Big Sexual Brother is everywhere and so what ?

[clotaire]

Intéressant. J'ai un peu hésité avec la curiosité du sociologue, et finalement j'ai coché "Amusé", et je m'aperçois que je suis presque le seul
Je suis dans un environnement où j'en entends un peu parler, mais pas excessivement non plus. Mais franchement, ça m'amuse plutôt quand j'entends parler d'histoires de sexe, je ressens presque une forme de condescendance... Et peut-être plus encore depuis que je suis parmi vous d'ailleurs, car vous m'avez aidé à trouver un peu plus d'assurance dans mon identité là-dessus

[Ramón]

Ahah, je n'avais pas lu ta réponse clotaire, mais c'est exactement la même chose. C'est un peu comme le pipi-caca, je suis amusé que les gens en soient restés à ce stade mental où l'on est fasciné par une partie du corps aussi commune que le nez, le gros orteil ou le foie. Et les gens ne se rendent pas compte que dans de nombreux cas cela relève de la pathologie type tics ou TOC. Une sorte de Gilles de La Tourette sexocentré. Et tout le monde trouve ça actuellement normal, quand il y a un peu plus d'un siècle on voyait ça d'un mauvais oeil dans une société pudibonde. Société qui oscille entre intimisme et exhibitionnisme, drôle, aucun équilibre.

[Baelfire]

Une sorte de Gilles de La Tourette sexocentré.

Celle-là je la retiens elle est excellente 

[didou]

J'ai voté 1 mais j'ai longuement hésité avec 8 Il faudrait pouvoir voter 2 penchants à la fois

[Tarii]

Pour moi ça sera la 4, et de plus en plus chaque jour.

C'est assez étonnant parce qu'au début, je n'y prêtais pas spécialement attention au final. Les seuls moments où je peux y être confrontée, c'est en cours, quand les autres ne peuvent pas s'empêcher d'avoir ce sujet de conversation au moins une fois par jour. Avant de débarquer sur ce forum, je me sentais tout à fait normale en fait, je n'avais pas pris conscience de l'ampleur réel de ce phénomène (ahh la naïveté !). Mais maintenant que je me suis rendue compte de ça, ça me dégoûte et me consterne vraiment pour le coup, si ce n'est pour ne pas dire que c'en est affligent.
Je ne me rends pas compte des choses, jusqu'à ce qu'on me les fasse réaliser ...

Et je ressens aussi une profonde tristesse pour les gens qui ne sont motivés en partie que par ça. Il y a tellement de choses à faire et découvrir, pourquoi se focaliser uniquement sur ça ? Bref ...

Je m'étais enfermée dans un tourbillon de solitude depuis quelques mois, et ceux qui se trouvent dehors ne sont pas prêts de m'y faire sortir ^^"

Et les gens ne se rendent pas compte que dans de nombreux cas cela relève de la pathologie type tics ou TOC.

Absoulement rien à voir avec le sujet, mais, si en disant TOC, c'est en pensant à Troubles Obsessionnels Compulsifs, alors je ne suis pas sûre que le terme soit tout à fait approprié, mais je me trompe peut-être. Je ne cherche pas à ramener ma science, c'est juste que du point de vu scientifique, j'aimerais comprendre pourquoi on parlerait de cette pathologie comme étant un TOC

[Ramón]

Alors, je crois que je n'ai pas assez détaillé. Pour la majorité des gens ça ne relève pas du TOC. Par contre, pour pas mal de gens que j'ai pu croiser au boulot ou au bistrot, ça relève du TOC : s'ils ne font pas leur blague graveleuse, ils angoissent, peuvent devenir agressifs,... Comme si le sexe et la sexualité leur poser un gros problème d'inconfort. Mais tu as raison, je ne suis pas spécialiste, j'aurais du modérer mon propos en le détaillant plus.

[Tarii]

Ah d'accord !

Parce que, de ce que j'ai pu apprendre, les TOC sont traduits par des actes répétitifs qui visent à lutter contre l'obsession d'une idée, qui s'impose au sujet de façon involontaire à la conscience. Ces obsessions là génèrent de l'anxiété, et des compulsions (soit les actions "incontrôlées") pour réduire ces obsessions. Et tout ça provoque des doutes, et la mise en place de rituels plus ou moins invalidants pour la personne, pour les effacer.
En fait, on voit plutôt la manifestation du TOC comme étant une séquence d'actes, qui, si l'ordre et les conditions ne sont pas respectés, invalide le "rituel", alors recommencé jusqu'à parfaite exécution.

Enfin tout ça pour dire que pour moi, la manifestation de cette neuropathologie, c'est l'action. D'où mon questionnement.

J'aurais plutôt vu l'attitude que tu décris comme la résultante d'un malaise ou d'un besoin personnel d'attirer l'attention sur ce sujet.

Je suis désolée de m'en être éloignée d'ailleurs :s

[Baelfire]

J'ai hésité entre amusé, et lassitude. J'ai opté pour la seconde option.

Je suis blasée maintenant. Que les propos soient détournés par des esprits mal placés, bah si ça les amuse

Que l'humour porte principalement là dessus...c'est vrai que c'est le truc le plus facile qui marche à tous les coups. Le comique le plus mauvais du monde peut se faire aduler pour ça. Si ils aiment ne pas se fouler c'est pas mon problème. Et si le publique n'est pas exigeant tant mieux.

