Expliquez-moi

[Tinlewn]

Je n'ai jamais osé poser cette question par peur que ça se retourne contre moi, mais vu que nous sommes entre ace ici, je pense que ça devrait aller. Je précise que je demande ça sous aucun jugement et que je souhaite juste comprendre.

Je n'ai jamais compris comment les gens peuvent être dégoûté par un poil sur leur assiette, de la salive sur le sol ou encore de la terre, etc. Mais ne pas être dégoûtée par l'acte sexuel (surtout un acte spécifique que je dirais après).

On m'a expliqué que quand j'étais petite (je pense que tout le monde a eu cette explication) que la partie intime est une partie pas propre du corps et que ce qui en sort aussi.

Je dois surement penser comme ça puisque je suis ace, mais je ne comprends pas que du jour au lendemain la partie intime n'a plus été un endroit insalubre pour la majorité des gens.

Je sais que ça se lave avant et après l'acte (sauf que je sais que certains ne se lavent même pas au préalable sous le feu de l'action), mais le problème ce sont les fluides corporels. Pour moi, c'est au même niveau que le pipi et le caca. Je ne comprends vraiment pas comment les gens peuvent toucher cette partie directement avec leur main sans être dégoûtée (surtout quand c'est du sperme). Le SUMMUM de mon dégoût, c'est la fellation et le cunni, non, je ne comprends vraiment pas comment tu ne peux pas être dégoûtée pendant ou après, encore plus quand c'est du sperme, juste, aaahhh. En plus j'ai déjà lu qu'il y en avait qui s'en asperger sur le visage, le corps et aussi avec le pipi je-.

Après, oui, je sais que l'attirance sexuelle et l'excitation réduisent le dégoût sur le moment. Mais même quand ils ne sont pas excités, ils n'ont pas l'air dégoûté de l'avoir fait, au contraire, ils sont fiers et ils veulent le refaire. Ou alors de l'indifférence quand ce sont des aces (sous aucun jugement). Alors que moi, si jamais il m'arrive de devoir faire une fellation ou un cunni, mais, changez-moi de bouche, changez-moi d'estomac (à cause des spermatozoïdes aahh), CHANGEZ-MOI DE CORPS.

Donc, je ne comprends pas comment les gens peuvent être à ce point dégoûtées par de petites choses telles qu'un poil dans leur assiette et à ne pas pouvoir manger à cause de ça, mais par contre, ne ressentir aucun dégoût pour l'acte sexuel (surtout le cunni et la fellation). Expliquez-moi s'il vous plaît, merci.

[Mel]

Petite note:
Tu parles du spermes, mais les autres fluides et fluides des organes féminins ? x)
En plus, j'entends que certains le font aussi durant une partie du cycle féminin et que ca reste leurs fantasmes

Après, je suis d'accord avec toi, c'est un peu rebutant, mais visiblement, des forces mystiques appelé "attirances sexuelles" et "fantasmes" et autrds contraignent ces degouts pour certains, j'imagine. Mais j'avoue que je comprend pas trop non plus, a quels points ils apprécient se partager les fluides, et parfois les maladies aussi
Bon, ca reste un peu du truc bancal qui repose sur pas grand chose mais tu comprend l'idée je pense

Parfois, les fantasmes aiment toucher a l'interdit, parfois, ça doit être le porno qui joue aussi...
Je sais pas trop, même si il existent les capotent, mais cz reste étrange comme comportement x)

[Tinlewn]

Petite note:
Tu parles du spermes, mais les autres fluides et fluides des organes féminins ? x)
En plus, j'entends que certains le font aussi durant une partie du cycle féminin et que ca reste leurs fantasmes

Après, je suis d'accord avec toi, c'est un peu rebutant, mais visiblement, des forces mystiques appelé "attirances sexuelles" et "fantasmes" contraignent ces degouts pour certains, mais j'avoue que je comprend pas trop non plus, a quels points ils apprécient se partager les fluides, et parfois les maladies aussi

Parfois, les fantasmes aiment toucher a l'interdit, parfois, ça doit être le porno qui joue aussi...
Je sais pas trop, même si il existent les capotent, mais cz reste étrange comme comportement x)

Les fluides féminin me repousse aussi, mais le sperme me rebute ++, c'est pour ça que j'ai insisté là dessus.
Effectivement, ça doit être l'attirance sexuelle et les fantasmes qui réduisent ça, même si j'ai du mal à comprendre comment ça peut être attirant dans la vraie vie.

