bi, hetero, asexuelle?

Vous avez des questions sur l'asexualité ?
C'est ici que ça se passe.
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moiseulement
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bi, hetero, asexuelle?

Message par moiseulement »

Bonjour,Bonsoir,

tout d'abord désolée si je publie mon sujet au mauvais endroit.
Alors voilà, je voudrais avoir des avis parce que je ne sais pas trop quoi penser de mon rapport à la sexualité.
Jeune déjà, j'étais curieuse du corps des femmes, j'ai "couché" avec des filles sans pour autant éprouver un réel plaisir. C’était comme pour ainsi dire passer le temps. Lors des actes, je ne les laissais pas me toucher du fait que je n'en ressentais ni l'envie ni le besoin. J'ai longtemps pensé que j'étais bisexuelle mais je sais aujourd'hui que ce n'est et ce n’était pas le cas. Quand je repense à mes "expériences" j’éprouve du dégoût. Je ne ressens plus "d'attirance" pour la gente féminine et je ne comprends pas ce que j'ai pu trouver d'attirant sexuellement chez elle.
Il peut m'arriver d'avoir des fantasmes mais l'idée de passer à l'acte me répugne et me met mal à l'aise. Les peu de fois où je me suis ma*** je me suis sentie sale et gênée. Je ne supporte pas que l'on me démontre de l'affection, de l'amour et encore moins que l'on m’incite à le faire. Pourtant, je suis amoureuse d'un jeune homme depuis peu, mais...je sais que concrétiser quoique ce soit de relationnel m'est, je pense, impossible. J'ai eu quelques "relations" mais je ne me suis investie dans aucune, d'ailleurs je ne passée aucun moment avec la personne.
Je m'excuse d'avance si mon message n'est pas clair.

merci pour éventuelles réponses :¤@µ:
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Baelfire
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par Baelfire »

Salut salut,

Je pense que ton problème n'est pas sexuel mais plutôt ciblé sur l'amour/affection. Tu sembles avoir terriblement peur de ça. Par conséquent difficile d'être bien dans une relation. Que tu aimes les femmes, les hommes ou les deux dans le fonds j'ai envie de te dire que ce n'est peut être pas si important. Tu as des coups de coeur selon la personne voilà tout.

Un(e) pro pourrait t'aider à vaincre cette peur qui te paralyse et t'empêchera toujours d'avancer.

Bienvenue
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PassionA
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par PassionA »

Bienvenue :)

Tu n'as pas forcément besoin de voir un professionnel.

Deux éléments pour t'aider dans ta réflexion :

- Le fait de ne pas ressentir d'attirance sexuelle pour quelqu'un d'autre est la définition de l'asexualité. Être asexuel ne veut pas forcément dire être repoussé par l'acte sexuel, mais pas mal d'entre nous le sont ou le deviennent (les rapports peuvent être perçus comme un viol). De même, pas mal d'entre nous fantasment et se masturbent sans avoir envie d'autre chose de plus concret.

- Le fait de ne pas ressentir d'attirance amoureuse pour quelqu'un d'autre est la définition de l'aromantisme. Comme pour l'asexualité, ça ne veut pas forcément dire que l'on est repoussé par les démonstrations d'affection ou d'amour, mais ça nous met généralement au minimum mal à l'aise car ce n'est pas réciproque - personnellement j'ai souvent vécu ça comme une forme de harcèlement avant de comprendre qu'on me portait de l'amour (et aujourd'hui je doute toujours de la santé mentale de ces personnes). D'une personne à l'autre cela varie, mais généralement on peut quand même avoir des relations, dites quoi-platoniques, sauf que ça ne peut pas être aussi intense et passionnel que ce que ressentent les personnes romantiques - dans mon cas, je ne recherche qu'à passer de bons moments de complicité amicale au mieux, et l'idée de vivre ensemble ou de fonder une famille ne me parle pas du tout.

