Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Ali-chan
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Ali-chan »

Vince Oui tu n'a pas tord au final ça rejoints un peu ma question et ta réponse précédente, les limites de ce que l'on est sont fixé sur notre ressenti personnel!
Ton édit me fait pensé à un débat que j'avais eu sur un autre sujet en fait...

Tu n'as pas tord Arianouuuu (désolée si j'oublie un u ;-) ), au final chaque personne est unique et c'est ce qui la rend intéressante!
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didou
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par didou »

Je pense que pour l'asexualité, beaucoup d'entre nous arrivent à déterminer s'iels sont intéressé.e.s, attiré.e.s, insensibles ou révulsé.e.s par les relations sexuelles. C'est déjà, à mon sens, le point éclairant la réponse à "suis-je sexuel.lle ?". Et à ce niveau, limite personnelle ou pas, c'est relativement consensuel.
Ensuite, même si l'on a des relations sexuelles pour son/sa partenaire, ça n'empêche pas d'être A. C'est une chose que l'on fait pour l'autre, comme on ferait le ménage pour éviter le lumbago à sa moitié.
De surcroît, avant de mettre un mot sur leur condition, bon nombre de personnes (moi le premier), pensaient qu'elles étaient les seules à franchement ne pas apprécier le pilou-pilou. Et donc, sans savoir à quoi se raccrocher, elles ont fait acte sans pour autant en éprouver de plaisir "personnel-charnel".

Après, là où ça se complique, effectivement, c'est au niveau du romantisme/aromantisme. Personnellement je ne suis tombé amoureux que d'une femme, mon ex et la mère de mes grumeaux. Mais, jamais ça n'a été le coup de foudre. Ca a été très progressif. Surtout une attirance par Et je n'ai jamais ressenti de "romantisme" au sens (que d'ailleurs j'ai bien du mal à saisir) "dîner en amoureux, longs baisers langoureux", etc. Si ça se trouve, ce n'est pas ça le romantisme.
J'ai eu beau consulter nombre dictionnaires (papier, oui oui oui, vieille techno :lol:) je n'ai pas trouvé de définition satisfaisante.

Donc puisque nous avons vécu ensemble des années, j'ai donc bien été amoureux. Par contre, désormais, je ne ressens rien envers personne. Pour autant, je ne sais pas vraiment si je suis pro ou pas.
Donc, autant trancher sur asexuel ou pas, je ne pense pas que mon idée puisse être interprétée autrement par quelqu'un d'autre. Par contre, pour l'aromantisme... C'est plus nébuleux. J'attends toujours de trouver une définition claire sans laquelle je ne pourrai pas savoir si mon interprétation de "romantisme" est issue de ma propre "limite" / "compréhension" ou si elle rentre clairement dans une définition consensuelle.
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Ali-chan
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Ali-chan »

Je crois que le terme de sentiment est nébuleux en soit, en effet on utilise en français qu'un seul mot pour définir tout nos sentiments on "aime" un parent, un frère un ami, une meilleur amie, un pote, un camarade et on n'aime pas un ennemi un inconnu etc tout est dans le verbe aimer or on aime pas deux personnes de la même façon mais comme il n'y a pas de mot pour en parler on dit simplement "je l'aime bien, beaucoup, pas..." comme si on pouvais quantifier ses sentiments alors que l'amour ce n'est pas une quantité mais un sentiment tu peux aimer beaucoup ton père, ta mère, ton frère mais ne pas les aimer pour les mêmes raisons ni de la même façon c'est en ce sens également que le romantisme est très relatif car tu ne vas pas aimer deux amoureux de la même façon avec un tu fera des efforts avec un autres non ce ne sera pas du au fait que tu aimes moins la deuxième personne juste que tu l'aime différement
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par didou »

Ali-chan a écrit : 29 août 2017, 23:10 Je crois que le terme de sentiment est nébuleux en soit[...]
Alors là, je suis plus que fort d'accord !

