Votre vécu aromantique

[KerryKami]

Bonjour à tous

Après avoir continuer mon voyage introspectif je me tourne désormais vers vous pour votre aide.

Comme dit lors de ma présentation je suis asexuel et aromantique mais ce que je n'arrivais pas à comprendre c'est pourquoi j'avais été capable d'accepter mon asexualité que j'ai pris dans la foulée avec contentement mais que j'ai eu tellement de mal avec mon aromantisme j'ai donc continuer mon introspection jusqu'à ce que j'arrive à une conclusion alors que pour mon asexualité ça n'a pas changé grand chose pour moi car dans les rare cas où l'on me parlais de ma vie sexuelle (ou plutôt son inexistence) je ressortait toujours l'excuse du "j'attends jusqu'au mariage" même si au fond j'y croyais pas trop donc au final ça a juste changer la date de jusqu'au mariage à jamais.
Mais pour mon aromantisme ça a changé pas mal de chose après tout dès notre plus jeune âge on nous bourre le crâne que la romance c'est la chose la plus incroyable au monde, on est pas épanoui seul, ect ect... et autant dire que côté romantisme avec sa présence partout on est plus qu'assez documenter pour prévoir un peu l'avenir mais l'aromantisme par contre.....
En gros la conclusion à laquelle je suis arrivé c'est que je suis perdu sur ce à quoi va ressembler mes relations avec le autres dans le futur.

Alors je me tourne vers vous si il y a d'autres aromantique sur ce forum sûrement plus expérimentés qui accepterait de me partager leur témoignage : à quoi ressemble votre vie, votre relation avec les autres, avec vos amis qui eux sont en couple, comment vous l'avez vécu et le vivez maintenant ect ect
En gros à quoi m'attendre et me préparer.

Bon ben voilà encore un pavé ^^
En tout cas merci de m'avoir écouté (ou lus en l'occurrence) même si vous décidez de ne pas témoigner (je comprends que ça peut-être personnel et qu'on veuille pas parler de sa vie)
Dans tout les cas je vous souhaite une bonne journée ^^

[Pallas]

Je suis AroAce aussi. Je comprend bien ce que tu ressens, c'est dur quand on vit dans un monde si romantisé de se comprendre sois-même. Je veux bien papoter en MP, je pense que ça me ferait du bien aussi.

[Mel]

Je suis Aro et ace pure souche !
Perso, la seule chose qui diffère avec les autres et que les les amis qui sont du sexe opposé ou homo ont leurs conjoints qui n'a pas peur de se faire tromper par leur âme sœur avec moi

En vrai, pour le moment, c'est surtout les questions indiscrètes qui m'énervent plus et le fait qu'on me considère comme une personne innocente ou avec un coeur de pierre ou qu'on veut me prouver le contraire.
Ce qui m'inquiéter est le fait que mes proches s'éloignent de moi a cause de leurs vies conjugales et leurs travails mais voilà

[dioptase]

Je suis également aro/ace, et, comme toi, j'ai eu plus de mal à l'admettre que pour l'asexualité. Essentiellement parce que j'ai toujours aimé les histoires romantiques. Du coup ça a un peu claché dans ma tête, ce côté romantique dans le sens aimer les romances et celui dans le sens orientation.

Maintenant je n'ai plus de problème à faire la part des choses entre ces deux sens du mot romantique et du coup plus de problème pour me définir comme aro

[ParaNoise]

Je vais donner aussi mon ressenti, même si je suis encore jeune pour avoir une vraie "expérience" de tout cela, mais j'ai aussi eu plus de mal à comprendre (pas vraiment accepter) que j'étais aro qu'ace. Ace, au final, j'ai absolument pas envie de ça, donc j'oublie assez facilement, par contre aro j'ai le côté où j'apprécie tout de même beaucoup certaines personnes, et comme le dit @Mel, il y a un peu la peur de perdre de vue/d'avoir que peu de contact avec des gens parce qu'iels vont favoriser leur vie de couple (si vie de couple), et donc de finir par être seul 99% de ma vie perso. Et quand on est tout de même attaché à une personne, c'est difficile à accepter. Je pense d'ailleurs que c'est une problématique qui m'interpelle plus ces derniers temps que quand j'ai découvert l'aromantisme, peut être parce qu'à ce moment j'étais plus soulagé qu'autre chose d'avoir mis un mot sur mon ressenti, où que je ne me posais pas encore certaines questions.
Ça me fait penser qu'il existe un mot pour ça : "amatonormativité", pour faire simple, le fait de mettre les relations amoureuses au-dessus des autres types de relations.

Et je dirais que ce qui est aussi compliqué pour moi avec l'aromantisme, c'est que je peux avoir des "coups de cœur" amicaux (certains parleront de "squish"), qui s'accompagnent parfois d'une attirance esthétique voire sensuelle, dans ce cas la limite est plus floue (si tu n'es pas familier, il existe plus d'attirances que simplement romantique/sexuelle), puis généralement je me rends compte que je ne veux absolument rien de romantique, mais c'est plus compliqué à déterminer que l'asexualité, ou rien de rien.

