Sujet dans "comment ça va bien" france2

[anita]

Bonsoir
Mardi, dans "comment ça va bien", l'émission de Stéphane Bern sur France2, il y a eu un sujet très intéressant, je trouve, intitulé : "Ces personnes qui n'aiment pas le sexe" dont les propos ont été tenus par un sexologue.

Voici la vidéo :

http://www.france2.fr/emissions/comment ... ous&page=2

Si quelqu'un veut l'héberger pour qu'on puisse la garder ici...

Réagissez à cette vidéo ! Je serais curieuse de lire votre point de vue

[~flor_vermelha~]

"Pour des raisons de droits concédés à France Télévisions, cette vidéo n'est pas disponible depuis votre position géographique."
Que dois-je faire, prendre un train et franchir la frontière ?

[anita]

"Pour des raisons de droits concédés à France Télévisions, cette vidéo n'est pas disponible depuis votre position géographique."
Que dois-je faire, prendre un train et franchir la frontière ?

Tiens, je viens de regarder sur Youtube, et elle y est...

En espérant que tu puisses la voir... (mais pas sûr vu qu'elle a été postée par l'émission)

[didou]

Sa classification en 3 groupes "désintéressés", "asexuels" (selon lui, "qui ne considèrent pas le sexe comme important") et "révulsés" n'est pas très claire. J'ai l'impression que parmi les A, on retrouve ces 3 genres.

Sinon, ouf: il dit que tant que la personne n'en souffre pas, ce n'est pas "anormal"

Par contre, son avis sur les "désintéressés" et le fait qu'un travail comportemental peut les aider à "s'intéresser" à la sexualité me laisse assez dubitatif

Sinon, globalement, le discours est plutôt constructif. Je trouve ça bien.

[~flor_vermelha~]

"Pour des raisons de droits concédés à France Télévisions, cette vidéo n'est pas disponible depuis votre position géographique."
Que dois-je faire, prendre un train et franchir la frontière ?

Tiens, je viens de regarder sur Youtube, et elle y est...

Merci ! J'ai pu voir la vidéo et rejoins l'avis de didou.

[Ramón]

Le problème que je vois, c'est qu'il s'agit d'une typologie bien réductrice puisque n'entre même pas en compte la notion de plaisir que je dissocie de la notion d'intéressement. Et que j'ose imaginer que certain.e.s asexuel.le.s peuvent se retrouver dans les trois types décrits.
Après, c'est une émission de variété, ça dure six minutes, donc c'est court pour faire mieux. Il n'y a pas l'émission complète par hasard ? Parce que j'ai l'impression qu'ils en ont parlé avant l'intervention du sexologue. Était-ce pour introduire ou y-a-t-il eu des personnes qui sont venues en parler ?
C'est ce qui manque à cette intervention, des personnes concernées qui puissent faire des objections ou des confirmations.

[didou]

Le problème que je vois, c'est qu'il s'agit d'une typologie bien réductrice puisque n'entre même pas en compte la notion de plaisir que je dissocie de la notion d'intéressement.

Bon, "plaisir" et "intéressement" ne sont quand même pas loin
Moi ce qui me gène le plus en tant que logicien, c'est l'incohérence des classement. Car beaucoup de A peuvent se retrouver dans l'une des 3 catégories. Mais bon, ce n'est pas graven c'est juste parce que je suis un tantinet rigide sur les définitions

Et que j'ose imaginer que certain.e.s asexuel.le.s peuvent se retrouver dans les trois types décrits.

Tout à fait. Tu as entièrement (à mon avis) raison comme je le dis juste au-dessus.

Après, c'est une émission de variété, ça dure six minutes, donc c'est court pour faire mieux.

Tu veux dire "après, c'est une émission de TV grand public" ? Il ne faut pas non plus faire trop compliqué

Parce que j'ai l'impression qu'ils en ont parlé avant l'intervention du sexologue.

en effet. Il semble y avoir une "private joke" (blague d'initié) qui laisse à penser qu'il y a eu un avant.

C'est ce qui manque à cette intervention, des personnes concernées qui puissent faire des objections ou des confirmations.

Oui mais bon... Si une émission doit passer sur une chaîne regardée par plein de gens, il ne faut pas non plus qu'elle demande/permette (rayez les mentions inutiles ) de se creuser la tête. M'en fous, je n'ai pas de TV

Cela dit, je trouve que cette séquence n'est pas mal du tout. On est loin du sensationnalisme courant de nos jours. Ca reste calme, posé et sans a priori. Ce n'est déjà pas si mal, non ?

[Hippo]

Sa classification en 3 groupes "désintéressés", "asexuels" (selon lui, "qui ne considèrent pas le sexe comme important") et "révulsés" n'est pas très claire. J'ai l'impression que parmi les A, on retrouve ces 3 genres.

Sinon, ouf: il dit que tant que la personne n'en souffre pas, ce n'est pas "anormal"

Par contre, son avis sur les "désintéressés" et le fait qu'un travail comportemental peut les aider à "s'intéresser" à la sexualité me laisse assez dubitatif

Sinon, globalement, le discours est plutôt constructif. Je trouve ça bien.

