Je voudrais vous dire un mot.
- Deadthroat
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Je voudrais vous dire un mot.
Bonjour à tous,
Je suis un individu de sexe mâle né au cours de l'été 1987 après JC. Non pas que ça m'enchante, mais c'est comme ça
Les raisons de ma présence ici ?
Lors de mes premières relations sexuelles, le plaisir tant vanté par mon entourage s'est fait remarquer par son absence. Par la force des choses, je me suis fait une raison : on m'avait menti et vendu du rêve Alors, sans trop me poser de questions, j'accomplissais malgré tout mon « devoir » de petit copain. Après tout, un homme doit bien faire l'amour à sa femme... Toutefois, j'avais le sentiment d'incarner l'un de ces acteurs pornographiques, effectuant machinalement son travail, sans jamais vraiment éprouver de plaisir
Au fil du temps, je me prenais à rêver d'une relation romantique sans sexualité. Quelques années plus tard, ces parties de jambes en l'air sont devenues un fardeau. Pour des raisons mécaniques, il m'était devenu compliqué d'assurer un rapport. Le peu de fois où cela m'arrivait, j'en récoltais un grand soulagement, mais toujours pas de plaisir... Les réactions des femmes à mon égard furent négatives. Ces dernières semblaient très mal vivre l'idée qu'un homme normalement constitué ne se jette pas sur leur corps dès la moindre occasion. À cause de ce manque d'appétence, mes relations devenaient instables et anxiogènes. J'en souffrais.
Quoi ? Moi ? Un homme dans la force de l'âge, incapable de satisfaire une femme ?!
Lorsque j'ai finalement compris que je vivais pourtant très bien sans sexe et sans petite amie, je suis arrivé à la réflexion que ma plus grande frustration n'était pas l'absence de coït, mais seulement mon incapacité à répondre aux injonctions imposées par la société. J'ai ainsi trouvé le courage de me résigner. Ce jour-là, j'ai ressenti une extrême force intérieure. J'étais libre de toutes contraintes. De plus, si j'étais parvenu à renoncer à ma vie affective, j'étais probablement capable d'affronter n'importe quelle difficulté que la vie mettrait sur mon chemin. S'ensuit un sentiment d’invincibilité pas désagréable du tout
Or, quelques mois après, au cours d'une soirée, une amie m'a parlé de l'asexualité complètement par hasard. Elle ne l'était pas, asexuelle, mais son discours a trouvé chez moi un écho. Ne serais-je donc pas seul ?
C'est ainsi que j'ai tenté de me documenter sur le sujet et de taper ce mot bizarre dans google. Puis, l'envie de rencontrer quelques semblables s'est manifestée. Je me suis donc inscrit sur Actitizen et participé à plusieurs soirées bien sympathiques Après une rencontre IRL Aven/Acitizen, j'ai décidé de m'inscrire ici afin de me tenir informé de l'activité des sorties proposées. En effet, contrairement au réel, le virtuel ne me sied guère. Bref, ne vous attendez pas à me voir poster régulièrement, mais je prendrai toutefois le temps de lire les topics, et participerai peut-être à l'occasion.
Lorsque je vois le pavé que j'ai pondu, je me dis que j'avais finalement besoin d'ouvrir un topic ou deux
Bonne fin de journée à vous, et merci à ceux qui seront arrivés au bout de cette lecture
Je suis un individu de sexe mâle né au cours de l'été 1987 après JC. Non pas que ça m'enchante, mais c'est comme ça
Les raisons de ma présence ici ?