[Mel]

Je sais pas, faudrai leurs demander, car dans les deux cas, je comprend pas trop

Il y a aussi les galoches aui sont ausis un gros mystère je trouve, ou d'autres pratiques qu'on m'a expliqué et qui sont étrange (contacts bucaux ou génitaux sur diverses zones de peau sur le corps disons)
Mais quand j'y pense, ils cherchent a avoir le plus de plaisir en communs ou pour l'un ou l'autre visiblement, quelque soit la connerie qu'ils font, sans jeu de mot

[Grignoteuse de bouquins]

Je n'ai jamais compris non plus, mais c'est quelque chose que j'exprime peu souvent parce que ça passe souvent comme du mépris pour les S (alors que non, j'ai toujours pensé comme ça, c'est un questionnement premier degré).

Il y a des personnes autour de moi qui m'ont expliqué il y a quelques années que vu que c'était des organes génitaux, ils étaient fait pour être "ensemble" et que donc ce n'était pas plus sale que de se tenir la main. J'ai aussi eu l'explication du fait que toucher un téléphone ou un autre objet, c'était techniquement plus sale que le sexe (je ne sais pas si c'est objectivement vrai, je précise que je ne parle pas de morale ici). J'ai toujours trouvé les actes pénétratifs, hétéros ou pas d'une certaine violence symbolique et visuelle.

Techniquement il me semble que le vagin par exemple est autonettoyant et que les fluides corporels ne sont pas sales en eux-mêmes. De ce point de vue, la sexualité peut être vue comme quelque chose de très propre si il y a une hygiène globale du corps.

J'avais aussi reçu l'explication de "c'est pas très glamour et un peu rebutant, mais ça en vaut la peine parce qu'il y a du plaisir" / "bah...c'est un plaisir gratuit dans la vie, je vais pas m'en priver". Et ça je l'ai beaucoup entendu. Il semblerait que certains S aient à faire un léger effort mental pour surpasser ce côté rebutant, mais ce n'est pas un énorme effort vu que pour eux ça en vaut la chandelle. Donc je rejoins sur le fait que le désir doit atténuer fortement ce dégoût.

Et pour la deuxième phrase, je me demande si du coup certains ne font pas ça juste parce que c'est la seule chose de "gratuite" selon eux justement ? Parce que les fois où j'ai entendu cet argument, j'ai plutôt eu l'impression que la personne se conformait à le faire parce que c'était le seul plaisir qui lui était accessible. Le système capitaliste pousse donc directement/indirectement à avoir des rapports sexuels.

Bref, quand j'ai entendu parler de ces histoires de fellation/cunnilingus pour la première fois quand j'étais jeune ado, j'avais carrément du mal à croire que ça existait tellement je trouvais ça bizarre. Pour moi la bouche c'est pour manger, pas pour mettre un organe génital plein de bactéries et de textures louches dedans. Je me souviens vraiment avoir mis des semaines à tilter que des gens pouvaient vraiment faire ça et même l'apprécier...C'est vraiment un autre monde pour moi, même aujourd'hui

Parce qu'à la limite, si je raisonne avec ma logique, si deux personnes sont attirées sexuellement l'une par l'autre, c'est plutôt logique que deux zones "faites pour ça" à la base se touchent, ok. Mais QUI a eu l'idée, un jour, dans l'histoire, d'inventer les pratiques buccales, et pour quelle raison ? J'aimerais savoir parce que ça me paraît TELLEMENT farfelu comme idée
Et puis en plus y'a le sens du goût qui se rajoute, donc là niveau dégoût, ça a du y aller...

Au sujet des relations sexuelles de manière générale, j'en ai beaucoup discuté avec des amis fut un temps, mais j'ai toujours eu du mal à comprendre cette dissonance cognitive qu'ont certaines personnes à sexer et a être pourtant incapables d'en discuter avec leur partenaire après, avant ou peu importe le moment. Je veux bien que tout le monde ait sa pudeur, mais je n'ai jamais compris pourquoi, si les gens sont incapable d'en discuter en détails, ils sexent tout de même.

