Humeur

[Leonie]

Je vois ton sourire, tes pommettes respirant la joie, et je réalise soudain que tu ne seras jamais à moi...
Tu te trouves si laide, quand tu rayonnes de tout ton être! Tu es mon soleil, si ce n'est ma raison d'être. Je voudrais être chaque jour à tes côtés, te convaincre de ta beauté. Tu es celle qui m'a appris les caresses, l'affection et même l'amour. Pourtant, nous avons choisi chacune un autre chemin.
Combien de fois nous sommes-nous dit sur la plaisanterie, qu'il était bien dommage d'avoir chacune un mari?
Combien de fois nous étions nous promis de nous enfuir ensemble loin d'ici?
Je resterai à tes côtés, mais à jamais séparées,
Je ne peux comprendre soudain pourquoi
la vie me séparerait de toi...
Nous voulions construire cette maison, oui, enfin, nous y habiterions!
Tous ensemble, mais surtout toi et moi, mais avec lui sinon tu n'es plus toi.
Maintenant tu auras ton chez-toi, et cela ne sera jamais chez moi...
Pourquoi étais-je toujours d'accord, et que maintenant je m'en mords
les doigts? Je te veux près de moi...

J'aime mon mari, il est parfait, tu aimes le tien, et ça me plait.
Mais quand vient mon jour de repos, même si dehors, il fait beau,
Je n'ai qu'une envie: te retrouver, et pouvoir manger à tes côtés.

Admettons un instant que je n'y puisse rien, et que tout va bien.
Même sans toi, pourquoi pas les autres? Où sont-ils soudain, dans ce rêve qui était le nôtre?
L'un est en couple, l'autre à Paris, pourquoi me sens-je ainsi trahie?
Pourquoi tant considèrent l'amitié comme un sentiment moins entier
que ce ménage à deux, pesant, où on se sent seul la moitié du temps?
Je veux un couple à partager, avoir sans cesse quelqu'un à mes côtés.
Bien sûr, ils peuvent se relayer, tant que j'ai à qui me confier!
Mais le travail, le célibat, tous ces détails passent avant moi...
Je ne suis qu'une parmi tant d'autres, et j'ai mon mari, que vouloir d'autre?

Alors je caresse ce rêve, de tous les enfermer dans ma cave,
J'en prendrai un, selon les jours, pour être victime de mon amour.
Je ne veux plus vous laisser partir, je ne vis plus si loin de vos rires...
Tu dis rêver de cette robe de mariée, tu dis que j'ai tout réalisé,
mais cette vie imposée à deux me semble vide, et sonne creux...

[Philascete]

C'est joli et j'en apprend beaucoup sur toi

[Leonie]

Pour une fois, je me suis laissée aller, et j'ai essayé de ne pas m'imposer de structure fixe...

Bravo Leonie

Prévois de bonnes bouteilles de vin dans la cave...

En fait, je parle de cave, mais je penserais plutôt garage souterrain, vu que j'aurai jamais de cave chez moi! (bah, du vin, beurk! )

[ardnas]

Sous ce ciel pluvieux parisien, un peu de soleil à partager !
Allez, venez et entrez dans la danse en écoutant et en lisant ceci !

[Leonie]

Je l'écoute un jour de grand soleil, mais ce n'est pas grave, j'aime beaucoup cette chanson! Merci ardnas!

[Leonie]

En parlant de soleil:

Le vautour...

En ce jour de chaleur, sous l'air lourd et pesant,
M'assaillent de nouveau tous ces regrets d'antan.
Je voulais un week-end à la plage, toi et moi,
Mais le sable a encore filé sous mes doigts...

Ma vie ne se passe plus que devant mon écran.
Mes loisirs d'autrefois sont aujourd'hui néants...
L'éternel quotidien se répète sans fin,
Et je me demande ce qu'il a de si bien!

Il y a bien longtemps, j'avais écris ce texte.
Je pensais que depuis, n'était plus ce contexte!
Pourtant, à cette minute, il est de nouveau là...

Me voici de nouveau au coeur de cette impasse,
Je te l'avais fait lire pour la désamorcer,
Pourquoi revient-elle donc aujourd'hui me hanter?

Elle tourne, là-haut, tourne comme un rapace,
De tous ces courants chauds, elle sait profiter:
le futur ne me montre plus que mon passé.

Devrai-je alors fuir, comme je l'avais fait?
Tout quitter bêtement, en espérant changer?
Me reste-t-il quelqu'un, quelque part, qui pourrait
Vouloir encore de moi, même si je fuyais?