Découverte de soi !

N'ayez pas peur, passez nous dire un petit bonjour, faites-vous connaître !
Avatar de l’utilisateur
Frejya
Adepte
Messages : 173
Inscription : 01 mai 2016, 17:40
A aimé : 16 fois
A été aimé : 74 fois

Re: Découverte de soi !

Message par Frejya »

Bienvenue parmi nous! :)
J'espère que tu te plairas ici et que tu trouveras ce que tu cherches. C'est cool de voir de futurs psys dans nos rang, peut-être que ça aidera à faire connaître et accepter l'asexualité.
Image
Avatar de l’utilisateur
Luciole_Kawaii
Membre
Messages : 28
Inscription : 11 juin 2016, 01:00
A aimé : 3 fois
A été aimé : 7 fois

Re: Découverte de soi !

Message par Luciole_Kawaii »

J'espère aussi ! Autant à faire connaître ces concepts à mes futurs patients qu'à militer pour l'acceptation de façon personnelle ! =)
Avatar de l’utilisateur
clotaire
Jeune Ancien(ne)
Messages : 6020
Inscription : 24 avr. 2016, 15:46
Localisation : Auvergne - Rhône-Alpes
Pronom : peut être tutoyé ;)
A aimé : 1823 fois
A été aimé : 1787 fois

Re: Découverte de soi !

Message par clotaire »

Luciole_Kawaii a écrit :Certaines personnes critiquent les TCC en disant que ce n'est pas efficace à long terme, qu'en est-il pour toi ?
Dans mon cas j'ai vu la psy pendant environ 2 ans, et on ne s'est pas limité au traitement du TOC proprement dit. Et il y a forcément quelques détours psychanalytiques de temps à autre. C'est clair qu'on peut se rendre compte qu'un problème en cache un autre, mais je considère que quand même, je vais beaucoup mieux maintenant qu'avant, bien que tout ne soit pas réglé. Et je ne suis pas sûr que la psychanalyse soit si efficace à long terme, et puis c'est tellement long... Faut voir le rapport coût / résultats aussi !
Avatar de l’utilisateur
FTC
Associé(e)
Messages : 704
Inscription : 07 févr. 2016, 15:07
A aimé : 54 fois
A été aimé : 71 fois

Re: Découverte de soi !

Message par FTC »

Bienvenue à toi!

Je m'incruste un peu dans le topic, car comme j'ai jamais vu un psy de ma vie, ni mm vraiment côtoyé, pourtant ça reste un domaine qui m'intéresse, ça consiste en quoi concrètement les TCC ?
Avatar de l’utilisateur
Luciole_Kawaii
Membre
Messages : 28
Inscription : 11 juin 2016, 01:00
A aimé : 3 fois
A été aimé : 7 fois

Re: Découverte de soi !

Message par Luciole_Kawaii »

Coucou, merci !

Ha j'ai expliqué ça juste sur la page 1 :
"En gros ça vise à modifier les cognitions / croyances / biais / filtres que la personne peut avoir et qui la font souffrir. C'est aussi basé sur les paradigme de l'apprentissage classique et opérant et donc c'est très efficace pour les phobies et les problèmes anxieux de façon général. C'est aussi très efficace en ce qui concerne les dépressions, les addictions, les troubles du sommeil... Le patient travaille avec le thérapeute de façon active pour régler ses problèmes =)"
Si jamais c'était pour en savoir un peu plus je peux aussi expliciter l'apprentissage classique,opérant et d'autres notions importantes ^^
Avatar de l’utilisateur
FTC
Associé(e)
Messages : 704
Inscription : 07 févr. 2016, 15:07
A aimé : 54 fois
A été aimé : 71 fois

Re: Découverte de soi !

Message par FTC »

Oui j'avais lu, c'était pour savoir concrètement et non théoriquement :)
Avatar de l’utilisateur
Luciole_Kawaii
Membre
Messages : 28
Inscription : 11 juin 2016, 01:00
A aimé : 3 fois
A été aimé : 7 fois

Re: Découverte de soi !