Lors de mes premières relations sexuelles, le plaisir tant vanté par mon entourage s'est fait remarquer par son absence. Par la force des choses, je me suis fait une raison : on m'avait menti et vendu du rêve Alors, sans trop me poser de questions, j'accomplissais malgré tout mon « devoir » de petit copain. Après tout, un homme doit bien faire l'amour à sa femme... Toutefois, j'avais le sentiment d'incarner l'un de ces acteurs pornographiques, effectuant machinalement son travail, sans jamais vraiment éprouver de plaisir
Au fil du temps, je me prenais à rêver d'une relation romantique sans sexualité. Quelques années plus tard, ces parties de jambes en l'air sont devenues un fardeau. Pour des raisons mécaniques, il m'était devenu compliqué d'assurer un rapport. Le peu de fois où cela m'arrivait, j'en récoltais un grand soulagement, mais toujours pas de plaisir... Les réactions des femmes à mon égard furent négatives. Ces dernières semblaient très mal vivre l'idée qu'un homme normalement constitué ne se jette pas sur leur corps dès la moindre occasion. À cause de ce manque d'appétence, mes relations devenaient instables et anxiogènes. J'en souffrais.
Quoi ? Moi ? Un homme dans la force de l'âge, incapable de satisfaire une femme ?!
Lorsque j'ai finalement compris que je vivais pourtant très bien sans sexe et sans petite amie, je suis arrivé à la réflexion que ma plus grande frustration n'était pas l'absence de coït, mais seulement mon incapacité à répondre aux injonctions imposées par la société. J'ai ainsi trouvé le courage de me résigner. Ce jour-là, j'ai ressenti une extrême force intérieure. J'étais libre de toutes contraintes. De plus, si j'étais parvenu à renoncer à ma vie affective, j'étais probablement capable d'affronter n'importe quelle difficulté que la vie mettrait sur mon chemin. S'ensuit un sentiment d’invincibilité pas désagréable du tout
Or, quelques mois après, au cours d'une soirée, une amie m'a parlé de l'asexualité complètement par hasard. Elle ne l'était pas, asexuelle, mais son discours a trouvé chez moi un écho. Ne serais-je donc pas seul ?
C'est ainsi que j'ai tenté de me documenter sur le sujet et de taper ce mot bizarre dans google. Puis, l'envie de rencontrer quelques semblables s'est manifestée. Je me suis donc inscrit sur Actitizen et participé à plusieurs soirées bien sympathiques Après une rencontre IRL Aven/Acitizen, j'ai décidé de m'inscrire ici afin de me tenir informé de l'activité des sorties proposées. En effet, contrairement au réel, le virtuel ne me sied guère. Bref, ne vous attendez pas à me voir poster régulièrement, mais je prendrai toutefois le temps de lire les topics, et participerai peut-être à l'occasion.
Lorsque je vois le pavé que j'ai pondu, je me dis que j'avais finalement besoin d'ouvrir un topic ou deux
Bonne fin de journée à vous, et merci à ceux qui seront arrivés au bout de cette lecture
- Dexter
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Re: Je voudrais vous dire un mot.
Bienvenue
La civilisation ne consiste pas à multiplier les besoins mais à les réduire volontairement, délibérément. Cela seul amène le vrai bonheur.
Nous vivons dans une culture où le superflu est devenu si nécessaire que nous sommes condamnés à toujours vivre dans le manque!
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Re: Je voudrais vous dire un mot.
Bienvenue Deadthorat
j'aime bien ta présentation, ça fait réfléchir. En effet il faut du courage pour renoncer à sa vie affective, c'est clair que ça je n'y suis pas prêt.
A bientôt alors !
j'aime bien ta présentation, ça fait réfléchir. En effet il faut du courage pour renoncer à sa vie affective, c'est clair que ça je n'y suis pas prêt.
A bientôt alors !
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Re: Je voudrais vous dire un mot.
Bonne venue Deadthroat,
Bin il est très difficile de nos jours de naître avant JC, tant que JC dénote Jésus Christ ou même Jeanne Calment Après, si c'est JeanCédric, Jean-Christophe on doit bien en trouver de plus jeunes que nousDeadthroat a écrit :Bonjour à tous,
Je suis un individu de sexe mâle né au cours de l'été 1987 après JC. Non pas que ça m'enchante, mais c'est comme ça
Allez, au hasard: tu as vu de la lumière tu es rentré au cas où on raserait gratisDeadthroat a écrit :Les raisons de ma présence ici ?