La notion "d'amour" m'a depuis longtemps fortement intrigué. Qu'est-ce que "l'amour" ? "Nébuleux" est un euphémisme. "Bordélique" conviendrait mieux :mrgreen:
Personnellement, j'ai des parents (ça arrive à beaucoup de gens). J'ai aussi 2 grumeaux (ça arrive aussi parfois). On entend parler de l'amour parental, filial, etc, etc. Personnellement, je n'ai jamais compris à quoi ça se rapportait. "Amour", "Sentiment", tout ça me semble bien difficile à déterminer.
"Émotion", je vois bien: peur, colère, voire haine. Ce sont des choses qui provoquent (au moins chez moi) des bouleversements physiquement sensibles. Par contre, la notion d'amour... Perso, je n'ai jamais ressenti les "papillons dans le ventre" comme l'on entend souvent (et niaisement à mon sens :wink:) en cas de découverte amoureuse. De même, au risque de passer pour un père indigne et infâme, mes gamins ne m'ont jamais provoqué de chamboulement irrationnel. Et pour autant, j'en prends soin, je joue avec eux, je fais attention à eux, je les éduque ... je les engueule :wink: Mais voilà, rien de transcendant qui éclipserait le reste du monde comme on entend urbi et orbi.

Alors, c'est peut-être que je suis un peu trop rationnel.
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Ali-chan
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Ali-chan »

Je pense pas que ce soit ça je pense juste que c'est dû à la stéréotypation (mot très laid que je viens d'inventer ^^) d'un certain type d'amour que l'on considère désormais comme une norme, or l'amour c'est comme les gens c'est unique et propre à chaques relations, j'ai déjà eu des béguins mais j'ai jamais eu de papillons non plus, je ne vois ma meilleure amie qu'une fois par an on se parle 1 fois par mois ou 1 fois tout les 2 voir 3 mois et c'est pas pour autant que je ne l'aime pas que je suis une amie indigne et que c'est la même chose de son coté, pareil pour mes parents je ne les appelles jamais mais je les aime quand même l'important c'est pas ce que les autres en pense mais ce que toi et tes enfants en pensez si vous êtes heureux comme ça pourquoi vous forcer à coller aux attentent de la société?
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Baelfire »

Ce ne sont pas les attentes de la société qui comptent en réalité mais les vôtres et celles des gens que vous aimez. Si les deux sont satisfaits alors ça va. Quand il n'y en a qu'un sur les deux ce n'est pas bon. Tout le monde est unique. Et leur façon d'aimer et d'être aimer également. On ne peut pas standardiser ça.

Etant du genre à m'investir avec les personnes que j'aime/apprécie j'ai beaucoup de mal à admettre ensuite que l'on puisse me trahir ou que l'on se perde complètement de vue (sauf bonne raison, ça arrive aussi). Une fois que l'un de ces deux cas de figure se produit ce n'est même pas la peine d'essayer de reprendre contact avec moi. Loin des yeux loin du coeur ça fonctionne très bien chez moi.

Je pars du principe que si la vie nous sépare c'est qu'il y a une bonne raison. Inutile de la contrarier!

Si la vie nous rapproche c'est aussi qu'il y a une raison. Un truc à faire à saisir. Un enrichissement mutuel à s'apporter.

Bref je suis capable de ressentir des choses extrêmes. Le tout étant de savoir les dompter pour ne pas justement tomber dans l'irrationalité et l'injustice.

"Baise-moi une fois honte sur toi. Baise-moi deux fois, honte sur moi"

J'ai peut-être un sale caractère de lionne. Gare à ceux qui feront du mal à ma famille, mes amis ou mon amour sans que ce soit justifié. Ca prendra le temps qu'il faudra mais je le leur ferais amèrement regretté. Je viens juste d'ailleurs d'atteindre un de mes objectifs dans ce sens là et je n'en éprouve aucune honte. Bien au contraire. C'est très satisfaisant. Un parasite de moins dans nos vies me voilà enfin tranquille.

