DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
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Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
Je n'ai jamais eu de petit copain a quasiment 27 ans. Ma grande soeur de 30 ans n'ont plus. Ma mère n'a plus eu de relations s après 1998; mes parents ont fait chambre à part et ils se sont séparés. Donc je pense qu'il y a un terrain.
Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
L'éternelle question inné/acquis. Pour autant que l'on sache aujourd'hui, on sait que les deux facteurs rentrent à 100% dans le comportement. A défaut de trouver les gènes qui puissent coder ce comportement/non-comportement, on reste sur la prégnance du facteur environnemental, mais on n'exclut pas le facteur génétique. Si je prends ma soeur, ma mère ou feu ma grand-mère maternelle, nous avons des comportements similaires vis-à-vis de la sexualité : "Meh". On ne s'offre pas sexuellement comme ça, et on ne regarde pas l'autre comme si c'était un bon coup potentiel, c'est un "osef" complet. Le terme n'ayant pas été discuté, je ne peux rien dire pour elles, mais les discussions que nous avons pu avoir sur le sujet l'évoque. Après, nous avons tou.te.s eu une éducation chrétienne dans laquelle la sexualité était plus à but reproductif ou marital (pas de fornication, mais plus une forme de devoir vis-à-vis de l'autre qui ressent ce besoin).
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Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
Hum, je ne suis pas sûr que la génétique viennent en question... Evidement je suis pas chercheur et je peux pas prouver oui ou non, mais de ce que je lis, ceux qui ont de la famille proche avec même comportement, ßa peut peut-être avoir un lien mais pas forcément génétique... Si par exemple, le sexe était un soucis pour vos parents et qu'ils se disputaient souvent autour de ßa, ßa donne pas envie forcément de s'y confronter à l'âge adulte ! (après je dis pas que ce serait la seule et unique raison bien entendu!).
Moi perso, mon père est très adepte de sexe et ne se le cache pas... Pour lui un couple sans sexe ßa n'existe pas, le sexe est vraiment une chose PRIMORDIALE même s'il ne crache pas non plus sur l'amour. Mes frères sont sexuels, pas de doute la dessus. Ma soeur à la limite, semble aussi peu interessée que moi, mais elle à 15 ans. Alors pour moi ßa ne veut rien dire. Et quand bien même plus tard elle se révèle Ace, je pense pas que ce serait génétique, mais plutôt parce que elle et moi avant un caractère et une vision des choses assez semblable.
Après en réfléchissant, qu'une orientation sexuelle soit définit par des gènes... ßa me parait absurde... Et on retombe un peu dans la quête éternelle de "cause"!
Moi perso, mon père est très adepte de sexe et ne se le cache pas... Pour lui un couple sans sexe ßa n'existe pas, le sexe est vraiment une chose PRIMORDIALE même s'il ne crache pas non plus sur l'amour. Mes frères sont sexuels, pas de doute la dessus. Ma soeur à la limite, semble aussi peu interessée que moi, mais elle à 15 ans. Alors pour moi ßa ne veut rien dire. Et quand bien même plus tard elle se révèle Ace, je pense pas que ce serait génétique, mais plutôt parce que elle et moi avant un caractère et une vision des choses assez semblable.
Après en réfléchissant, qu'une orientation sexuelle soit définit par des gènes... ßa me parait absurde... Et on retombe un peu dans la quête éternelle de "cause"!
Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
Si jamais tu veux une traduction, je tente de t'en faire une ce weekend
Il s'agit de la (presque) fin du texte, partie "Implications" : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC33790/
"In summary, specific genes clearly contribute to the causation of specific mammalian social behaviors and in the case of certain hormone-dependent behaviors, neurochemical mechanisms operating in known neural circuits can be specified (reviewed in ref. 2). Nevertheless, the multiple determinants of the sizes and directions of these genetic effects and the many indirect routes of causation make it seem virtually impossible that simple charts of gene/behavior relationships can be drawn. Interactions between genes and environment as well as among gene products ensure that gene/behavior relations will be neither linear nor modular."
