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[Poésie] Pose moi là

Publié : 02 févr. 2019, 02:42
par PassionA
Un petit extrait de textes sur lesquels je travaille. N'hésitez pas à commenter. C'est sombre, c'est voulu, c'est Black Metal.

Chantre de lame noire

(Telle la mémoire de ce qui fut)
Lancinante et sombre
Larmoyante trombe
Antienne macabre
Ancillaire palabre
Qui aux cœurs évidés
Qui aux corps incapables
Impose le sort
Impie et morose
Impose encore
Impures ecchymoses

(Par la lame noire sera exaltée)

(Telle la chair de ce qui fut)
Encrassée d'embaumement
Enveloppé et puant
Enfermée sous terre
Brassée en poussière
Tassée en pot de fer
Libérée au vent

(Par la lame noire sera célébrée)

(Tel le spectre de ce qui fut)
Héritage insoumis
Et image insomniaque
Aux espaces acérés
Aux esprits asséchés
Escorte le martyr
Colporteur démoniaque
Déporte le terreau
Qu'importe le fardeau
Déporte à nouveau
les mortes échos

(Par la lame noire sera honoré)

(Tel le monolithe de ce qui fut)
Création innommable
Crasseuse et infâme
Décérébrante icône
Des célébrants aphones
Aux râles amalgames
Aux rages immuables
(Par la lame noire sera convoité)

Re: [Poésie] Pose moi là

Publié : 04 févr. 2019, 00:30
par fiffi
C' est sombre mais en précisant Black Metal , tu penses le mettre en musique ?

Re: [Poésie] Pose moi là

Publié : 04 févr. 2019, 00:41
par PassionA
Oui c'est un des morceaux sur lesquels je bosse ^^

Re: [Poésie] Pose moi là

Publié : 08 févr. 2019, 00:01
par Muriel Evelyne
Je suis impatiente d'écouter ce morceau un fois que tu l'auras terminé \m/ ;)

Re: [Poésie] Pose moi là

Publié : 08 févr. 2019, 07:36
par PassionA
Moloch

Une lune de sang outrageuse
Se lève sur la lande,
Sa lueur fangeuse
Comme sinistre propagande,
Recouvre de la terre
Aux cimes affligées
Les ruines en poussière
D'un autel saccagé.

Un poignard anthracite
Entre les mains du prêtre,
La promesse explicite
D'homicide à commettre.
Une psalmodie effroyable,
Déchir'ment abject,
Peine irrémédiable
Qui tourmente cette maudite secte.


Entend ma prière
Sans lendemain,
Esprit solitaire,
Anti-humain !
Au néant, à l'ossuaire,
J'offre mon destin,
A ta lippe meurtrière,
Le dernier matin !

Les coups de tambours recouvrent
Le cri juvénile,
De solides liens rouvrent
Les plaies des poignets fragiles.
Dans cet endroit immonde
Les regards alanguis,
Les sueurs nauséabondes,
Les saveurs sont haïes.

Pour le prince au gosier
Brûlant et noir de cendre,
Pour le voir rassasié,
Sa fureur redescendre,
Le massacre des nouveau-nés
Dans l'empierr'ment,
Rej'tons détrônés,
Paie le funeste arrhement.