C'est comme les appartements témoins lorsque l'on fait construireDeadthroat a écrit :Lors de mes premières relations sexuelles, le plaisir tant vanté par mon entourage s'est fait remarquer par son absence. Par la force des choses, je me suis fait une raison : on m'avait menti et vendu du rêve
Euh, le devoir conjugal dans les anciens textes n'était pas imposé aux femmes ? Enfin, on est beaucoup à être passés par làDeadthroat a écrit :Alors, sans trop me poser de questions, j'accomplissais malgré tout mon « devoir » de petit copain. Après tout, un homme doit bien faire l'amour à sa femme...
Ah bin ça c'est normal ! Si à la place tu te jetais sur des bouquins, des peluches, un jeu vidéal ou le dictionnaire, forcément, tu ne pouvais pas être normal Tout le monde sait bien que le sexe est le carburant ultime des moteurs humains...Deadthroat a écrit :Les réactions des femmes à mon égard furent négatives. Ces dernières semblaient très mal vivre l'idée qu'un homme normalement constitué ne se jette pas sur leur corps dès la moindre occasion.
Tu verras, c'est détendu ici et l'IRL l'est aussi Les rencontres sont toujours très sympas !Deadthroat a écrit :En effet, contrairement au réel, le virtuel ne me sied guère. Bref, ne vous attendez pas à me voir poster régulièrement, mais je prendrai toutefois le temps de lire les topics, et participerai peut-être à l'occasion.
Nous avons quelques fois des pavés encore plus gros, ne t'inquiète pas, il reste encore de la place sur le serveur pour stocker quelques lignes de texte en plusDeadthroat a écrit :Lorsque je vois le pavé que j'ai pondu, je me dis que j'avais finalement besoin d'ouvrir un topic ou deux
Règle n°1 : pas avant le mariage. Règle n°2 : ne pas se marier
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Re: Je voudrais vous dire un mot.
Jamais le premier soir... les suivants non plus d'ailleurs!
À ce niveau-là, c’est plus de la gastronomie, c’est de l’érotisme !
Karadoc
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Re: Je voudrais vous dire un mot.
Ah te voilà !
Concernant la résignation et le sentiment d'invincibilité que peut donner l'absence de besoin affectif je peux comprendre. Ca me semble toutefois assez radical. Et le radical...disons que bien souvent il y a un prix à payer.
Sois le bienvenu parmi nous
Concernant la résignation et le sentiment d'invincibilité que peut donner l'absence de besoin affectif je peux comprendre. Ca me semble toutefois assez radical. Et le radical...disons que bien souvent il y a un prix à payer.
Sois le bienvenu parmi nous
Re: Je voudrais vous dire un mot.
Le prix du radicalisme : la tranquillité de l'esprit. On est bien auprès des racines d'un arbre. Le prix est plus élevé quand on s'en éloigne. Il n'y a qu'à observer cela au niveau du langage : plus on s'écarte des racines des mots, plus l'incompréhension et la division sont croissantes. Et rester près des racines n'empêchent aucunement d'évoluer.
Sans être invincible, on gagne en résistance, et on arrive à s'adapter avec moins de soucis. Notre matrice reste stable, et ce qui n'est pas notre matrice peut s'épanouir comme laisser la place à de nouvelles choses => notre rigidité intrinsèque devient notre pilier pour laisser notre malléabilité ne pas nous parasiter. Cette synergie est particulièrement grisante tellement elle est peu banale en ce monde
Au plaisir de discuter à nouveau ici, sur acitizen ou plus probablement lors d'une rencontre
Sois le bienvenu
Sans être invincible, on gagne en résistance, et on arrive à s'adapter avec moins de soucis. Notre matrice reste stable, et ce qui n'est pas notre matrice peut s'épanouir comme laisser la place à de nouvelles choses => notre rigidité intrinsèque devient notre pilier pour laisser notre malléabilité ne pas nous parasiter. Cette synergie est particulièrement grisante tellement elle est peu banale en ce monde
Au plaisir de discuter à nouveau ici, sur acitizen ou plus probablement lors d'une rencontre
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- L'Empereur Mégalo
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Re: Je voudrais vous dire un mot.
