Bien à vous, chers mortels

[Chamallow]

Bienvenue Aliona

Perso, je +1 aussi ton parallèle avec les timbres

...

surtout le manoir, j'avoue le manoir il vent du rêve

Même les plates excuses auprès des philatélistes, et ben ça envoie

Donc bienvenue, et au plaisir

[Aliona]

Merci Chamallow !
Après réflexion, je l'aime bien aussi cette comparaison ~

Et joyeux Noël à tous pendant que je suis là !

[choooj]

Salut Aliona. Bienvenue.

Tu n'es pas compliquée. Moi aussi je trouve plus confortable d'être soi-même, sans fard, sans avoir à se contorsionner pour plaire.

Mais nous vivons dans une société impudique (exhibitionnisme facebook, peopolisation). Voilà pourquoi tu es tentée de crier qui tu es sur les toits.
En soi, "crier sur les toits" que tu es asexuelle c'est pas bien grave. Dans l'espace public, les gens ordinaires recevront cette information comme elles reçoivent toutes les autres : le dernier discours de macron, la météo demain ...
Sur un forum on s'expose aussi, sachant qu'on risque un jour de rencontrer ces personnes à qui on a tant dévoilé.
Bien sûr, parler de choses intimes à des personnes non-intimes c'est autoriser à n'importe l'accès de son espace privé.
Sauf qu'à tout moment on peut dire stop et retirer ce droit d'accès.

Personnellement je préfère restreindre cet accès dès le début : vie publique d'un côté et espace intime de l'autre.
J'ai expérimenté quand même. J'en ai parlé à ma mère par exemple, qui n'a même pas bronché : s'en fout. Je l'ai évoqué avec quelques autres personnes : même réaction. Egalement évoqué à la psy que j'avais consultée autrefois . Elle : "Et vous le vivez comment ?" Moi : "bien". On est aussitôt passées à autre chose. L'asexualité est un non-sujet sauf pour les personnes directement impactées.

En ce qui concerne ton compagnon, derrière la définition de l'asexualité, c'est surtout vos ressentis et votre façon d'envisager votre relation dont il est question. Un A (ou un S) n'est pas l'autre. A quel point vos individualités sont-elles compatibles ?

Ta meilleure amie le sait, ça doit te soulager. Qui d'autre est sur la liste de tes contacts intimes et à qui tu voudrais en parler ? Tu as peur d'être jugée par des gens qui t'aiment et en qui tu as confiance ? Si as besoin de leur parler, fais-le. Tu verras si ça change quelque chose. Dans ce contexte-là tu ne risques rien.

Les autres ... le normal/pas (ra)normal ...
Te confier à un quidam qui balance le détail de ses nuits torrides, a quoi ça sert ? Dans ce contexte, ce n'est pas toi qui est décalée.
Tu as peut-être l'impression que son comportement est validé parce qu'il a trouvé un public qui l'écoute. Mais le comportement des masses, ça se manipule. L'approbation du public ne valide rien du tout. Tu serais surprise de savoir ce qui se passe dans la tête de ceux et celles qui l'écoutent en souriant. Tu serais sans doute même effrayée de savoir ce qui se passe dans la tête de l'orateur (l'ampleur de son narcissisme ou les névroses/complexes qu'il cherche à masquer).
Zappe, laisse tomber les modes et les postures. Si on te presse de parler sexe ou si on te drague, sort une grosse connerie.
Au bureau comme dans un milieu festif, les gens n'attendent rien de sérieux de toute façon.

[Aliona]

Je viens mettre à jour ma propre situation ici, pour ceux que ça peut intéresser vu que j'avais tout détailler là, autant continuer.

Mon copain et moi on s'est séparés il y a bientôt trois semaines. Parce qu'on avait pas les mêmes envies sexuelles. Dans les faits on s'est séparés en de bons termes. Je me vois pas annihiler la complicité que j'ai pu avoir avec lui durant des années, et lui non plus. Donc même si on est plus ensemble, entre nous, ça va relativement bien.

Le problème qui se pose c'est sur moi-même. J'aurais voulu que ça ne s'arrête pas. Et je me dis que j'en suis la cause. J'en reviens à ce principe que je mentionnais d'être en "décalage". Parce que je suis ce que je suis, notre histoire a du s'arrêter. Et depuis ces trois semaines, je ne cesse de partir dans un tourbillon de déprime et de... Dénigrement de ma propre personne. Alors qu'au fond je sais que je n'y peux rien, sinon, j'en parlerais pas ici, mais c'est plus fort que moi. Notre rupture m'a plus affectée personnellement sur ce que je suis que sur ce qu'on est tous les deux.

