Lexique du Spectre Asexuel
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Ça n'est pas directement lié au sujet, mais plus je lis ce que vous recherchez dans la vie, plus je me dis que je vis comme un petit couple avec ma meilleure amie, j'ai tout ce qu'il me faut, on est toutes les deux indépendantes à notre manière, on se voit quand on a envie, on s'envoie des messages quand on a envie, on se fait de gros câlins remontent moral quand on se voit et on s'envoie des mots d'amitié, tel que: je tiens vraiment à toi. La relation n'est pas basé là dessus, mais nous avons trouvé notre équilibre comme cela. Pourtant nous tombons amoureuses toutes les deux que d'hommes et je pense que nous sommes toutes les deux asexuelles. Nous sommes aussi toutes les deux des célibataires éternelles, même si c'est pas pour les mêmes raisons.
Vraiment c'est la relation idéale
...
...
Sauf que c'est pas un homme et que l'on est pas amoureuses
À part ça c'est la relation idéale
Vraiment c'est la relation idéale
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Sauf que c'est pas un homme et que l'on est pas amoureuses
À part ça c'est la relation idéale
Telle une plume, je me suis laissée envolée par delà les frontières de ce forum et suis en train de revenir sur mes pas.
- Vince27
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Ça me fait penser que j’ai eu une période où je me disait « lesbien » (au masculin) :
« homme ne ressentant de l'attraction sexuelle que dans ses fantasmes/rêves où il est une femme avec une autre femme »
Par contre je ne vois effectivement pas quel terme on pourrait détourner pour ton cas.
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Je te rassure, cette liste n'est pas du tout exhaustive. Personnellement je ne m'y retrouve pas non plus.
Si tu veux que je t'invente le néologisme qui correspondrait à ton cas précis, ce serait un truc comme somniiproquusexuel(le) [ne ressentant de l'attraction sexuelle masculine pour une personne masculine qu'en songe/fantasme]. Je suis un peu comme ça, je ne ressens de l'attraction sexuelle qu'en fantasme, est-ce que je viens d'inventer le terme adéquat, somniisexuel(le) ?
PS: Vince pour toi ça aurait été somniiproquasexuel(le).
- Vince27
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Et aurais tu un mot pour :
« une femme tombant amoureuses que d’homme homosexuel »
« un homme tombants amoureux que de femme lesbienne »
des ???romantiques
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Tu sais, pro quu en latin ça veut juste dire pourquoi (littéralement, c'est l'étymologie du mot pourquoi). Alors bon déjà la question c'est de savoir en quoi le néologisme "pourquoi-sexuel" est en rapport avec la choucroute, même si je comprends qu'il existe pour donner une variation non-binaire de l'homosexualité basée plutôt sur la masculinité/féminité que sur le genre ou le sexe.
Donc pour quelque chose d'aussi complexe/subtil que l'attirance romantique dont tu parles, il serait probablement plus évident de partir sur un mot latin qui évoque le côté "inversion" de cette attirance d'une personne hétérosexuelle pour une autre de l'autre genre mais homosexuelle, avec un truc du style inversoromantique ? Mais honnêtement, je jette l'éponge.
Je préfère préciser que pour moi toutes ces dénominations c'est juste pour le lol. C'est certainement plus pratique en séminaire d'avoir ces mots valises, mais dans la réalité il faudra de toute façon exprimer clairement qu'elle est ton attirance à quelqu'un plutôt que de lui envoyer un néologisme abscons à la figure.
- Ylber
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Y a-t-il un terme pour la situation inverse ?
Je connais plusieurs mecs hétéros qui sont attirés par les ravissantes idiotes.
Moi-même, je craque pour les mecs qui ont l'air con. Mais qui en ont l'air seulement, l'idéal étant qu'ils ne le soient pas, en fait.
Les personnes que je perçois comme intelligentes, quel que soit leur genre, je les classe immédiatement dans la catégorie "ami·e·s potentiel·le·s". Ce qui les exclut d'office de mon périmètre amoureux (et sexuel, mais ça, ça vaut pour tout le monde).