En gros, il est dit que des gènes spécifiques entraînent des comportements spécifiques. Mais que la complexité des directions que prennent les effets des gènes sur les comportements rend impossible une cartographie précise des liens de causalité. Et en neurobiologie, on sait que les connexions ne se font pas au hasard, c'est-à-dire que le corps ne sélectionne pas n'importe quelles données de l'environnement. D'où la complexité à infirmer l'importance des gènes dans les comportements (et une orientation sexuelle/politique/culturelle est bien la traduction d'un comportement), ainsi que de l'environnement. A défaut d'avoir une carte précise, on admet que les deux influencent à 100% nos comportements => les gènes comme l'environnement influencent l'orientation (ils ne la codent pas forcément, ni ne la figent).
Il s'agit de la (presque) fin du texte, partie "Implications" : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC33790/
"In summary, specific genes clearly contribute to the causation of specific mammalian social behaviors and in the case of certain hormone-dependent behaviors, neurochemical mechanisms operating in known neural circuits can be specified (reviewed in ref. 2). Nevertheless, the multiple determinants of the sizes and directions of these genetic effects and the many indirect routes of causation make it seem virtually impossible that simple charts of gene/behavior relationships can be drawn. Interactions between genes and environment as well as among gene products ensure that gene/behavior relations will be neither linear nor modular."
En gros, il est dit que des gènes spécifiques entraînent des comportements spécifiques. Mais que la complexité des directions que prennent les effets des gènes sur les comportements rend impossible une cartographie précise des liens de causalité. Et en neurobiologie, on sait que les connexions ne se font pas au hasard, c'est-à-dire que le corps ne sélectionne pas n'importe quelles données de l'environnement. D'où la complexité à infirmer l'importance des gènes dans les comportements (et une orientation sexuelle/politique/culturelle est bien la traduction d'un comportement), ainsi que de l'environnement. A défaut d'avoir une carte précise, on admet que les deux influencent à 100% nos comportements => les gènes comme l'environnement influencent l'orientation (ils ne la codent pas forcément, ni ne la figent).
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Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
Tout je ne sais pas. Mais une bonne partie probablement. Quand j'y pense j'ai l'impression que mon entourage ne parlait jamais de sexe lorsque j'étais enfant. Je veux pas dire l'éducation sexuelle mais parler sexe tout court. Faire des allusions, des blagounettes. Rien qui pouvait me mettre la puce à l'oreille. Ou peut-être que j'étais trop naïve pour comprendre. Mes parents, bien qu'ayant une immense tendresse (et amour) l'un pour l'autre ne sont pas du genre à s'embrasser et à se prendre dans les bras (sauf occasions exceptionnelles) etc. Ni même les adultes autour de moi. Ca sentait l'amour et le bien être pourtant. Même si il n'y en avait pas de démonstrations de folie...Ce rapport tactile là entre amoureux j'ai du comprendre qu'il existait dans les films puis quand je voyais les gens sortir les uns avec les autres.FleurDeRaviolle a écrit : ↑11 sept. 2017, 14:39 Ou bien vous pensez plutôt que "tout se joue pendant l'enfance" et du coup ce serait que ces croyances là qui joueraient et elles seraient trop encrées pour changer et tout ?
Je ne sais pas si ça vient des autres ou de moi mais ce qui est certain c'est que j'étais très naïve et à des lieux de penser à la sexualité. Par conséquent je ne me suis pas bâtie DU TOUT là dessus. Alors quand j'ai finit par comprendre l'importance que ça pouvait avoir ça m'a fait bizarre. Et même encore, malgrè le fait que je comprends, que je sais, que je l'ai vécu, que j'ai pu adoré ça, ça ne me viendrait pas à l'idée d'en faire une priorité de vie.
Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
Concernant l'enfance.
Techniquement, notre cerveau est plastique, c'est-à-dire, en gros, qu'il peut modifier le comportement à partir de nouvelles informations.
En termes pratiques, c'est plus délicat. La neurogenèse (la création de nouveaux neurones) est particulièrement intense de 0 à 4-6 ans (enfin, ça varie et ça commence dans le ventre de la mère, donc avant 0). Par la suite, les nouveaux neurones vont intégrer les anciennes connexions et en créer de nouvelles. Reste que les nouvelles seront globalement moins importantes que les informations que l'on reçoit dans les premières années (couleurs, formes, personnes, émotions,... on a "compris", on s'habitue à leur présence, et on commence à apprendre à mieux les appréhender).
Du coup, il est plus que probable que l'essentiel va se jouer durant les premières années. Et durant notre vie, notre environnement nous enverra des informations qui nous conforteront dans notre perception des choses (de nous comme du reste) et d'autres qui nous perturberont et pouvant amener à un changement de comportement.
Pour le reste, il me faudra trouver une plage pour importante pour te répondre. Je ne suis pas expert, mais j'ai accès à des tas de sources assez facilement au boulot.
Techniquement, notre cerveau est plastique, c'est-à-dire, en gros, qu'il peut modifier le comportement à partir de nouvelles informations.
En termes pratiques, c'est plus délicat. La neurogenèse (la création de nouveaux neurones) est particulièrement intense de 0 à 4-6 ans (enfin, ça varie et ça commence dans le ventre de la mère, donc avant 0). Par la suite, les nouveaux neurones vont intégrer les anciennes connexions et en créer de nouvelles. Reste que les nouvelles seront globalement moins importantes que les informations que l'on reçoit dans les premières années (couleurs, formes, personnes, émotions,... on a "compris", on s'habitue à leur présence, et on commence à apprendre à mieux les appréhender).
Du coup, il est plus que probable que l'essentiel va se jouer durant les premières années. Et durant notre vie, notre environnement nous enverra des informations qui nous conforteront dans notre perception des choses (de nous comme du reste) et d'autres qui nous perturberont et pouvant amener à un changement de comportement.
Pour le reste, il me faudra trouver une plage pour importante pour te répondre. Je ne suis pas expert, mais j'ai accès à des tas de sources assez facilement au boulot.
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Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
absolument pas je pense que cela concerne chaque individu et que chaque personne est libre de penser ce qu'il veut a ce sujet la , sans que ça soit génétique .
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Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
Je ne pense pas qu'il y ai qu'une cause génétique à la sexualité même si les gènes codent pour des protéines, hormones... Les gènes ne sont pas soient actifs, soient inactifs, ils peuvent être mutés en leur faisant perdre de leur efficacité ou encore produire une surexpression du gène, donc des quantités de protéines plus importante. Bref la génétique c'est pas binaire.
Donc même si la génétique rentre forcément en compte à un moment, je pense qu'il y a aussi l'environnement, la culture et l'éducation qui rentre en jeu. Sans compter le jugement personnel propre à chacun.
Donc même si la génétique rentre forcément en compte à un moment, je pense qu'il y a aussi l'environnement, la culture et l'éducation qui rentre en jeu. Sans compter le jugement personnel propre à chacun.
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Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
*Bzzzt* ne comprend pas la question *does not compute*
Je ne vois vraiment pas l'intérêt d'un tel débat. D'une part, parce qu'il n'existe pas suffisamment d'élément pour corroborer une thèse ou une autre donc à part donner son opinion cela n'a aucun sens (et c'est aussi gratuit que de demander si Dieu existe pour faire débat, ou si on pense qu'il existe une forme de vie extraterrestre), et d'autre part parce que comme nous sommes absolument des êtres vivants, la génétique à forcément un lien avec tout ce qui fait qu'on existe tel qu'on existe puisque nous sommes un résultat d'un long processus d'évolution et de mutations qui a perduré ces quelques derniers milliards d'années par la reproduction sexuée aussi bien que par la reproduction asexuée.