Ils font, mais ils ne peuvent pas décrire ni en parler entre eux parce que ça les dégoûte. (Je ne dit pas que décrire aurait forcément un intérêt, mais je ne comprends pas qu'il y ait tant de différence mise entre les deux, parce que si t'es pas capable de parler pour une raison ou pour une autre d'un acte en particulier au préalable, alors pourquoi le faire ? Ça risque de faire des trous dans la communication non ?).

Encore quelque chose de très curieux pour moi, alors que discuter de ces choses me semble bien moins dégoûtant que de les faire. Peut être une forme de honte, mais je me demande, encore une fois, pourquoi avoir des relations sexuelles si on en a honte...

J'ai du mal à comprendre ce genre de nuances parce que je le ressens pas personnellement je pense

[Grignoteuse de bouquins]

Peut être aussi qu'ils ont plus de préparation mentale avant d'avoir une relation sexuelle qui se déroule dans un certain contexte où ils savent plus ou moins ce qui va se passer, mais que le poil de cou*lle sur l'assiette, lui, est imprévu et flippant

Je sais pas, j'essaie, je propose

[clotaire]

Perso, un poil dans l'assiette ne m'a jamais dégoûté, ni même une limace dans la salade (je ne mange pas la limace, mais je peux manger la salade après, pas de souci )

Le rapport sexuel "conventionnel" ne me dégoute pas complètement, mais il me faut quand même une adaptation psychologique. Les histoires de cunni/fellation et autre, ça me passe à des années-lumières, c'est inimaginable pour moi, et j'ai tendance à penser qu'il faut que les gens arrêtent de regarder du porno pour considérer à ce point que ça fait partie des pratiques habituelles. Ça relève de certains fantasmes peut-être (sûrement plus inculqués par le porno que réellement spontanés), mais ça ne fait certainement pas partie de la "base" de la sexualité, et je trouve assez naturel que le commun des mortels ne soit pas attiré par ça...

[Tinlewn]

J'ai déjà entendu que le sexe ne serait pas plus sale que de toucher un objet. Sauf que oui, le sexe peux tout aussi être insalubre que d'autres choses mais dans le sexe, il y a : les fluides, avec la texture, l'odeur et potentiellement le goût. C'est ça qui me rebute le plus, contrairement à touché mon téléphone où l'insalubrité ne se voit pas et ne se sens pas au toucher ni à l'odorat.

Mais vue qu'il ont la motivation de le faire car ils ressentent une attirance sexuelle ça doit être logique qu'ils passent plus facilement au dessus du dégoût que de la majorité des aces

Ensuite pour le plaisir gratuit, c'est vrai que c'est le seul plaisir dans le couple que l'on nous présente, que le sexe est la "finalité des choses". J'ai souvent lu des aces dire qu'ils ont des relations sexuelles pour être en couple et recevoir de l'affection parce que ce n'est que comme ça qu'ils peuvent l'obtenir même si en soit, ils n'ont pas envie de sexe. C'est triste

Et effectivement, les S ont souvent une relation mitigé avec le sexe, d'un côté ils le montre et d'un autre ils cache avec d'autres mots ou des insinuations comme : boum boum, crac crac, tu veux aller voir un film chez moi ?, Netflix and Chill. Si tu es très sexuelle c'est bien, tu es libéré, mais pas trop non plus, surtout si tu es une femme parceque c'est la honte. Si tu n'est pas sexuelle ou très peu, à moins que l'ont se trouve dans un milieu religieux où tu seras valoriser eh bien, tu seras toujours mal vue et considéré comme prude. Bref, je ne les comprends pas.

[Tinlewn]

Perso, un poil dans l'assiette ne m'a jamais dégoûté, ni même une limace dans la salade (je ne mange pas la limace, mais je peux manger la salade après, pas de souci )

Le rapport sexuel "conventionnel" ne me dégoute pas complètement, mais il me faut quand même une adaptation psychologique. Les histoires de cunni/fellation et autre, ça me passe à des années-lumières, c'est inimaginable pour moi, et j'ai tendance à penser qu'il faut que les gens arrêtent de regarder du porno pour considérer à ce point que ça fait partie des pratiques habituelles. Ça relève de certains fantasmes peut-être (sûrement plus inculqués par le porno que réellement spontanés), mais ça ne fait certainement pas partie de la "base" de la sexualité, et je trouve assez naturel que le commun des mortels ne soit pas attiré par ça...