Serais-je stultoromantique ?
Dernière modification par Ylber le 08 févr. 2018, 23:44, modifié 1 fois.
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Ah tiens, c'est d'une certaine manière ce qui me trotte en tête depuis que je lis ce forum.
Bon, je peux comprendre que des gens aient besoin d'avoir un nom. Et puis il y a des raisons militantes à cela. Mais, paradoxalement, la multiplication des étiquettes fait tout le contraire de dire la complexité et l'infinie variété de l'existence humaine. La multiplication des noms renforce l'idée que ce qu'on est est à chercher dans les noms (il y en a tellement, il y en a bien un pour moi !) alors que la phrase sera toujours le vrai moyen de se dire dans sa spécificité, sa singularité. La multiplication des noms, c'est la multiplication des cases, c'est-à-dire des frontières, des murs. Multiplication qui traduit d'ailleurs le fait qu'un nom nous met toujours trop à l'étroit. La phrase, elle, est sans frontière, elle est précisément ce qui les brise, nuançant un mot imparfait, le précisant d'un adjectif, l'associant à un autre pour créer une image, etc., au gré des besoins, et jamais de façon définitive.
M'enfin ce n'est pas très grave non plus.
- Hestia
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Ce serait vraiment merveilleux de vivre dans un monde dans lequel on ne serait pas forcé d’avoir des étiquettes pour être visible, reconnu et accepté, mais voilà, nous vivons dans une société dans laquelle la plupart des êtres humains ont besoin de nommé les choses pour savoir de quoi ils parlent et les comprendre.
A ce niveau, je dirais qu’il y a du bon comme du mauvais à avoir des étiquettes. Le bon côté, ici nommé notre orientation sexuelle permet aux concerné-e-s de connaitre et de comprendre la nature de leur ressenti.
Moi par exemple, découvrir l’existence de l’asexualité et de l’aromantisme m’a permis de comprendre pourquoi je ne ressens pas d’attirance sexuelle et pourquoi je n’ai jamais éprouvée de sentiment romantique pour autrui. Et même si cela a pris du temps, cette prise de conscience m’a permis également d’arrêter de mentir aux gens mais surtout à moi-même pour justifier les raisons pour lesquelles je suis célibataire et vierge.
Attention, je ne dis pas que je cris sur tous les toits que je suis aro-ace, mais juste que maintenant je ne prétends pas attendre mon âme-sœur pour justifier ma situation. Je me permets de reconnaitre que j’en ai pas envie, que les relations amoureuses et le projet de mariage ne m’intéressent pas.
A ce niveau, je dirais qu’il y a du bon comme du mauvais à avoir des étiquettes. Le bon côté, ici nommé notre orientation sexuelle permet aux concerné-e-s de connaitre et de comprendre la nature de leur ressenti.
Moi par exemple, découvrir l’existence de l’asexualité et de l’aromantisme m’a permis de comprendre pourquoi je ne ressens pas d’attirance sexuelle et pourquoi je n’ai jamais éprouvée de sentiment romantique pour autrui. Et même si cela a pris du temps, cette prise de conscience m’a permis également d’arrêter de mentir aux gens mais surtout à moi-même pour justifier les raisons pour lesquelles je suis célibataire et vierge.
Attention, je ne dis pas que je cris sur tous les toits que je suis aro-ace, mais juste que maintenant je ne prétends pas attendre mon âme-sœur pour justifier ma situation. Je me permets de reconnaitre que j’en ai pas envie, que les relations amoureuses et le projet de mariage ne m’intéressent pas.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Je commencerais par deux petits faits. Le premier, c'est qu'en latin et en grec, il n'y a pas de noms pour dire : homosexuel, bisexuel. Cela n'empêchait nullement ces gens-là d'exister, et de vivre dans de meilleures conditions qu'à certaines époques et en certains lieux où ces mots existaient. Le second est plus court : il existe des langues où les noms n'existent pas, et qui n'ont pourtant aucune peine à intégrer des réalités nouvelles — précisément parce qu'elles ne sont pas entravées par les noms et les murs qu'ils posent.Hestia a écrit : ↑08 févr. 2018, 08:22 Ce serait vraiment merveilleux de vivre dans un monde dans lequel on ne serait pas forcé d’avoir des étiquettes pour être visible, reconnu et accepté, mais voilà, nous vivons dans une société dans laquelle la plupart des êtres humains ont besoin de nommé les choses pour savoir de quoi ils parlent et les comprendre.