Que l'on nous colle des desseins/photos/film de parties génitales partout. C'est bien que ça doit fasciner les gens à quelque part. Je comprends pas mais je m'en fous. Grand bien leur fasse.

Parfois pourtant ça m'agace un peu toute cette facilité. Je me rebelle parce que je me dis "pourquoi tu devrais te résigner à subir ça ? Tu aspires à mieux, cherche le mieux et rembarre-les"

[Ramón]

Une digression n'est jamais un problème, on peut sortir des clous vite fait. Surtout que ça se rapporte un peu au sujet. Je trouve qu'il y a quelque chose de pathologique dans cette foire au sexe. Maniaque ?
Les personnes dont je parle sont un peu dans ce cas. D'ailleurs, leur rire est souvent plus nerveux qu'autre chose.

[Tarii]

Certes, je n'ai jamais dit que cela ne pouvait pas relever d'une pathologie. Pour certaines personnes il est indéniable que cela en est ...
Je n'ai quasiment pas de connaissances en neuropathologie, alors je suis très curieuse de savoir ce qui ne tourne pas rond chez ces gens là.

Je suis à la fois mal à l'aise vis-à-vis de ce genre de comportement, mais je suis également triste pour eux. A partir de quel moment ils ont ressenti le besoin de parler sexe, et sans modération, pour se sentir intégrés ? Que retirent-ils d'un échange comme celui-là ? Ou, est-ce que cela est né d'une frustration ? Ou un manque affectif ? J'avoue que tout ceci m'échappe.
Je ne comprends pas pourquoi on donne autant d'importance à quelque chose qui a toujours fait partie de la vie de l'Homme, et de l'évolution. A croire qu'on l'a découvert il n'y a seulement quelques années ... un vrai phénomène de mode.

[L'Empereur Mégalo]

De la part d'un A qui fait des blagues sous la ceinture (beaucoup) :

On en fait parce qu'on trouve ça drôle... C'est tout... comme toutes les blagues en fait...
Après tout si quelque choses nous fait rire, est-ce que c'est grave si le fait que ça nous fasse rire nous fait nous conformer à la masse ? Je ne pense pas. L'important c'est de rire.
(Accessoirement ce forum parle de sexe. Genre vraiment beaucoup et avec des détails parfois plutôt crus. Relisez les topics de présentations, ça parle de premières fois, de relations sexuelles déplaisantes etc... et c'est pas parce qu'on en parle en mal qu'on en parle pas nous aussi)

[Tarii]

Je me suis exprimée en pensant à des personnes chez qui il est vital d'avoir à faire ce genre de blague ou d'avoir des discussions qui vont trop loin.
Comme le dit Mr.Nya : "s'ils ne font pas leur blague graveleuse, ils angoissent, peuvent devenir agressifs,... Comme si le sexe et la sexualité leur poser un gros problème d'inconfort."
Chez ces personnes là je pense effectivement qu'il y a un problème.

Après, il est clair que ce n'est qu'une minorité. Toutes celles qui rigolent de ce sujet ne sont pas atteintes d'une maladie/pathologie ou que sais-je. Je ne dis pas non plus que c'est nécessairement pour se conformer à la masse, dans ce cas là. Oui on peut en rire, oui on peut en parler, on est plongé dedans au quotidien de toute façon. La plupart font ça, comme tu le soulignes, parce que c'est drôle. Simplement chez d'autres, je pense que cela va beaucoup plus loin que ça.

Quand je dis en parler, sans modération, c'est dans une discussion, n'y avoir que ça, dans un sens pas très productif. Ici je pense que c'est logique d'en parler beaucoup, même avec des détails crus, puisque ce forum est y est dédié. Mais dans l'optique apprentissage, partage et échange. Non pas en mode gros lourdeau des cavernes qui ne vit que pour ça.

Je suis désolée si ce n'est pas très compréhensible, j'ai du mal à mettre mes idées en place ce matin ...

[Glaukopis]

J'ai voté 2, mais par moment le 4 pourrait me correspondre. Et plus rarement le 6
J'aurais voté 4 si je n'avais pas ce sentiment de compassion pour le monde d'aujourd'hui et qui amoindrit mon dégoût (sans vouloir paraître hautain).

[shironimo]

J'ai hésité entre la 1 et la 3, au final j'ai coché la 3.

Les blagues de c*l ne me dérange pas vraiment, et le sexe en lui même non plus (du moment que j'y suis pas xD ).
Toutefois, je me sens parfois oppressée par sa surreprésentation dans la vie quotidienne.
Par exemple, dans beaucoup de film romantique (oui, bon "normal" dans un sens) la fin se résume par "alors pécho ou pas ?".
Du coup je me sens mal, car je ne trouve pas de représentation de ma "normalité". Bon après, on est une minorité alors...
Y'a un film "The Shame " intéressant sur ce sujet d'ailleurs.

[PassionA]

J'ai voté 2.

Comme tout, cela peut-être amusant de temps en temps, dans un cadre. Mais son omniprésence dans les films/séries (sans vraiment de raison, bien souvent) et dans les publicités (genre même pour une lessive on peut te présenter un torse nu?) rend tout cela bien insipide. Je ne suis pas sûr que ça ne concerne que les A, cette surabondance de représentations sexuelles dans les médias, car lorsque j'en discute tout le monde (ou presque) semble être du même avis - ce qui est perturbant. Y-a-t-il une fracture entre la sexualisation qui est montrée et utilisée dans les médias et les productions comme argument d'accroche/vente et celle que les gens sont enclins à accepter au quotidien?