Pour le coup du poil, c'est parce-que c'est arrivées à une des filles qui mangé à ma table au collège, alors qu'elles parler beaucoup de sexe et faisait des truc pas nette avec des donuts.

En vrai, le rapport "conventionnel" je le trouve moins rebutant étant donné que ce n'est que les deux parties qui se touchent et que les autres parties du corps ne rentrent pas en jeu. (même si je le trouve toujours personnellement visuellement grossier).

Pour la fellation/cunni, c'est parceque j'entendais parfois des filles de ma classe en parler et aussi parce-que je voyais quelques fois sur reddit des aces dire que leur partenaire leur demandaient s'ils pouvaient en faire un. Donc je me suis dit que ça doit probablement être un peu commun.

[Mel]

J'adore comment Grigri fait un raccourci entre le sexe et le capitalisme x)

Ca rejoint donc ce que l'ont pensais du coup
Malgré que la bave, et autres fluides corporelles, ils arrivent a surpasser ke dégoût si il y a pour le plaisir qui va en sortir du coup.
Ca doit être spécial quand même
Bon après, lesale:bactérie etc, mais si effectivement personne nese lave les parties genitaux ou le corps entier, normal qu'il y a des transmissions de bacteries.
Je pense que les fluides ne doit pas trop les déranger finalement dans ce cadre là non plus, se disant que c'est pas rebutant si ca reste dans ce cadre là, mais que si ca en sort, ca l'est.
Genre: la fourchette en couple, si elle est partagé, ca va, mais au delà du couole, genre entre amis, c'est degueu et malpropre
Pareil pour d'autres trucs j'imagine

[Grignoteuse de bouquins]

Perso, un poil dans l'assiette ne m'a jamais dégoûté, ni même une limace dans la salade (je ne mange pas la limace, mais je peux manger la salade après, pas de souci )

Le rapport sexuel "conventionnel" ne me dégoute pas complètement, mais il me faut quand même une adaptation psychologique. Les histoires de cunni/fellation et autre, ça me passe à des années-lumières, c'est inimaginable pour moi, et j'ai tendance à penser qu'il faut que les gens arrêtent de regarder du porno pour considérer à ce point que ça fait partie des pratiques habituelles. Ça relève de certains fantasmes peut-être (sûrement plus inculqués par le porno que réellement spontanés), mais ça ne fait certainement pas partie de la "base" de la sexualité, et je trouve assez naturel que le commun des mortels ne soit pas attiré par ça...

Pour le coup du poil, c'est parce-que c'est arrivées à une des filles qui mangé à ma table au collège, alors qu'elles parler beaucoup de sexe et faisait des truc pas nette avec des donuts.

En vrai, le rapport "conventionnel" je le trouve moins rebutant étant donné que ce n'est que les deux parties qui se touchent et que les autres parties du corps ne rentrent pas en jeu. (même si je le trouve toujours personnellement visuellement grossier).

Pour la fellation/cunni, c'est parceque j'entendais parfois des filles de ma classe en parler et aussi parce-que je voyais quelques fois sur reddit des aces dire que leur partenaire leur demandaient s'ils pouvaient en faire un. Donc je me suis dit que ça doit probablement être un peu commun.

C'est l'impression que ça donne, après je ne connais pas la proportion de couples qui en font, mais quand ils considèrent la fellation/le cunni comme des simples "préliminaires" (bon déjà faudra déconstruire cette idée que préliminaire ≠ sexe ou moins que du sexe), j'ai l'impression que pour eux c'est un acte moindre ou très basique qui se retrouve fréquemment dans leur sexualité.

Alors que comme Clotaire, j'ai l'impression que c'est très pornographique et exagéré comme pratique. A ce stade là, c'est peut être l'impression qu'ils veulent donner parce que c'est inscrit dans la norme du sexe qu'il faut faire ça parce que "tout le monde le fait", et qu'au final, pas tant de personnes que ça le font.