Message par Luciole_Kawaii »

Haaaa. Je viens de me lever ! xD *dors encore debout*

En fait dans les TCC tu as plusieurs types de stratégies. (je vais t'en donner 2/3)
La première étape dans toute thérapie en TCC c'est que la personne doit apprendre des choses sur son trouble (si elle est en état), pour la phobie des araignées par exemple, se renseigner, lesquelles sont dangereuses,lesquelles non, où on les trouve ect... Ca s'appelle la psychoéducation et c'est très important en TCC. Essayer de relativiser de façon scientifique.

1) La stratégie la plus connue c'est sans doute l'exposition pour les phobies. Exposition qui peut se faire en imagination ou alors in vivo. Le psychologue va bien analyser ce qui fait peur précisément (par exemple une personne peut avoir la phobie de l'ascenseur mais uniquement s'il est en métal ou alors en verre), le but est de s'exposer au stimulus anxiogène avec des règles précises, par exemple, cela doit être gradué ( tu commences pas par aller dans un ascenseur, tu l'imagines d'abord), prolongé (parce que le stress est quelque chose qui diminue après 40min d'exposition et qui physiologiquement va créer une émotion qui va diminuer l'angoisse) ect... Au bout d'un moment il n'y a plus de réponse d'angoisse (ou très peu) et on parle d'extinction.
Voici une courbe par exemple qui montre le stress exprimé par le patient : https://drharlicot.files.wordpress.com/ ... .jpg?w=640

2) La relaxation (on peut les mettre avec les phobies bien sûr) qui part du principe que si le corps est moins stressé, est moins préparé à avoir telle réaction alors elle va être plus difficile à ressentir de la colère / peur / autre réaction émotionnelle qu'on cherche à supprimer.

Pour ces deux, le thérapeute ne fait que proposer aux patients, si l'exposition c'est pas OK, on attend, s'il ne "croit" pas en la relaxation ou si ça l'angoisse plus que ça le destresse alors on l'oublie.

3) Les biais cognitifs. Alors il existe plusieurs biais cognitifs chez la personne qu'on va tenter d'identifier. Typiquement dans le cas de la dépression on peut trouver "Je suis nul", "Je sers à rien", "Je serai toujours seul" (ceux-ci c'est ce qu'on appelle de l'inférence arbitraire : imaginer le pire sans preuve) bien sûr on en a tous mais dans certaines pathologies... C'est exacerbé tu l'a compris je pense. Parfois certaines pathologies sont exclusivement gardées surtout à cause de ces biais/filtres/croyances/cognitions qui s'entretiennent en cercle vicieux. Pour les "régler" y'a questionnement socratique , et ici, ça va rester un peu plus théorique parce que je ne vais que rentrer en M1, haha XD, en gros ça consiste à poser les bonnes questions (ouvertes et non fermées) au patient pour lui faire arriver à la conclusion que ce qu'il pense n'est pas vrai.

S'ajoute d'autres techniques telles que celle de la flèche descendante ("S'il se passe ça, ça fait quoi ?" / " Et alors donc?" pour décrédibiliser des scénarios catrastrophes ou bien encore la décentralisation : "Si une autre personne réagissait comme vous que penseriez vous d'elle?")

Voilà pour quelques techniques utilisées, après y'a aussi d'autres choses, concernant les problèmes de sommeil ou de TOC par exemple on peut demander au patient à faire remplir un agenda de sommeil ou alors à noter quand le TOC apparaît (exemple : combien de fois une personne va se laver les main / jour pour donner la gravité physique si on parle d'un toc de lavage des mains, car le discours du patient n'est pas toujours fiable et il mésestime ou sur estime parfois le taux).

En TCC on fait aussi des Analyses fonctionnelles (On conceptualisation de cas c'est pareil) à l'aide de grilles pour bien voir ce qui pose problème au patient

Grille BASIC IDEA
B = Behavior, comportement problème précis
A = Affect, émotions ressenties
S = Sensation physiques qui accompagnent le probleme
I = Imagerie ; si la personne s'imagine des choses dans sa tête, visualise des scénarios catastrophes qu'elle pense qui votn arriver
C = cognitions : ce qe la personne peut se dire

I = Interpersonal = comment le problème impacte les relations
D = Drugs, traitement,
E = Expectations; attentes du patient face au thérapeute, la thérapies ect..
A = Attentes du thérapeute lui-même et éventuel début de diagnostic / hypothèses

Dans tous les cas la TCC est une approche qui consiste à poser des hypothèses et qui va essayer des solutions en lien avec cette hypothèse, si les solutions ne marche pas l'hypothèse est fausse, il y a des erreurs ou autre....