Comme il a été dit, il a été observé que l'expression de caractères génétiques propre à toute une espèce peut n'apparaitre chez quelques individus que lorsque des conditions environnementales précises sont vérifiées. Des batraciens qui changent de sexe aux hommes qui peuvent allaiter des bébés, l'existence de ces possibilités font de la génétique une discipline incroyablement complexe et absolument incomprise. D'autant qu'on découvre à peine qu'à l'intérieur de notre corps existe, en symbiose, d'autres matériels génétiques supplémentaires à notre cher ADN et dont le rôle particulièrement crucial est difficile à mettre en évidence.
Donc, à notre niveau, autant se demander si l'on pourra faire pousser des ognons sur Mars d'ici 2030.
Je ne vois vraiment pas l'intérêt d'un tel débat. D'une part, parce qu'il n'existe pas suffisamment d'élément pour corroborer une thèse ou une autre donc à part donner son opinion cela n'a aucun sens (et c'est aussi gratuit que de demander si Dieu existe pour faire débat, ou si on pense qu'il existe une forme de vie extraterrestre), et d'autre part parce que comme nous sommes absolument des êtres vivants, la génétique à forcément un lien avec tout ce qui fait qu'on existe tel qu'on existe puisque nous sommes un résultat d'un long processus d'évolution et de mutations qui a perduré ces quelques derniers milliards d'années par la reproduction sexuée aussi bien que par la reproduction asexuée.
Comme il a été dit, il a été observé que l'expression de caractères génétiques propre à toute une espèce peut n'apparaitre chez quelques individus que lorsque des conditions environnementales précises sont vérifiées. Des batraciens qui changent de sexe aux hommes qui peuvent allaiter des bébés, l'existence de ces possibilités font de la génétique une discipline incroyablement complexe et absolument incomprise. D'autant qu'on découvre à peine qu'à l'intérieur de notre corps existe, en symbiose, d'autres matériels génétiques supplémentaires à notre cher ADN et dont le rôle particulièrement crucial est difficile à mettre en évidence.
Donc, à notre niveau, autant se demander si l'on pourra faire pousser des ognons sur Mars d'ici 2030.
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- Amibe
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Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
Quand j'ai fait mon comming-out à ma mère, elle ma posé la question et elle m'a dit qu'elle ne croyait pas être asexuelle, mais qu'elle pourrait très bien se passer de sexe et rester célibataire s'il arrivait qu'elle et mon père se séparaient. Et j'ai beaucoup de trait de caractère en commun avec elle. À l'opposé, mon père et ma petite soeur sont assurément sexuel et ma soeur a beaucoup de trait de caractère en commun avec mon père. qu'est-ce que ça prouve? rien du tout, mais je trouve ce genre de coïncidence trop exceptionnel si l'on tient compte du fait que seulement de 1 a 2 pour cent de la population se dit asexuelle pour ne pas en considérer la possibilité.
Némésis, déesse de la juste colère et de la vengeance
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Re: DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?
Je ne pense pas que ce soit héréditaire mais c'est vrai que je me suis souvent posée la question. Par exemple, je n'ai JAMAIS mais JAMAIS vu ma mère faire un geste de tendresse envers mon père. Ni un baiser, ni une caresse, ni rien du tout. Et ils dormaient dans des chambres séparées. Je ne les ai jamais vus dans un même lit quoi. Je me suis d'ailleurs demandée comment mes parents ont fait pour me fabriquer...
Peut-être y a t il un relais de type culturel ? C'est possible. Mais héréditaire ? génétique ? Je ne le crois pas.
Peut-être y a t il un relais de type culturel ? C'est possible. Mais héréditaire ? génétique ? Je ne le crois pas.
mon âme n'a pas de sexe (iel)