Parce que ce qu'il appelle des "désintéressés" ne sont pas des A au sens strict. C'est des S qui, pour une raison ou une autre, se sont désintéressés du sexe.

[Ramón]

J'imagine qu'il y a un paquet d'émissions qui ne rendent pas bêtes et qui sont plutôt critiques. Je n'ai pas la télé, mais je ne trouve pas que les amateurs de télé soient bêtes pour autant. Questions pour un champion c'est très bien et c'est plutôt suivi non ?

Je ne vois pas de lien direct entre plaisir et intérêt pour ma part. Je prends plaisir à boire des bières, ce n'est pas pour autant intéressant ni psychologiquement, ni physiquement
Mais c'est bien comme tout : on peut relier les choses les unes aux autres en prenant des exemples et sens particuliers.

Mais oui, c'est même plutôt sympa que cela soit évoqué

[Merol]

Je trouve intéressant le point de vu du sexologue sur l'anormalité de l'asexualité quand elle provoque de la souffrance. Et je suis plutôt d'accord.
J'ai remonté beaucoup de sujets sur le forum par curiosité et dans le cas d'une souffrance je suis mal à l'aise, et surtout quand le mal-être est reporté sur la société, sur les gens qui ne nous comprenne pas etc...

Moi je suis pour la visibilité et ce genre de débat uniquement pour pouvoir donner le choix aux gens qui découvrent la sexualité, de savoir que l'asexualité existe, qu'elle est normale et qu'on peut d'y identifier.

[Piccolo]

Je trouve intéressant le point de vu du sexologue sur l'anormalité de l'asexualité quand elle provoque de la souffrance. Et je suis plutôt d'accord.
J'ai remonté beaucoup de sujets sur le forum par curiosité et dans le cas d'une souffrance je suis mal à l'aise, et surtout quand le mal-être est reporté sur la société, sur les gens qui ne nous comprenne pas etc...

Sauf que cause =/= conséquence

C'est comme être malheureux dans un État totalitaire, c'est logique et la personne n'y est pour rien.

[Merol]

Piccolo a écrit :
Sauf que cause =/= conséquence

C'est comme être malheureux dans un État totalitaire, c'est logique et la personne n'y est pour rien.

Mais il y a plein d'asexuels sans mal-être, et puis dans notre société on nous empêche de rien.
Je pense que si on décrit pour nous ce qui serait une société idéale pour l’épanouissement des asexuels, ceux qui peuvent éprouver un mal-être n'en serait pas plus heureux.
Il faudrait faire un post pour ça : faire sa fiction de la société ouverte aux asexuels.
Si on garde le fait qu'on est une petite minorité et que les gens gardent leur libre arbitre, je sais pas si ça changerait beaucoup de chose au quotidien.

[Piccolo]

Piccolo a écrit :
Sauf que cause =/= conséquence

C'est comme être malheureux dans un État totalitaire, c'est logique et la personne n'y est pour rien.

Mais il y a plein d'asexuels sans mal-être, et puis dans notre société on nous empêche de rien.
Je pense que si on décrit pour nous ce qui serait une société idéale pour l’épanouissement des asexuels, ceux qui peuvent éprouver un mal-être n'en serait pas plus heureux.
Il faudrait faire un post pour ça : faire sa fiction de la société ouverte aux asexuels.
Si on garde le fait qu'on est une petite minorité et que les gens gardent leur libre arbitre, je sais pas si ça changerait beaucoup de chose au quotidien.

Non bien sûr, et heureusement d'ailleurs, mais quand la sexualité prend trop d'importance ça peut vite devenir énervant, et pas seulement pour les asexuels.
Dans l'absolu il n'y a pas grand chose à changer: il suffirait juste les gens fassent preuvent de pudeur et que la sexualité soit réservée à l'espace auquel celle-ci est censée appartenir: la vie privée.
Mais ce petit quelque chose représente beaucoup en vérité.

Après si la cause n'est pas extérieure alors peut-être que suivre une thérapie serait judicieux.

[Ramón]

Le privé n'est-il pas politique ?
C'est que quand vous vous occupez d'enfants d'une certaine manière, ces derniers auront une tendance à reproduire ces schémas dans les espaces publics et collectifs. Ce qui, pour certains comportements, peut poser de nombreux problèmes.
Sur la sexualité, prenons des parents exhibitionnistes. S'il n'y avait pas une intervention du législateur pour limiter l'exhibitionniste à des lieux privés exhibitionnistes, ces derniers pourraient s'exhiber à loisir.
Je pense donc que la visibilité des différentes pratiques ou non pratiques est très utile dans le discours public. Et si cela ne nous intéresse pas, il suffit de ne pas écouter, ne pas y prêter attention. Rien ne nous oblige à nous aliéner en consommant ce que l'on aimerait nous faire consommer.
Ou dans ce cas, tout est privé et on ne parle de rien finalement.

[Naushika]

Vous l'avez peut-être trouvé depuis mais voici l'intégralité de l'émission en question L'intégralité de notre passage (avec l'introduction du présentateur et remarques des invités) commence à 22:55