J'espère que ça peut t'aider.
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par clotaire »

Bienvenue moiseulement :-)

je note que tu es amoureuse d'un homme mais que tu penses que c'est impossible de créer une relation. Pourquoi ? Est-ce un problème général lorsqu'il s'agit pour toi d'envisager une relation homme-femme ? As-tu déjà vécu de belles amitiés homme-femme ? Ou au contraire, vécu de mauvaises expériences ? Y a-t-il une crainte envers les hommes sur laquelle il faut travailler ? A te lire c'est un peu l'impression que j'ai. Mais je me trompe peut-être.
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Hestia
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par Hestia »

Tout à fait d’accord avec PassionA, je complèterais en disant que lorsqu’on est asexuel le ressenti qu’on peut avoir vis-à-vis des relations sexuelles sont assez variés et peut même se modifier au fil du temps, et c’est pareil pour le ressenti des aromantiques vis-à-vis de l’amour dans le sens large du terme, ou encore des orientations fluides. Il est parfaitement possible qu'une orientation romantique et/ou sexuelle puisse changer au cours du temps, cela dépend des gens.
PassionA a écrit : 11 avr. 2018, 09:01 dans mon cas, je ne recherche qu'à passer de bons moments de complicité amicale au mieux, et l'idée de vivre ensemble ou de fonder une famille ne me parle pas du tout.
Dans ce cas précis, je me vois bien vivre avec quelqu’un et fonder une famille, sauf que pour moi fonder une famille, c’est vivre avec une ou des personnes qui a/ont une place importante dans ma vie. Peut-être justement parce que je vis avec ma famille et que j’ai beaucoup de mal à croire que si je devais couper le cordon, je puisse me sentir bien à longue terme en n’ayant pas une vie familiale avec d’autres personnes ; pas une vie de famille traditionnelle où je serais marié et aurais des enfants, mais une famille construite par un lien affectif.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par fiffi »

Bienvenue Moiseulement ,

tu as du mal à t' investir dans une relation mais il faudrait que tu saches pour quelle raison . Est-ce dans ta nature ou as tu vécue de mauvaises expérience ?
Si tu es asexuelle et aromantique , tu n' as pas besoin de consulter un pro , juste à t' accepter telle que tu es . Si tu as une peur de t' investir pour une raison quelconque , il serait préférable que tu voit un pro .

Bon courage pour la suite .
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par moiseulement »

Bonsoir, bonjour,

Je crois que je n'ai pas été habitué aux relations une partie de mon enfance. J'étais très solitaire, malgré moi. Mes parents n’étaient que rarement là...enfin concernant mon père je ne l'ai jamais connu. J'ai donc été livré à moi même très tôt dés 1 an je passais quasiment mon temps seule, quelques fois accompagnée de mes sœurs. Je me suis très vite adaptée à un monde sans démonstration affective. J'ai été plusieurs fois battu ce qui est venu compliqué mon rapport aux autres. Puis les harcèlements scolaires durant mes années collège ont engendré chez moi un manque de confiance en moi et un manque de confiance aux autres. Les images du sexe, de la sensualité et j'en passe que l'on véhicule quasiment constamment renforcent mon envie de ne pas coucher. Je sais que dans la "vraie vie" les choses sont "différentes" mais le dégoût y est quand même. Puis, je porte un regard écœuré sur mon père adoptif, il me dégoûte, il fait souvent des réflexions déplacées et a un comportement grossier... Des fois j'ai l'impression qu'il m'aime d'une autre manière ou que c'est un mêlange d'un amour paternel à autre chose. Je sais de quoi je parle, je ne dis pas ça en l'air. Puis y'a mon frère adoptif qui a une période (entre mes 8/9-12 ans) ramené des filles avec qui il le faisait, et on avait le droit à des bruits alors que ma chambre n’était se trouvait à côté...cela pouvait se passer en pleine journée comme en pleine nuit. Je ne vais pas dévoiler toute ma vie, bien que je trouve que j'en ai bcp dit, mais je pense que tout cela m’empêche d'avoir des relations stables avec les autres. Mais j'arrive à un age où les hormones travaillent, je fais des rencontres qui ne me laissent pas indifférentes sauf que pour l'instant impossible pour moi d'envisager quoi que ce soit. Au contraire je me trouve toutes les excuses, raisons du monde pour fuir les gens, les situations, les conflits, les sentiments.... C'est pourquoi je ne dois plus me complaire dans cet état d'esprit, et franchir les difficultés. Mais je dois trouver comment.
Dernière modification par moiseulement le 28 juin 2018, 05:50, modifié 1 fois.
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par moiseulement »

