Les hypothèses de l'asexualité

C'est ici que le site se construit, ici que vous pouvez nous faire part de vos idées.
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daffy
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par daffy »

Beliefs a écrit :Ah bé voilà il suffit d'aller chercher les infos par soi-même. On me disait qu'il n'y avait pas encore eu d'étude faites sur l'asexualité humaine mais c'est faux ! Il suffit d'aller sur "google scholar" et taper des mots-clés. C'est accessible à tous.
Aaaah, ben voilà qui est intéressant ! Au moins, le fait de t'avoir "bousculé" dans ta démarche t'auras poussé à rechercher de vraies informations scientifiques. C'était donc pas si inutile que ça finalement :P .
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Esteban75
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Esteban75 »

Piccolo a écrit :
Beliefs a écrit :A Esteban, je n'ai pas du tout la conviction que l'abstinence ne puisse pas déboucher en asexualité ... La raison peut étouffer beaucoup d'émotions/pulsions. Si on se convainc qu'une chose est mal ou superflue, il est possible de tuer les germes de désir et de finir par ne plus les ressentir... non?
Je partage cet avis, même s'il n'est pas forcément vrai pour tous, c'est néanmoins tout à fait plausible.
C'est possible, mais peut on parler encore d'asexualité, si c'est un choix et réversible à volonté... ?
D'après les témoignages des religieux et les diverses méthodes de tortures que les moines s’auto-infligeaient par le passé (ou toujours ?) pour luter contre leurs pulsions, ça doit rester rare quand même.

Après faut faire très attention avec ce genre de discourt, ça introduit des notions de choix et de choix moraux ou religieux en pus dans l'asexualité alors que l'écrasante majorité des gens qui se sont reconnu dans la communauté n'ont rien choisi, vivent plus ou moins bien l’état de fait qui s'est imposé à eux.
Dernière modification par Esteban75 le 29 janv. 2012, 15:25, modifié 1 fois.
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Syd
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Syd »

Esteban75 a écrit :D'après les témoignages des religieux et les diverses méthodes de tortures que les moines s’auto-infligeaient par le passé (ou toujours ?) pour luter contre leurs pulsions, ça doit rester rare quand même.
D'après la nonne dont j'ai parlé dans un autre topic (celle qui est docteure en sexologie clinique au Québec), 80% des religieux ne surmontent pas leur attirance sexuelle et ont des relations sexuelles. Quelques psy (qui voient les A d'un mauvais oeil) parlent parfois du "danger" de perdre son attirance sexuelle si on ne pratique pas assez, ce qui doit être possible dans certains cas (les S sont après tout si différents).

Il y a des allusions aux études de Prause et Brotto (et à d'autres, peut-être) dans ces articles :
http://asexualite.blogspot.com/2008/11/ ... -dire.html
http://asexualite.blogspot.com/2008/10/ ... ntist.html
http://asexualite.blogspot.com/2009/09/ ... rd-et.html
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Beliefs »

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Dernière modification par Beliefs le 07 févr. 2012, 23:01, modifié 1 fois.
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Syd »

Beliefs a écrit :J'ai pas apprécié que sur le forum, les premières réponses que je recevais étaient hyper tranchées, du genre "on nait ainsi et c'est tout".
Oui, on sait, tu nous l'as répété assez souvent, c'est bon on a compris maintenant.
D'un autre côté, comme la majorité des gens sur le forum sont "nés ainsi", c'était inévitable d'avoir ce genre de réponse, surtout que les questionnements sur les causes possibles, on ne t'a pas attendue pour les avoir, et pour beaucoup, c'est un stade dépassé.
Beliefs a écrit :Le désir de l'autre, c'est un truc bien trop complexe que pour le réduire à une absence irréversible.
Justement, la dimension sexuelle est une facette du désir de l'autre, or chez nous, elle manque. Ca modifie ce désir de l'autre, dans des façons qui n'ont pas encore été entièrement appréhendées, et c'est une des choses les plus passionnantes à examiner sur les défis de l'asexualité. Qu'elle soit irréversible chez beaucoup n'est qu'un aspect des choses, parmi d'autres.
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Beliefs »

Oui, on sait, tu nous l'as répété assez souvent, c'est bon on a compris maintenant.
D'un autre côté, comme la majorité des gens sur le forum sont "nés ainsi", c'était inévitable d'avoir ce genre de réponse, surtout que les questionnements sur les causes possibles, on ne t'a pas attendue pour les avoir, et pour beaucoup, c'est un stade dépassé.
Belle mentalité!

Si "vous" (c'est qui d'abord?) avez toutes ces causes possibles, bé suffisait de me donner les liens? Si "vous" avez envie de rester entre "vous" alors suffit de le dire que c'est un cercle hypra fermé!
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Syd »

Le problème n'est pas ton questionnement sur les causes éventuelles de l'A, c'est ton attitude vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas ton intérêt pour ces causes (qu'ils s'en foutent ou qu'ils aient déjà retourné le sujet dans tous les sens). On a bien pigé que tu avais détesté recevoir certaines réponses, pas besoin de le répéter encore et encore.
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Hana-Lyse »

Beliefs a écrit :Ahhh Merci Hanna-Lyse (super pseudo en passant!), ça fait du bien parfois d'avoir des critiques positives :-) Et j'apprécie également la qualité de ton écriture, comme celle de Daffy, Piccolo, Théralène, et d'autres (lol).