J'ai beaucoup de patience...J'ose même pas imaginer le jour où je serais Maman :)

Bref je ne sais pas si ces limites là sont conscientes ou inconscientes. Un peu des deux je suppose. Et puis la vie nous apprend quand même 2 ou 3 trucs dont il faut savoir tenir compte...
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par clotaire »

Ben moi ça m'arrive d'avoir des papillons dans le ventre mais je ne considère pas ça comme un sentiment amoureux... Ça me paraît bien trop futile !
Sinon c'est intéressant comme question Ali-chan.
Vince27 a écrit :J'ai déjà surpris mon être conscient vouloir réajuster mes sentiments par rapport à ce à quoi je voulais être affilié.
+1 Vince27, ça m'arrive aussi !
C'est vrai que se considérer comme asexuel suppose de donner à l'asexualité une définition qui nous corresponde, ce qui n'a longtemps pas été mon cas. Pour ma part, ayant quand même certaines pulsions, émotions, fétichisme etc., il me faut considérer que la seule absence de désir physique de rapport sexuel à 2 suffise à me définir comme asexuel, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde.
Pour l'aromantisme c'est encore plus subtil, et je rejoins ce qu'ont dit les copains avant moi.
Après, les limites dépendent aussi, pour moi, du fait que je me sente bien à ma place sur ce forum et dans les relations avec cette communauté. Quelque part ça donne envie de s'assumer comme ça.
Pour faire un parallèle qui fera peut-être sourire certains, c'est pas tant la foi qui fait de moi un catholique, que le fait de me sentir intégré et épanoui dans ce milieu-là ;-) C'est aussi ça qui définit l'appartenance.
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Guadiana »

clotaire a écrit : 30 août 2017, 09:13 Ben moi ça m'arrive d'avoir des papillons dans le ventre mais je ne considère pas ça comme un sentiment amoureux... Ça me paraît bien trop futile !
Sinon c'est intéressant comme question Ali-chan.
Moi aussi une fois, j'ai eu les papillons. C'est agréable n'empêche. Je les ai eu bêtement en plus. Un gars sur un forum m'a demandé de mes nouvelles et ça m'a fait tellement plaisir que j'ai ressenti ces fameux papillons. Pas besoin d'être amoureux/se pour ça.
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Zimou »

j'ai jamais ressenti ce phénomène de "papillon" xD le sentiment amoureux se manifeste pour moi comme un sentiment profond, un truc que je ressent tout au fond de moi, ça ne se manifeste pas physiquement, en tout cas rien qui s'apparente à des papillons xD ça m'a toujours fait rire comme description de sensation, mais je la ressent pas du tout du coup je la comprend pas (pour ça que ça me fait rire).
Pour reprendre le sujet des limites, nous nous fixons toujours nos limites mais souvent pas de façon consciente. J'entends "les limites" par ce qu'on accepte ou non. Je prend un exemple qui m'est arrivé hier : un de mes collègues de bureau boit du thé noir. quelqu'un lui a offert (surement un cadeau "pourri" d'un autre collègue) et il se pousse à en boire une fois par semaine mais il aime pas ça, il aime que les thé aromatisé. sa limite en terme de thé est de boire de l'aromatisé, il se pousse à boire son thé noir parce que c'est un jeux avec d'autre collègue (un pari ou un truc du genre). il dit que ça sent le foin coupé et se demande si il risque pas d’être malade (pas très sérieusement). il me propose du coup de m'en servir un pour voir ma réaction. or moi, j'ai découvert le thé noir avec ma chérie, qui est anglaise et pour qui boire du thé est un point important de sa culture. du coup c'est devenu un point important pour moi aussi et je m'y suis mit de façon absolument pas objective. surtout quand je suis allez en Angleterre dans sa famille ou là c'était une consommation régulière de toute la famille xD du coup j'ai gouté le thé dans l’espoir (et donc l’influence) que j'aimerai bien. la réalité objective est surement que le thé non parfumé... bas bof, c'est pas mauvais mais j'en raffole pas. j'ai aussi gouté le thé + lait, c'est tres spécial et c'est un truc que je pense que sans influence j'aurai pas aimé. mais là j'ai gouté, regouté, reregouté et finalement, sans en faire quand je suis tout seul, bas ça me déplait pas non plus, j'aime assez bien et quand on m'en propose je demande avec du lait. Du gout, je pense avoir objectivement les même limite que mon collègue : lui il aime pas ça parce qu'il est habitué au thé parfumé, il a pas l'habitude de ce thé là, ça fait pas partie de sa culture, bref tout un tas de chose qui l’influence et lui donne des limite subjective qui font que sans ses influence, sans devenir un consommateur il ne serais probablement pas critique. je lui ai dit qu'il faudra pas qu'il goute avec du lait car c'est encore plus différent que le thé parfumé, et ça a encore plus de gout que le thé sans lait xD et moi j'aime ce lait car ma chérie l'aime et c'est quelque chose qui fait partie de sa culture que je sais que ça nous rapprocherai si j'aimai aussi du coup j'ai placer ma "limite" au delà du neutre que j'avais à la base et j'en bois volontiers maintenant. je pense que c'est pareille pour l'asexualité et l'aromantisme : on a une limite de base plutôt semblable mais plein de facteur sociaux nous font déplacer dans un sens ou dans l'autre cette limite. on peut en avoir conscience et l'accepter ou non (j'ai conscience être influencé par mes sentiment mais j'estime que c'est une influence qui me rapproche de ma chérie alors je dit oui tout de suite :p ) et dans la plupart des cas on en a pas conscience du tout. je sais moi même être influencé par plein de chose tout le temps que j'ai pas conscience xD j'essaye d'avoir au mieux objectivement conscience de pourquoi j'ai mes limites pour choisir plus librement et plus judicieusement où les placer.
c'est d'ailleurs parce que nos limites sont influencé qu'elles sont susceptible de changer, même sans le vouloir, à n'importe quel moment :D
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par PassionA »