clotaire a écrit : 11 avr. 2018, 09:51 Bienvenue moiseulement :-)

je note que tu es amoureuse d'un homme mais que tu penses que c'est impossible de créer une relation. Pourquoi ? Est-ce un problème général lorsqu'il s'agit pour toi d'envisager une relation homme-femme ? As-tu déjà vécu de belles amitiés homme-femme ? Ou au contraire, vécu de mauvaises expériences ? Y a-t-il une crainte envers les hommes sur laquelle il faut travailler ? A te lire c'est un peu l'impression que j'ai. Mais je me trompe peut-être.
merci :)

Je ne sais pas, les hommes m'impressionnent peut-être un peu malgré tout...
J'ai l'impression que si je venais à passer à l'acte je ressentirai la sensation d'avoir été abusé.
Oui enfin ce n'est pas la personne qui compte pour moi mais le lien, en amitié je m'en fiche de la personne. Pour moi personne n'est importante fondamentalement, une belle amitié peut se vivre avec n'importe qui de réceptif garçon ou fille.
Si j'en ai vécu je ne m'en rappelle pas, et je ne veux pas m'en rappeler.
Je ne sais pas
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par moiseulement »

fiffi a écrit : 12 avr. 2018, 00:01 Bienvenue Moiseulement ,

tu as du mal à t' investir dans une relation mais il faudrait que tu saches pour quelle raison . Est-ce dans ta nature ou as tu vécue de mauvaises expérience ?
Si tu es asexuelle et aromantique , tu n' as pas besoin de consulter un pro , juste à t' accepter telle que tu es . Si tu as une peur de t' investir pour une raison quelconque , il serait préférable que tu voit un pro .

Bon courage pour la suite .
merci,

J'ai "peur" d’être prise pour une conne, de ne pas être aimée à ma juste valeur, d’être manquée de respect, d’être déçue, de perdre/gaspiller mon temps, de me sentir minable, d'aimer, de devoir dévoiler mon intimité (au sens figuré comme au sens propre).
Je ne sais pas si je suis asexuelle...
Je crois que j'ai un blocage (psychologique et physique car (désolée d'en dire bcp) mais rien ne passe ni même un tampon fin et petit...)
fiffi
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par fiffi »

Je crois aussi que tu as un blocage suite à tes mauvaises expériences . je ne suis pas compétant pour faire le psy avec toi mais le fait d' en parler avec nous te fait-il du bien ? Tu sembles prendre conscience de tes problèmes , c' est déjà un premier pas .
Je pense aussi comme Baelfire ; un pro t' aiderais surement mieux que nous . tu peux continuer à discuter avec nous si tu le souhaite , l' un n' enpèche pas l' autre .
Bon courage .
moiseulement
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par moiseulement »

Je le pense aussi. Oui, se confier en anonymat permet d'évacuer plus facilement.

Merci et merci pour votre réponse.
moiseulement
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par moiseulement »

