime), j'étais déjà très fermée par rapport aux relations intimes… J'ai toujours été mal à l'aise par rapport à tout ça.
Comme je l'avais expliqué ailleurs sur le forum, je me souviens d'une réaction que j'ai eue quand j'avais 15 ou 16 ans à une réflexion d'une copine qui était plus avancée que moi sur ce sujet: "Je préfère le sport en chambre [que la course à pied]!" quand nous étions en cours d'éducation physique. Moi je n'ai pas pensé à ce qu'elle pensait (je l'ai bien ressenti), j'ai compris plus tard qu'elle parlait du S…
Et quand je tombais amoureuse d'un garçon ou plutôt que je trouvais un garçon intéressant, je ne pensais pas à ça, j'étais plutôt fleur bleue et je rêvais à des moments à deux, sans rien de plus (pas plus que des baisers, je veux dire), même si je le trouvais beau.
Quand je vois un homme qui me plaît, c'est le physique qui peut m'attirer, mais pas seulement, c'est souvent d'abord sa manière d'être, ses centres d'intérêt… Bien évidemment, il ne faut pas qu'il me fasse fuir physiquement, mais bon, je ne m'imagine pas dans un lit avec cette personne… Je n'en ai pas envie de prime abord. J'imagine plutôt ce qu'on pourrait partager: des balades dans la nature, des séances de cinéma, … Bref, c'est très chaste. Car cela me suffit. Enfin, j'aime bien quand même les moments de tendresse, mais quand cela reste "sage": des douces caresses, des baisers, se tenir la main… Mais bon, en tant qu'adultes, souvent on s'attend à plus… Jusqu'à la relation intime. Je ne vois pas cela comme le but ultime dans une relation plus poussée qu'une relation amicale. Même si je rêve quand même d'être maman. Mais peut-on dire que la maternité est d'office liée à la sexualité? Je ne pense pas. Enfin, c'est mon point de vue… Mais je risque d'avoir beaucoup de difficultés sans devoir passer par le S pour être maman… :-( Parce que je ne me vois pas maman célibataire. Surtout que j'ai quand même envie de partager ma vie avec un homme. Car j'ai besoin de tendresse plus intime que celle donnée par un ami… Enfin, désolée, je dévie du sujet principal!
Pour l'info concernant le remboursement des séances en France, cela ne va pas m'être d'une grande utilité car je suis belge. Mais les séances psy sont en partie remboursées par la Mutuelle aussi en Belgique, via une attestation complétée par le/la psychologue. Merci quand même pour l'info! :-)

Merci à toutes et tous pour vos conseils et témoignages! :-)

Bonne journée/soirée! :-)
Dernière modification par Sissiw le 06 nov. 2023, 19:08, modifié 1 fois.
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