Les métaphores avec le thé ou les gâteaux c'est toujours bien sympathique, mais lorsque l'on parle de sexualité on parle d'intrusion intime et possiblement même de pénétration intime. Les limites sont donc là ou on ressent qu'elles sont et c'est à nous de les fixer.

De même dans le cas du romantisme, personnellement je ressens également cela comme une intrusion non désirable dans ma sphère intime, souvent comme un harcèlement, et donc il est clair que c'est à moi de déterminer où se situe la limite. Si l'autre l'accepte, c'est bien, sinon tant pis pour cette relation.
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Zimou »

le fait que ce soit intime ne supprime pas les influences qu'on subit consciemment ou non xD nos choix restent influencés par beaucoup de chose, souvent non consciente (surtout si on cherche pas à comprendre pourquoi nos limites sont là ou elle sont xD ), qu'ils soient intime ou non.
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Aelyz »

Est-ce qu'on ne fixe pas certaines limites par expérience ?
J'ai l'impression que quand je fixe une limite c'est parce que j'ai fait l'expérience de la chose et qu'elle m'a profondément déplue / affectée négativement.
Un peu à la manière d'un enfant qui touche une plaque électrique puis se fixe comme limite de ne jamais le refaire parce que ça lui a été douloureux.
Parfois on a même pas la nécessité que l'acte aille jusqu'au bout. On commence à en faire l'expérience et le malaise est tel que la limite s'impose sans qu'on ait besoin d'en faire l'expérience complète. On "sent" que ça ne va pas plaire.

Et ce "sentiment" j'ai l'impression qu'il est incontrôlable. Alors on peut contrôler de poser une limite ou non mais on ne peut pas contrôler la réaction épidermique / physique. Certaines idées me donnent la nausées, ma "conscience" réside simplement dans le fait que je décide de ne pas me forcer à passer outre cette nausée et à écouter mon corps.
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par didou »

Aelyz a écrit : 02 sept. 2017, 22:07 Est-ce qu'on ne fixe pas certaines limites par expérience ?
Si, certes. Mais on se fixe aussi certaines limites par a priori.
Aelyz a écrit : 02 sept. 2017, 22:07Parfois on a même pas la nécessité que l'acte aille jusqu'au bout. On commence à en faire l'expérience et le malaise est tel que la limite s'impose sans qu'on ait besoin d'en faire l'expérience complète.
Et parfois on n'a même pas besoin que "l'acte" commence.
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Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Aelyz »

Tout à fait d'accord, je dit "certaines" et "parfois" justement parce que je voulais pas faire des redites de ce qui a été dit avant et avec quoi je suis globalement d'accord.
Joueuse avec 4 As de Coeur dans la manche...
Ramón

Re: Les limites de notre (a)sexualité et de notre (a)romantisme sont elle là où NOUS les fixont?

Message par Ramón »

La question est aux antipodes de la stupidité (qui est une maladie/pathologie au passage, et que l'on utilise par abus de langage).

Faisons simple à ta question : oui, les limites, c'est l'individu qui les fixe dans l'absolu. Et il les fixe par rapport aux sens ou aux définitions existants du mot. Le seul endroit où la société est légitime pour fixer des limites, c'est quand on parle de préjudices, d'atteintes à l'intégrité de la personne.