Puis pour finir avec un petit truc, mais ça me fait parfois bizarre quand des gens sont intéressé.e.s romantiquement (ou sexuellement, mais c'est point le sujet ) par quelqu'un d'autre. D'ailleurs j'ai un peu ce côté "ah c'est dommage" quand c'est une personne de qui je suis proche, c'est un peu égoïste, mais je sais que la personne va donc moins être disponible. Si je devais juste te donner un conseil : si tu es proche d'une personne, que c'est une personne de confiance, tu peux toujours essayer de communiquer sur cela.

Bref, si tu as plus de questions, n'hésite pas, le forum est là pour cela

[clotaire]

Je me pensais aromantique jusqu'à ce que je me retrouve en couple. Je pourrais dire que je suis demi-romantique, ou quelque chose comme ça... Par contre, je me considère toujours comme asexuel

[Orchis]

Je suis comme Dioptase.

Avant de me "découvrir" aromatique (et de l'accepter), j'avais un gros désir de rentrer dans le moule. C'est surtout l'envie de faire comme tout le monde qui me tourmentait. J'avais un désir d'avoir "quelqu'un" dans la vie en me mettant un peu la tête dans le sable sur le fait que je n'aime pas particulièrement fonctionner à deux.

Autre point : je ressens de l'attirance esthétique et, à défaut de référentiel correct, je l'avais étiquetée en attirance romantique. J'étais très perplexe : je me croyais "amoureuse" alors que j'avais zéro envie de passer du temps avec la personne en question.

Mes recherches sur l'aromantisme et l'asexualité ainsi que Aven m'ont beaucoup aidée à m'accepter. Et je ne me pense plus amoureuse des quidams qui titillent mon sens esthétique !

[EliSun]

Je n'ai pas assez d'expérience pour donner des conseils je pense, mais en tout cas je comprends tout à fait ce que tu expliques. J'ai mis quelques jours/semaines à accepter mon asexualité mais ça fait plusieurs années que je me trimballe une notion un peu floue d'aromantisme sans savoir trop quoi en faire.
Si ça peut t'aider, ce que j'ai compris avec le temps, c'est que le fait de ne pas ressentir d'attirance romantique ne t'enlève pas ta capacité à choisir comment tu veux construire ta vie et tes relations avec les autres.
Au début je me sentais vraiment perdue et j'étais terrifiée à l'idée de passer ma vie toute seule, aujourd'hui je commence à me rendre compte que j'ai passé presque 20 ans à me mentir à moi-même et que j'en suis enfin sortie, et je suis fière. Après c'est un cheminement propre à chacun et j'espère que tu pourras trouver des témoignages pour te rassurer, mais en tout cas moi je suis convaincue qu'aromantique ou pas, il y a plein de belles choses qui nous attendent sur le chemin. ^^

[Ace Luna]

Oh punaise mais vous avez tout dit !
J'ai la même expérience. Autant "asexuelle" ça a fait tilt dès que je me suis attardée sur la définition, autant "aromantique" je me sentais pas légitime parce que je croyais savoir ce qu'était l'amour romantique, j'apprécie les romances quand je sentais l'alchimie. Je pense que si c'est plus difficile à interpréter, c'est parce qu'on se pose plus facilement la question de l'orientation sexuelle et de la libido que de l'intensité des attirances romantiques. Il m'est souvent arrivé de ressentir de fortes attaches émotionnelles pour des personnes sans pour autant avoir envie de devenir un couple. Je mettais mon absence d'envie de relation sur mon manque de confiance en moi, puis j'allais mieux mais toujours rien et je continuais d'oublier totalement cette perspective.

Pour répondre au témoignage : je passe ma vie à essayer de m'améliorer en tant que personne et d'améliorer mon quotidien. Mes plans d'avenir ont complètement mis de côté la notion de couple (ce n'est pas dit que ça ne peut pas arriver mais c'est du bonus et non un prérequis). Si je ressens l'envie d'emménager avec quelqu'un, je le lui proposerais en collant à mes envies et non la norme (ce que j'appelle dans ma tête "relation queerplatonique") ; si j'ai envie d'aider un enfant en l'élevant, j'adopterais. J'entretiens des relations amicales que j'essaye d'approfondir (parce que les relations superficielles ne sont pas mon kif) même si le temps de partage est grignoté par "mon boulot/ma famille m'occupe" (je n'ai peu d'amis en couple, même si beaucoup veulent le devenir). Le plus dur, ce sont les remarques répétées de ma famille qui se plaignent du manque de mariage et d'enfants dans mes perspectives d'avenir, les piques d'infantilisation du quotidien du style "on ne devient un homme qu'en ayant fait l'amour".

[Walther]

Le plus dur, ce sont les remarques répétées de ma famille qui se plaignent du manque de mariage et d'enfants dans mes perspectives d'avenir, les piques d'infantilisation du quotidien du style "on ne devient un homme qu'en ayant fait l'amour".

Ah oui, je suis passé par là il fût un temps, mais bon maintenant j'ai passé l'âge de ce genre de remarques.

[KerryKami]

Déjà je tiens à vous remercier pour vos témoignage, je dois admettre me sentir un peu plus serein désormais ^^

Désolé pour le temps que j'ai mis pour répondre j'avais des trucs à régler de mon coté ^^'

Pallas si tu est toujours intéresser par papoter en MP je veux bien (dans ce cas faut juste m'indiquer comment on envoie un MP)

Merci encore pour vos témoignage, ça m'a bien aidé