Je remarque que tu aimes beaucoup le mot "pathétique", ça m'a fait sourire :D
Merci beaucoup ! - s'incline -
Ton pseudo, Beliefs, c'est en rapport avec les convictions ? Ou bien ... ? :)
En effet, à la relecture c'est flagrant ! C'est surtout que depuis que je travaille sur moi-même, je me rends compte que beaucoup font du mal aux autres du fait de leur absence de réflexion . Alors que le monde pourrait être bien meilleur s'il en était autrement . Ce mot risque de revenir souvent ~

Beliefs a écrit :Plus que le domaine de la pulsion sexuelle, ça englobe également les autres pulsions comme tu l'as dit. Et qui sait que c'est cela qu'il s'est passé chez moi. J'ai vu et subi tellement de pulsions égoïstes que mon dégoût de toute forme de pulsion/addiction a pu être sans nom . J'me souviens d'un exemple soft et "anodin", je devais avoir 15 ans et j'étais en compagnie de ma belle-soeur adulte. J'avais mal de tête ce jour-là, on était dans un endroit fort bruyant, la voyant avoir l'intention de griller une clope, je lui demande gentiment si elle peut ne pas le faire là tout de suite ou pas devant moi car ça allait accentuer mon mal de crâne... Et sa phrase répondue m'a fait ressentir tout l'égoïsme que l'humain peut porter en lui "oh c'est bon hein, j'peux profiter de la vie, si ça te dérange c'est toi qui t'en vas". Sans même avoir conscience qu'elle intoxique autrui et que là pour le coup, j'étais vraiment pas dans mon assiette. J'aurai bien voulu partir mais à ce moment je n'avais ni permis, ni voiture, alors je me les suis gelés dehors en l'attendant. J'crois que dès ce moment jme suis dis qu'elle n'avait rien d'exceptionnel. C'est un peu sévère de juger sur cet exemple mais pour moi, ça reflète bien plus un fonctionnement de la personnalité qu'un acte fortuit indépendant. Surtout qu'elle n'en a ressenti aucun remord même après assouvissement. Ce comportement-là était bien peu de choses par rapport à tout le reste. Mais ça reflète parfaitement le besoin d'assouvir sa pulsion quoi qu'il en coûte (ah il doit sans doute y avoir une limite... genre si un humain est entrain d'agoniser... et encore pour les héroïnomanes j'en suis peu convaincue). Je déteste donc cotoyer toute personne qui a des addictions qu'elle ne peut contrôler un minimum. Et oui, c'est un jugement de valeur que je fais là.

Je ne connaissance pas ces termes de dissonance cognitive, merci, on peut lui donner le synonyme de "moutonnerie" ?

Tu penses que la sexualité est souvent liée à un besoin de faire comme la majorité, que c'est sous influence des médias? Le goût primaire je ne pense pas qu'il naît de l'influence, il est en soi et non réfléchi. Ensuite, il peut y avoir une dissonance cognitive comme tu dis qui va pousser davantage à faire comme c'est mis dans les merdias. Les copains entre eux, ils me font rire, ils parlent crûment, en se vantant de leurs milles exploits et lorsque tu parles à l'un de ces garçons en privé, tu te rends bien compte qu'il le fait parce qu'il pense que ça fait bien, que ça valorise. Ca m'a toujours fait rire d'observer ces autres dans une mécanique qu'il ne maîtrise pas. Après ils se sentent mal car se pensent incompris, non acceptés, satanée artificielle influence sociale!
Un exemple parfait ! Ca révèle complètement un manque total d'empathie et de réflexion . C'est exactement le genre de personnes pathétiques et méprisables . Les pervers narcissiques sont les pires dans le genre, car ils manipulent de manière telle qu'ils profitent au maximum de l'autre dans tous les domaines . Sa personne est son seul intérêt et il est capable des pires manipulations et méchancetés pour avoir leurs demandes satisfaites . Même si d'est écrit au masculin, ce profil de personnes est autant féminin que masculin . Donc oui, tout à fait, ton jugement de valeur a toute sa raison d'être, puisque ces personnes en font souffrir d'autres sans se soucier du mal qu'elles causent, PN ou non ~

Pour la dissonance cognitive c'est tout à fait ça ! Mais ça concerne tellement de gens et pour tellement de situations qu'il était impératif pour les scientifiques de trouver un terme non péjoratif pour que leur déouverte puisse être reconnue ~

Le sexe à mon avis c'est une activité comme toute autre, et chacun ses goûts et son avis dessus . Comme dit l'adage, des goûts et des couleurs on ne discute pas . Le problème c'est que les médias cherchent partout à en faire la clé du bonheur et du plaisir, par idéalisation de l'orgasme, avec de la prétendue performance qu'il faudrait avoir . Alors que non, c'est un moyen comme un autre d'être plus heureux . Mais les sexologues ainsi que les sites de rencontre et autres dérives gagnent tellement d'argent qu'ils n'ont aucun intérêt à dire la vérité, eux . Et ils profitent du malheur des autres qui s'ensuit, parce qu'ils ne trouvent pas le plaisir qui leur était promis ...
Après j'essaie de mettre à l'épreuve ma vision de la chose pour me rapprocher encore plus de la vérité . Merci beaucoup, de me permettre de m'en rapprocher . Car tu as tout à fait raison, le goût primaire ne vient pas de l'influence . Et dans la mécanique des discussions entre copains, on voit très clairement la dissonance . Tu as des exemples du tonnerre ! :D

