Déprime et asexuel

Vous avez des questions sur l'asexualité ?
C'est ici que ça se passe.
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loch
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Déprime et asexuel

Message par loch »

Bonjour, je déprime parce que je suis me sent pas comme les autres. Je suis diagnostiquer skyzoide par un psychiatre, j ai beaucoup travailler sur moi ses dernières année et j ai beaucoup changer...Mais le problème d être asexuel est un cauchemar... Au total 0 relations amoureuses et 3 relations refuser]. J ai déjà eu une amie que je voyais souvent [trop] et j étais pas capable d avoir une presence humaine trop souvent. Donc je me dis que je pourrais jamais être en couple et depuis peu je me suis isoler [2 semaines sans sortir]. J ai des idées suicidaire, j ai peur d en parler même a ceux de confiance, parce que la dernière fois j ai péter une crise j ai été hospitaliser en psychiatrie + de 3 mois
J ai une perte de motivation [faire a manger, ménage, social etc...]Je me sens pris au piège et je pleure le soir...

Y a t il d autre personne qui se reconnaisse et si oui que faites vous pour ne pas déprimer?
Polymnie
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Re: Déprime et asexuel

Message par Polymnie »

Bonjour Loch, je n'ai aucune idée de ce que tu vis.
Par contre je pense que ne rien dire ne peut pas faire évoluer la situation.
Il faut que tu trouves quelqu'un de confiance qui sache t'écouter et ne pas te juger. ( un professionnel ou autre)
Profites de chaque moment pour essayer de trouver un petit quelque chose de positif dans cet instant.
De mon côté je sais que la nature et le rire des enfants sont toujours des choses qui me font du bien.
Ca ramène un côté simple à tout ce bordel qui nous entoure.
Courage à toi
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Baelfire
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Re: Déprime et asexuel

Message par Baelfire »

Salut Loch,

Ma réponse va te déplaire j'en ai peur.

"Le trouble de la personnalité schizoïde est un trouble de la personnalité caractérisé par un manque d'intérêt pour les relations sociales. L'individu éprouve des difficultés à nouer des liens sociaux ; ses loisirs, son activité professionnelle, sont solitaires et indépendants. Il n'est en apparence pas touché par les marques de sympathie ou d'affection et n'exprime pas ses émotions, d'où une image de froideur, d'apathie."

Est ce que tu ne penses pas que tous tes problèmes que tu évoques peuvent prendre leur origine là dedans ?

Apparemment tu as fait un gros travail pour atténuer ça mais il est fort possible qu'il ne soit pas terminé. Le seul conseil que je puisse te proposer c'est d'aller te faire aider à nouveau par des professionnels. Ce que nous ne sommes pas. Parce qu'il est évident qu'on ne peut pas se sortir seul de tout ça. Et aussi parce que quand on a des idées suicidaires il est temps de tirer la sonnette d'alarme.

Tu dois comprendre que nous n'avons pas la formation pour te sortir de là. Par contre pour discuter, échanger, c'est l'endroit idéal ^^

Bienvenue
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fiffi
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Re: Déprime et asexuel

Message par fiffi »

Salut Loch ,

je rejoins l' avis de Baelfire , nous ne pourrons pas t' aider efficacement sur le fait que tu sois diagnostiquer schizoide mais si tu veux discuter avec nous ,tu es bienvenue sur ce forum .
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loch
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Re: Déprime et asexuel

Message par loch »

merci de m avoir répondu, je suis aller voir ma travailleuse social aujourd’hui et je le lui ai montrer mon poste ici
Polymnie
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Re: Déprime et asexuel

Message par Polymnie »

Cool c'est une excellente démarche et un début
bon courage pour la suite
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clotaire
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Re: Déprime et asexuel

Message par clotaire »

Bienvenue loch :-)
C'est difficile de faire face à la déprime… Peut-être se concentrer sur des petits plaisirs du quotidien ?
Mais en parler avec un.e professionnel.le est une bonne démarche ;-)
Sinon, je crois que tu devrais discuter avec Whitewolf, vu ton avatar :lol:
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Iloy
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Re: Déprime et asexuel

Message par Iloy »

Mais non Clotaire, c'est un renard des neiges, aucun rapport avec notre loup blanc ^^
(Ou sinon je suis mal réveillée.)

Bienvenue loch :)
J'aurais tant aimé cependant, gagner pour vous, pour moi perdant, avoir été peut-être utile
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choooj
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Re: Déprime et asexuel

Message par choooj »

Salut Loch,
Il existe une classification permettant de différencier toutes les formes de dépression. Notamment ce qui la déclenche.