Bonjour, je reviens vers vous car certaines informations me sont venues entre temps.
J'ai longuement réfléchi aux pourquoi du comment.
Et en menant ma réflexion, je me suis rappelée de nombreux flash, que j'ai eu tout au long de ma vie, surtout sur ceux qui concernent "mon" père adoptif (c'est lui qui était venu me chercher dans mon pays natal). Aujourd'hui, je ne doute plus, mais la confusion freine certaines choses en moi. J'ai été plusieurs fois abusé jusqu'à mes 5 ans, j'ai des vagues souvenirs d'avant ou d'après mais je ne ressens rien, c'est comme si mon cerveau à ces moments là avait tout éteint, éteint la zone de mes émotions. Alors je passe le tiers de mon temps à pleurer baignée dans une ambiance de peur, de confusion et de dégoût. Je m'en veux d'avoir tout oublié, je m'en veux de n'avoir rien dit, d'avoir comme accepté de subir, je m'en veux de n'avoir rien dit à ma mère biologique quand il étant temps. J'ai peur que cela soit vrai, j'ai peur de retrouver la mémoire. Je sais que j'ai ressenti un certain plaisir et c'est pour cela que je me suis souvent sentie humiliée. J'ai eu quelques fois des pulsions où j'ai reproduit ce qu'on m'avait fait: petite je me frottais sur une grande peluche, j'étais obnubilée par le corps des femmes, fascinais par le porno (quasiment tout genres), j'ai quelques fois eu des envies d'aller me faire toucher par ce beau père et heureusement mon instinct m'arrêtait. Jusqu'à maintenant je n'avais pas compris, je n'avais pas pris conscience pourtant je l'ai toujours su. Je me souviens que je prenais mon petit neuve pour une poupée, je l'habillais et le maquillais et prenais des photos de lui en lui demandant de poser et je ressentais la perversité qui s'en dégageait, j'ai reproduit ça sur une fille de mon age sans appareil photo, on était dehors je lui demandais de poser, de montrer sa culotte. Une fois je lui ai dit que c'était bien de faire pipi la porte ouverte quand il y avait des garçons mais je ne savais pas pourquoi je faisais et lui disait ça. Aujourd'hui je sais que je reproduisais une perversité et je m'en veux de l'avoir fait. Quelques années après je me suis excusée auprès de mon neuve mais je culpabilise bcp pour cette fille (qui heureuse avait tout balancé à ses parents). Petite j'avais goutté à mon urine et j'ai comme repensé à une expérience vécue, et je me suis dit que ca n'avait rien de special. Et plusieurs fois en croisant cette expérience d'urinophile (je ne sais pas comment on appelle ça) ça faisait comme un écho à un vécu. J'ai eu plusieurs fois fait des rêves lucides (dont je me souviens): un homme qui me courait après pour me tuer, des rêves sexuels où je mettais en scène d'autres personnes à ma place mais j'étais présente, extrêmement déguelasses et remplis d'intensité dont je ressentais le plaisir physiquement mais aussi beaucoup de dégoût. Je ne comprenais pas comment c'était possible mais je cherchais à refaire ces rêves. Ma famille adoptive ne m'avait jamais parlé de la pédophilie, alors quand il y a eu cette période où les médias en parlaient, celà m'avait intrigué et je me suis demandée en quoi c'était grave puisqu'on y ressentait du plaisir (alors que pour moi je ne l'avais jamais fait). Je pensais que quand un homme en avait envie c'est que je devais en avoir envie aussi pour qu'il me laisse tranquille. Je me souviens que pour un garçon qui devait avoir 14/15 ans, qui me faisait penser à mon géniteur inconsciemment, je m'habillais sexy et j'étais consciente que je l'étais (je devais avoir 6/7 ans). Je me souviens que j'essayais de passer ma main dans le pantalon de ma mère adoptive (avec le recul j'ai compris que je reproduisais un mécanisme, je semblais savoir ce que je faisais et quelle zone toucher), pour qu'elle tombe amoureuse de moi mais quand elle me stoppait avec sa main ça me surprenait qu'elle ne se laisse pas faire, mon égo semblait prendre un coup. je faisais des jeux de séductions pour qu'elle soit sous mon emprise et j'y prenais un plaisir pervers. Je me souviens que j'allais sentir sa culotte pour voir si elle avait la même odeur que la culotte d'une personne de mon passé. J'ai fait des expériences avec des filles de mon age dés mes 6 ans, en primaire (en ce1) à la fin de l'année avec une copine on s’était enfermée dans les toilettes et je lui ai fait des choses, elle semblait avoir fait la découverte de sa vie et a prévenu les autres qui ont cherché à essayer et j'étais surprise qu'elles ne connaissent pas ça. Et puis en grandissant les femmes m’intéressaient de plus en plus. Je les fixais du regard et semblait souvent en déstabiliser quelques unes du haut de mes 9 ans. Je fuyais les hommes mais certains m'apportaient une attention particulière et j'en étais mal à