Notre société ne nous impose pas plus qu'une autre de nommer pour comprendre et être reconnu. Pour comprendre : un nom ne permet pas de comprendre, un nom nomme, c'est tout, il pose des frontières dans la réalité, dessine les contours d'un secteur. Pour comprendre ce qui a ainsi été délimité et séparé du reste, il faut entrer dans la phrase. Pour être reconnu, accepté : l'histoire m'invite plutôt à penser que les choses bien nommées sont on ne peut plus sujettes à discrimination, rejet, violence. Voir : juif. Ou, pour prendre des faits moins grave : impressionniste, qui est à l'origine une moquerie. Et petit fait n°1, en contrepoint.
Je ne doute pas que l'existence d'un nom puisse soulager certaines personnes, et ce soulagement n'est pas une petite chose. Par exemple parce qu'il apparaît comme un panneau, dans le désert, qui lui indique qu'il n'est pas seul. Et il y a le témoignage que tu livres. Mais la vraie découverte de soi est au-delà du nom. Le nom sectorise. Dès qu'on entre dans sa définition, on est plus du côté du nom mais de la phrase. Or la définition est une phrase fermée, sans possibilité de retrait ni d'ajout (un auteur disait : la définition est fasciste). La découverte de sa nature se dit par des phrases que ne bride aucun nom.
L'emploi qui est fait ici du mot romantique me paraît très représentatif de la façon dont le nom inflige violemment ses frontières. Toute l'histoire, tout le passif de ce mot se trouve effacé au profit d'une synonymie avec amour : tout ce que le romantisme peut nous apprendre sur ce que nous sommes est balayé. Au profit de noms qui, dit-on, seraient eux capables de nous dire. On est romantique ou pas romantique, c'est tout, semble-t-il. Même chose pour amour, d'ailleurs. Tout le tissu riche et complexe des mots disparaît dans ces délimitations, et avec lui, tout ce qui nous permet de faire ce que nous voulons tous, pourtant : affirmer haut et fort que nous sommes d'une nature infinie, incasable.
- Hestia
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Je comprends ton poiont de vu, mais je ne le partage pas. Pour moi nommer les choses n'est ni bonne ni mauvaise, il y a des gens qui ont besoin de nommer leur(s) orientation(s) d'autres non, et pour la discrimination, c'est un problème de mentalité.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Oh, franchement, je n'irais pas jusqu'à dire que je trouve ça carrément "mauvais". Mais d'un intérêt discutable simplement
- Hestia
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Re: Lexique du Spectre Asexuel
Coucou!
Je viens de remarquer que dans le site glamourparis.com une petite liste du lexique des orientations sexuelle et asexuelle a été publié aujourd'hui même, suite à une interview d'une personne pansexuelle dans le magazine "Rolling Stone".
Je partage le lien, car même si le lexique est court, je trouve intéressant qu'une rubrique sexologie inclue l'asexualité et les orientations de son spectre dans la liste des orientations sexuelles existantes.
lien
Je viens de remarquer que dans le site glamourparis.com une petite liste du lexique des orientations sexuelle et asexuelle a été publié aujourd'hui même, suite à une interview d'une personne pansexuelle dans le magazine "Rolling Stone".
Je partage le lien, car même si le lexique est court, je trouve intéressant qu'une rubrique sexologie inclue l'asexualité et les orientations de son spectre dans la liste des orientations sexuelles existantes.
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Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.