Maintenant comment contrer l'influence sociale ? Encore faut-il voir ce que cela pourrait apporter à coup sûr . En attendant la meilleure chose à faire c'est sûrement de commencer à petite échelle, avec nos proches, puis essayer progressivement d'étendre la chose en cas de succès . Parce que quand quelque chose marche bien, ça se propage, car l'être humain agit pour ses intérêts ~

Beliefs a écrit :La certaine intelligence, tu peux lui mettre le nom de Lucidité . J'aimerais comprendre comment certains parviennent à s'extraire de cette dissonance cognitive (qu'il est sérieux ce mot hihi mais je suis toujours preneuse de new mots) mais c'est sans doute un autre débat. Comment le déclic de ne pas s'enliser survient? Des questions qui me fascinent. Lorsque je raconte mon histoire, on me dit "mais comment as-tu fait pour tenir? A ta place j'aurais mal tourné" C'est vrai j'ai eu toutes les libertés possibles et imaginables depuis la petite enfance, ce n'est pas logique de ne pas en avoir "profité" . Il y a ceux qui voient l'immédiat et ceux qui voient au-delà. Inculquer cela à un enfant est extrêmement difficile, il doit le faire de lui-même, et je n'ai pas encore compris comment c'est possible de stimuler ça.

Ah oui, je voulais ajouter, selon moi, le choix de la sexualité ne reflète certainement pas l'intelligence de la personne. Il y a des A très idiots, il y a des S très idiots. S'il y a davantage d'idiots S c'est parce qu'ils sont représentés davantage. Ce qui rend idiot c'est de se laisser dominer par ses pulsions, et les A peuvent expérimenter bien d'autres pulsions très peu reluisantes. Si l'esprit est moins encombré par une pulsion, il peut développer son intelligence plus facilement .

Merci pour ton message Hanna-Lyse
Bien vu Beliefs ! :)
Pour en sortir il faut sûrement avoir dans la tête que la majorité ou les plus hauts placés n'ont pas forcément raison . Et puis avoir assez de confiance en soi ou de persévérance/réflexion pour suivre notre propre chemin, sans pour autant sombrer dans l'erreur . Surement ~

Mais si on planche à fond dessus on peut résoudre ce mystère, s'il n'a pas déjà été trouvé ! Et peut-être aider d'autres personnes à vivre leurs différences plus aisément . Des idées me viennent, comme la psychologie et la vision bouddhiste de l'altruisme, mais la solution existe, il y a forcément un moyen de la trouver . Alors si tu as la motivation et l'envie de chercher la réponse, tu trouveras, ça ne fait aucun doute !

Après lecture de ton texte je comprends mieux et oui, je suis totalement d'accord !!! Merci à toi aussi, ce soir je dormirai en ayant appris beaucoup ~
Ce n'est pas l'amour qui maintient deux êtres ensemble dans la durée, c'est la qualité de la communication, la richesse et la tendresse des échanges, le nourrissement mutuel de la relation qui leur permettra d'affronter les inévitables crises qui jalonnent la vie de couple .
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Hana-Lyse »

Huh, c'est déprimant d'avoir l'impression de n'avoir plus rien à creuser ~

Pour que les gens acceptent les asexuels, il n'y a qu'à faire comprendre aux autres qu'ils idéalisent les relations sexuelles . Sachant que plaquer la vérité ne fonctionne pas ( effet de la dissonance cognitive, peur de l'inconnu, manque de remise en question des gens ), il faudrait que les gens pensant qu'il y a idéalisation du sexe bougent et agissent un peu pour changer les choses, vous ne trouvez pas ? Et ainsi faire accepter à tous les autres une réalité qu'il est inutile de nier . Car au fond, lorsqu'on doit modifier nos convictions ou nos certitudes, c'est un deuil que l'on fait .

Et Elisabeth Kübler-Ross a démontré qu'il était possible de distinguer cinq phases au deuil :
1. La personne confrontée à une perte, refuse d'abord le fait ou cherche un bouc émissaire : c'est la phase du déni;
2. La colère, où se mêlent l'amertume, la révolte et le sentiment d'injustice, suit habituellement la négation;
3. Lorsque renaît temporairement un espoir, on voit apparaître le marchandage [On se dit "Si seulement ...", "Et si ...", etc];
4. La tristesse est une étape marquée par un intense sentiment de solitude pouvant parfois aller jusqu'à la dépression;
5. L'acceptation, où la personne prend la décision de vivre avec la réalité, pour le mieux, émerge lentement de ce processus.

Qu'en pensez-vous ? Sur ce, bonne méditation et bonne nuit à tous ~
Ce n'est pas l'amour qui maintient deux êtres ensemble dans la durée, c'est la qualité de la communication, la richesse et la tendresse des échanges, le nourrissement mutuel de la relation qui leur permettra d'affronter les inévitables crises qui jalonnent la vie de couple .
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par CLP »

Daffy a écrit : Comme si l'anormalité était quelque chose de négatif. Or, au fond, le périmètre de la normalité est quelque chose de très flou. C'est un peu comme le mot "naturel", repris à toutes les sauces ces derniers temps, mais qui en fait ne veut strictement rien dire.
Aède a écrit : une "cause" fortement teinté par le champ lexical de la défaillance ou de l'erreur.
Daffy a écrit : Et implicitement, lorsqu'on cherche des causes à quelque chose de négatif, les causes elle-mêmes sont forcément négatives aussi. Par exemple, les articles présentant l'asexualité comme quelque chose d'anormal mettent toujours en avant des causes négatives (problèmes dans l'enfance, etc), ce qui a d'ailleurs le don d'agacer bon nombre d'asexuels.