l'aise. Mais quand j'en appréciais un, je le regardais souvent avec une ambiguïté comme si un tout plein de choses venaient s'en mêler. J'ai des souvenirs de moi qui remontent à mes quelques mois, j'en ai parlé avec une de mes soeurs biologiques qui etait surprise et m'a dit que j'étais toute petite. Je ne sais pas pourquoi tous ces souvenirs me sont restés, alors que je suis tombée dans le coma et que de nombreux événements marquants sont venus bousculer ma psychologie. C'est comme si,j'aurais pu garder plus de souvenirs de mon enfance si il n'y avait pas eu tout ça. En avançant dans la vie j'ai accumulé beaucoup de difficultés (harcelement, rejet et j'en passe). Ma vie a été une tragédie, et je n'arrive pas à savoir pourquoi j'ai vécu autant de mauvaises choses, comme si j'avais fait quelque chose à ce monde pour qu'autant de personnes se soient données des droits et des permissions sur moi. Je vous épargne d'autres souvenirs et de détails pour faire moins long. Depuis quelques mois je reste cloîtrée chez ce père adoptif, qui dit ne m'avoir rien fait, mais je sais que c'est faux. C'est comme si j’espérais naïvement que ces hommes viennent le reconnaître et s'excuser. J'essaie d'affronter la situation, de sorte à ce que un processus psychologique, pour me faire confiance, s'enclenche en moi pour que je ne dépende pas de la volonté et de la vérité des autres pour que je n'ai pas à fuir ce qui me dérange, ce qui me fait peur et me fait du mal. Mais est-ce pour autre chose que je reste? Ma famille adoptive, sans même chercher à savoir et à comprendre, me fait passer pour une folle, une menteuse, j'ai reçu des menaces de la part du fils de cet homme. C'est parce qu'ils me font une pression que je tiens bon, pour créer une défense en moi. Mais ce n'est pas simple. J'envisage de casser les liens qu'on avait, les liens psychologiques. J'ai réussi à casser une certaine emprise qu'ils avaient sur moi, d'où j'ose rester sur mon affirmation mais certaines fois la culpabilité, la flatterie, les superstitions, et des croyances ont refait surface ce qui m'a un peu ralenti. J'ai peur de mon avenir. J'ai longtemps gardé espoir mais avec le temps je me suis faite à l'idée que j'avais réellement étais malchanceuse et j'ai peur que ce que j'entreprends ne suffise pas à tout casser. Je ne sais pas quelle finalité espérer quand on a pas de preuve, quand on est quasiment seule face aux manques de compassions, de respects et de réceptivité des autres. J'ai mis 13 ans pour prendre conscience que cette famille proche est complètement tarée. Aujourd'hui je ne sais pas quoi en penser, mon cerveau ne semble pas vouloir lâcher les souvenirs alors que je crois me sentir prête à les affronter étant donné que je me retrouve seule dans l'appartement du père qui dort je ne sais où mais passe de temps en temps. J'ai compris que pleurer face à une personne qui s'était donner autant de droit sur une enfant de 5 ans, ça ne servirait à rien alors je l'ai affronté en lui rappelant ces mauvais comportements ( les reflexions sur les parties de mon corps, les propos, les gestes, les regards) et il m'avait répondu qu'il n'y avait rien de dégueulasse en tout ça et je lui ai donc demandé si moi je me permettais de parler de son sexe, et depuis il fuit. Et depuis il va se lamenter auprès de sa famille, mais j'en ris, cet homme est minable.
J'ai appris trois choses de toute cette situation:
-quand on ne veut pas qu'une situation se reproduise, il faut l'affronter de sorte à ce que le cerveau crée un mécanisme, un cheminement, une habitude, une évidence
-derrière un processus on y trouve l'intêret de la personne en soit quand quelqu'un a certaine réaction quand on prend le temps de regarder, de comprendre et même de comparer on peut voir ce qu'elle cache derrière se processus d'action, de réaction
-dédramatiser la personne et dramatiser son acte, c'est pourquoi je les prends au ridicule lui et les autres, je ne leur donne aucune importance.
Si une personne vous a fait du mal, cette personne aurait pu le faire avec n'importe qui à partir du moment où elle en aurait la possibilité.