Voilà j'espère que c'est un peu moins théorique maintenant !

Désolée pour le pavé xD
Avatar de l’utilisateur
FTC
Associé(e)
Messages : 704
Inscription : 07 févr. 2016, 15:07
A aimé : 54 fois
A été aimé : 71 fois

Re: Découverte de soi !

Message par FTC »

Merci bcp pour toutes ces explications, je vois un peu plus la démarche collaborative pour le coup. Et puis ça l'air vraiment intéressant !
Je regarderai un peu plus en détail de mon côté :)
Ramón

Re: Découverte de soi !

Message par Ramón »

Les pavés, yakssadvré ! :P

Hmmm, je suis intéressé par ton avis sur la/les psychanalyse.s. Comme clotaire je pense que ça n'a aucune validité sur le long terme. Je veux dire par là qu'une fois entamée plus besoin de spécialiste, on peut entrer en auto-analyse. Surtout que les ressources le permettant sont nombreuses. Le spécialiste, selon moi, sert plus à rassurer la personne qu'à l'aider concrètement. Si nous avons besoin d'être rassurés, cela ne peut, selon moi, constituer une thérapie efficiente sur le long terme. Mais il y a probablement quelque chose que je ne saisis pas. D'ailleurs, je suis toujours troublé par ces histoires de diagnostic dans vos domaines : psychanalyse, psychologie et psychiatrie. Entre le médical et le logique. Comment fonctionne l'axiomatique ? Comment désamorcer les biais ? Comment utiliser les connaissances scientifiques encore précaires (selon moi hein ;) ) dans ces domaines ?

"Dans tous les cas la TCC est une approche qui consiste à poser des hypothèses et qui va essayer des solutions en lien avec cette hypothèse, si les solutions ne marche pas l'hypothèse est fausse, il y a des erreurs ou autre"

Ou alors la méthodologie permettant de les vérifier est mauvaise. C'est une approche que l'on ne peut négliger, quelques soient les champs d'études. Je prends le cas de "la dérive des continents" de Wegener : longtemps (une vingtaine d'années je crois, peut-être plus) ses hypothèses n'ont pu être vérifiées par la méthode scientifique, pourtant elles semblent avoir été validées avec l'amélioration des techniques.

Autre chose (la psyché, ce domaine fait de love, love, love ^^) : en quoi les questions ouvertes sont-elles meilleures que les questions fermées ? Elles comportent pourtant autant de biais cognitifs les unes que les autres...
En gros, dans quelles mesures laisser des ouvertures à une personne présente des avantages, "thérapeutiquement" parlant ? Et/ou en quoi l'assertion catégorique pourrait-elle être un frein, "thérapeutiquement" parlant ?

Foilà. Foilà.
Nul besoin de me répondre cela dit :), même si j'adôôôôôre les pavés :mrgreen: , et les tiens me semblent contenir bien plus qu'une "restitution clinique" de ce que tu apprends actuellement.

Par contre, je veux bien une réponse à cette question : devrions-nous consulter un psychiatre/psychologue/psychanalyste de manière régulière (je parle en temps long, tous les 5 ans, au hasard hein ;) ) ?


Tout ça pour ne pas te dire ce que j'aurais du commencer à dire : sois la bienvenue, et au plaisir d'échanger, notamment sur les questions aromantique et asexuelle :)
Avatar de l’utilisateur
Luciole_Kawaii
Membre
Messages : 28
Inscription : 11 juin 2016, 01:00
A aimé : 3 fois
A été aimé : 7 fois

Re: Découverte de soi !

Message par Luciole_Kawaii »

Oui FTC c'est vraiment une démarche collaborative, de rien, si jamais tu as des questions ma biote à MP est ouverte !