Rien à ajouter, si ce n'est que je me retrouve dans ce que disent Aède et Daffy, entre autres. Le problème n'est pas tant que l'on puisse ou non, rechercher des "causes" à l'asexualité. Le problème, c'est plutôt de voir ce qui, dans un discours en apparence "neutre" et/ou "scientifique", relève en fait d'une hiérarchisation, du jugement moral, du positionnement d'un type d'expérience (hétérosexuel, neurotypique...) comme une façon d'être "supérieure", "meilleure", "naturelle", etc.

Ces mots : "naturel", "normal", "sain" sont très souvent (dans ces contextes-là) utilisés pour séparer les gens que la société valide, supporte et respecte, des gens que la société ne tolère pas, qu'elle invalide, qu'elle humilie et repousse. (Comme dans les phrases du type : "l'homosexualité est une maladie")

J'ai pensé à ces mots-là, mais il aurait fallu ajouter : développement parfait/imparfait, fonctionnel/dysfonctionnel, etc. (suis à court...)

En plus, comme l'ont rappelé les gens, (à propos de l'autisme et de l'homosexualité), il y a une tradition d'intolérance, de pathologisation (décrire un état comme une maladie) et de discrimination à l'intérieur même du champ scientifique. Les psychiatres, psychanalystes, psychologues, etc. gagnant -de loin- la palme de la science intolérante... (non, je les aime pas ! :mrgreen: )
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par théralène »

Un exemple parfait ! Ca révèle complètement un manque total d'empathie et de réflexion . C'est exactement le genre de personnes pathétiques et méprisables . Les pervers narcissiques sont les pires dans le genre, car ils manipulent de manière telle qu'ils profitent au maximum de l'autre dans tous les domaines . Sa personne est son seul intérêt et il est capable des pires manipulations et méchancetés pour avoir leurs demandes satisfaites . Même si d'est écrit au masculin, ce profil de personnes est autant féminin que masculin . Donc oui, tout à fait, ton jugement de valeur a toute sa raison d'être, puisque ces personnes en font souffrir d'autres sans se soucier du mal qu'elles causent, PN ou non ~
Je me permets de m'immiscer dans la conversation par rapport aux pervers narcissiques. Tu as raison ce sont des personnes très manipulatrices, capables de détruire complètement une ou plusieurs autres personnes sans que celles-ci ne puissent rien voir venir. Ils ont la capacité de se présenter sous leur meilleur jour pour séduire (que ce soit en amour ou en amitié), mais peu à peu ils peuvent faire de la vie de l'autre un cauchemar. Sur ce point je ne les défends pas du tout, et c'est vrai qu'il ne vaut mieux pas se trouver sous leurs "griffes", car ils arrivent à faire en sorte que l'on ne puisse pas se défendre (ils peuvent par exemple dévaloriser une personne de façon tellement répétée que cette personne en arrive à les croire même s'ils n'avaient aucun trouble de confiance en soi au départ). Et évidemment, lorsqu'il y a une problème de couple avec un PN, c'est un des rares "cas" où il y a une "victime" et un "fautif", et le but sera de déculpabiliser la "victime" qui n'aura rien à se reprocher. Et effectivement, ils ne se soucient pas du mal qu'ils sont capables de causer, et je me serai arrêtée là dans mon message il y a quelques années. Je nuance un petit peu mes propos maintenant, en sachant que ce sont des personnes qui ne sont pas capables d'avoir de l'empathie et de se soucier de l'autre, quelque chose ne s'est pas développé correctement chez eux, et bien souvent, cela a un rapport avec une enfance difficile (+ terrain particulier, on en revient encore aux causes qui s'entrecroisent, mais dans ce cas là le terrain je pense que c'est très peu probable). En fait, on retrouve chez eux une faille narcissique, en contradiction avec le trouble de personnalité qu'ils ont développé. Le problème c'est qu'ils sont très peu accessibles à la thérapie... Et sans dire le mot irréversible, il est peu probable de réussir à les faire changer, contrairement à ce qu'ils ne cessent de répéter à leur "victime" quand elle menace de sortir de ce cercle vicieux. Il ne faut pas croire non plus que ces personnes sont heureuses avec leur trouble, ils vivent constamment dans une très grande crainte de ce que l'autre pense, dans une jalousie extrême etc... Et ils ont ce besoin de dévaloriser l'autre pour se convaincre de leur propre valeur. Evidemment, pour une même enfance, tout le monde ne développera pas ce trouble de personnalité.
Encore une fois, malgré ce message nuancé je ne cautionne pas du tout leur façon d'être, et l'urgence est bien sûr d'aider leurs "victimes" à se reconstruire.

Bon c'est très hors sujet tout ça (désolée Beliefs).
J'aurais pas mal de choses à dire sur les addictions aussi, mais je vais arrêter là les hors-sujets.