Bienvenue Deadthroat
Y a vraiment des fois ou je me demande combien de bières il me faudrait pour te comprendre NyaMr.Nya a écrit :Le prix du radicalisme : la tranquillité de l'esprit. On est bien auprès des racines d'un arbre. Le prix est plus élevé quand on s'en éloigne. Il n'y a qu'à observer cela au niveau du langage : plus on s'écarte des racines des mots, plus l'incompréhension et la division sont croissantes. Et rester près des racines n'empêchent aucunement d'évoluer.
Sans être invincible, on gagne en résistance, et on arrive à s'adapter avec moins de soucis. Notre matrice reste stable, et ce qui n'est pas notre matrice peut s'épanouir comme laisser la place à de nouvelles choses => notre rigidité intrinsèque devient notre pilier pour laisser notre malléabilité ne pas nous parasiter. Cette synergie est particulièrement grisante tellement elle est peu banale en ce monde
"Les jours sont des fruits, et notre devoir est de les manger"
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- Deadthroat
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Re: Je voudrais vous dire un mot.
Merci à tous pour votre chaleureux accueil
Je crois avoir reconnu Didou et Baelfire, même si je ne mettrais pas ma main au feu.
Sinon, une situation exceptionnelle vous pousse à prendre des choix radicaux, c'est bien connu ! Avec du recul, ma stratégie pour construire une relation avec une S n'était clairement pas efficace. Plutôt que d'assumer pleinement mes choix et mes envies, j'avais plutôt tendance à me renfermer et manifester une situation de malaise. Dans ces conditions, j'imagine que cela ne faisait qu'envenimer la situation.
Quand on y réfléchie, cette règle n'était pas idiote puisque la baisse de natalité peut facilement tuer une micro-société. Toutefois, aujourd'hui, force est de constater que l’exigence du mariage est moins... pertinente.
Je crois avoir reconnu Didou et Baelfire, même si je ne mettrais pas ma main au feu.
Sinon, une situation exceptionnelle vous pousse à prendre des choix radicaux, c'est bien connu ! Avec du recul, ma stratégie pour construire une relation avec une S n'était clairement pas efficace. Plutôt que d'assumer pleinement mes choix et mes envies, j'avais plutôt tendance à me renfermer et manifester une situation de malaise. Dans ces conditions, j'imagine que cela ne faisait qu'envenimer la situation.
Il me semble que l'homme était tout de même obligé de consommer l'union. Sans ça, le mariage n'était point acté. Je crois qu'il devait aussi être en mesure de copuler, au moins pour la procréation. Sinon, la femme pouvait demander la fin du mariage.Euh, le devoir conjugal dans les anciens textes n'était pas imposé aux femmes ? Enfin, on est beaucoup à être passés par là
Quand on y réfléchie, cette règle n'était pas idiote puisque la baisse de natalité peut facilement tuer une micro-société. Toutefois, aujourd'hui, force est de constater que l’exigence du mariage est moins... pertinente.
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Re: Je voudrais vous dire un mot.
Le devoir conjugal était obligatoire mais seul l'homme pouvait demander le divorce si le mariage n'était pas consommé .
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Re: Je voudrais vous dire un mot.
C'est toujours en vigueur, pour les hommes comme pour les femmes, comme pour tout le monde en France. C'est l'une des discriminations institutionnelles auxquelles peuvent se heurter des personnes asexuelles ou impuissantes.
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