Cet homme à des tendances (surement qu'il ose moins) pédophile (j'ai compris pourquoi) et il aurait fait ça à n'importe quel enfant malheureusement ou heureusement c'est tombé sur moi mais une enfant plus fragile, moins attachée à certaines choses comment s'en serait elle sortie? Des fois je me dis mieux, elle serait partie dévoiler toute cette violence à quelqu'un et l'histoire aurait été close mais en ayant lu les témoignages je crois que cet exemple se passe rarement. En ce moment je commence une thérapie avec moi même, rassure mon enfant intérieur, tends la main à mes souffrances, évacue de l'espace pour mes peines, et déchaîne ma colère sur de la musique, dans de l'humour, dans des rêveries et surtout quand il est présent je le fixe des yeux ou l'ignore pour qu'il ne puisse projeter aucune espérance sur moi. Quand il baisse sa garde, tente de reprendre contrôle sur ses états dames, je ne me gêne plus pour casser son processus d'auto-défense. C'est finalement très pervers c'est pour ça que je mets une distance entre cette perversion et moi pour éviter d'y prendre goût que cela ne rentre pas dans un mécanisme psychologique. Si je ne peux pas apporter de preuve, si mes larmes ne lui font rien, si mes souvenirs restent timides, si cet homme cherche à me faire passer pour une parano, je continuerai. Chouiner sur nos malheurs devant des personnes qui en sont aussi la cause n'apporte pas grand chose. Aujourd'hui à cause de bcp de choses, j'ai des blocages. J'apprehende mon futur, je crains les hommes, me méfie des femmes et n’éprouve de l'amour et de l'affection pour personne (hormis ma cousine et moi même). Peut-etre, diriez vous, que je tends à devenir psychopathe? et bien, je n'en ai pas envie, j'apprécie etre une bonne personne et apprendre à connaître les autres parce que ça nourrit mon être et surtout je sais profondément qu'il y a des gens biens sur terre. J'essaie de casser cet héritage énergétique et du passé que je me suis trimbalée.
J'ai quand même quelques questions auxquelles je ne trouve pas de réponse:
Pourquoi suis je aller dire à mon géniteur sur facebook (j'avais créé un compte pour lui et la femme qui a été la cause de certains de mes viols), il y a quelques mois,que je l'aimais, que j'aurais aimé qu'il me voit grandir (alors qu'au fond de moi c'était faux) pour le rassurer, alors qu'aujourd'hui je sais qu'il m'a lui aussi fait des choses?
-pourquoi je me suis sentie pendant des années obligée de me parler à voix haute? j'avais l'impression qu'une présence ou plusieurs étaient avec moi, jugaient et écoutaient tout ce que je disais et faisais. A quoi cela peut se rapporter ? j'ai pensé que c'etait pour l'absence de ma génitrice, pour me rassurée qu'une personne dans ce monde m'ecoute et prête attention à moi mais aujourd'hui j'en doute.
Pourquoi je suis restée dans le mutisme, alors que je savais?
Pourquoi finalement je reste chez lui, si rien ne me dit que je vais reussir à casser "leur emprise" sur moi?
Mon corps entier semble s'être modulé comme mon cerveau, mon entrée vaginale a créé une fermeture où seulement mes régles y trouvait passage, pendant des années aucun objet aussi fin soit il ne pouvait passer, jusqu'au jour où pour moi c'etait une évidence que j'avais été violé alors je me suis mise dans une certaine position très humiliante et mon doigt est rentré (et j'ai pleuré) quelques jours après je suis allée voir avec le miroir, le passage s'était rebouché.
Je ne supporte pas me voir nue, je trouve ça désagréable, je ressens ma vulnérabilité. Pendant un certains temps et encore aujourd'hui, j'ai l'impression d'être vue, regardée quand je prends ma douche et je déteste voir mon sexe et encore moins sentir l'odeur qu'il émet j'ai l'impression qu'il sens tous les viols subis (une arrière odeur de fer). Ma peau n'a gardé (visible du moins) aucune trace de mes maltraitance, des coups. C'est seulement quand on me touche, qu'on m’effleure ou que l'on a un certain regard sur moi que cela fait un écho à mon passé.
Pourquoi moi ? ça a commencé par une femme mais c'aurait pu s'arrêter là pourquoi ça a pris autant de proportion ?
J'en avais parlé avec l'une de mes soeurs biologiques qui s'est vite mis à ne pas me croire (surement parce que ça l'arrangé et elle a finit par me laisser sur ces mots "je vais me baigner")
Ma génitrice, n'a pas mangé pendant quelques jours, parce que je lui ai dit que je ne la voulais plus dans ma vie, que je l'avais aimé trop longtemps et d'apres mes soeurs elle a pleuré, elle a sorti que j'en avais rien à faire si elle mourrait et elle a répliqué qu'elle irait se suicider pour que j'ai sa mort sur la conscience après je n'ai plus voulu qu'on parle d'elle avec mes soeurs après ça. Aujourd'hui j'ai compris que cela ne serait pas une bonne idée que je retourne les voir, alors j'ai rompu contact avec elles dans l'espoir de ne plus leur reparler définitivement déjà pour leur renvoyer la balle, pour qu'elles comprennent et pour qu'on passe à autre chose.
Mais j'ai beaucoup de regret à avoir reproduit mon mal être sur d'autres personnes et sur des animaux et je ne sais où les trouver pour m'excuser auprés d'elles, pour ce qui est des animaux j'essaie d'être patiente de ne pas repousser leur amour, leur attention, leur besoin, leur apparence.
Merci de m'avoir lu.
fiffi
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par fiffi »