En plus j'aimerais beaucoup parler avec vous, de tout et de rien parce que je suis pas douée dans les débats, apprendre à vous connaître, à vous apprécier mais j'ai tellement peur de parler aux gens que j'ai mis ces trois dernières semaines à peser le pour et le contre, à commencer à écrire, à effacer, et je sais même pas si je vais poster ce message au final.

Je sais même pas quoi dire de plus parce que j'ai l'impression de passer mon temps à me plaindre, et même là je me plains de me plaindre. J'ai l'impression de retourner dix-quinze ans en arrière où je me cherchais en à tâtons. Je sais même pas pourquoi j'écris ça en fait ? C'est qu'un simple coup de tête d'une déprime. Parce que j'ai l'impression que personne pourra vraiment comprendre. Mais même si je vous connais pas personnellement, je sais que vous aurez pas forcément la compréhension totale mais au moins l'empathie nécessaire.

Je m'excuse de... "prendre de la place" avec ce message. Mais fallait que ça sorte enfin je suppose.
Merci à ceux qui auront pris le temps de le perdre à lire. Ca me fait quand même... Ce petit quelque chose.

Et chocolats pour vous ♥

[PassionA]

Merci pour le retour Aliona et, non, tu ne prends pas de la place avec ton message. Au contraire, tu apportes un témoignage de plus

[PaulL]

Courage

Un couple A/S c'est jamais facile (je suis dedans depuis 3 ans bientôt ^^). Il faut réussir à communiquer correctement. Avais-tu parlé de l'Asexualité à ton copain ? (Je ne sais pas si tu avais mentionné le nombre de temps depuis lequel vous êtes ensemble, ou alors j'ai raté le passage :p).

Le problème avec un couple A/S c'est la non-compréhension mutuelle sur le sujet du sexe. Vous pouvez tous les deux considérer qu'il peut être "normal" d'avoir des relations sexuelles, il n'empêche que vous n'avez pas du tout la même approche de la relation sexuelle. Pour lui c'est l'assouvissement d'un désir plus ou moins prononcé. Si tu es A, tu n'as pas ce désir, donc quelque chose d'autre te motive (ou pas) à avoir les relations sexuelles.

C'est là qu'arrive l'importance de la communication.
Tu ne peux pas te reprocher la rupture. Un couple c'est 2 personnes, il n'y a jamais qu'un seul fautif . Tu n'as peut être pas parlé d'Asexualité et donc donné l'opportunité de te comprendre. A l'inverse, il n'a peut être pas été assez impliqué dans votre relation pour te comprendre toi


Je comprend que ça fasse peur d'en parler. Je n'ai mis au courant qu'un cercle restreint d'ami (10 maxi), même après de nombreuses années me sachant A. Il faut te dire que si la personne en face ne cherche pas à te comprendre, ou pire, ne t'accepte pas, alors c'est mieux pour toi de le laisser sur le côté du chemin et de continuer à marcher sans elle



Et pour finir, comme le disent nos amis anglais :
You are not broken, WE are not broken

[Novadeus]

Ne perd pas espoir, courage!!!!!! (oui j'ai mis plein de point d’exclamation pour montrer mon soutient )

Les couple A/S c'est toujours compliqué, mais à des stades différent, et c'est aussi celons les personnes ; je pourrais écrire une dissertation dessus presque vu que je pratique depuis mes 17 ans (et j'en ais 29 là donc j'ai de l'XP). Et a chaque fois ça fini en séparation (entre 3 mois et 1 ans ça dépend) du coup je me suis très souvent remis en question "qu'est ce qui a merdé cette fois" "qu'est ce que j'ai mal fais, mal expliqué" "est ce que ça vient de moi, ou de mon asexualité?". Et pourtant je suis clair dès le début, j'enquille directement en lui disant que je suis asexuel "Moi asexuel, toi Jane, toi pas grimper au rideau le soir".
Au final la solution (ou du moins une partie) c'est comme l'a dit PaulL juste avant moi, c'est la communication, un couple par définition c'est a deux, et ça doit évoluer à deux, apprendre à deux échouer, à deux aussi. La responsabilité de la rupture est partagé (responsabilité c'est peut être un peu fort comme mot...) peut être que tu aura dû d'avantage lui expliquer ton ressentie, ton inintérêt vis à vis du sexe, quand a lui peut être qu'il n'a pas du tout chercher à comprendre, ou à te comprendre qui sais.

Une chose est sûre, cette séparation ne dois pas te bloquer, elle devrais te servir de base de réflexion, pour continuer à avancer.
C'est difficile de parler de son asexualité, pour ma part j'ai mis un certain temps (trop de temps) a mettre un nom dessus mais ça ma libérer, du coup tout le monde est au courant que se soit mes collègues ma famille, bref j'ai aucune raison de le cacher vu que c'est ce que je suis