J'ai parcouru l'ensemble du fil, et je trouve le démarrage du fil et la question intéressante. Cependant le fil est un peu parasité je trouve par des considérations hors-sujet (qu'est ce forum, et a qui est-il ouvert ?) ou un peu limites, culminant je trouve dans cet intitulé :
(l'auteur se reconnaîtra)
Ce qui nous amène à la définition du terme "infidélité". Dans la définition classique, si S découche, S est infidèle. Dans la définition moderne, si A refuse de coucher avec S, A est infidèle, sauf si S le savait avant de se mettre en couple avec A.
et le "
si A refuse de coucher avec S, A est infidèle" s'apparente pour moi à de l'apologie du viol
si A
refuse de coucher avec S, quelqu'en puissent être les motivations,
A a raison, et S n'a en aucun cas le
droit de demander a A de coucher (à fortiori si "coucher" signifie "avoir des relations sexuelles")
définir ça comme de "l'infidélité" me semble très tendancieux
Moi je dirais plutôt, (définition du terme "infidélité") :
Dans la définition classique monogame, si S découche, S est infidèle. Dans la définition moderne, si B ne respecte pas les engagements mutuels, décidés d'un commun accord avec C, et en le dissimulant à C par le mensonge, B est infidèle.
mais en rappelant que
les rapports sexuels non consentis, ne sont pas autorisés par la loi, donc on ne saurait mettre dans ces engagements l'obligation d'avoir des rapports sexuels (on peut par contre y mettre le fait de
ne pas en avoir, avec son/sa partenaire, ou au contraire avec les autres)
Et pour tenter approfondir un peu cette question épineuse et difficile j'aurais envie de dire
dans le cas où les personnes discutent et décident ensemble ce qui est permis et ne l'est pas, il n'y a pas de règle et de jugement à porter, toutes les règles sont permises, tant qu'on les discutent, les respectent, et que chacune des personnes impliqués à réellement la possibilité (physique, intellectuelle, matérielle etc) à tout moment de demander à changer ces règles …à condition encore une fois, de
ne pas, inclure dans ces engagements l'obligation d'avoir des rapports sexuels
dans le cas où les personnes ne peuvent discuter ensemble, ou que l'un.e des deux
ne veut pas discuter (le cas évoqué par Oiseau-lyre), aucune règle ne peut être énoncée et donc aucune règle ne prévaut
Cela-dit le cas évoqué par Oiseau-lyre n'est pas que A ne veut pas discuter, mais que A ne veut pas discuter
selon les modalités de S, à savoir que A ne se définit pas comme asexuelle (et c'est son droit), vouloir coller de force une étiquette a A (pour obtenir quoi en échange ?) est bien regrettable. Quelque soit la manière dont A se définit, ça n'empêche nullement de discuter des modalités du couple.
Pour le cas plus intéressant où les personnes discutent et décident ensemble
- oui on peut autoriser l'autre à "aller voir ailleurs" ou ne pas l'autoriser
- oui on peut imaginer des cas où A peut
se forcer un peu soi-même de temps en temps (à condition que ce ne soit pas dégradant pour lui/elle, à condition que ce ne soit pas S qui force A, mais bien A qui le fasse et le décide de son plein gré, …et c'est là que ça devient bien complexe, surtout si A est une femme)
quelque soit la solution j'ai envie de remettre l'extrait d'un post du début du fil :
Renaissance1267
Pourquoi il ne devrait y en avoir qu'un qui satisfait l'autre ? Pourquoi le S devrait faire une croix définitive sur le sexe ou pourquoi le A devrait se forcer constamment ? Les 2 doivent faire des efforts, la vie c'est faire des efforts tous les jours sur beaucoup de front. La vie ce n'est pas la liberté totale, je fais ce que je veux quand je veux avec qui je veux et où je veux. Non, la vie c'est pas ça.
forcer S à être abstinent, ou
forcer A à ne pas pas l'être, me semble bien douloureux
après oui, on pouvait être au courant ou pas au début de la relation
mais on n'est pas des êtres constants (on est des humains !), on change et il faut sans cesse rediscuter des choses
Et tâchons de bien savoir ce qui est bon pour nous, avant de vouloir imposer des choses à l'autre
si S ne veut pas être abstinent et si A ne veut pas se forcer
aucun.e n'a le droit d'obliger l'autre (tout au plus peut on poser "dans ce cas, c'est la séparation")
à chacun.e.s ensemble de trouver
le bon équilibre
entre accepter/respecter l'autre dans son entière complexité et ses besoins (d'être abstinent ou ne pas l'être) ou se forcer (à être abstinent ou à ne pas l'être)
et se demander, « c'est quoi qui est le plus difficile pour moi ? », et « pourquoi ? »