Hana-Lyse a écrit :Pour que les gens acceptent les asexuels, il n'y a qu'à faire comprendre aux autres qu'ils idéalisent les relations sexuelles . Sachant que plaquer la vérité ne fonctionne pas ( effet de la dissonance cognitive, peur de l'inconnu, manque de remise en question des gens ), il faudrait que les gens pensant qu'il y a idéalisation du sexe bougent et agissent un peu pour changer les choses, vous ne trouvez pas ? Et ainsi faire accepter à tous les autres une réalité qu'il est inutile de nier . Car au fond, lorsqu'on doit modifier nos convictions ou nos certitudes, c'est un deuil que l'on fait .

Et Elisabeth Kübler-Ross a démontré qu'il était possible de distinguer cinq phases au deuil :
1. La personne confrontée à une perte, refuse d'abord le fait ou cherche un bouc émissaire : c'est la phase du déni;
2. La colère, où se mêlent l'amertume, la révolte et le sentiment d'injustice, suit habituellement la négation;
3. Lorsque renaît temporairement un espoir, on voit apparaître le marchandage [On se dit "Si seulement ...", "Et si ...", etc];
4. La tristesse est une étape marquée par un intense sentiment de solitude pouvant parfois aller jusqu'à la dépression;
5. L'acceptation, où la personne prend la décision de vivre avec la réalité, pour le mieux, émerge lentement de ce processus.
Je ne suis pas convaincue que les s doivent cesser d'idéaliser la sexualité pour eux-mêmes, en effet, pour beaucoup c'est une sorte de but qui permet de contribuer à leur équilibre, pas leur unique but bien sûr (quoique parfois ça l'est). Il ne faut pas chercher à leur faire comprendre que la sexualité a peu d'intérêt car pour eux elle en a, et ça leur convient très bien, mais à leur faire comprendre qu'elle n'a pas le même intérêt pour chacun. En fait je ne comprends pas très bien où tu veux en venir en parlant des phases du deuil. Est-ce pour que les s fassent leur deuil de l'idéalisation de la sexualité? Ou que les a qui s'ignorent le fassent?
A moins que tu parles en général, pour l'hypersexualisation dans les médias etc?
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Aède
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Aède »

La Nature est bien faite
Hop, rien que cela, c'est de la philosophie.
Je me demandais, vous pensez pas que les demi-sexuels ne seraient pas justement beaucoup plus nombreux que soupçonnés?
Je n'en sais rien ;). Dans ces domaines, il y a eu jusqu'à présent seulement quelques recherches et investigations, je crois ; ils commencent seulement à être davantage explorés, et l'on est encore, du moins en France, dans une période de curiosité souvent soupçonneuse de la part des personnes qui s'intéressent à la sexualité dans cette optique.
Comment peut-on être sûr et certain qu'on n'est pas ainsi? Je remarque qu'on veut souvent se convaincre de choses alors on ferme tout ses portes. C'est pas un peu dommage? Car même si on ressent pas de manque, ça ne pourrait que faire du bien de ressentir quelque chose en plus.
1ère considération. Si vous adoptez ce raisonnement de manière générale, alors exposez-nous ce que vous pensez des situations correspondantes dans le cas d'autres orientations, l'hétérosexualité et l'homosexualité...
2e considération. Ce n'est pas se convaincre de quelque chose et fermer des portes. C'est nous dire que nous correspondons à telle ou telle "catégorie", à tel ou tel "état", en conformité avec ce que nous savons de nous-mêmes.
3e considération. L'idée du "c'est pas un peu dommage" me fait sourire. Il y a des milliers de possibilités virtuelles qui "sont en nous" ou qui "étaient en nous" (pour parler simplement) qui n'ont pas pu se révéler, qui ne se révèlent pas et qui ne se révèleront jamais, pour un grand nombre de raisons, avec, au final, celle de notre finitude.

*
J'allais le dire, en fait. Mais le fait de ne pas être exposé justement, si on considère qu'il n'y avait pas d'autres causes associées avant sa mort qui auraient favorisé cette absence d'exposition, et si on considère que l'aromantisme contrairement à ces causes est inné ou acquis de façon précoce, cela pourrait-il signifier que sans le savoir cette personne ait pu être aromantique?
Je ne sais pas vraiment quoi répondre, j'évoquais seulement l'asexualité dans ce cas-là...

*
Aussi, je n'ai pas eu de crise d'adolescence contrairement à beaucoup de jeunes. Là encore: Normal ou pas ? Problème quelque part ou pas ?
On pourrait débattre au sujet de la "crise d'adolescence" - pas vraiment de son existence, mais de ses manifestations, et de la manière dont la société la traite, c'est-à-dire bien souvent avec plus ou moins de complaisance, à mes yeux.

*
Il y a ceux qui voient l'immédiat et ceux qui voient au-delà. Inculquer cela à un enfant est extrêmement difficile, il doit le faire de lui-même, et je n'ai pas encore compris comment c'est possible de stimuler ça.
La question du grégarisme et du nivellement par le bas est très intéressante, on pourrait en faire un sujet ;).

*

Concernant le débat sur la science : ce sont là des questions de philosophie des sciences et d'épistémologie, voire d'histoire des sciences. Les "scientifiques" eux-mêmes, dans le sens "biologiste", "physicien" etc., ne sont pas les plus à même d'en parler, à part s'ils sont aussi épistémologues.