Merci Nya :P !
Je ne souhaite pas créer de débat ici par contre mais vu que tu poses des questions je veux quand même essayer d'y répondre, faut juste noter que je ne suis en transition entre 3eme année et master donc, question proprement clinique je ne peux qu'expliquer que quelques choses brèves ! (et c'est parfois flou aussi xD)
Hmmm, je suis intéressé par ton avis sur la/les psychanalyse.s. Comme clotaire je pense que ça n'a aucune validité sur le long terme. Je veux dire par là qu'une fois entamée plus besoin de spécialiste, on peut entrer en auto-analyse. Surtout que les ressources le permettant sont nombreuses.

Concernant mon avis sur la psycha il n'est pas très bon en fait, disons que je vois son utilité, mais pas dans une approche sur de longues années, et oui au bout d'un moment tu peux entrer en auto analyse. Y'a quelques décennies même pas besoin de formation pour être analyste vraiment hop tu faisais une cure et pouf tu pouvais prétendre à ce titre. Après je ne sais pas pourquoi certains patients restent aussi longtemps. Je connais une personne qui est en analyse depuis 10 ans... Et si on voit toujours l'analyste à ce stade c'est que ça ne fonctionne pas.

Ce que je voulais dire concernant les hypothèses et tout ça, c'est que on essaye de faire un travail "scientifique" (la psychologie est une science bien qu'une science sociale), on s'appuie surtout sur des recherches ou autres principes, paradigmes (l'apprentissage opérant et classique par exemple). Après il y a plusieurs méthodologies et les TCC n'en sont qu'une partie.

Concernant l'axiomatique, je n'ai pas compris (ni ce que c'est, ni ce que tu entends pas là) tu voulais parler de catégoriser les maladies mentales / les gens tout ça ? Avec le DSM ?
Autre chose (la psyché, ce domaine fait de love, love, love ^^) : en quoi les questions ouvertes sont-elles meilleures que les questions fermées ? Elles comportent pourtant autant de biais cognitifs les unes que les autres...

Ah je n'ai pas dis qu'elles ne comptaient pas de biais, en fait c'est pour que la personne ne dise pas "Oui", "Non". Mais vraiment pour qu'elle puisse s'exprimer et en fait arriver à contredire de lui-même son biais. C'est ça le but des questions ouvertes, faut que la personne le dise de lui même ça a plus d'impacte que si le thérapeute lui dit et ça évite la résistance.
Et/ou en quoi l'assertion catégorique pourrait-elle être un frein, "thérapeutiquement" parlant ?
J'ai pas compris la question xD
Par contre, je veux bien une réponse à cette question : devrions-nous consulter un psychiatre/psychologue/psychanalyste de manière régulière (je parle en temps long, tous les 5 ans, au hasard hein ;) ) ?

Tu parles de "nous" = les personnes asexuelles ou "nous" = tout le monde?
Personnellement je dirai que non, dans les deux cas uniquement si tu en ressens le besoin. (qu'il soit de vouloir essayer de faire un "topo mental" ou bien si tu vis un problème ou si tu en as envie tout simplement)

Parfois les proches peuvent y forcer (pression si tu es majeur), s'ils ressentent que quelque chose ne va pas, dans ce cas je dirai qu'il y a deux cas de figures
- tu as effectivement un problème et le thérapeute va pouvoir essayer de t'aider, si tu ne le veux pas par exemple (typique quand tu ne reconnais pas ton trouble, comme l'alcoolisme parfois) avec des techniques informatives tout d'abord si vraiment t'es pas OK et ce qui est basé sur la motivation au changement.
- tu n'as pas de problème : le spécialiste peut devenir ton allié !

J'espère avoir répondu à tout et n'hésite pas à en reposer ou à demander des éclaircissements si jamais j'ai mal dis un truc !
Ramón

Re: Découverte de soi !

Message par Ramón »

Un grand merci pour ta réponse détaillée :)
Je vais préciser un peu, dans la mesure où effectivement, de but en blanc comme ça, mes intentions peuvent paraître obscures et mal formulées.

Tu confirmes mon avis sur la psychanalyse, c'est un soulagement en soi. Merci :)
Je ne doute pas, après, que pour certaines personnes une longue psychanalyse soit souhaitable, et que le fait d'avoir besoin d'un psychanalyste est un très bon moyen de se débloquer. C'est juste que ce domaine me paraît sujet à trop d'aléas, du moins à l'heure actuelle.