Si la dépression est endogène (non déclenchée par un évènement extérieur) il est plus efficace et donc recommandé de consulter un psychiatre. Celui-ci prescrira des antidépresseurs (il faut agir vite sur le cerveau pour corriger les flux d'hormones) + un suivi psychothérapeutique pour mettre en œuvre des routines comportementales en vue de limiter ou éviter les rechutes.
A ce propos, un lien utile pour ne pas se gourrer de praticien :
https://www.femmeactuelle.fr/sante/psyc ... es-2057736

Si le mécanisme est exogène (dépression déclenchée par un trauma ou par les difficultés que pose une maladie par exemple) les antidépresseurs ne sont pas obligatoires (tout dépend de la gravité des symptômes).
La dépression exogène (que l'on appelle aussi réactionnelle) est un mécanisme de protection de l'individu : comme il n'a pas su se mettre à l'abri des évènements déclencheurs, c'est le corps qui se coupe émotionnellement de son environnement. La tristesse qui accompagne cet état est un signal d'alarme ; ton corps te dit que ta façon de fonctionner doit changer. La fatigue apparait parce que tu luttes contre ton état.
Une psychothérapie sera toujours utile, surtout pour aller au delà de tes limites (on a tous des croyances et des conduites d'échecs dont on n'a pas pris conscience et qui peuvent impacter fortement notre quotidien).

Mais si on a compris ce qui se joue dans la dépression réactionnelle, rien n'empêche aussi d'agir par soi-même :
1) Accepter sa vulnérabilité et surtout ne pas culpabiliser d'avoir des points faibles. Tout le monde en a.
2) Se remémorer toutes les situations difficiles que l'on a surmontées. En effet, ce n'est pas parce qu'on est fragile sur certaines choses que l'on n'est pas fort sur d'autres. Toutes ces réussites (comme celle que tu décris Loch à propose de ta schizoïdie et de tes progrès) sont autant de prises solides pour escalader les obstacles de la vie. A mesure que l'on surmonte ces obstacles, on apprend à se dépasser et on développe ainsi sa résilience.
3) Apathie versus action. Au début d'une dépression lourde, il faut s'accorder des moments où l'apathie prend le dessus. Si elle est là ce n'est pas pour rien. C'est parce qu'il se déroule inconsciemment une rupture.
C'est un processus de deuil nécessaire pour sortir de l'état dépressif. L'apathie va bien sûr à l'encontre de la reprise d'activité. Comment à la fois faire le deuil d'un passé même douloureux et dans le même temps se mettre ne mouvement pour sortir et reconstruire son avenir ?
Toute la difficulté (et là le psy peut être très utile) sera de doser les plages accordées au laisser-aller/l'apathie et les plages où on se force à agir.

On a beau être un zombie, être incapable de se lever et de prendre une décision, incapable d'avoir envie de quoi que ce soit, incapable de retenir une information. On est parfaitement conscient de ce que l'on devrait faire si on était dans un état normal. Il faudra apprendre à SE FORCER.
Faire un truc même minimaliste mais agir quand même. Dès fois on a pas le choix (il faut bien se laver, manger …).
Ainsi, si ta vaisselle s'est accumulée, prend 1 verre, rince-le, met-le de côté puis retourne t'asseoir. Quelques instants après, réitère la chose.
A force de petites actions successives tu finiras par savonner ton verre ton assiette tes couverts. Tu n'auras pas fait toute la vaisselle mais tu auras quelques items propres. Peut-être même auras-tu assez d'élan pour sortir acheter du pain. A la fin de la journée tu pourras constater toi-même le progrès accompli, une petite victoire certes mais une victoire quand même.

Dans des formes plus légères de dépression (dysthymie) où l'on a juste envie de rien, l'immobilisme et l'apathie sont contre-productifs.
Quand on est dysthymique on n'est pas dans une bulle étanche, on peut être touché par ce qui se passe autour de soi. Alors il faut sortir et se laisser stimuler. Je ne connais pas de meilleure activité que LA MARCHE. C'est ce qui coûte le moins d'effort et de moyens (des chaussures confortables, un vêtement de pluie, bouteille d'eau, quelques aliments) et ça rapporte un max. Va te perdre dans la ville, dans un parc, peu importe où pourvu que tu puisses marcher AU MOINS 1 HEURE. Avance sans but. Au bout de plusieurs minutes des pensées vont aller et venir, ne les régule pas. C'est un processus méditatif qui se met en place. Il est possible que d'ici à la fin de ta ballade ces pensées s'organisent et que des informations précises remontent : "voilà ce qui m'a fait du mal", "voilà ce dont j'aurais besoin", "voilà ce qui m'intrigue ou me stimule", "voilà ce que je dois mettre ne œuvre pour aller mieux". Il est possible que tu arrives aux mêmes conclusions suivant un cheminement différent : plutôt que de rentrer en ton for intérieur, ton attention se portera sur des détails de ton environnement qui finiront te révéler à toi-même.