*
Ca révèle complètement un manque total d'empathie et de réflexion. C'est exactement le genre de personnes pathétiques et méprisables.
Arf. L'exemple parle d'une personne ayant une addiction, et j'ai une "petite impression" que cet aspect n'est plus du tout présent dans vos commentaires respectifs...

*
Merci à vous (j'ai vu que vous aviez 22ans? Chapeau non seulement j'ai cru que vous étiez une femme mais en plus que vous aviez près de 40 ans! LOL Félicitations pour votre rigueur et votre intelligence !)
Je suis toujours un peu étonné par ces considérations d'âge. A treize ans, on me donnait mon âge actuel lorsque je contribuais sur des forums. Je sais que c'est un compliment, mais bon... Arrivé à mon niveau, et par rapport à ce que je dois être, ce n'est plus une question d'âge, et l'enjeu n'est plus d'avoir les capacités de n'importe quelle personne ayant 20 ans de plus que moi... Sinon, cela veut dire que je suis mal parti (ne vous inquiétez pas, mes résultats indiquent le contraire) :mrgreen: . Donc je préfère la dernière phrase aux autres, à part si elle est ironique :mrgreen: . L'enjeu c'est effectivement la rigueur intellectuelle, et une pensée critique. Hélas, je ne peux pas mettre cela vraiment ou totalement en oeuvre dans mes trop courts messages ici... Il faut un vrai colloque, et des livres, pour ça...

*
Le problème, c'est plutôt de voir ce qui, dans un discours en apparence "neutre" et/ou "scientifique", relève en fait d'une hiérarchisation, du jugement moral, du positionnement d'un type d'expérience (hétérosexuel, neurotypique...) comme une façon d'être "supérieure", "meilleure", "naturelle", etc.
Exact, et je suis là encore tout à fait d'accord avec toi CLP.
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par gotzs »

Merci Syd pour le flingage en règle :lol:
(bon un peu tardif et HS, mais c'est pas grave.. on allait s'endormir).


Sinon

D I S S O N A N C E C O G N I T I V E

j'aime beaucoup aussi, ça sonne.

Bon soyons sérieux un peu (avant de m'endormir les enfants, papy se fait vieux)

Merci Beliefs pour le sujet. Un peu lourd à la digestion. J'ai vu pas mal de digression sur ce que doit être une approche scientifique et sur les croyances. Sur ce point, juste envie de relever que croire en la Nature, en Dieu, à Sarkozy ou en moi, c'est pas ça qui fera la différence sur le sujet que nous abordons ici. Je ne crois pas que l'influence de la "volonté" ou de l'absence de "volonté" des acides aminés à leur développement quantitatif et qualitatif (à travers l'ARN et l'ADN entre autres) soient de nature à changer la vision que l'on a de l'Asexualité.

Au risque de vous éclabousser avec un pavé jeté dans Hamelin Pool (là où vivent encore des Stromatolithes), nous ne sommes pas des amibes. (Je sais, ça mérite une preuve scientifique)


Je suis un peu fatigué après toute cette lecture, donc j'irai lire les papiers scientifiques un peu plus tard. Par ailleurs, j'ai répondu à un questionnaire aujourd'hui sur les relations entre l'image corporelle et les différentes facettes du fonctionnement psycho sexuel.
Évidemment, aucune prise en compte de la possibilité de l'asexualité, enfin pas pour la pensée initiale de l'auteure de cette étude. J'ai déjà relevé ce point, et l'auteur semble réceptive de l'intégrer pour ses futurs travaux.

Je vais voir si je peux récupérer les données. Je pense que le questionnaire peut aussi apporter beaucoup pour jauger du pourcentage d'asexuels (rapport aux réponses à donner). À part ça, je ne vois pas grand chose à en retirer, a priori, pour nos désirs de scientifiser tout ça.


@Beliefs, je crois que ton arrivée sur le forum a été remarquée ! Pas forcément en bien, tu as du avoir quelques retours "brusques".

étant (aussi) designer produit de formation, j'ai toujours aimé cette phrase de Vilèm Flusser dans sa Petite Philosophie du Design:

"Un Designer est un comploteur perfide qui tends des pièges"

J'ai comme le sentiment qu'il y avait un vague fond de préméditation à vouloir remuer les amibes au fond de la soupe. Me trompe-je?
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Hana-Lyse »

Bonsoir Théralène ~ :)
Merci de ta réponse très intéressante !