J'entendais bien. Les sciences sociales ne me posent aucun soucis, et la méthode scientifique fonctionne plutôt bien, en témoignent les progrès fait depuis que l'on a mis les doigts dans ces engrenages :)

L'axiomatique c'est trouver des prémisses logiques pertinents pour fonder des théories. Un axiome est censé ne pas pouvoir être remis en cause quand on le considère à l'intérieur de la théorie énoncée, contrairement aux hypothèses. Après, c'est peut-être trop mathématique pour un domaine comme la psychologie. Peut-être que vous n'utilisez pas d'axiomes, genre comme ici : http://sftg-sciences-humaines.over-blog ... 35197.html

Pour les deux questions concernant les questions ouvertes et fermées. Pardon d'avoir laisser sous-entendre que vous n'utilisez pas de biais. Je me suis effectivement mal exprimé. J'essayais de savoir si justement une question fermée ne pouvait pas avoir la même influence sur une personne, à savoir lui permettre de comprendre les biais qu'elle utilise en l'obligeant à répondre de manière catégorique. Je soulève la question parce qu'il m'arrive de faire plus de progrès en répondant "Oui" ou "Non" à une question qu'en développant. Mais je perçois, à la lecture de ta réponse, qu'il est possible que je sois une personne qui n'oppose pas de grande résistance quand on me questionne et qu'on m'oriente.

Je parle de tout le monde. Oui, je me doutais bien que j'allais recevoir une réponse hyper frustrante genre "It's your choice dear" XD, mais grand merci encore :)
Pas que je voulais que tu défendes "ton" domaine, mais j'ai comme l'impression que cela pourrait faire un grand bien à tout le monde justement. Pas pour le côté clinique/médical, mais pour stimuler l'émergence d'une meilleure compréhension interne. Je pense notamment aux problèmes de dissonance cognitive. Est-ce que ça fait sens ? D'ailleurs, est-ce que le concept de dissonance cognitive est pertinent ?

Je suis chiant mais :
"- tu n'as pas de problème : le spécialiste peut devenir ton allié !"
En quoi ? Par rapport aux proches ou dans l'absolu ?

Tes explications étaient limpides en tout cas :)

Erf, j'en ai une autre qui m'intrigue après la psychanalyse : la question de la psychiatrie. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup à dire et notamment en France. C'est intuitif hein, mais ça me paraît à la fois pertinent et particulièrement dangereux. Simplement, je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui m'intrigue. Fondamentalement, je vois la différence entre psychiatrie et psychologie, mais je n'en saisis pas le sens. J'ai vraiment l'intuition que la psychiatrie est vraiment "La clef" pour les pathologies et l'établissement de diagnostics fiables, mais ma confiance ira vers la psychologie. C'est très gênant.
Pour éviter le mystère de cette question : j'hésite à consulter un psychiatre (ou l'hypnose), je n'en ai pas vu depuis l'adolescence. Je suis sujet à de nombreuses angoisses "liées" à une "soi-disante" hypersensibilité qui déclencherait une "soi-disante" hypermnésie (plutôt faible chez moi). J'ai même du mal avec ces deux phénomènes, avec tout ce qui concerne les "soi-disantes" neuro-atypicités (je n'arrive pas à valider le terme neurotypique en fait, donc tout ce qui pourrait être atypique du coup).
Avatar de l’utilisateur
FTC
Associé(e)
Messages : 704
Inscription : 07 févr. 2016, 15:07
A aimé : 54 fois
A été aimé : 71 fois

Re: Découverte de soi !

Message par FTC »

Pour réagir sur la distinction QO (ouvertes) et QF (fermées), à mon échelle il est préférable d'utiliser des QO en entretien pour diverses raisons :
- permet d'explorer avec l'individu interrogé l'étendue d'un sujet
- permet naturellement de rebondir sur des choses, et donc de découvrir des points qui n'auraient pas été abordés par une suite de PF
- éviter des biais type de désirabilité sociale, genre que la personne réponde oui pour faire plaisir à l'analyste, et à l'inverse quelqu'un qui aura un fort esprit de contradiction pourrait avoir tendance à vouloir dire non à des conclusions de l'analyste

Genre, si tu fais des QF tu peux passer à côté de la vraie origine du problème.