4) Peu importe si on part d'un dépression lourde ou légère, une fois que l'on est capable de se mettre en mouvement, de ranger et organiser ses affaires, de prendre soin de soi, de sortir, de laisser les pensées s'organiser, il arrive un moment où éprouve à nouveau du plaisir.
C'est le RETOUR DE L'ENVIE. Il n'y a pas que LE PLAISIR qui rend heureux d'ailleurs. Il y'a aussi LE SENS de ce qu'on réalise.
C'est marrant et bizarre de vivre ce moment transitoire, parce que la dysthymie est toujours présente et cependant on ressent à nouveau de l'intérêt pour quelque chose, de la curiosité. Il faut à tout prix sauter sur l'occasion : va voir le film, fait l'excursion, essaye le sport, teste le plat, lit le bouquin, construit le meuble, sème les graines, sort dans la nature, capture les photos, écrit l'histoire, va t'inscrire au club ...
Cette première expérience déclenchera d'autres envies et tu seras capable en toute autonomie de diriger tes actions vers des activités qui ne feront que te renforcer.


Quant à l'amour (et déjà l'amitié) malheureusement ça ne se décrète pas. Ca vient tout seul parce que les gens épanouis ont cette aptitude spontanée à partager, à donner et quand on donne on finit un jour ou l'autre par recevoir.
Laisse les choses suivre leur cours, apprends la patience. Et l'asexualité dans tout ça ? Je réponds qu'à chaque jour suffit sa peine.


Pardon pour le pavé, Loch. J'espère t'avoir aidé un peu. Bonne continuation et bienvenue sur le forum.
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choooj
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Re: Déprime et asexuel

Message par choooj »

Hum … Je réalise que je me suis laissée emporter par la réaction des autres membres alors que tu as une demande plus précise.
A) Ta difficulté à entretenir une relation de proximité à cause de ta schizoïdie. Il y'a des personnes adeptes du "chacun chez soi" et elles ne sont pas rares. C'est même une tendance qui gagne du terrain autant chez les A que les S. Ils organisent leur vie de sorte à dissocier la plage personnelle (l'essentiel de leur temps) et une plage qui est consacrée à la vie amoureuse (une partie de leur temps de loisirs). De la même façon, ils ne conçoivent pas de vivre sous le même toit.

B) Ton asexualité qui fait que même une relation qui démarre bien arrive à un point de blocage. Là tu rejoins la légion d'asexuels qui s'expriment ici. Soit tu as la capacité d'évoluer de sorte à ne plus éprouver de dégoût/de blocage vis à vis du sexe. Soit tu t'en sens incapable et il n'y a pas de raison de s'en vouloir. Tu ne dois pas te forcer.

J'ai discuté avec plusieurs A qui ne veulent pas avoir de rapports sexuels et qui sont adeptes du "chacun chez soi". Donc ces profils existent. A toi de les rencontrer et de voir avec qui tu pourrais avoir des atomes crochus.
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loch
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Re: Déprime et asexuel

Message par loch »

Je suis en charge depuis env 6-7 ans par une une équipe médical [psychiatre+travailleuse social+ agente d intégration], depuis j ai été hospitaliser 1 ans et demi [y a quelques années ma + longue hospitalisation :mrgreen: } [danger pour moi et les autres] et donc je ne travaille plus [contrainte permanente [a vie] , ce qui m aide pas, mais le travail est pas compatible] Alors je m isole... Je n ai pas de misère a discuter [sauf les inconnu], le problème viens du fais que je me sens étouffer vite. Pour vous donner quelques exemples

- Je joue a un jeux en ligne et y a un chat en ligne si on discute trop je me barre, a cause j atteint a un moment le maximum que je peut tenir

- J avais une amie que je fréquentais asser souvent, mais après 1 ans j ai couper les ponts car je me sentais étouffer, donc impossible d être en couple. [je donnais plus de nouvelle]