théralène a écrit :Je me permets de m'immiscer dans la conversation par rapport aux pervers narcissiques. Tu as raison ce sont des personnes très manipulatrices, capables de détruire complètement une ou plusieurs autres personnes sans que celles-ci ne puissent rien voir venir. Ils ont la capacité de se présenter sous leur meilleur jour pour séduire (que ce soit en amour ou en amitié), mais peu à peu ils peuvent faire de la vie de l'autre un cauchemar. Sur ce point je ne les défends pas du tout, et c'est vrai qu'il ne vaut mieux pas se trouver sous leurs "griffes", car ils arrivent à faire en sorte que l'on ne puisse pas se défendre (ils peuvent par exemple dévaloriser une personne de façon tellement répétée que cette personne en arrive à les croire même s'ils n'avaient aucun trouble de confiance en soi au départ). Et évidemment, lorsqu'il y a une problème de couple avec un PN, c'est un des rares "cas" où il y a une "victime" et un "fautif", et le but sera de déculpabiliser la "victime" qui n'aura rien à se reprocher. Et effectivement, ils ne se soucient pas du mal qu'ils sont capables de causer, et je me serai arrêtée là dans mon message il y a quelques années. Je nuance un petit peu mes propos maintenant, en sachant que ce sont des personnes qui ne sont pas capables d'avoir de l'empathie et de se soucier de l'autre, quelque chose ne s'est pas développé correctement chez eux, et bien souvent, cela a un rapport avec une enfance difficile (+ terrain particulier, on en revient encore aux causes qui s'entrecroisent, mais dans ce cas là le terrain je pense que c'est très peu probable). En fait, on retrouve chez eux une faille narcissique, en contradiction avec le trouble de personnalité qu'ils ont développé. Le problème c'est qu'ils sont très peu accessibles à la thérapie... Et sans dire le mot irréversible, il est peu probable de réussir à les faire changer, contrairement à ce qu'ils ne cessent de répéter à leur "victime" quand elle menace de sortir de ce cercle vicieux. Il ne faut pas croire non plus que ces personnes sont heureuses avec leur trouble, ils vivent constamment dans une très grande crainte de ce que l'autre pense, dans une jalousie extrême etc... Et ils ont ce besoin de dévaloriser l'autre pour se convaincre de leur propre valeur. Evidemment, pour une même enfance, tout le monde ne développera pas ce trouble de personnalité.
Encore une fois, malgré ce message nuancé je ne cautionne pas du tout leur façon d'être, et l'urgence est bien sûr d'aider leurs "victimes" à se reconstruire.

Bon c'est très hors sujet tout ça (désolée Beliefs).
J'aurais pas mal de choses à dire sur les addictions aussi, mais je vais arrêter là les hors-sujets.
C'est vrai qu'on a un peu dévié mais c'est toujours utile de prévenir de ce genre de personnes . Arriver à sortir quelqu'un de la manipulation est compliqué, surtout quand on ne sait pas détruire la/le PN . Et franchement, je conseille à tous de consulter le lien ci-dessous, sait-on jamais ~
http://pervers-narcissique.blogspot.com/
Il a un peu changé, toutes les informations sont maintenant sur plusieurs pages mais c'est très important . De ne pas fréquenter ce genre de personnes, ou au moins s'en éloigner assez pour ne pas subir de manipulation .

Sinon pour l'origine des PN, ce n'est pas une raison suffisante . Beaucoup d'enfants pensent à un moment ou à un autre que leurs parents ne les aime pas . Et pourtant ils ne sombrent pas tous . Non, ce qui fait que je méprise les PN de toute mon âme c'est que même quand ils savent qu'ils font souffrir les autres, ils s'en moquent complètement . Bref, inutile de s'emporter contre les PN quand il n'y en a pas ...
Aider les victimes à se reconstruire, encore faut-il arriver à les faire se détacher de la PN et c'est déjà très rude ~

théralène a écrit :Je ne suis pas convaincue que les s doivent cesser d'idéaliser la sexualité pour eux-mêmes, en effet, pour beaucoup c'est une sorte de but qui permet de contribuer à leur équilibre, pas leur unique but bien sûr (quoique parfois ça l'est). Il ne faut pas chercher à leur faire comprendre que la sexualité a peu d'intérêt car pour eux elle en a, et ça leur convient très bien, mais à leur faire comprendre qu'elle n'a pas le même intérêt pour chacun. En fait je ne comprends pas très bien où tu veux en venir en parlant des phases du deuil. Est-ce pour que les s fassent leur deuil de l'idéalisation de la sexualité? Ou que les a qui s'ignorent le fassent?
A moins que tu parles en général, pour l'hypersexualisation dans les médias etc?
Pour te convaincre ... Alors tu penses vraiment que c'est une bonne chose d'idéaliser quelque chose ? Qu'y a-t-l de bon à idéaliser, sinon sombrer dans l'erreur et faire souffrir les gens pour de futiles raisons ?

Oui, faire le deuil de l'idéalisation de la sexualité j'entends . Les enfants vivent petits dans moultes illusions et en font le deuil avec l'âge, la maturité et l'intelligence . A commencer par ce fameux mythe du Père Noël . Le problème avec l'idéalisation du sexe c'est qu'il n'y a pas de phase de désillusion, et les gens suivent comme des moutons la majorité, à partir à la quête d'un orgasme parfait imaginaire . Avoir des buts c'est bien . Mais courir après des illusions et faire souffrir X millions de personnes initialement fidèles, c'est plus pathétique qu'autre chose, tu ne trouves pas ? Quand bien même on pourrait vivre en s'illusionnant sur beaucoup de choses, tant qu'on ne fait souffrir personne il n'y a pas de mal, car chacun vit sa vie en fonction de ses convictions . Mais avec le sexe ce n'est pas le cas . Les gens cassent sans aucune empathie, aucune réflexion, par pulsion égoïste . Après ils regrettent parfois, et se rendent compte qu'ils étaient les seuls coupables, pour avoir quitté dans moults cas leur ex sans raison autre que leur nombril .