Quant au concept de dissonance cognitive, dans la psychologie du consommateur, il se vérifie régulièrement.
Ramón

Re: Découverte de soi !

Message par Ramón »

Haha, tu me parles du domaine que je connais très bien là :)
On utilise ça en économie et en communication en effet.
Avatar de l’utilisateur
Luciole_Kawaii
Membre
Messages : 28
Inscription : 11 juin 2016, 01:00
A aimé : 3 fois
A été aimé : 7 fois

Re: Découverte de soi !

Message par Luciole_Kawaii »

C'est parti je vais commencer un pavé 8D

Oui la psychanalyse est assez sujet à aléas, je suis bien d'accord, je pense que la psychanalyse à surtout besoin de se remettre en question et de revoir certains de ses fondamentaux qui sont truqués. (Freud a été très subjectif en plus de ne pas avoir de réelle rigueur scientifique et à mentis car les patients célèbres qu'il aurait soignés avaient au final, encore ce souci).
Après les TCC et la psycha c'est un peu un duel haha. Certains acceptent l'autre, d'autres pas. Ca va dépendre de la mentalité des praticiens évidemment.

Concernant l'axiomatique je n'en avais jamais entendu parlé, mais j'ai tout à fait compris d'ailleurs vu que tu partages la communication en TCC nous devons aussi faire attention à la relation avec le patient, si elle est trop symétrique la rendre un peu plus complémentaire et inversement pour que le rapport collaboratif s'installe (bien évidemment cela dépend des moments parfois il y en a besoin comme pour l'anamnèse par exemple).

Oui après ça dépend des personnes mais comme FTC l'a très bien expliqué les QO c'est beaucoup mieux, j'ajouterai que ça peut aussi trop diriger le patient qui voudrait se mettre dans une case et qui a déjà fait ses petites recherches (ou alors y diriger son enfant ou son conjoint) et qu'elle permet au patient d'en venir lui même à la conclusion que ses biais sont faux et donc permet une certaine remise en question.
Je suis chiant mais :
"- tu n'as pas de problème : le spécialiste peut devenir ton allié !"
En quoi ? Par rapport aux proches ou dans l'absolu ?
Ca va un peu dépendre de la situation, d'une tu peux parler avec lui pour voir si c'est au final la personne qui t'as poussé à consulter qui aurait plus un problème que toi. Je n'ai pas d'exemple très pertinent en tête…
Après il existe aussi fréquemment des gens qui consultent des psychologues cliniciens car ils ont besoin de parler d'un proche qui à des troubles et ça les rend eux mal tandis que l'autre le vis très bien, cela dépend du trouble.
Dans l'autre cas c'est tu es différent et on prend ça pour un problème, parlons asexualité par exemple, un conjoint peut vouloir que sa moitié consulte un psy car il ne trouve pas « normal » qu'il n'ait pas de désir ou autre, dans ce cas, cela peut permettre à la personne de se découvrir mais aussi de faire comprendre au conjoint que ce n'est pas un problème mental, c'est juste sa manière d'être.

(cette explication est un peu floue je m'en excuse j'espère que tu vois un peu les différents cas dont je peux parler)

En lui même le concept de dissonance cognitive est pertinent par contre je ne vois pas le lien en fait, tu pourrais l'expliquer ? (on parle bien de Festinger?)
Fondamentalement, je vois la différence entre psychiatrie et psychologie, mais je n'en saisis pas le sens. J'ai vraiment l'intuition que la psychiatrie est vraiment "La clef" pour les pathologies et l'établissement de diagnostics fiables, mais ma confiance ira vers la psychologie.
Je t'avoue que les frontières sont minces en réalité, du moins, j'ai parfois moi même à faire de réelles différences bien qu'il en existe.
- un psychologue n'a pas le droit de prescrire de médicament
- théoriquement c'est le psychiatre qui fait le diagnostic, pas le psychologue (ce que je trouve aberrant au passage….) mais tu es bien obligé de faire un diagnostic à ton patient surtout quand tu travailles en cabinet seul.