Après, déjà que le sexe est une norme en soi, déterminer quelles pratiques sexuelles sont considérées comme une norme à atteindre au sein même des relations sexuelles, je trouve ça assez compliqué (mise à part tout ce qui tourne autour de la région des fefesses qui est taboue et considéré comme sale par bon nombre de S eux mêmes, j'ai du mal à voir qu'est ce qui est considéré comme une pratique conventionnelle/fréquente ou non selon eux).

Quand on y pense, dans le langage populaire, les insultes homophobes/misogynes tournent beaucoup autour de la fellation ou de la sodomie, preuve que c'est peut être ce qui est considéré généralement comme étant les pratiques les plus crues et/ou dégradantes, puisque c'est pas mal détourné pour insulter. Et pourtant, on a l'impression que pour la première, pour beaucoup c'est une pratique fréquente de "préliminaires", donc même pas du vrai sexe selon cette norme phallocentrée de pénétration.

Là encore on retrouve des éléments qui rentrent en dissonance, d'un côté ça serait cru et dégradant, et de l'autre ça serait à peine du sexe...Je me demande d'où peut venir cette contradiction.

[Mel]

J'ai toujours trouvé le mot penetration drôle et en même temps pt pas le mot le plus approprié, ca fait encore "phallocentré"

Ca fait genre le vilain virus qui s'est incrusté dans une cellule, ou genre un espion qui a rejoint le cercle de l'ennmi, je sais pas.

Et puis quid des femmes(fin, entre sexes féminins) entres elles? Ou d'autres trucs ?

L'idée du coup sur ca d'une certaine forme de violence reste assez marrante, mais au vu de ce qui est décrit et des insultes, forme de honte ou de tabou, ou autre, bon
Ne jouons pas la psychanalyse x)

[Grignoteuse de bouquins]

J'adore comment Grigri fait un raccourci entre le sexe et le capitalisme x)

Petit hors-sujet sexe et capitalisme que je masque :

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C'est facile de faire le lien entre différentes oppressions puisqu'elles s'influencent et s'alimentent toutes entre elles.

Je n'ai pas développé, mais le système capitaliste a bien évidemment tout intérêt à maintenir en place la kyriarchie (càd toutes les oppressions qui s'exercent) pour prospérer, et l'hypersexualisation de certains groupes sociaux et/ou la désexualisation d'autres. Pour l'hypersexualisation (publicités, pornographie, séries) ça ne fait pas de doute que ça permet de faire du profit au travers de corps dénudés à outrance sans même que ça n'ait de sens, et ça permet par la suite, pour toutes les personnes qui sont mal à l'aise dans leur corps en résultat de ça, de leur vendre tous ces services qui leurs promettent de se "réparer" (divers sextoys qui auraient la solution magique pour le vaginisme ou connaître son corps, youpi, ou des pick up artists qui font de leur business la séduction et le sexe alors qu'ils n'ont aucun diplôme pour l'attester et font bien souvent plus de mal qu'autre chose, des livres frauduleux sur la sexualité soit-disant sacrée de la femme...)

Le sexe, par toutes ses facettes, rapporte énormément et s'inscrit effectivement dans diverses dynamiques oppressives. On veut isoler un groupe de la société pour qu'il soit victime de préjugés et qu'il ait ainsi un accès amoindri par rapport à ce dont il a vraiment besoin ? Hypersexualisation le/Désexualisation le, voyons, ça facilitera la tâche.

Ça fait un cocktail explosif dont un bon nombre de groupes sociaux peuvent être la cible, je pense aux femmes noires/maghrebines qui sont victimes d'hypersexualisation (et les personnes perçues comme femme en général) ou aux personnes handicapées physiques qui au contraire subissent une désexualisation : dans les deux cas ça facilite fortement la déshumanisation de l'autre et facilite le manque d'empathie, et on imagine bien comment les préjugés racistes et validistes peuvent se combiner avec ça et fragiliser encore plus les cibles de ces discriminations (ce n'est donné qu'à titre d'exemple). Puisque la sexualité est encore considérée comme quelque chose d'indispensable qui "rendrait humain", alors c'est plus facile de considérer comme inhumain la cible des préjugés en soit les désexualisant/infantilisant soit les hypersexualisant.