Maintenant, un peu plus dans le détail : une définition est toujours subjective, définir c'est donner une forme à une chose. Les perceptions individuelles étant différentes les unes des autres, il ne peut y avoir de définition "définitive". Par contre, un mot a un ou plusieurs sens : ces sens sont issus d'analyses sémantiques et ont un caractère plus objectif. Et généralement, on définit un mot à partir d'un sens (sens que l'on peut interpréter à notre manière, d'où la subjectivité forte d'une définition).
Si tu saisis bien : définis les choses selon tes perceptions, mais appuie-toi autant que tu peux sur un ou plusieurs sens du mot (l'étymologie donc). Cela te permet, dans une discussion ou pour toi même, d'expliquer le cadre dans lequel tu développes ta pensée. C'est de la communication de base (et à ce niveau, on ne nous a rien enseigné ou si peu pour communiquer convenablement, donc pas étonnant que les gens ne se comprennent pas ou si peu, nous n'avons pas les bases de la communication verbale, nous sommes bien meilleurs avec notre gestuelle => la communication verbale à l'écrit c'est une galère ;) ).
Je dirais donc : fie-toi à ta capacité à construire une pensée à partir d'un sens existant. Et expose tes limites. Tu peux passer outre l'avis d'une autre personne, "sois ce que tu es" ou ce que tu penses être.

Refaisons simple : tu es sexuelle à partir du moment où tu ressens une attirance sexuelle, tu es romantique à partir du moment où tu ressens une attirance romantique. Tu Ace quand..., tu es Aro quand... tu saisis je pense. Là, c'est simple.
Dans le détail : tous les jours de ta vie tu ne seras pas dans le même état d'esprit, des fois tu peux te sentir S, des fois A, des fois R,... Le plus évident est de regarder la récurrence de notre caractère : au plus on tend vers le S dans notre vie, au plus on peut s'affirmer S,... Et oui, on peut tomber sur une personne "plus S ou A que nous" dans son comportement. Cela n'invalide rien pour toi, cela signifie que les individualités ne s'expriment qu'à travers un spectre, comme le spectre lumineux qui va du violet au rouge en passant par le vert ou le jaune.
Et honnêtement, à partir de là, on s'en tape que notre voisin soit plus S ou A que nous. Cela n'apporte pas grand chose. Ce ne sont pas ce genre de nuances qui améliorent la communication.

Et Vince résume plutôt bien la chose en exprimant qu'entre romantique et aromantique il y a tout un tas de mots qui expriment des particularités, et que de la même manière ces particularités s'exprimeront elles aussi dans un spectre (que l'on peut probablement décomposer à l'infini à partir du moment où l'on trouve de nouveaux mots pour déployer de nouveaux moyens de communiquer).

Du coup (wai, je rallonge mon commentaire avec votre fil de conversation), tu sembles aimer une relation amoureuse plus "pimentée" que ce que tu as vécu jusqu'alors. On pourrait dire que tu es "pimientoromantica". Et je dirais qu'à partir de là, à toi d'y mettre les limites, d'y mettre des formes, des pensées,... Pour que tu puisses communiquer ton désir de la meilleure des manières, pour qu'avec un peu de patience on te comprenne de la meilleure des manières, ce qui, je te le souhaite, peut te permettre de vivre le type de relation qui te branche grâââve :)

Et pour le terme "sentiment", son sens d'origine (cela s'est élargi par la suite) est le suivant : "faculté de recevoir des impressions physiques, sensation", à partir de là tu peux travailler le mot à ta manière.

Quant à la question du contrôle soulevée par Aelyz, je crois qu'elle vient beaucoup de nos habitudes comportementales. Au plus nous vivons de manière routinière, au plus nous perdons ce contrôle car nous focalisons beaucoup moins notre attention sur nos routines, et c'est souvent là que nous nous piégeons nous-mêmes. Au plus nous sommes face à de l'inconnu, au plus nous aurons une tendance à nous fixer des limites plus restreintes. Quelque part, nous sommes assez performatifs dans notre fonctionnement : avant d'aller au-delà de nos limites, on "sait" qu'il faut être régulier dans ce que nous comprenons bien. Qu'il existe des étapes.
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