Théoriquement,
Psychiatrie = étude des signes et symptômes, des maladies
Psychologie = étude du psychisme, processus mentaux et comportement

On pourrait croire que le psychiatre traite uniquement des pathologies graves et les psys que des moins graves mais ce n'est pas vrai du tout. On a souvent besoin des deux praticiens pour avoir un résultat optimal à court et à long terme surtout quand les besoins médicamenteux se font sentir (dépression, tag, bipolaire, schizophrénie ect…)

Souvent en institution c'est le psychologue qui s'occupe de la thérapie.
Pour éviter le mystère de cette question : j'hésite à consulter un psychiatre (ou l'hypnose), je n'en ai pas vu depuis l'adolescence. Je suis sujet à de nombreuses angoisses "liées" à une "soi-disante" hypersensibilité qui déclencherait une "soi-disante" hypermnésie (plutôt faible chez moi). J'ai même du mal avec ces deux phénomènes, avec tout ce qui concerne les "soi-disantes" neuro-atypicités (je n'arrive pas à valider le terme neurotypique en fait, donc tout ce qui pourrait être atypique du coup).
Beaucoup de sois disant dans tout cela. Parfois les angoisses notamment les troubles paniques n'ont pas forcément de « raison ». Je n'avais cependant jamais entendu parler à des angoisses qui déclenchent de l'hypermnésie OO. Dis comme ça ça me paraît un peu étrange en fait. Dans le sens hypermnésie créant de l'angoisse, ouai, mais de l'inverse… A la limite je pense que tu devrais voir quelqu'un d'autre pour un autre diagnostique si tu as du mal.

Autrement concernant l'hypnose y'en a pas mal, notamment l'hypnose erckinsonnienne et l'EMDR, je ne suis pas du tout spécialiste là dedans à vrai dire je ne les connais que de nom, l'hypnose à bien évoluée (je ne sais pas c'était il y a combien d'années ton adolescence).

Concernant le terme neurotypique qui pourrait engendrer des « neuroatypique » je n'ai pas vraiment de problème avec cela en fait, c'est la communauté du spectre de l'autisme qui à décidé d'appeler les autres les neurotypiques, je pense qu'ils avaient peut-être besoin de ce mot, mais tu n'as pas besoin de lui pour te décrire =)
Ramón

Re: Découverte de soi !

Message par Ramón »

Ça se tient pour les QO/QF. Ça peut faire auto-persuasion.
Et je comprends très bien ce que tu veux dire concernant l'alliance praticien/patient.

Oui Festinger. Mais probablement que je cerne mal la chose.
En gros, j'ai le sentiment que nous avons des problèmes de dissonance cognitive à divers degrés (tout le monde). Et que cela trouble tout le monde à un moment ou à un autre. Je dis ça empiriquement, je ne suis pas spécialiste. Après, la population que je fréquente est une population qui sort beaucoup (et boit), notamment dans les bars ou les restaurants, ou alors qui exerce une profession qui entre en contradiction avec leurs idées, leur ressenti (typiquement, des enseignants qui n'aiment pas les autres, ou les enfants).
Du coup, cela me pousse à penser que passer par un spécialiste peut être utile, sinon nécessaire. Je ne connais pas une personne qui ne soit pas "endommagée" ou qui vive bien sa vie en permanence. Mais là encore, empirisme.

Oui, expliqué ainsi, j'avoue que la psychiatrie possède un privilège. Le corporatisme est une plaie. Du coup cela élargit le nombre de spécialistes capables de faire un diagnostic.