-J ai fais des chambres avant d aller en appartement et je finissais toujours par déménager au 1-2 mois parce que j en pouvais plus d entendre les autres 24h/7 et je finissais par partir ou être mis a la porte [frustration avec mes voisins par ex] Maintenant je suis en appartement très silencieux et je suis bien chez moi

- 4h/jour avec quelqu’un est difficile, je le fais uniquement au thérapie et j ai toujours hâte de rentrer chez moi après

J ai repris vélo et café rencontre [groupe soutien] et je me sens beaucoup mieux. Le soleil m a redonner le sourire et de sortir de mon appart [je déteste les hivers, mais depuis peu le soleil est revenu]

Je me questionnais pour mon orientation sexuel depuis petit, mais je le suis bien [confirmer par mon équipe médical]
Merci a tous de me répondre, sachez que je vous lis, mais je poste par tous le temps et c pas juste ici :mrgreen:
clotaire a écrit : 28 mai 2019, 09:23 Bienvenue loch :-)
C'est difficile de faire face à la déprime… Peut-être se concentrer sur des petits plaisirs du quotidien ?
Mais en parler avec un.e professionnel.le est une bonne démarche ;-)
Sinon, je crois que tu devrais discuter avec Whitewolf, vu ton avatar :lol:
merci suite a ce message j ai réfléchi sur ce qui me ferais plaisir et m a donner envie [resto,vélo,cinema etc..]
J étais immobile chez moi dans l ennuie a chercher la déprime
Roxane Leo
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Re: Déprime et asexuel

Message par Roxane Leo »

C'est un lent processus que d'aller mieux et le bonheur n'est jamais quelque chose d'acquis, ça fluctue selon les périodes et les situations.
J'ai connu quelques hospitalisations, et j'ai eu quelques idées noires sérieuses... J'aimerais pouvoir dire que c'est définitivement derrière moi mais on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve.

J'ai eu une perte de motivation similaire à celle à laquelle tu fais référence. Plus d'envie du tout et j'étais toujours en train d'hésiter entre deux choses : manger ou dormir, ne pas manger et courir . Et finalement je ne parvenais pas à me décider, à faire de choix et c'est le temps qui décidait pour moi. Ce n'était plus l'heure de manger, plus d'heure d'aller courir, tout ce qui me restait à faire, c'était dormir. Je ne sais pas exactement comment j'ai fait pour me sortir de la. Je crois que j'ai gardé dans mon quotidien uniquement les choses qui m'apportaient du réconfort, les choses douces, reposantes ou qui me procuraient du plaisir et me rappelaient des bons souvenirs.
Ca n'a pas été simple mais tout doucement, j'ai supprimé une à une les éléments qui m'entravaient, des relations nocives et décevantes, des vêtements et les miroirs qui me faisaient complexer, j'achetais uniquement les aliments qui me donnait du plaisir gustatif et visuel. J'ai écouté les Harry Potter en audiobook du premier au dernier. Je donnais des rdv aux amis que j'avais envie de voir dans des salons de thé que je n'avais jamais essayé et je m'y rendais à pied avec mes écouteurs et mes audiobook, je revenais en courant parce que j'aime ça, toujours avec mes audiobooks. Ma vie c'est transformé en jeu de piste, j'ai mis du sens et de l'importance la ou il n'y en a pas pour les autres mais tant pis, tant mieux !

Tu peux tout faire, la vie est faite pour toi. Prendre des initiatives, même les plus petites possible m'a aidé à me prouver que j'étais capable. Cette quête, ce jeu de piste vers l'autonomie est vraiment inépuisable. Même si au début tu joues seul chez toi, à choisir et décider de si oui ou non tu gardes ce t shirt, c'est déjà une manière de t'exprimer et de faire preuve d'autonomie, d'écoute vis à vis de toi. Ensuite, tu peux jouer à plusieurs avec ta famille, tes amis et parfois tu décides, parfois tu te laisses porter, et les deux, c'est ok...

Peut-être que ça ne marche pas pour tout le monde, il n'y a pas de recettes miracle mais c'était des moments très agréables et j'ai eu besoin de créer ce cocon réconfortant avant de pouvoir faire face à des choses moins agréables. Tu as le temps, tu as le droit. J'espère que tu ne te sens pas coupable. Ta priorité c'est d'aller mieux même si tu dois mettre pour un temps des autres rôles entre parenthèse (étudiant, employé, citoyen, fille ou fils de, parent de,...)
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