c' est très fort ce que tu écris . Je ne sais pas si tu vas réussir à te reconstruire toute seule . J' imagine que retrouver la mémoire doit être extrêmement douloureux pour toi ; es tu sur de ne pas vouloir redire ce que tu nous dis à un pro ?
Cela pourrait t' aider à avancer , même si en parler ici te fait du bien .
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choooj
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Re: bi, hetero, asexuelle?

Message par choooj »

Je constate que tu as pris le taureau par les cornes et que tu vas te battre. C'est un bon point. Mon opinion est qu'il faut fuir les gens toxiques, même si tu te sens de taille à les affronter. Simplement parce que ta vie et ton bonheur se jouent dans le futur et pas dans ton passé chaotique. Ne perds pas ton énergie avec des personnes qui ne comprendront pas ou tenteront par perversité de détourner le sujet. Je rejoins les bons conseils de Fiffi et Baelfire au sujet de l'accompagnement psychologique. Reste à trouver le bon praticien : au fond pourquoi ne pas demander conseil à ton médecin généraliste (ou un autre, si tu as peur de sa proximité avec ta famille) afin d'identifier si ce qui te convient est une thérapie comportementale (besoin de reprogrammer certains de tes comportements) ou une simple discussion régulière (plus besoin d'écoute). La question financière se pose également car les consultations chez un psychologue ne sont pas remboursées par la sécu, pour ça aussi le généraliste aura peut-être une idée.
On reste là bien sûr en background. Bon courage.
𝓔𝓼𝓽𝓸𝓶𝓪𝓺𝓾𝓮́𝓮, 𝓳𝓮 𝓶𝓮 𝓿𝓸𝓲𝓼 𝓭𝓲𝓼𝓹𝓪𝓻𝓪𝓲̂𝓽𝓻𝓮 ... 𝓺𝓾𝓮 𝓭𝓲𝓼-𝓳𝓮 ... 𝓮𝓻𝓻𝓮𝓻 !
𝓔𝓽 𝓳'𝓪𝓽𝓽𝓮𝓷𝓭𝓼 𝓺𝓾𝓮 𝓵𝓪 𝓻𝓮𝓲𝓷𝓮 𝓝𝓪𝓻𝓬𝓲𝓼𝓼𝓮 𝓿𝓲𝓮𝓷𝓷𝓮 𝓶𝓮 𝓭𝓮́𝓵𝓲𝓿𝓻𝓮𝓻 !
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