Et bam, pavé de grigri dans ta face de Mel

Je pense que les fluides ne doit pas trop les déranger finalement dans ce cadre là non plus, se disant que c'est pas rebutant si ca reste dans ce cadre là, mais que si ca en sort, ca l'est.
Genre: la fourchette en couple, si elle est partagé, ca va, mais au delà du couole, genre entre amis, c'est degueu et malpropre
Pareil pour d'autres trucs j'imagine

Ce que tu me dis me fait penser au fait que souvent, les gens qui ont un lien très fort (alors ça peut être amical, romantique, fraternel) peuvent, quand ils s'amusent beaucoup, être un peu "désinhibés" et ne pas être dégoutés par le fait de s'envoyer de la nourriture dessus, des choses gluantes ou qui pèguent. Habituellement ils éprouveraient une forme de dégoût puisque ce n'est pas des textures qu'ils aiment avoir sur eux, mais vu que l'amusement très fort prime sur le reste, alors la texture un peu dégoûtante de la nourriture passe au second plan, et ce qui compte alors est de s'amuser.

(Bon, cette situation ne marche pas avec moi, mes soucis sensoriels ont toujours fait qu'en toute circonstance, je ne veux absolument pas avoir de contact avec certaines textures).

Là où je veux en venir, c'est que peut être que le lien perceptif (aussi faible soit-il) éprouvé par deux personnes qui s'attirent sexuellement leur font complètement oublier le côté un peu dégeu/sale/pas glamour/pas esthétique du sexe qui passe en second plan, l'important étant ici de forniquer

Oh je suis contente de ma métaphore, je crois que ça peut aider à comprendre

Bon c'est ce qu'on disait depuis le début, que le désir sexuel pourrait changer la perception de l'acte. Mais je me demande si les S, qui sont pas non plus des lapins de garenne hein, quand ils ne sont pas attirés sexuellement par quelqu'un, est ce qu'ils perçoivent l'acte sexuel de manière un peu plus "dégoûtante" que lorsqu'ils ont une attirance ? Ou est ce que le fait que leur orientation sexuelle se place de manière permanente dans l'allosexualité (peu importe si c'est hétérosexuelle, lesbienne, bisexuelle etc) leur donne de manière plus générale l'impression que la sexualité n'est pas repoussante à partir d'un certain moment ?

[Mel]

Heu bah j'imagine que oui, sinon, ils coucherai avec beaucoup plus de monde ? x)
Bonne question

[Zachinoubichou]

Pour revenir à la question du poil ou autre intrus quelconque dans l'assiette, je crois que Grignoteuse a vu juste en parlant de l'effet de surprise. Tu consens à faire l'amour, tu ne consens pas à trouver un poil dans ton repas au restaurant. Mais encore, personnellement je ne suis pas dégouté en trouvant un cheveu dans mon assiette. C'est une surprise, mais je l'enlève et passe à autre chose.

Je pense qu'il faut aussi penser au côté intime/personnel (je ne sais pas trop comment le qualifier). Tout comme réaliser que le cheveu dans mes spaghettis est à moi va moins me dégouter que de savoir que c'est celui de quelqu'un d'autre, deux personnes décidant de mélanger leurs fluides ensemble et d'entrer en contact avec les fluides de l'autre seront moins écœurés qu'en entrant en contact avec du sperme dans le métro (j'espère que ça n'arrivera jamais à aucun d'entre nous ).

Il y a aussi surement l'habitude qui entre en jeu. La première fois que je me suis masturbé et retrouvé avec du sperme sur les doigts, je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas vomir. Maintenant, je trouve ça dégueu mais je me lave et passe à autre chose. J'imagine que c'est pareil pour les autres, c'est une question de temps avant de s'habituer. Pensez aux vétérinaires qui doivent enfoncer leur bras jusqu'à l'épaule dans l'anus d'une vache pour l'inséminer (parce que oui, chez les vaches, tout sort par le même trou!), même en portant des gants super longs, je crois que la première fois ne doit pas être un pur moment de bonheur pour eux. Mais après vingt ans d'expérience, ils vont le faire en parlant de ce qu'ils vont manger dans une heure.

Alors voila, pour moi ce sont ces trois facteurs qui changent tout: la surprise, l'intime/personnel et l'habitude