___________________

Du coup, comme je te le disais plus tôt sur le tchat, je vais développer les "soi-disant".
Je n'ai pas consulté de manière formelle depuis mes 15 ans, avec la diminution de mes soucis de santé. Mais, à plusieurs reprises j'ai été amené à discuter avec des psychologues, notamment en 2011 la personne avec qui j'étais intime, amie de longue date et psychologue spécialisée dans la gestion du deuil. Ce n'est pas peu dire que nous avons passés de très nombreuses nuits blanches à discuter de nous, surtout dans la mesure où nous accordons notre confiance très difficilement.
J'imagine qu'elle n'aurait pas du le faire, mais bon, elle m'a "diagnostiqué" avec mon consentement, surtout parce qu'elle voyait bien (elle, pas forcément moi) qu'au-delà de mes soucis (comme ma soeur je suis sujet à de la tachycardie et de la spasmophilie anxieuses) il y avait d'autres choses, notamment une sensibilité accrue (pas qu'émotionnellement, sensoriellement aussi) et un sens élevé de l'auto-protection (=> hypersensibilité selon elle), et elle a aussi remarqué de nombreuses absences de ma part quand j'étais touché, typiquement des moments où je suis connecté à ma mémoire et à mes sens (=> hypermnésie selon elle) et presque incapable de communiquer et de me reconnecter avec mon environnement direct. Cela ne provient pas d'angoisses, c'est vraiment quand ma sensibilité s'affole, je sens des odeurs qui ne sont pas là et je suis sujet à des acouphènes permanents depuis aussi loin que je suis capable de remonter (mes oreilles sont mal en point depuis la naissance et ma première opération de pose de drains date de mes 9 mois). En gros, je peux détailler plus cela dit.

Mes doutes face à cela viennent de plusieurs choses :
1) Je ne me reconnais pas exactement dans les définitions que j'en ai lu, mais hélas je n'ai pas cherché à approfondir avec des ressources scientifiques plus précises (je ne suis pas contre des ouvrages si tu en connais). Et puis j'ai du mal avec les préfixes "hyper", "ultra",...
2) La pédopsychiatre de mon enfance qui m'avait diagnostiqué à tort une hyperactivité (enfin, toutes les médications ont échoué d'où le "à tort" a posteriori de sa part) m'a conseillé de passer 1 à 2h/jour à me canaliser pour refaire ma journée et identifier mes périodes de troubles en essayant de les mettre en perspective (aujourd'hui je le fais en marchant au moins 1h/jour). Du coup, je doute fort de l'hypermnésie à cause de cela, je suis entraîné ; et de l'hypersensibilité parce que j'ai du stimuler mes sens et ma mémoire pour y parvenir.
3) Tout cela s'est fortement atténué quand j'ai commencé à faire du judo et des échecs (7 ans). Réactivé quand j'ai du arrêté le judo pour cause de blessures et que j'ai commencé à toucher à un peu toutes les drogues, notamment quand j'ai augmenté les doses d'alcool et à me sociabiliser (vers 17 ans).
4) J'ai une forte capacité à trouver des solutions à mes troubles par moi-même => je ne crois pas posséder de psychopathologie en fait (genre la dépression a été écartée même si j'en possède les comportements)
5) A mon avis j'ai fait le tour là ;)

La question du spécialiste, je me la pose depuis 3 ans sérieusement. Pour tout te dire, je me pose la question de l'internement et du sevrage social (je suis incapable de vivre seul longtemps, genre plus d'une semaine, après j'ai un comportement à risques qui s'accroît très vite en plus de l'anxiété). J'ai une santé qui m'a obligé à passer une partie de mon enfance dans les hôpitaux, les cliniques et mon lit, "ma nature" n'est pas à la sociabilité que je vis depuis mes 17 ans, elle pourrait être facteur de troubles internes non identifiés. Seul le fait que je trouve des solutions me fait repousser cela, et je pense que mon dégoût pour le monde médical n'aide pas à y aller franchement (le fait de trouver des solutions est probablement lié au fait que je ne veux plus avoir affaires avec des médecins/spécialistes).
Et j'ai peur de l'hypnose, je crains d'y trouver quelques facteurs aggravants mon état. J'ai le sentiment qu'il y a des choses qu'il vaut mieux que je ne touche pas.

Voilà, j'ai essayé d'être le plus précis et concis. J'ai conscience que c'est sûrement beaucoup trop d'informations à traiter juste pour la question de l'hypermnésie et l'hypersensibilité. Surtout que je suis loin d'aller mal ces dernières années. C'est même plutôt l'inverse. Mais ça me taraude toujours autant.

Pour les neurotypiques je comprends, c'est juste que le principe de créer des typologies me dérangera probablement toujours ^^
Répondre