Comme quoi au final, ce genre de ruptures, qui représente la grande majorité, est un gâchis monumental et un puits à souffrance au moins pour l'un des deux . Donc oui, qu'ils arrêtent d'idéaliser le sexe, ensuite les médias pourront plus se faire d'argent en utilisant la dissonance cognitive de moutons aveuglés ( habilement quand même, comme quoi avec la manipulation on peut aller loin ) en recherche du factice Saint-Graal qu'est l'orgasme soi-disant lié à de la performance ...

Le sexe a des intérêts, je ne suis pas pour qu'on le bannisse complètement, ce serait parfaitement idiot . Juste arrêter cette idéalisation, et faire le deuil de cette illusion de l'orgasme comme Saint-Graal et clé du plaisir/bonheur au sein d'un couple ( ou non ) . Comme les enfants font le deuil du Père Noël quand ils se rendent compte que cet idéal n'existe pas .
Au fond, le bonheur, c'est la réalisation progressive d'un but qui nous tient à coeur, n'est-ce pas ?

Croire en l'orgasme comme idéal c'est juste sombrer dans la facilité et l'erreur . J'en arrive à me demander comment on peut ne pas se rendre compte de ça !

Bref, oui, c'est peut-être trop demander aux gens de savoir accepter la réalité . C'est peut-être trop demander aux gens d'utiliser leur tête pour être plus heureux . Mais j'y crois encore un peu, que les gens peuvent allumer leur cerveau, devenir meilleurs et améliorer la vie de tout le monde .

Pour revenir à la question initiale, si c'est vraiment la lucidité et notre goût très modéré pour le sexe qui fait qu'on est A, alors il n'y a qu'à trouver un moyen de prouver que X centaines de millions de personnes dans le monde idéalisent le sexe à tort .Et puis en plus d'être acceptés, les souffrances irrationnelles liées à l'idéalisation disparaîtront . Laissant ainsi la place à l'asexualité et au véritable goût de chacun pour le sexe . Et peut-être à moins d'égoïsme . L'individualisme, c'est surtout un mot "politiquement correct" pour parler d'égoïsme ou de nombrilisme ~

En attendant de voir détruite toute mon argumentation, bonne nuit à vous ~ :)
Ce n'est pas l'amour qui maintient deux êtres ensemble dans la durée, c'est la qualité de la communication, la richesse et la tendresse des échanges, le nourrissement mutuel de la relation qui leur permettra d'affronter les inévitables crises qui jalonnent la vie de couple .
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Re: Les hypothèses de l'asexualité

Message par Aède »

Bon...

Il ne faut pas confondre pratique de, intérêt pour, et idéalisation ou placement au sommet, "du sexe" et des relations sexuelles. Une fois cette nécessaire distinction opérée, il sera plus facile d'en parler... Mais c'est un autre sujet :wink: .
Pour revenir à la question initiale, si c'est vraiment la lucidité et notre goût très modéré pour le sexe qui fait qu'on est A, alors il n'y a qu'à trouver un moyen de prouver que X centaines de millions de personnes dans le monde idéalisent le sexe à tort .Et puis en plus d'être acceptés, les souffrances irrationnelles liées à l'idéalisation disparaîtront . Laissant ainsi la place à l'asexualité et au véritable goût de chacun pour le sexe . Et peut-être à moins d'égoïsme . L'individualisme, c'est surtout un mot "politiquement correct" pour parler d'égoïsme ou de nombrilisme ~
Voir mes messages plus haut par rapport à votre prémisse. Pour votre développement, cela ressemble justement à un idéalisme "Père Noël" (ou à un programme de campagne électorale à la mode de la facilité et des promesses) : ça ne fonctionne pas comme ça, avouez-le, c'est beau, mais c'est trop trop simple. Outre le fait que le lien avec l'asexualité dans ce cas n'est pas assuré, vous savez bien qu'il existe depuis des siècles des systèmes philosophiques ou des pensées qui ont concernant la sexualité des avis soit neutres, soit réservés, modérés, soit opposés, soit en accord...
Pour votre raisonnement par rapport aux médias, il me semble être à l'envers. Les médias utilisent l'intérêt des S pour "le sexe" à leur avantage, que ce soit pour assurer de l'audience, des revenus de campagne publicitaire, ou autre. Ils fabriquent des images de la sexualité qui peuvent effectivement être idéalisées ou posées sur un piédestal, et influencer plus ou moins fortement la population. Cela nourrit / rencontre le discours ambiant majoritaire, que l'on connaît. C'est en assainissant certains écarts des médias et certains dogmes critiquables du discours majoritaire qu'il y a une possibilité d'influencer le public pour parvenir à trouver l'équilibre qui devrait exister, mais qui ne s'est pas mis en place pour des raisons idéologiques et historiques :wink: . J'ai bien écrit : un "équilibre", ce qui n'est pas vraiment ce que vous proposez dans votre conclusion.
Croire en l'orgasme comme idéal c'est juste sombrer dans la facilité et l'erreur. J'en arrive à me demander comment on peut ne pas se rendre compte de ça !
Ce n'est sans doute pas que "l'orgasme" qui est en jeu. Et je ne crois pas que l'on puisse aussi aisément rejeter l'hédonisme matérialiste ou autres philosophies où les plaisirs physiques tiennent une place importante, et qui sont plus complexes que cela.

Si l'on est dans la posture de remise en cause des idéalisations, ou des illusions, on peut aller plus loin. Que pensez-vous de l'Amour ?
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